La charmante ville toscane de Pistoia… la frise de l’Ospedale del Ceppo et ses souterrains (2e partie)!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 25e d’une série de textes relatifs à nos découvertes en Italie avec notre petite-fille Chloé. Un magnifique périple réalisé au cours des vacances scolaires de l’été 2019… alors que Chloé venait de terminer ses études primaires!

Pistoia, Italie, samedi 6 juillet 2019 – Après Rome, Lucques, Pise et Florence, des villes que nous avions déjà visitées avant d’y mener Chloé à leur découverte, aujourd’hui nous y allons de l’exploration d’une ville que nous ne connaissons pas : Pistoia!

Le « Guide Vert Michelin de la Toscane » mentionne ce qui suit de Pistoia : « Nichée au pied des Apennins, Pistoia, promue capitale italienne de la Culture en 2017, dévoile tous ses charmes l’été lors du Festival de blues…

Ses visiteurs ont alors la surprise de découvrir, serrée autour d’une place médiévale, la Piazza del Duomo, un ensemble de monuments parmi les plus suggestifs d’Italie, et des ruelles bordées de boutiques médiévales aux étals en pierre! »

Et c’est vraiment ce que Pistoia nous a offert. Pourtant, elle demeure une petite cité oubliée des touristes.

Photo ci-dessus : Pour la visite de la « Pistoia souterraine », Chloé s’est coiffée d’un casque de construction.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Après notre intéressante visite du « Musée municipal d’art ancien », nous arrivons rapidement sur la Piazza Papa Giovanni XXIII, devant la superbe façade de l’Ospedale del Ceppo, un ancien hôpital de Pistoia, fondé au XIIIe siècle.

L’édifice a abrité l’hôpital de la ville jusqu’au 21 juillet 2013, date à laquelle il a été remplacé par le nouvel hôpital de San Jacopo, situé dans le sud de la ville.

Photos ci-dessus : La superbe frise en terre cuite émaillée qui décore la loggia de Ospedale del Ceppo a été réalisée au XVIe siècle (à compter de 1531) par le céramiste et sculpteur toscan Santi Bugloni, de son vrai nom Santi di Michele (1484-1576), tandis que les médaillons sont de Giovanni della Robbia (1469-1529), lui aussi sculpteur et céramiste toscan.

La frise toute colorée est vraiment très belle.

C’est en dessous de l’ancien hôpital que l’on retrouve les souterrains de la ville de Pistoia que nous souhaitons visiter.

Nous entrons et on nous informe que les souterrains ne peuvent être visités en dehors de visites guidées. Le départ de la prochaine visite guidée, en anglais, est prévu pour 14 heures.

Nous reviendrons donc à cette heure. Entre temps, nous nous mettons à la recherche d’un restaurant pour le dîner.

Il y a justement un restaurant sur la Piazza Papa Giovanni XXIII, le Il Ceppo Ristorante. Nous y entrons, car il fait vraiment trop chaud pour dîner sur la terrasse.

Photo ci-dessus : Le « Il Ceppo Ristorante » est situé sur la même place que l’Ospedale del Ceppo.

Chloé commande une assiette de saumon fumé servie avec une salade et un jus d’orange. Céline y va de son habituelle salade au poulet, celle-ci accompagnée de noix et de carottes, le tout avec un verre de vin blanc. Quant à moi, j’opte pour des pâtes tagliatelle à la ragu de poisson dans une sauce blanche… avec une bière. Nous ajoutons une grande bouteille d’eau.

Photo ci-dessus : Nous nous laissons tenter pour un dessert… une réelle gourmandise!

Tout est délicieux, mais passablement dispendieux (70 €).

Photo ci-dessus : Après notre repas, il est encore trop tôt pour entrer pour la visite guidée. Pendant que je photographie la magnifique frise, Chloé et Céline prennent place sur un banc à l'ombre.

Photos ci-dessus : Les médaillons de Giovanni della Robbia qui décorent l’édifice de « Ospedale del Ceppo » sont dédiés à la Vierge Marie. Ils représentent entre autres l’Annonciation, la Gloire de la Vierge et la Visitation. D’autres médaillons présentent les armoiries de la famille Médicis.

Photos ci-dessus : La frise en terre cuite émaillée qui décore la loggia représente « Le cycle des Oeuvres de la Miséricorde de Ospedale del Ceppo ».

Nous entrons dans l’édifice de l’ancien hôpital pour la visite guidée des souterrains.

Au total, nous payons 24 € pour la visite guidée. Avec nos billets on nous remet la traduction, en français, de ce que la guide dira!

Notre guide se nomme Lisa. Nous sommes un tout petit groupe de sept touristes.

