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Hô Chi Minh-Ville: atelier de laque, Musée des témoignages de guerre… et motocyclettes!

Texte, recherches et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 22e d’une longue série de reportages relatifs à notre périple au Vietnam et au Cambodge, un voyage réalisé en novembre 2019

Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Hoi An - Da Nang - Hô Chi Minh-Ville, Vietnam, mardi 12 novembre 2019 — Nous quittons Hoi An ce matin. Notre vol nous mènera à Hô Chi Minh-Ville, nommée encore très couramment Saïgon, notamment par notre guide national au Vietnam.

Dès nos premiers pas dans la plus grande ville du Vietnam, nous nous rendons dans une fabrique artisanale de laques. Wow! Nous y verrons des artistes à l’œuvre et une multitude de chefs d’œuvres qu’ils ont réalisés…

Puis, après un merveilleux dîner au cœur de la végétation, pourtant à quelques pas du centre-ville, nous filons pour la visite du Musée des témoignages de guerre… une atrocité!

Ce musée a pour mission d’exposer systématiquement les vestiges des crimes des guerres d’agression et de présenter leurs conséquences désastreuses sur le peuple vietnamien.

Malgré qu’il soit l’un des sites touristiques les plus fréquentés de Hô Chi Minh-Ville, nous sortirons déçus de ce musée n’affichant qu’un côté de la médaille et dont les techniques de présentation des artefacts… datent vraiment d’une autre époque!

Photo ci-dessus : La ligne de départ d’une course de motocyclettes… Non, une intersection comme il y en a bien d’autres à Hô-Chi-Minh-Ville.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Réveil dès potron-minet ce matin. La sonnerie de notre réveille-matin se fait entendre avant même que la petite aiguille du cadran n’atteigne les 5 heures!

À notre réveil, le ciel est couvert de nuages.

Nous déposons nos valises à la porte de notre appartement, comme requis, à 5 h 30… Elles sont aussitôt ramassées par le personnel de l’hôtel.

Nous rejoignons le groupe à la réception de l’hôtel à 5 h 45… Sur une des tables nous attend notre « boîte à lunch » tenant lieu de petit-déjeuner.

C’est minimaliste! Nous avons droit à des tomates encore vertes, quelques feuilles de laitue, un yogourt… à boire tellement il est liquide. En fait, nous ne mangeons que le croissant et le petit pain au chocolat et nous apportons la bouteille d’eau.

Une boisson chaude, café ou thé, aurait grandement été appréciée!

Lorsque tous sont installés dans l’autocar, avant que notre chauffeur ne mette son véhicule en marche, notre accompagnatrice de Voyages Lambert, Krystyna Wozniak, s’informe si nous avons tous nos passeports. Une question qu’elle pose à chacun de nos départs, une formalité!

Ce matin sa question soulève l’inquiétude d’un de nos camarades de voyage qui ne trouve pas son passeport… La fouille en règle commence et se termine dans la soute des bagages où l’essentiel document pour prendre l’avion est retrouvé… dans la grosse valise!

Trajet Hoi An - Da Nang
L’autocar amorce finalement sa course sur le bitume vers l’aéroport de Da Nang à 6 h 10…

Sur la route, nous ne voyons que des hôtels… et des constructions d’hôtels en cours.

Les maisons des locaux sont particulièrement décrépites.

Pour nous rendre à Da Nang, notre chauffeur emprunte une route différente de celle par laquelle nous sommes arrivés ici à Hoi An.

À un moment donné du trajet, en bordure de route, il n’y a que des commerces de sculptures en marbre.

« Nous traversons la région des Montagnes de marbre », fait remarquer Hoc, notre guide national au Vietnam.

Il attire d’ailleurs notre attention sur une pagode dans la montagne… dotée d’un ascenseur pour y accéder! Notre guide affirme que ce style d’aménagement est typiquement chinois.

Da Nang, Vietnam

Photo ci-dessus : Nous avons retrouvé sur Internet la pagode accessible par ascenseur! (Photo provenant d’Internet)

Nous croisons d’immenses baraquements ayant appartenu à l’armée américaine.

Soudain, à notre droite, la mer apparaît. Il y a une belle plage… et, même s’il n’est que 6 h 30, il y a foule.

Hoc mentionne qu’il y a beaucoup de touristes coréens en visite dans la région.

Nous arrivons à l’aéroport à 6 h 45.

Notre avion de Vietnam Airlines, le vol VA 109, doit s’arracher du sol à 8 heures… pour un saut de puce d’une heure trente minutes.

