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Ligue Frontier: un partenariat avec le baseball majeur qui réjouit Michel Laplante

Revue de presse

Carl Tardif, Le Soleil, le 24 septembre 2020

Michel Laplante

Tel que dévoilé, la veille, par Le Nouvelliste, le baseball majeur et le baseball indépendant ont confirmé, jeudi midi, la naissance d’un partenariat qui touchera le marketing, l’engagement communautaire, le développement de l’expérience pour les partisans et celui du baseball dans les communautés.

Aux yeux de Michel Laplante, il s’agit d’une nouvelle importante pour les Capitales de Québec, les Aigles de Trois-Rivières et la franchise qui renaîtra de ses cendres à Ottawa, en 2021.

«Je ne dis pas que le niveau de baseball augmentera sur-le-champ avec ce partenariat, mais il y vient sécuriser les villes à l’effet que la ligue sera encore plus solide. Cette annonce envoie le signal qu’on jouera dans une ligue en santé, que ça vaut la peine pour une administration de rénover ses installations, comme le fait Québec présentement au Stade Canac. Et ça lance aussi un message positif aux investisseurs qui étaient intéressés à s’implanter dans un nouveau marché, mais qui hésitaient en raison de la fragilité de la ligue», expliquait le président des Capitales.

À Trois-Rivières, on était aussi ravi de ce projet. «C’est une excellente nouvelle pour la Ligue ainsi que toutes les équipes, ça ajoutera un grand pouvoir en termes de développement des marchés», notait René Martin, le directeur général des Aigles.

Photo ci-dessus : Michel Laplante (Photothèque Le Soleil, Patrice Laroche)

Déjà, le baseball majeur avait négocié une entente du genre avec la Ligue Atlantic, un circuit indépendant basé en majorité à New York et au New Jersey. Elle datait même de la saison 2019, où l’on avait mis à l’essai des modifications à quelques règlements. Les nouveaux partenariats avec les ligues Atlantic, Frontier et l’American Association iront encore plus loin et concrétisent une démarche de longue date de Michel Laplante et Miles Wolff, ancien commissaire de la Ligue Can-Am qui fut aussi propriétaire des Capitales et des Champions d’Ottawa.

«Notre intérêt à développer de telles relations ne datent pas d’hier, ça fait 22 ans qu’on rêve, Miles et moi, que le baseball indépendant prenne de l’expansion. Avec la fermeture de 42 équipes dans les ligues mineures du baseball affilié, ça nous permet d’espérer augmenter le nombre de franchises. Des villes de 150 000 habitants aux États-Unis se retrouvant dans un carré entre Québec, New York, Chicago et St. Louis, il y en a une barge. Il y a aussi du potentiel sur la rive sud de Montréal et un peu à l’extérieur de Toronto. Je pense qu’on peut facilement espérer avoir de 18 à 20 équipes dans notre circuit dès la prochaine saison», disait Laplante à propos de la Ligue Frontier, qui aurait compté 14 clubs, en 2020, si la saison n’avait pas été annulée à cause de la COVID-19.

L’expertise du baseball majeur profitera à ces formations qui se démènent pour vendre leur produit dans des marchés plus réduits et éloignés. Il n’est pas interdit de penser que certains joueurs d’expérience pourraient être prêtés aux équipes du baseball indépendant.

«Imaginons un joueur de 27 ans évoluant dans le AAA, qui est encore de fort calibre, mais qui doit être libéré pour faire place à des joueurs plus jeunes. Les équipes du baseball affilié pourraient nous prêter ce joueur, même le payer, pour qu’il puisse continuer à jouer ne pas avoir à s’en départir tout de suite. Il pourrait y avoir deux ou trois prêts de ce genre, qui se joindraient à nos équipes sans toutefois que l’on doive les développer comme doit le faire une ligue des recrues ou de calibre A-fort, par exemple.»

Car l’objectif derrière ce partenariat en est un d’association et non pas d’affiliation.

«Ça ne changera pas la nature de notre philosophie d’offrir la meilleure qualité de baseball possible, selon nos moyens et nos règles. Je sais que certains ne croyaient pas que ça fonctionnerait, au début, et se demandent encore pourquoi on ne fait pas du baseball affilié à Québec. Si on avait fait cela, on n’aurait jamais pu avoir des équipes avec autant de joueurs du Québec, comme c’était le cas dans nos années de championnats de 2009 à 2013, on n’aurait pas pu aligner en même temps des joueurs comme Yurisbel Gracial, Balbino Fuenmayor, Jordan Lennerton et Kalian Sams et Yordan Manduley, comme lors de notre conquête de 2017», soulignait-il.

Laplante pense que le baseball majeur pourrait même soutenir quelques marchés abandonnés par les ligues mineures pour leur permettre de se joindre aux différentes ligues indépendantes.

«Ce que nos amateurs aiment, c’est de découvrir de nouvelles équipes, de nouveaux joueurs, de voir de nouveaux logos et de nouveaux uniformes. Avec ce partenariat et ce qui s’en vient dans le baseball indépendant, je pense qu’ils seront bien servis. On a attendu longtemps pour en arriver là, j’espère juste maintenant qu’on pourra jouer l’été prochain.»

À travers le baseball, les réactions sont positives.

«La Ligue Frontier est très enthousiaste à devenir une ligue partenaire officielle du baseball majeur, il s’agit d’une grande étape dans l’histoire de notre groupe. Cette nouvelle association nous permettra d’accroître l’expérience de nos partisans à travers nos marchés aux États-Unis et au Canada», laissait savoir par communiqué Bill Lee, le commissaire de la Ligue Frontier à ne pas confondre avec l’ancien lanceur des Expos…

Pour ce qui est du baseball majeur, le vice-président exécutif aux opérations baseball et économiques des MLB Morgan Sword se disait excité de «l’opportunité de pouvoir travailler avec de nouveaux collaborateurs qui partagent le même objectif de poursuivre le développement et la portée du baseball».

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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