« Aujourd’hui, mentionne Lisa, c’est samedi et l’hôpital est fermé… mais la semaine, nous recevons encore des patients, et ce, lorsque les autres hôpitaux de la ville débordent. »

« Le musée souterrain de Pistoia est un parcours de 650 mètres, qui commence sous l’hôpital. Le musée a ouvert ses portes en 2010 après cinq années de travaux pour déblayer le tunnel. »

« Les souterrains sont devenus un refuge pour la population pendant la Seconde Guerre mondiale. »

Nous sortons… Le bâtiment dans lequel nous étions abritait, au cours de la période de 1666 à 1844, l’école de médecine, la Scuola medico chirugica del ceppo!

Nous entrons dans le Teatro anatomico dell’Ospedale del Ceppo, en fait l’amphithéâtre anatomique, un amphithéâtre qui est tout petit.

En nous indiquant la table de marbre blanc au centre de la pièce, notre guide précise : « C’est sur cette table qu’étaient réalisées les autopsies ».

Photos ci-dessus : Au centre du tout petit « Teatro anatomico » prend place la table de dissection.

Les murs et le plafond de l’amphithéâtre sont très bien décorés.

Photo ci-dessus : Sur un des murs de l’amphithéâtre, il y a une belle décoration. Le médaillon affiche le portrait d’Albert de Haller (1708-1777), qui était médecin, scientifique, naturaliste, penseur et critique littéraire suisse, dont les travaux dans le domaine de l’anatomie et de la physiologie ont fait référence pendant plusieurs siècles.

Notre guide nous apprend que le mot italien bisturi, bistouri en français, est en fait une contraction du nom pistorino

Nous sortons et marchons encore quelques pas… et nous entrons dans un édicule par où nous accédons au souterrain.

Pour y entrer, Lisa nous recommande de nous coiffer d’un casque de travailleur.

Nous descendons dans le souterrain… qui a été creusé sur le lit asséché de la rivière Brama.

Photo ci-dessus : Nous marchons dans le tunnel. Notre guide nous informe que nous sommes actuellement sous la « piazza San Lorenzo ».

« Initialement, l’hôpital a été construit sur cet emplacement, en dehors des murailles de la ville, afin d’avoir un approvisionnement régulier en eau et pour éviter la contagion. »

« À l’époque, ajoute-t-elle, les problèmes de salubrité faisaient en sorte que l’eau des rivières véhiculait souvent des maladies contagieuses. »

Photos ci-dessus : Le tunnel souterrain a été aménagé comme un véritable musée.

« Au moyen-âge, le souterrain traversait toute la ville, protégeant ainsi des impuretés. »

Nous arrivons dans une section où il y a une table sur laquelle sont posées différentes pièces de vaisselle reliées à la médecine. Il y a des récipients pour le vin anesthésiant, pour des herbes médicinales, des huiles, des crèmes, etc.

Sur les objets, nous remarquons qu’il y a le symbole de la ville!

« À cette époque, Pistoia accueillait beaucoup de pèlerins, car la ville se trouve sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle ».

Nous arrivons à un ancien moulin à huile de l’époque médiévale.

C’est de plus en plus humide dans les souterrains.

Une section du souterrain est consacrée à la forge des métaux.

Notre guide explique comment on faisait pour contrôler le débit des eaux et pour éviter les inondations.

Nous sortons à 15 heures. Ce fut une très intéressante visite.

Nous prenons quelques minutes pour identifier le trajet qu’il nous faut suivre pour nous rendre au Musée Marino Marini, dernière visite de notre journée consacrée à Pistoia…

L’église di San Paolo
Sur ce trajet, nous croisons une belle église. Il s’agit de la Chiesa di San Paolo.

Photos ci-dessus : La première église construite en ces lieux l’a été au Xe siècle, mais ce n’est qu’au XIIe siècle que le bâtiment a commencé à prendre ses formes actuelles. L’extérieur conserve les caractéristiques du style gothique toscan.

Photos ci-dessus : L’église Saint Paul de Pistoia est dotée d’un beau campanile.

À un jet de pierre du Musée Marino Marini, nous nous arrêtons devant une statue équestre de Giuseppe Garibaldi (1807-1882), une autre.

Photos ci-dessus : Une autre statue équestre de Giuseppe Garibaldi! Ici, le héros de l’indépendance italienne est posté sur un cheval en mouvement alors que Garibaldi, bonnet sur la tête, reste imperturbable. L’œuvre est du sculpteur Alessandro Garella.

À suivre…
Nous terminons nos découvertes à Pistoia par une longue exploration du musée Marino Marini!

Photo ci-dessus : Une des salles du musée Marino Marini où nous pouvons admirer des œuvres du peintre et du sculpteur qu’était Marino Marini, un artiste né à Pistoia (1901-1980).

Pour lire nos autres textes portant sur notre périple en Italie avec Chloé, cliques sur le lien suivant : Italie du nord