Notre guide nous informe qu’à notre arrivée à Saïgon nous nous rendrons dans un atelier où des artisans travaillent la laque. Puis, nous dînerons avant de nous rendre visiter le musée de la Guerre.

« Après cette visite, un tour d’orientation de la ville nous mènera finalement à notre hôtel, le Renaissance Riverside, qui est situé au cœur du centre-ville, face à la rivière Saïgon. »

L’embarquement commence à 7 h 45 et est ultra rapide. Nous nous envolons à l’heure prévue.

Durant le vol on nous offre de l’eau ou une boisson gazeuse… pas de thé, pas de café. Et nous qui sommes en manque depuis notre départ de Hoi An!

L’appareil se pose sur la piste à l’aéroport de Saïgon à 9 h 30.

C’est très long avant de récupérer les valises… puis nous devons attendre notre nouvel autocar qui n’est pas encore arrivé.

Ici à Hô Chi Minh-Ville, nous sommes à 850 km de Hoi An. Il fait soleil et c’est déjà très chaud.

Hoc nous indique finalement que l’autocar est arrivé. Il nous y mène et nous nous y engouffrons… Mais un des nôtres manque à l’appel! Il faudra une bonne dizaine de minutes avant qu’il nous rejoigne finalement.

Quelle journée!

L’ex-Saïgon, Hô Chi Minh-Ville
Nous quittons finalement l’aéroport à 10 h 15… La circulation est lourde, c’est congestionné partout!

Grâce à nos lectures préparatoires au voyage, nous savions déjà qu’Hô Chi Minh-Ville avait connu ses heures de gloire sous le nom de Saïgon.

D’ailleurs, le Guide de voyage Vietnam du National Geographic précise : « Nulle part l’histoire d’amour entre l’Occident et le Vietnam n’est aussi passionnée qu’à Saïgon. Cette métropole aujourd’hui en plein essor capte près de 40 % des revenus touristiques du pays. »

La ville a été développée initialement par les Khmers. Puis, les Viêts y arrivèrent en 1698 et finalement, les Français y fondèrent la colonie de Cochinchine en 1859!

Les Français, précise encore le National Geographic, se sont investis dans l’aménagement de la cité « comme si leur domination devait durer un millénaire ».

Hoc nous rappelle « qu’à la capitulation inconditionnelle de Saïgon le 30 avril 1975, le Gouvernement révolutionnaire provisoire de la République du Sud Vietnam, le gouvernement du Viêt Cong, remplace la République du Vietnam. C’est un an plus tard que la fusion survient pour donner naissance à la “République socialiste du Vietnam”. »

« Au même moment, en 1976, le nom de la ville de Saïgon a été changé pour devenir Hô Chi Minh-Ville. »

« En 2015, Hô Chi Minh-Ville a franchi le cap des 8 millions d’habitants… »

« C’est une cité très américanisée par rapport au reste du Vietnam. »

« Hô Chi Minh-Ville est un endroit central pour les touristes désireux de découvrir tous les pays entourant le Vietnam. »

« Autrefois, Saïgon était considéré comme la “Boîte de nuit” des soldats américains. »

Selon Hoc, « les cercueils ramenant les soldats américains aux États-Unis durant la guerre du Vietnam étaient bourrés d’opium, car cette drogue a été autorisée au Vietnam jusqu’en 1974. »

Aujourd’hui, la législation vietnamienne contre le trafic de drogue compte parmi les plus sévères au monde. Toute personne trouvée en possession de plus de 600 grammes d’héroïne ou plus de 20 kilos d’opium est passible de la peine de mort!

D’ailleurs, le quotidien La Presse du 20 janvier 2014 annonçait la condamnation à mort au Vietnam de 30 trafiquants de drogue !

Comme notre guide nous l’a déjà mentionné, le climat du Vietnam est différent si l’on parle de celui du nord, du centre ou du sud du pays.

« Ici au sud, lance Hoc, il y a de la pluie de mai à novembre, mais en moindre quantité que dans le centre du pays. Puis, c’est la sécheresse avec beaucoup de soleil! »

Nous constatons qu’il y a encore plus de motocyclettes ici qu’à Hanoï, où pourtant nous n’en avions jamais vu autant!

Fabrique artisanale d’objets laqués
Notre autocar arrive finalement à la fabrique artisanale d’objets laqués. L’endroit se nomme Phuong Nam Lacquerware.

Hoc nous informe que nous bénéficierons d’une visite guidée en français de l’atelier.

