Pise (3e partie) : le lungarno, l’église Santa Maria della Spina… et le Palazzo Blu

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 21e d’une série de textes relatifs à nos découvertes en Italie avec notre petite-fille Chloé. Un magnifique périple réalisé au cours des vacances scolaires de l’été 2019… alors que Chloé venait de terminer ses études primaires!

Pise - Lucques, Italie, jeudi 4 juillet 2019 – Comme nous l’avons mentionné précédemment, notre séjour dans la belle ville de Lucques nous permet de « rayonner » un peu partout en Toscane et de faire découvrir à notre petite-fille Chloé d’autres « joyaux » de l’Italie!

Aujourd’hui nous filons vers Pise. Évidemment, nous nous rendrons à la fameuse « Tour penchée », une visite que Chloé attend avec impatience.

Mais, nous ne visiterons pas que la « Tour » et le « Champ des miracles ». En effet, nous passerons toute la journée à Pise, découvrant que la petite ville traversée par le fleuve Arno a beaucoup à offrir… en plus de sa fameuse « Tour »!

Photo ci-dessus : De belles maisons d’une autre époque se reflètent dans le fleuve Arno à Pise.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Notre visite du « Champ des Miracles » est maintenant terminée. Nous avons admiré la belle « Tour de Pise », la cathédrale, le baptistère et le Campo Santo Monumentale, le vieux cimetière monumental de Pise. Mais, il nous reste encore beaucoup à découvrir de la ville à la Tour penchée.

Du « Champ des Miracles », nous sommes revenus sur nos pas et avons repris la direction du fleuve Arno. Puis, nous avons traversé le fleuve en empruntant le ponte Solferino, et ce, afin de déambuler sur ses berges et d’admirer les beaux palais se reflétant dans l’eau!

Photo ci-dessus : Vue sur le fleuve Arno du pont Solferino.

Le ponte Solferino… un pont récent à la longue histoire
C’est avec l’unification de l’Italie que l’idée de la construction du pont Solferino est apparue. Après l’effondrement du Ponte a Mare, un des deux ponts de la ville, lors de l’inondation de 1869, une nouvelle structure traversant l’Arno devenait urgente.

Le nouveau pont a été conçu par l’architecte Vincenzo Micheli en 1871 et achevé en 1875 en ligne avec via Solferino, d’où il tire son nom.

Toutefois, le pont a été détruit le 20 juillet 1944 par les Allemands en retraite et reconstruit à la hâte en 1946.

Il a tenu le coup durant vingt ans, cependant il s’est effondré le 13 novembre 1966, après avoir été endommagé par les inondations diluviennes de cette année-là.

En 1969, un concours national pour la reconstruction a été lancé qui a conduit au choix du projet destiné à se concrétiser sous ses formes actuelles.

La construction a commencé en 1972 et s’est terminée en 1974. Le projet est l’œuvre du groupe Maffei, Bellucci, Moroli, Pagani et a été construit par le ministère des Travaux publics.

Photo ci-dessus : L’aspect du pont Solferino est très simple et spartiate, très différent de son prédécesseur qui était orné de frises de marbre. Il mesure 101 mètres de long et possède trois travées. Sa structure est en béton armé avec des éléments préfabriqués. (Photo provenant de Wikipédia)

Aux deux extrémités du pont, nous retrouvons des sculptures de lions… Celles-ci ont survécu à toutes les infortunes du pont, puisqu’elles ont été installées en 1875!

Photos ci-dessus : Les sculptures de lions du pont Solferino ont été réalisées par Giovanni Topi, un sculpteur pisan. Elles représentent quatre lions tenant chacun un bouclier affichant : la croix, la Vierge à l’Enfant, le chiendent et l’aigle impérial. Voici celui tenant le bouclier affichant la Vierge à l’Enfant.

Le lungarno
Comme nous l’avons mentionné précédemment, les promenades longeant les deux rives de l’Arno se nomment les Lungarni, celles-ci bordent les quais et traversent la ville d’est en ouest.

Les Lungarni sont limités par des parapets assez hauts, en pierre et en brique. Leur fonction première est de contenir les crues de l’Arno.

Tout le long de la promenade, nous pouvons admirer d’anciens palais et d’importants édifices : la chiesa de San Sepolcro, les palais Lanfranchi, Gambacorti, Real, Giormata et la très belle chiesa di Santa Maria della Spina.

