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Ronda 1re partie : les Arènes de la Real Maestranza de Caballería… époustouflantes!

Texte, recherches et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 11e d’une longue série de reportages relatifs à une étourdissante odyssée en Andalousie et en Algarve, un voyage à quatre que nous avons terminé à Lisbonne au Portugal au printemps 2014

Arènes, Ronda, Andalousie, Espagne

Málaga - Ronda, Espagne, samedi 3 mai 2014 — Fort de notre superbe expédition d’hier à Marbella, nous récidivons aujourd’hui, en nous rendant à Ronda… encore une fois en autobus!

Ronda, c’est une cité spectaculaire. La ville est coupée en deux par le rio Guadelevín, qui coule tout en bas d’une gorge profonde appelée El Tajo. Cette faille est longue de quelque 500 mètres et profonde de 170 mètres. On la franchit en empruntant le Puente Nuevo!

Mais, on peut également descendre tout au fond de la gorge… d’où la vue sur le pont Neuf au-dessus de nous est sublime. Nous y descendrons d’ailleurs.

Au cours de notre promenade dans cette cité fondée au IXe siècle avant Jésus-Christ et construite sur un pic rocher, nous verrons : la plaza de Toros et ses Arènes, le Parador, situé sur un emplacement parfait avec des vues uniques sur le Tajo, la gorge, le puente Nuevo, la Casa del Rey Moro, le Palacio Mondragon, qui abrite le musée municipal, et une église, celle de Santa Maria la Mayor

Mais y allons tout d’abord de notre première visite de la journée, la plaza de Toros et ses arènes érigées en 1784… au cœur de cette ville reconnue comme le haut lieu de la tauromachie en Espagne et où est née d’ailleurs la corrida moderne!

Photo ci-dessus : Les Arènes de Ronda sont restées telles qu’elles étaient lors de leur construction. En fait, seuls les gradins, qui étaient en bois à l’origine, ont été reconstruits en ciment, et ce, en 1962.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Évidemment, étant donné que nous partons en expédition à plus d’une centaine de kilomètres de Málaga, nous nous levons tôt ce matin, soit à 6 heures.

Après notre petit-déjeuner, nous quittons l’appartement à 7 h 25… Nous grimpons dans un taxi qui nous mène rondement à la gare routière, la Estación de Autobuses (5 €).

Encore ce matin, nous avons droit à un superbe ciel bleu.

Notre bus est garé au quai 31. Nous nous y rendons, grimpons et il amorce son trajet à l’heure prévue, soit 8 heures.

Estación de Autobuses, paseo de los Tilos, Málaga, Andalousie, Espagne

Estación de Autobuses, paseo de los Tilos, Málaga, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Carole nous immortalise, Claude, moi et Céline, tout juste avant que nous grimpions dans l’autobus qui nous amènera à Ronda.

L’autocar sort rapidement du centre-ville de Málaga… Il faut préciser que nous sommes samedi et qu’il est tout juste 8 heures.

En bordure de la route, nous voyons des oiseaux du paradis!

Málaga, Espagne

L’oiseau du paradis, cette fleur, si rare et si coûteuse chez les fleuristes du Québec, est partout ici. « Son nom scientifique est la “Strelitzia” et il lui a été attribué en l’honneur de la reine Charlotte d’Angleterre, née duchesse de Mecklembourg-Strelitz », nous apprend l’encyclopédie libre Wikipédia.

Nous apercevons des enseignes du futur métro de Málaga, dont certaines installations nous semblent bien avancées. En fait, nos recherches en vue de la rédaction de ce texte nous ont appris que la première ligne du métro de Málaga a été inaugurée en juillet 2014… un mois tout juste après la fin de notre périple!

L’autobus n’emprunte pas la même route qu’hier. Si Ronda, tout comme Marbella, est située à l’ouest de Málaga, notre destination d’aujourd’hui n’est pas en bordure de la mer Méditerranée, mais bien dans les montagnes, donc un peu plus au nord.

D’ailleurs, peu après avoir croisé l’aéroport, le bus commence son ascension de la montagne en empruntant une route à une seule voie.

Assez curieusement, notre chauffeur immobilise son véhicule dans le petit village du nom de Carratraca. L’endroit est situé dans un paysage magnifique entre plusieurs montagnes!