Nous descendons à 10 h 35.

Phuong Nam Lacquerware, Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Photo ci-dessus : L’enseigne de la fabrique d’objets laqués où nous entrons.

Une dame nous accueille gentiment dans un excellent français. Elle mentionne qu’elle sera notre guide pour la visite.

« Dans un premier temps, dit-elle, je vais expliquer et démontrer le processus de création d’objets en laque, puis nous verrons des artistes à l’œuvre et finalement je vous guiderai à l’étage où nous offrons nos œuvres à la vente. »

Phuong Nam Lacquerware, Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Photo ci-dessus : Notre guide à la fabrique d’objets laqués Phuong Nam.

Toutefois, avant de raconter notre visite, mentionnons qu’au Vietnam, c’est au VIIIe siècle qu’est né l’art de créer des tableaux et des objets en bois laqués.

Nos lectures en vue de la rédaction de ce texte nous ont appris qu’au Vietnam, la fabrication d’objets laqués est demeurée artisanale ce qui explique pourquoi le Vietnam est devenu une référence dans ce domaine. Quand on parle des produits en bois laqués, on parle du Vietnam.

Si l’on résume les propos de notre guide et nos lectures, on retient que :

La laque est une résine extraite d’un arbre appelé l’arbre à laque, « le Laquier », qui existe en plusieurs variétés.

Celle-ci est appliquée en plusieurs couches, parfois plusieurs dizaines, sur des fonds généralement apprêtés en bois de rose, en contreplaqué, etc.

Sa beauté vient de son aspect lisse et agréable au toucher et de son effet de profondeur dû à une légère translucidité.

La récolte de la laque est obtenue pratiquement de la même façon qu’on obtient la sève de l’érable au Québec. Une incision est réalisée dans l’écorce à la base de l’arbre du laquier, un récipient est placé en dessous et il n’y a plus qu’à attendre qu’il se remplisse.

La sève est très collante et brillante et le processus de collecte est long et peu productif.

L’art de la laque est une composante essentielle de la culture asiatique. La réalisation d’un objet laqué nécessite beaucoup de temps et de patience, car elle suit des étapes très minutieuses et soigneuses.

Chaque pièce est donc unique par sa fabrication manuelle, c’est pour cette raison que chaque modèle peut légèrement varier d’une pièce à l’autre (couleur, peinture, nacre, etc.) et lui confère son charme si particulier.

Pour la décoration des tableaux, des plateaux, des boîtes, des vases, des pots, des bocaux, etc. la nacre et les coquilles d’œufs sont utilisées.

Les étapes suivantes sont suivies :

- Application d’une couche de base très condensée;
- Couverture de la base entière avec une gaze de coton pour empêcher le bois de travailler;
- Ajout de trois couches de laque pour boucher les aspérités;
- Repos entre les couches;
- Grattage et polissage à l’aide de papier de verre et d’écaille de seiche;
- Incrustation de décoration de nacre ou de coquille d’œuf;
- Dessin à la main des motifs tels des personnages, paysages, fleurs, etc.;
- Ajout de couches de laque et reponçage;
- Retouche jusqu’à la perfection;
- Application d’une couche de peinture transparente;
- Polissage à l’eau et à la main jusqu’à ce que l’œuvre prenne son aspect lisse et agréable au toucher.

« En tout, laisse entendre notre guide, ce sont treize couches de laque qui sont appliquées chez nous. C’est un travail qui nécessite de deux à trois mois par objet. »

« Nos peintures et nos tableaux eux ont besoin de douze couches de laques transparentes avant de pouvoir peindre. Évidemment, il y a opération de ponçage entre chaque couche. »

Phuong Nam Lacquerware, Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Photo ci-dessus : Notre guide récupérant quelques gouttes de laque.

Puis, notre guide nous incite à déambuler sur l’étage pour voir les artisans à l’œuvre.

Phuong Nam Lacquerware, Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Photo ci-dessus : Un artisan à l’œuvre.

Phuong Nam Lacquerware, Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Photo ci-dessus : Un très beau tableau.

Fabrique artisanale de laques, Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Phuong Nam Lacquerware, Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Photos ci-dessus : Deux autres artistes à l’œuvre.

Phuong Nam Lacquerware, Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Photo ci-dessus : Un tableau qui prend place sur un mur.

Phuong Nam Lacquerware, Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Photo ci-dessus : L’œuvre en cours de réalisation vue de plus près.