Photo ci-dessus : Du pont, nous apercevons la petite église de « Santa Maria della Spina ».

La Chiesa di Santa Maria della Spina
Nous arrivons devant la petite église sise sur la rive gauche de l’Arno, au bord de l’eau, que nous avons aperçue du pont.

Photo ci-dessus : La façade de l’église « Santa Maria della Spina » affiche deux porches possédant des arches en linteau décorées des statues de la Vierge à l’Enfant et de deux anges. Les œuvres sont attribuées à Giovanni Pisano. De plus, deux niches, dans la partie haute de la façade, hébergent les statues du Christ et de deux autres anges.

C’est la seule bâtisse construite en bordure de l’eau. Les autres sont séparées du fleuve par la route.

Il s’agit plus d’une chapelle que d’une église, nous semble-t-il. Peut-être est-ce parce qu’elle abrite une relique importante, une épine de la couronne du Christ, qu’elle a été élevée au rang d’église!

L’église fut érigée entre 1223 et 1230. L’extérieur est composé de marbre, en bandes polychromes, marqué par des colonnes, des rosaces et des statues sculptées par de grands artistes pisans du XIVe siècle.

Photos ci-dessus : Le côté est également richement décoré, avec treize statues des Apôtres et du Christ, provenant de l’atelier de Lupo di Francesco. Les petites sculptures des saints et des anges, au-dessus du tympan, proviennent de l’atelier de Nino Pisano, tandis que la niche du pilier droit comporte une Vierge à l’Enfant de Giovanni di Balduccio.

Lors de la planification de nos visites à Pise, nous avions prévu de la visiter, même si nos recherches nous avaient appris que son intérieur était particulièrement simple par rapport à son extérieur.

Toujours selon notre planification elle devrait être ouverte actuellement puisque les heures d’ouverture sont de 10 h à 14 h et de 15 h à 18 h. Mais elle est fermée. Nous y sommes revenus avant de reprendre le train pour le retour vers Lucques… et elle était toujours fermée, et ce, malgré la présence de nombreux visiteurs déçus… faisant le pied de grue!

Nous poursuivons notre promenade en bordure de l’Arno où il y a de belles maisons qui se reflètent dans l’eau.

Photos ci-dessus : Le reflet dans l’eau des belles maisons bordant l’Arno à Pise est un spectacle des plus plaisant pour les yeux.

Nous marchons jusqu’au Corso Italia, l’avenue par laquelle nous sommes arrivés à l’Arno ce matin.

Photo ci-dessus : Nous passons devant ce beau palais.

Photos ci-dessus : À Pise, nous pouvons parcourir la ville en enfourchant un vélo rouge et argent grâce au programme de partage de vélos « Ciclopi ». Il y a 15 stations disséminées dans la ville, notamment aux gares ferroviaires Pisa Centrale et Pisa San Rossore, ainsi qu’à l’aéroport international de Pise.

Il est maintenant l’heure de manger. Nous nous arrêtons à une terrasse sur le Corso Italia, celle du Caffe Drago… Mais, il n’y a pas de service et nous décidons de quitter et de nous installer à la terrasse d’un restaurant qui est tout à côté et qui se nomme Osteria il Capodaglio.

Photo ci-dessus : Le restaurant Osteria il Capodaglio à Pise.

Chloé commande un spaghetti au pesto, Céline une salade de roquette et noix de pommes de pin et moi un spaghetti pomodoro, le tout accompagné d’un verre de jus d’orange fraîchement pressé, d’un verre de vin Vernaccia di San Gimignano, d’une grande bière et d’une bouteille d’eau. C’est délicieux. (45 €).

Nous sortons à 13 heures et revenons sur le « lungarno » à la recherche du Palazzo Blu. Nous passons devant la mairie de Pise, elle qui prend place dans le Palazzo Gambacorti… qui est en grands travaux de restauration.

Le Musée du palazzo Blu
Nous sommes maintenant sur le Lungarno Gambacorti… et nous arrivons devant le Pallazo Blu.