Puis, notre conducteur descend du car… pour aller remplir sa bouteille d’eau à la fontaine du village!

Moins de deux minutes plus tard, il a repris le volant. Il fait demi-tour et reprend sa route!

Après quelques minutes sur une voie rapide, nous reprenons une petite route sinueuse pour nous rendre au village de Ardales, une commune de maisons blanches perchée à flanc de montagne!

L’autobus traverse pratiquement la moitié du village, puis revient sur ses pas et nous repartons. Probablement qu’il n’y avait personne à l’arrêt… un arrêt d'ailleurs que nous n’avons pas vu !

L’autobus est moins confortable que celui qui nous a ramenés de Marbella hier. La température intérieure est particulièrement variable, passant du chaud au froid, puis du froid au chaud.

Nous longeons une filée d’éoliennes…

Le chauffeur y va d’un autre arrêt, cette fois-ci dans une halte routière. Rapidement, nous repartons.

Il y a des oliviers à perte de vue.

Nous croisons une station d’essence affichant un prix de 1,49 € le litre. Ouf!

Le chauffeur immobilise finalement son véhicule à la gare routière de Ronda à 9 h 40. Nous avons effectué un trajet de quelque 115 kilomètres.

Nous descendons, sortons de la gare et entrons dans un petit café, la Cafetería La Molienda. Nous commandons enfin nos premiers churros du périple… mais ils nous arrivent nature… nous devrons nous reprendre!

Avant de quitter le restaurant, nous nous informons de la direction à suivre pour nous rendre à la plaza de Toros.

« En fait c’est simple », nous dit-on. « Il suffit de suivre les indications pour l’office du tourisme de Ronda ».

Nous passons devant la plaza de la Merced dominée par l’église du même nom, une construction datant de 1551.

Iglesia de Nuestra Señora de la Merced, Ronda, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : L’Iglesia de Nuestra Señora de la Merced Ronda est située tout près de la gare routière de Ronda.

La plaza de Toros
Nous poursuivons notre chemin, sans entrer dans l’église, et arrivons sur la plaza de Toros, là où est situé justement l’office du tourisme de Ronda.

Nous entrons dans le local de l’office du tourisme, prenons une carte de la ville et quelques documents explicatifs en français et ressortons pour nous approcher du bâtiment des arènes de Ronda.

Plaza de Toros, Ronda, Andalousie, Espagne

Plaza de Toros, Ronda, Andalousie, Espagne

Plaza de Toros, Ronda, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Cette statue de taureau est située sur la « plaza del Teniente Arce », juste derrière la « plaza de Toros ». Elle a été réalisée par le sculpteur espagnol Nacho Martín (1953- ) et a été inaugurée en 2005 en hommage à la ville de Ronda, berceau du taureau de combat.

Nous sommes devant l’édifice des arènes… où il y a de belles statues de toréadors.

Antonio Ordóñez, plaza de Toros, Ronda, Andalousie, Espagne

Antonio Ordóñez, plaza de Toros, Ronda, Andalousie, Espagne

Antonio Ordóñez, plaza de Toros, Ronda, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Une sculpture représentant le matador Antonio Ordóñez (1932-1998)… qui était le troisième des cinq enfants du matador Cayetano Ordóñez « El Niño de la Palma », lui dont la sculpture s’élève tout près.

Cayetano Ordóñez, plaza de Toros, Ronda, Andalousie, Espagne

Cayetano Ordóñez, plaza de Toros, Ronda, Andalousie, Espagne

Cayetano Ordóñez, plaza de Toros, Ronda, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Et voilà, le père… Cayetano Ordóñez y Aguilera dit « El Niño de la Palma ».

Plaza de Toros, Ronda, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Une magnifique porte qui donne accès aux arènes.

Arènes, Ronda, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : L’édifice des arènes de Ronda est un bâtiment historique de la ville. Il appartient à la « Real Maestranza de Caballería de Ronda ». Sa construction selon les plans de l’architecte Martín de Aldehuela, s’est amorcée en 1780 et s’est conclue en 1785.

Nous entrons et achetons nos billets (7,25 € par personne incluant un audioguide en français).

Il est 10 h 35 lorsque nous commençons la visite.

L’inauguration officielle des arènes de Ronda a eu lieu le 19 mai 1785… Une date importante pour la ville, elle qui célébrait ce jour-là le 300e de la reconquête de Ronda par les Rois Catholiques.