Puis, la dame nous incite à monter au deuxième étage pour visiter le magasin. Elle ajoute que spécialement pour nous, toute la marchandise est offerte avec une réduction de 20 %!

Nous montons à l’étage!

Il y a de très très beaux objets. Plusieurs de nos camarades de groupe y vont d’achats, dont de quelques grands tableaux!

Nous nous laissons tenter par un coffre à bijoux.

Phuong Nam Lacquerware, Hô Chi Minh-Ville, Vietnam
Photo ci-dessus : Superbe souvenir que nous rapportons du Vietnam. Un coffret à bijoux en bois laqué… acquis pour la modique somme de 1 320 000 dongs, soit 60 $ É.-U.

Phuong Nam Lacquerware, Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Photo ci-dessus : Sur Internet, nous avons retrouvé une photo de l’équipe de vente de la fabrique de laque Phuong Nam. (Photo provenant d’Internet)

Nous sortons finalement à 11 h 45 et repartons en autocar… qui avance à pas de tortue tant la circulation est lourde.

Opération Babylift
En cours de trajet, Hoc nous parle de l’opération Babylift.

« Durant la guerre, de nombreuses Vietnamiennes ont mis au monde des enfants nés d’un père soldat américain. On ignore le nombre exact. Plusieurs des pères sont morts à la guerre, tandis que beaucoup d’autres ont abandonné tant l’enfant que la mère. »

« Mais, il y en a plusieurs qui ont été adoptés par les Américains, car les États-Unis ont facilité l’immigration des Vietnamiens aux États-Unis. Plus d’un million y vivent aujourd’hui. »

Nous avons lu notamment que « le président américain Gerald Ford a déclenché, le 3 avril 1975, l’opération Babylift. Cette opération avait pour but d’évacuer “les enfants métis nés de pères GI et les orphelins de guerre qui sont en cours d’adoption par des familles américaines”.

« Pour mener à bien cette opération, 2 millions de dollars ont été alloués par le gouvernement. De plus, l’armée américaine, les ONG ou encore des compagnies aériennes ont mobilisé des avions.

En parallèle, les associations d’adoption françaises travaillant au Vietnam ont demandé au gouvernement français de pouvoir bénéficier de cette opération. »

Nous approchons du restaurant.

Le chauffeur immobilise son véhicule à 12 h 30 dans un endroit isolé… pas très accueillant, avouons-le.

Nous descendons et traversons la rue à la suite de notre guide qui nous mène sur un chemin de terre battue parsemé de pierres, de briques et de déchets.

Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Photos ci-dessus : Avant d’entreprendre notre marche vers le restaurant, compte tenu de l’état du « sentier » à emprunter, Hoc a retenu les services d’un motocycliste pour conduire notre camarade de voyage Louise, la plus âgée de notre groupe, au restaurant!

Nous marchons sur plusieurs centaines de mètres. Puis, nous apercevons soudain un restaurant qui prend place dans une oasis de verdure avec de magnifiques parterres, des fleurs, des pergolas, un étang, un pont et tout cela en bordure de la rivière Saïgon.

Le restaurant se nomme Binh An Village Restaurant Saïgon. Il prend place sur le site d’une ancienne plantation de noix de coco.

Nous mangerons en plein air… dans un environnement enchanteur.

Pour commencer une soupe aux légumes… servis dans une grosse noix de coco!

Puis se suivent des tomates farcies, un plat de poisson (Céline a droit à un steak saignant) et de bons plats de légumes. Pour dessert, nous avons droit à un sorbet à la mangue accompagné d’une petite crêpe.

Un repas délicieux.

Avant de repartir, on nous laisse un temps libre afin que nous nous promenions sur le site… qui est vaste.

Binh An Village Restaurant Saïgon, Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Binh An Village Restaurant Saïgon, Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Binh An Village Restaurant Saïgon, Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Binh An Village Restaurant Saïgon, Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Binh An Village Restaurant Saïgon, Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Binh An Village Restaurant Saïgon, Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Binh An Village Restaurant Saïgon, Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Binh An Village Restaurant Saïgon, Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Photos ci-dessus : Tout l’environnement entourant le « Binh An Village Restaurant Saïgon » est féerique.

Puis, nous reprenons la route pour rejoindre le car.

Binh An Village Restaurant Saïgon, Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Photo ci-dessus : À notre sortie du « Binh An Village Restaurant Saïgon », sur la route nous menant à l’autocar nous apercevons cette belle maison qui se cache derrière la végétation.

Le chauffeur remet son véhicule en marche à 14 h 10.

