Le musée municipal de Ronda au Palacio de Mondragón et promenade dans la ville! (3e partie)

Texte, recherches et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 13e d’une longue série de reportages relatifs à une étourdissante odyssée en Andalousie et en Algarve, un voyage à quatre que nous avons terminé à Lisbonne au Portugal au printemps 2014

Málaga - Ronda - Málaga, Espagne, samedi 3 mai 2014 — Fort de notre superbe expédition d’hier à Marbella, nous récidivons aujourd’hui, en nous rendant à Ronda… encore une fois en autobus!

Ronda, c’est une cité spectaculaire. La ville est coupée en deux par le rio Guadelevín, qui coule tout en bas d’une gorge profonde appelée El Tajo. Cette faille est longue de quelque 500 mètres et profonde de 170 mètres. On la franchit en empruntant le Puente Nuevo!

Mais, on peut également descendre tout au fond de la gorge… d’où la vue sur le Pont-Neuf au-dessus de nous est sublime. Nous y descendrons d’ailleurs.

Au cours de notre promenade dans cette cité fondée au IXe siècle avant Jésus-Christ et construite sur un pic rocheux, nous verrons : la plaza de Toros et ses Arènes, le Parador, situé sur un emplacement parfait avec des vues uniques sur le Tajo, la gorge, le puente Nuevo, la Casa del Rey Moro, le Palacio Mondragon, qui abrite le musée municipal, et une église, celle de Santa Maria la Mayor…

Après avoir raconté notre très intéressante visite de la plaza de Toros et de ses arènes, de notre beau moment de contemplation du paysage de la vallée de Ronda vu du mirador du Puente Nuevo et de notre descente tout au fond de la gorge du Guadalevín, allons y maintenant de la visite du musée municipal de Ronda qui prend place dans le magnifique Palacio de Mondragón.

Photo ci-dessus : L’édifice du « Palacio de Mondragón » est un assemblage de différents styles architecturaux… Ici, une cour intérieure affichant résolument son style mudéjar.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Au terme de notre visite de la mine secrète de la Casa Del Rey Moro, et après avoir retrouvé Claude qui ne nous a pas accompagnés dans cette visite, à 13 h 15 nous nous mettons à la recherche d’un restaurant.

Au cours de notre recherche d’un endroit pour dîner, nous croisons une maison dotée d’un superbe balcon en fer forgé et décorée de sculptures particulières.

Photos ci-dessus : Une maison dotée d’un superbe balcon… et de quatre sculptures de personnages nus.

Nos recherches nous ont permis d’identifier à quelle maison appartenait cette façade. Il s’agit de celle du « Palais du Marquis de Salvatierra », le Palacio del Marqués de Salvatierra.

Le « Guide vert Michelin d’Andalousie » décrit les lieux comme suit : « Ce petit palais tout à fait typique de l’architecture aristocratique du XVIIIe siècle est doté d’un portail exceptionnel. »

« La porte, encadrée de colonnes géminées de style corinthien, est surmontée d’une architrave ornée de médaillons. Le corps des colonnes a été remplacé par d’étonnantes cariatides en pierre d’influence précolombienne, représentant un homme et une femme nus. »

Nous ajoutons à cette description qu’il faut remarquer les figures masculines qui sont moqueuses, s’affichant les langues sorties, tandis que les sculptures féminines dissimulent pudiquement leurs parties intimes.

Ces statues supportent le linteau sur lequel on trouve le blason nobiliaire de la famille de Vasco Martîn de Salvatierra.

Photo ci-dessus : Nous empruntons cette magnifique petite rue.

Photo ci-dessus : Une très belle fenêtre fleurie.

Nous trouvons rapidement une terrasse qui nous plaît et nous nous assoyons à celle du Restaurant « Goyesca »…

Au menu ce midi, pizza hawaïenne et assiette de tapas : un délice! Le tout accompagné de vin blanc et de bière… Et pour dessert, une délicieuse mousse au chocolat!

En fait, c’est notre meilleur dîner depuis notre arrivée en Espagne.

Ronda est vraiment une très belle petite ville.

Le Palacio de Mondragón
Nous repartons à 14 heures et arrivons en quelques minutes sur le site de notre prochaine visite, « le Musée municipal de Ronda », lui qui prend place dans le Palacio de Mondragón.