Arènes, Ronda, Andalousie, Espagne

Arènes, Ronda, Andalousie, Espagne

Arènes, Ronda, Andalousie, Espagne

Arènes, Ronda, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : L’arène est toute en sable. La piste a un diamètre de 66 mètres. Elle est considérée comme une des plus belles arènes du monde.

La Real Maestranza de Caballería de Ronda est une corporation nobiliaire dont les origines remontent à 1572.

Il y a cinq « maestranza », des sociétés d’équitation, en Espagne, soit celle de Ronda, de Séville, de Valence, de Grenade et de Saragosse.

C’est ici que sont formés les élèves de l’école de l’équitation de Ronda, la première école ayant possédé son propre ara.

Actuellement, l’ara est composé de 30 chevaux pur sang espagnol.

Arènes, Ronda, Andalousie, Espagne

Arènes, Ronda, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Nous voici derrière une clôture de protection pour matadors… immortalisés par Carole.

Arènes, Ronda, Andalousie, Espagne

Arènes, Ronda, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Les abris pour toréadors sont très très étroits!

Arènes, Ronda, Andalousie, Espagne

Arènes, Ronda, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Un peu partout autour de l’arène de planches protectrices ont été installées… superbement décorées.

Arènes, Ronda, Andalousie, Espagne

Arènes, Ronda, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Le cercle des arènes est parfait avec des arcs posés sur 136 colonnes toscanes formant une double galerie d’arcades. Celles de la loge royale, nos photos, sont plus décorées!

Arènes, Ronda, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Un abri pour matador… vu des gradins. Personne obèse s’abstenir!

Arènes, Ronda, Andalousie, Espagne

Arènes, Ronda, Andalousie, Espagne

Arènes, Ronda, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Une construction et des décorations superbes.

Arènes, Ronda, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Nous venons d’apprendre que lors d’une corrida… huit taureaux sont mis à mort, des animaux énormes tous âgés de moins de quatre ans. Carole est bouleversée par une telle cruauté.

Arènes, Ronda, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Ni Céline ni Claude ne semblent apeurés de se retrouver dans une arène où normalement prennent place des taureaux

Arènes, Ronda, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Céline est montée dans les gradins… pour écouter religieusement les commentaires diffusés sur son audioguide.

Le musée de la tauromachie
Nous entrons dans le musée situé sous les arènes.

Le musée Taurin de Ronda a ouvert au public en 1984. Il présente plusieurs sujets, en particulier ceux consacrés aux grandes dynasties de toréros de Ronda : les Romero et les Ordóñez.

On y propose un bref historique de l’évolution de la tauromachie. Il y a de superbes costumes, en fait de véritables parures, des toiles, des instruments, des armes et de nombreuses affiches.

Malheureusement les photos sont interdites. Toutefois, nous en avons retrouvé quelques-unes sur la grande toile.

Musée Taurin de Ronda, Andalousie, Espagne

Musée Taurin de Ronda, Andalousie, Espagne

Musée Taurin de Ronda, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : De belles tenues que nous avons admirées au Musée Taurin de Ronda.

Musée Taurin de Ronda, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Une superbe toile intitulée « Jungando al Toro », « Le jeu du taureau », une œuvre de l’artiste Enrique Melias y Alinari (1838-1892).

Avant de sortir, nous nous arrêtons quelques minutes dans la boutique du musée. Nous achetons un petit aimant pour notre collection et un livre sur la ville de Ronda.

Arènes, Ronda, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Notre petit aimant de Ronda.

Nous sortons à 11 h 35.

Arènes, Ronda, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Un dernier coup d’œil sur les statues des matadors ayant brillé dans les arènes de Ronda.

À suivre
Nous filons vers le mirador… pour profiter du superbe point de vue sur la vallée tout en bas avec les montagnes en arrière-plan… et nous y allons de la descente tout au fond de la faille sous le « Puente Nuevo »!

Puente Nuevo, Ronda, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Vue sur le « Puente Nuevo » et sur la gorge « El Tajo », une faille profonde de 170 mètres… au fond de laquelle nous descendrons.

Pour lire nos autres textes portant sur notre périple en Andalousie et en Algarve que nous avons terminé à Lisbonne au Portugal, cliquez sur le lien suivant : Douce chaleur andalouse

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