Le Musée des vestiges de la guerre
« Nous filons vers le musée des vestiges de la guerre », nous dit Hoc. « C’est un musée institué pour montrer ce que les Américains ont fait dans ce pays… »

Nous descendons à 14 h 45.

Musée des témoignages de guerre, Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Photo ci-dessus : La façade de l’immeuble abritant le Musée des témoignages de guerre.

Musée des témoignages de guerre, Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Musée des témoignages de guerre, Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Musée des témoignages de guerre, Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Photos ci-dessus : Devant le musée, il y a une grande place où sont exposés des hélicoptères, des avions des chars d’assaut.

Le musée a été baptisé à l’origine « Galerie des atrocités américaines »! Puis, en 1990, il a été rebaptisé « Galerie des Crimes de Guerre » avant de changer de nom une autre fois, en 1995, pour devenir le « Musée des vestiges de la guerre ».

En entrant, on nous remet un dépliant en français… qui lui parle plutôt du « Musée des témoignages de guerre »!

Ce dépliant nous apprend que le Musée a été inauguré le 4 septembre 1975… et « qu’il est l’unique musée au Vietnam qui étudie, collectionne, conserve et expose systématiquement les vestiges des crimes de guerre d’agression et présente leurs conséquences désastreuses sur le peuple vietnamien ! »

Le musée prend place dans l’ancien bâtiment où les Américains avaient installé leur service d’information.

Hoc nous laisse visiter à notre rythme. Il nous fixe rendez-vous à 16 h 15 devant l’entrée du musée.

Nous commençons la visite par le rez-de-chaussée.

Musée des témoignages de guerre, Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Photo ci-dessus : Une grande affiche présente les conclusions des séances du Tribunal Bertrand Russell tenue en Scandinavie en 1967. Pas très reluisant pour les États-Unis!

Ce sont surtout des photos, la plupart exposées derrière des vitres… qui ne sont pas de vitres musée antireflet! Chaque photo est accompagnée d’une brève description en vietnamien et en anglais.

Il y a des photos du sol au plafond! C’est particulièrement difficile à suivre, premièrement en raison de la disposition des photos… et aussi parce qu’il y a foule.

Les photographies démontrent vraiment les horreurs réalisées par les occupants français, chinois et américains, et non seulement les Américains, comme nous a dit Hoc.

Les atrocités qui nous sont montrées sont surtout celles infligées aux femmes et aux enfants.

Force est de constater que nous avons vu très rarement au cours de nos voyages dans le monde un musée qui exprime avec autant de force la brutalité et les conséquences de la guerre.

Le musée peut-on lire sur Internet a accumulé plus de 20 000 documents composés d’objets et de photos, dont 1 500 sont exposés dans 8 thématiques permanentes.

Il y a beaucoup trop de visiteurs en même temps dans le musée. C’est étourdissant et il est pratiquement impossible de photographier quoi que ce soit.

Musée des témoignages de guerre, Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Photo ci-dessus : Une salle moins bondée du Musée des témoignages de guerre. (Photo provenant d’Internet)

Au terme de la visite, nous demeurons perplexes. Tout ce que nous avons vu en termes d’atrocités était toujours infligé à des Asiatiques. Se peut-il que les Français, les Chinois et les Américains aient eux aussi été victimes de mauvais traitements?

À cet effet, un paragraphe retrouvé dans le Guide Voir du Vietnam précise bien la situation : « Les photographies, les objets exposés et les films dénoncent d’un point de vue strictement nord-vietnamien les atrocités commises par les occupants français, chinois et américains. »

Nous sortons du musée à 16 h et rejoignons quelques membres de notre groupe qui sont sortis avant nous.

À 16 h 15, notre guide sonne l’heure du départ. Nous marchons à sa suite croisant au passage deux rues transversales où la circulation est tout à fait folle!

Nous nous arrêtons à une intersection et demeurons sur le trottoir en attendant le car.

Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Photos ci-dessus : Et dire que nous avons cru qu’il y avait beaucoup de motos à Hanoi.

Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Photos ci-dessus : Notre position d’attente sur le trottoir n’est pas de tout repos, car il s’agit d’une véritable piste de course pour motocyclettes. C’est ahurissant.

Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Photos ci-dessus : Il y a une multitude de motocyclettes transportant quatre passagers et plus! Les casques de moto ne semblent réservés qu’aux adultes et encore!

Nous montons finalement dans l’autocar à 16 h 30.

Le palais Norodom… ou de la réunification ou palais de l’indépendance
En cours de route, nous passons devant un édifice qui nous apparaît moderne.