Ce palais abrite dans ses installations une collection permanente qui propose un retour sur l’histoire de la région soutenu par les différentes recherches archéologiques développées jusqu’à présent sur le territoire.

Photo ci-dessus : La façade du Palacio de Mondragón qui abrite le Musée municipal de Ronda.

Nous entrons et payons 3 € chacun.

Dans la première cour intérieure où nous pénétrons, il y a un puits. L’endroit se nomme d’ailleurs le Patio del Pozo… c’est-à-dire le « patio du puits »!

Photo ci-dessus : Un puits occupe une des cours intérieures du Palacio de Mondragón. Notons toutefois qu’il s’agit d’une réplique de l’ancien puits. Il est décoré des armes de la famille Mondragón.

Photo ci-dessus : Une pierre au design certainement arabe.

Le musée présente trois sections distinctes : une première qui traite de l’histoire de la ville de Ronda, une deuxième présentant le patrimoine ethnographique de Ronda et finalement une section analysant l’environnement naturel de la ville.

Photo ci-dessus : Il y a plusieurs panneaux expliquant l’origine de la ville où l’on voit des mannequins montrant entre autres la vie des hommes dans les grottes.

Photos ci-dessus : Les murs et les plafonds du Palacio de Mondragón sont magnifiquement décorés.

Photo ci-dessus : Une maquette montrant un théâtre romain construit dans la pierre.

Photo ci-dessus : Un des patios du « Palacio de Mondragon » affichant résolument son style mudéjar.

Photo ci-dessus : Un autre patio décoré d’une fontaine.

Nous sortons et nous nous retrouvons dans un jardin avec une belle vue sur la vallée.

Photos ci-dessus : Encore une fois, nous avons une vue sur la falaise de la gorge du Guadalevín.

Photo ci-dessus : Et une vue imprenable sur la vallée et les montagnes entourant Ronda.

Photos ci-dessus : De retour dans les jardins et sur le patio où il y a la fontaine.

Nous sortons à 15 heures, soit l’heure de fermeture du musée et poursuivons notre promenade dans d’agréables ruelles.

Nous passons devant la maison de Saint-Jean-Bosco, la Casa don Bosco, que nous avions visitée avec Voyages Lambert en 2005.

Cette maison est un petit palais moderniste construit au début du XXe siècle. Elle se trouve sur la corniche du « ravin » et elle donne sur un superbe balcon suspendu dans le vide d’où l’on peut admirer la vallée.

Photo ci-dessus : Céline, en 2005, sur le belvédère du jardin de la « Casa don Bosco ».

Un peu après la maison, il y a une statue de San Juan Bosco.

Photos ci-dessus : Un monument honorant la mémoire de San Juan Bosco érigé en octobre 2002 pour célébrer le centenaire de l’érection de la maison Jean Bosco.

Photos ci-dessus : Un autre oranger avec de beaux fruits mûrs.

L’iglesia de Santa María la Mayor
Nous arrivons devant l’Église de Santa María la Mayor, sans doute un des monuments religieux les plus importants de Ronda.

Photo ci-dessus : Selon les experts, le début de la construction de cette église doit avoir eu lieu très peu de temps après la reconquête de la ville par les Rois Catholiques en 1486. Elle se distingue par deux styles architecturaux différents, résultat des variations survenues dans le domaine de l’architecture au cours des deux siècles qui ont été nécessaires pour la construire.

Photos ci-dessus : L’Iglesia Santa María la Mayor a été construite sur les ruines d’une ancienne mosquée. Les seuls vestiges de la mosquée sont la base du clocher qui lui a été érigé sur l’ancien minaret.

Nous avons déjà vu beaucoup d’églises depuis notre arrivée en Espagne et nous décidons de ne pas y entrer… mais nous marchons tout autour, puisqu’elle est impressionnante.

Photos ci-dessus : Un monument honore la mémoire de sœur Angèle de la Croix, « Sor Angela de la Cruz » (1846-1932). Elle était une religieuse catholique espagnole, fondatrice des sœurs de la compagnie de la Croix et reconnue comme sainte par l’Église catholique. On peut constater par l’usure du bronze d’un doigt de la main droite que les passants y touchent à titre de porte-bonheur.

Photo ci-dessus : Une place de la ville de Ronda est dédiée au poète Pedro Pérez Clotet (1902-1966). Son buste domine la place.

Photos ci-dessus : Les murs de côtés de l’Iglesia Santa María la Mayor sont impressionnants.

