28
Jan/20
0

La locution du jour : tapisserie de haute lice (lisse)

Textes et recherches de Jacques Lanciault

Je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures…

Musée de Cluny, Paris, FranceMardi, 28 janvier 2020

Source de la recherche
La phrase suivante tirée du roman « Le Ver à Soie » de l’écrivaine britannique J. K. Rowlings (1965 —), une œuvre signée sous le pseudonyme de Robert Gallbraith et traduite en français par Florianne Vidal (1959 —) :

« Une photo de Charlotte, en double page, toute mince dans une longue robe argentée, posant au milieu d’une galerie flanquée de tapisseries de haute lice ; » (p.248)

Définition
Le dictionnaire du correcteur électronique Antidote définit la locution tapisserie de haute lice comme suit : « Tapisserie dont les fils de chaîne sont tendus verticalement ».

Antidote précise que la locution s’écrit aussi tapisserie de haute lisse.

Sur le site Internet « Antiquité catalogue », on précise la distinction entre basse lice et haute lice :

« Plusieurs techniques ont été utilisées pour le tissage d’une tapisserie. Basse lice et haute lice sont les deux méthodes pratiquées.

Chef d’œuvre de l’art textile, la tapisserie est généralement composée de fils de laine et de soie, qui peuvent être rehaussés de fils d’or ou d’argent pour les tentures les plus luxueuses. Les liciers travaillent à partir d’un carton qu’ils reproduisent en tissant des fils de trame et des fils de chaîne. Ce sont les fils de chaînes qui déterminent le motif.

Deux procédés étaient employés pour tisser les tapisseries selon le métier à tisser utilisé.

Tapisserie de haute lice : le métier de haute lice est vertical et permet au licier de travailler sur l’endroit. Ce métier permet un travail plus précis mais plus lent et a été utilisé par exemple par la manufacture des Gobelins.

Tapisserie de basse lice : le métier de basse lice est horizontal. Le licier travaille sur l’envers sans voir son travail. Plus compact, ce métier permet de produire des tapisseries plus rapidement et donc à moindre coût. Les tapisseries d’Aubusson étaient tissées grâce à cette technique. »

Photos ci-dessus : Œuvre phare de la collection du « Musée de Cluny » de Paris, les tapisseries de la « Dame à la Licorne ». De haute lice ou de basse lice, nulle part je n'ai trouvé cette information!

Remplis sous: La folie des mots Mots clés:
Commentaires (0) Trackbacks (0)

Aucun commentaire pour l'instant

Laisser un commentaire


Aucun trackbacks pour l'instant