« Il s’agit du palais de Norodom », fait valoir notre guide. « Le palais original a été construit entre 1868 et 1873 pour accueillir le gouvernement colonial français d’Indochine. Il fut longtemps surnommé "Palais Norodom", du fait de sa proximité avec l’avenue du même nom qui menait au palais. »

« Le palais est ensuite utilisé comme bureau du Gouverneur de la Cochinchine, puis par le Gouverneur général de l’Indochine française. »

« À partir de 1956, Ngô Dinh Diêm utilise ce bâtiment comme palais présidentiel. »

« Le palais a été fortement endommagé en 1962 alors qu’il a été bombardé par deux avions de l’Armée de l’Air sud-vietnamienne. »

« Il a alors été démoli et reconstruit sur le même emplacement selon le projet de l’architecte vietnamien Ngô Viết Thụ, lauréat du Prix de Rome en 1955. »

« Le nouveau palais est achevé en 1966 et il resta résidence présidentielle jusqu’au 30 avril 1975, date qui marque la chute de Saïgon et la fin de la guerre du Vietnam… Depuis, le palais est devenu un site historique. »

Hoc nous indique que nous pouvons descendre quelques minutes pour le photographier.

Palais Norodom, Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Photo ci-dessus : Le palais Norodom aussi nommé le palais de la réunification ou même encore le palais de l’indépendance.

L’autocar repart et nous passons devant la cathédrale Notre-Dame-de-Saïgon. « Elle a été construite en 1883 par les Français », souligne Hoc.

D’importants travaux de restauration semblent en cours, nous ne pourrons certes pas la visiter!

« Lors de sa construction, les matériaux ont été transportés ici en provenance d’Albi et de Marseille en France. »

Notre guide attire notre attention sur la bâtisse de la « Poste », construite en 1891 devant une place nommée « Place de la commune de Paris ».

Puis, nous passons devant l’Hôtel de Ville, l’Opéra, de nombreuses boutiques de luxe et nous constatons qu’il y a un important chantier de construction.

« On est à construire le métro », lance Hoc fièrement.

Il ajoute que « demain, au retour de notre expédition aux tunnels de Cu Chi, nous reviendrons par cette belle rue… à pied. Nous pourrons mieux apprécier ces magnifiques bâtiments. »

Nous descendons à 16 h 40 à la porte de notre hôtel, le Renaissance Riverside, un établissement de la chaîne Marriott Bonvoy.

Avant de nous remettre les clefs de nos chambres, notre accompagnatrice nous indique que ce soir, notre souper prend place au restaurant de l’hôtel et qu’il est de type buffet.

« Vous pouvez donc vous y présenter à l’heure que vous convient le mieux, et ce, à compter de 18 heures. »

« Demain, ajoute-t-elle, nous partirons à 8 heures. Le petit-déjeuner est servi à compter 6 heures. »

Nous avons la chambre 1001 au 10e étage.

Il s’agit d’une grande chambre ultra moderne… avec une vue extraordinaire sur la rivière Saïgon, sur les gratte-ciel et sur la ville en arrière-plan… à perte de vue.

Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Photos ci-dessus : Vue sur la rivière Saïgon et sur la ville de Hô Chi Minh-Ville de notre chambre du Renaissance Riverside.

Hô Chi Minh-Ville, Vietnam

Photo ci-dessus : Notre chambre à l'hôtel Renaissance Riverside.

Nous nous installons tranquillement, nous nous rafraîchissons et descendons à 18 h 30.

Nous sommes les premiers! Peu après notre arrivée, nos amis Gisèle et Gérard se joignent à nous.

Le buffet est délirant, il y a de tout. Fruits de mer, toutes les sortes de viandes possibles, une multitude de salades… et des desserts plus que tentants.

Nous partageons une bouteille de vin blanc avec nos amis.

Au cours du repas, nous apprenons que Montréal a reçu sa première tempête de neige de la saison… rien de moins que 25 cm!

Tout était délicieux. Un fort agréable repas en très bonne compagnie.

Nous remontons à la chambre passée 20 h 30… Nous sommes épuisés!

À suivre
Visite du site des « Tunnels de Cu Chi »… un système de souterrains situé profondément dans le sol.

Photo ci-dessus : Me voici amorçant ma descente dans un des tunnels de Cu Chi.

Pour lire nos autres textes portant sur notre périple au Vietnam et au Cambodge, cliquez sur le lien suivant : Vietnam

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