Photo ci-dessus : De superbes maisons blanchies à la chaux encadrent l’ouverture sur une petite rue de Ronda.

Photo ci-dessus : Nous passons devant ce superbe portail que nous n’avons malheureusement pas réussi à identifier.

Photo ci-dessus : L’édifice de l’Hôtel de Ville de Ronda date de 1734. Il a été construit sur d’anciens magasins à arcades de la plaza mayor. Le bâtiment est composé de trois étages et d’un sous-sol. Le portail affiche, entre des pilastres, les blasons de Ronda et de Cuenca, villes jumelées.

Photos ci-dessus : Les fleurs poussent allègrement à Ronda… à preuve ces superbes roses.

Finalement, nous approchons de la gare routière, repassant devant l’église que nous avons vue en arrivant à Ronda ce matin, celle de Nuestra Señora de la Merced.

Photo ci-dessus : L’Iglesia de Nuestra Señora de la Merced est un bâtiment érigé en 1585. La façade se compose de trois rangées de maçonnerie divisées par des pilastres en briques. Sur le côté droit de la façade se trouve la tour octogonale en brique plâtrée qui imite la pierre de taille.

Nos lectures en vue de la rédaction de ce texte nous ont appris que : « L’Iglesia de Nuestra Señora de la Merced » est également un couvent pour les religieuses « carmélites déchaussées » de Ronda.

La Merced est en fait une basilique, car elle abrite une relique sainte, soit « la main incorruptible » de Sainte Thérèse d’Ávila (1515-1582)!

Sainte Thérèse d’Ávila a réformé l’Ordre des Carmélites de son vivant et, après sa mort, ses restes ont été jugés incorruptibles, de sorte que, comme c’était la coutume à cette époque, des parties de son corps ont été enlevées, dont sa main gauche.

Celle-ci est finalement devenue la possession des carmélites déchaussées d’Espagne et a été placée à leur couvent de Ronda avant la guerre civile espagnole.

Le général Franco était un fervent catholique et après la fin de la guerre civile il s’est emparé de la main incorruptible! La rumeur veut qu’il ait gardé la relique dans sa chambre à coucher pendant toute la durée de son mandat à la tête de l’Espagne. Après sa mort, les « carmélites déchaussées » de Ronda ont réclamé la main de la sainte… qui leur a finalement été restituée le 21 janvier 1976. »

Nous arrivons à la gare routière et reprenons l’autobus à 16 heures… après avoir couru les derniers mètres nous séparant du bus qui était sur son départ… Nous grimpons à la toute dernière seconde.

Chanceux! Nous arrivons finalement à Málaga à 17 h 30.

Problème de location de voiture en Europe
À notre descente du car, nous traversons la gare routière et nous nous rendons à la gare ferroviaire pour vérifier à quelle heure nous pouvons prendre possession du véhicule que nous avons réservé pour notre expédition à Nerja demain.

À notre arrivée, on nous informe qu’il y a un supplément de plusieurs euros pour assurer le véhicule… alors que pourtant notre carte de crédit et notre assurance personnelle nous assurent. Nous refusons de payer et annulons notre réservation. Nous nous rendrons à Nerja en autobus.

Nous sortons et retournons à la gare pour acheter nos billets pour le trajet de demain.

Puis, nous filons vers notre appartement en nous arrêtant au El Corte Inglés pour acheter quelques provisions pour le souper et le petit-déjeuner de demain. Finalement, épuisés, nous arrivons à l’appartement à 18 h 45!

Les journées sont immensément agréables et passent très vite, car elles sont bien remplies.

À suivre
Expédition à Nerja, une cité sise à une soixantaine de kilomètres de Málaga. D’entrée de jeu nous visiterons les fameuses grottes de la ville. Puis, nous nous rendrons au centre du village où il y a, le « Balcon de l’Europe », un mirador qui offre une vue impressionnante sur la mer. Nous en profiterons pour dîner dans un restaurant situé sur la plage.

Photo ci-dessus : « Cueva de Nerja », les grottes de Nerja comptent près de 5 km de galeries dont environ le tiers est ouvert au public. On y retrouve des stalactites, des stalagmites, des colonnes et des peintures rupestres datant de 42 000 ans.

Pour lire nos autres textes portant sur notre périple en Andalousie et en Algarve que nous avons terminé à Lisbonne au Portugal, cliquez sur le lien suivant : Douce chaleur andalouse