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Une surprise nommée Toro

Revue de presse

Ian Bussières, Le Soleil, le 7 février 2020

Abraham ToroLes jeunes joueurs et joueuses de baseball du programme sports-études des Canonniers de Québec ont eu une agréable surprise jeudi quand ils se sont rendus sous le dôme du Stade Canac pour s’entraîner. Leur entraîneur Jean-Philippe Roy avait un invité pas banal du tout à leur présenter : le joueur de champ intérieur des Astros de Houston Abraham Toro est venu frapper quelques balles avec eux et avec l’espoir lévisien des Blue Jays de Toronto Jean-Christophe Masson.

La visite de Toro à Québec avait été organisée par son ami Philippe Berthiaume, un ancien des Canonniers qui a évolué avec lui chez les Trojans du Seminole State College, en Oklahoma. Le Longueuillois est aussi allé faire un tour chez Baseball 360 et à l’usine de bâtons B45, ses «armes» préférées depuis déjà plusieurs années.

Photo ci-dessus : À quelques semaines du début des camps d'entraînement, Abraham Toro, de passage à Québec jeudi, doit recommencer à se battre pour démontrer qu'il a sa place avec les Astros de Houston. (Photo : Le Soleil, Yan Doublet)

Faire sa place
À quelques semaines du début des camps d’entraînement, Toro, qui est âgé de 23 ans, doit recommencer à se battre pour démontrer qu’il a sa place avec les Astros après une saison 2019 exceptionnelle qu’il avait commencée au niveau AA pour terminer dans les grandes ligues. «Je vais être prêt, je vais fighter pour un poste», a-t-il déclaré, conscient du fait que les Astros ont déjà un joueur étoile à chacune des positions de l’avant-champ.

«Je le sais et c’est pour ça que, déjà, l’an passé, j’ai joué au premier, au deuxième et au troisième but aux niveaux AA et AAA», indique celui qui a été utilisé presque exclusivement au troisième but dans les ligues majeures, notamment durant la blessure à Carlos Correa qui avait forcé le transfert du joueur de troisième but Alex Bregman à l’arrêt-court. «Je suis à l’aise avec le fait d’être plus polyvalent», a-t-il indiqué aux médias.

À la suite des suspensions qui ont été suivies du congédiement du directeur général des Astros Jeff Luhnow et du gérant A.J. Hinch pour avoir participé à un stratagème de vol de signaux des équipes adverses en utilisant du matériel électronique, Toro insiste sur l’importance de tourner la page. «Avec tout ce qui s’est passé, on regarde vers l’avant. Je suis sûr qu’on va continuer à en entendre parler, mais c’est hors de notre contrôle, surtout pour un gars comme moi qui n’était pas là», explique celui qui a passé seulement le dernier mois de la saison 2019 dans les ligues majeures alors que les événements liés au scandale en question remontent aux saisons 2017 et 2018.

Toro a parlé au téléphone avec le nouveau gérant des Astros, Dusty Baker, mais avoue qu’il s’ennuiera un peu de Hinch. «Il était vraiment aimé de tous les joueurs. C’était un bon coach, c’est plate, mais il faut essayer de regarder vers l’avant», reprend-il.

Toro était heureux de revenir au Stade Canac, où il s’était rendu à quelques reprises à l’âge de 12 ans alors que son frère aîné Douglas Toro portait l’uniforme des Capitales de Québec. «Je me rappelle très bien, je suis allé le voir jouer une couple de fois à Québec», a-t-il déclaré avant d’indiquer que, même pour un joueur des majeures, les installations du dôme qui permettent aux jeunes de pratiquer le baseball pendant l’hiver étaient impressionnantes. «Je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait autant de jeunes!», a-t-il lancé, impressionné également par la quantité de jeunes joueurs venus le voir frapper des balles et s’entraîner avec lui.

Toro s’est entretenu avec les jeunes du programme sports-études, leur a expliqué qu’il n’était pas le meilleur au secondaire et que de côtoyer des vedettes comme Alex Bregman et Jose Altuve aux camps d’entraînement des ligues majeures l’avait aidé à avoir davantage confiance en ses moyens.

Il a aussi parlé du cadeau que lui avait offert le partant Justin Verlander, quand il a complété son match sans point ni coup sûr dans lequel Toro a produit les deux seuls points de son équipe contre les Blue Jays de Toronto.

«Après, Justin a invité l’équipe à manger et il avait un cadeau pour moi, une montre Rolex!», a rappelé Toro. Il faut dire que la marque entre les deux équipes était encore de 0 à 0 en début de neuvième manche et que la claque de Toro a permis à Verlander de mettre fin au match à son retour au monticule en retirant coup sur coup Brandon Drury, Reese McGuire et Bo Bichette.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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