Photo ci-dessus : Le « Palazzo Giuli Rosselmini Gualandi » est situé sur Lungarno Gambacorti. Il est récemment devenu le « Palazzo Blu » en raison de la couleur du plâtre restauré et du nom du centre du musée construit dans certaines de ses salles. (Photo provenant d’Internet)

Selon nos recherches préparatoires, ce palais abrite un musée offrant une exposition permanente intéressante et des expositions temporaires très courues.

Photo ci-dessus : L’exposition temporaire en cour au « Palazzo Blu » est organisée par la « National Geographic » avec la collaboration spéciale de l’Agence spatiale italienne. Son titre est « Explore Sulla Luna e Oltre », c’est-à-dire « Explorez la lune et au-delà »!

Nous y entrons à 13 h 20. Il nous en coûte 18 € pour les trois, une véritable aubaine, puisque nous pouvons visiter l’exposition temporaire, le palais et l’exposition permanente.

Au sous-sol, il y a des casiers où nous pouvons nous libérer de nos sacs à dos!

Nous commençons par l’exposition temporaire Explore Sulla Luna e Oltre. Nous sommes presque les seuls visiteurs!

L’exposition se propose de raconter l’incroyable aventure qui a amené l’homme sur la lune il y a 50 ans cette année.

D’entrée de jeu, nous apprenons que dans notre galaxie, il y a au moins 200 milliards d’étoiles.

Nous voyons un exemplaire d’un lance-fusée. C’est un Vega, un lanceur léger un produit italien de l’Agence spatiale européenne développé sous maîtrise d’œuvre italienne dont le premier vol a lieu le 13 février 2012 depuis le Centre spatial de Kourou en Guyane.

VEGA est un sigle signifiant Vettore Europeo di Generazione Avanzata, soit en français «Vecteur européen de génération avancée ».

Photos ci-dessus : Une combinaison spatiale… un sujet sur lequel Chloé a effectué une recherche au cours de sa dernière année scolaire.

Il y a beaucoup de photos ainsi que des « Unes » de journaux relatant les expéditions sur la lune, notamment celles où des Italiens et des Italiennes ont pris part.

Il y a également plusieurs photos provenant de la station spatiale internationale.

Photo ci-dessus : L’astronaute italienne Samantha Cristoforetti (1977- ) photographiée au début 2015 à son retour sur terre, dans la steppe du Kazakstan, après une mission de six mois dans la station spatiale internationale. Cette ingénieure et pilote de chasse est devenue, en 2009, la troisième femme astronaute de l’agence spatiale internationale et la première femme astronaute italienne.

Nous sortons et longeons un couloir… qui nous amène aux appartements du palais.

Photos ci-dessus : Un salon bien décoré du palazzo Blu et un magnifique buste en marbre représentant « Cosette »… oui, oui, celle du roman « Les misérables » de Victor Hugo.

Les œuvres d’art et les aménagements présents au Palazzo Blu sont la propriété de la Fondazione di Pisa. Le principe inspirant avec lequel la collection a été conçue est « la liaison des œuvres avec Pise et son territoire ».

On y retrouve des chefs-d’œuvre d’artistes pisans importants entre autres Nino Pisano, Orazio et Artemisia Gentileschi, Orazio Riminaldi et Tribolo.

Les collections sont disposées sur deux étages.

Photo ci-dessus : Une belle toile de la collection du musée du Palazzo Blu. Elle s’intitule « L’arrivée d’Hélène à Troie ». L’œuvre est du peintre italien Francesco Pascucci (1748-1803).

Photo ci-dessus : Une galerie de portraits.

Photos ci-dessus : Deux autres belles toiles.

Photo ci-dessus : L’aménagement du premier étage a été conçu comme la reconstruction d’une demeure seigneuriale du XVIe siècle, décoré en grande partie des « pièces » de la collection Simoneschi du XVIe au XXe siècle et de celles d’origine du palais.

Photo ci-dessus : Dans une salle à manger, nous pouvons admirer ce magnifique vase en albâtre.

Photo ci-dessus : Dans une autre salle sont exposées des pièces de monnaie. Il y a également ce magnifique cabinet en ébène décoré de pierres dures et de bronzes dorés. Il date du XVIIIe siècle et a été réalisé à Florence.

Nous entrons dans la bibliothèque… où sont rangés 2 530 livres!

Photo ci-dessus : Un buste du Christ en miséricorde, une œuvre d’Andrea Pisano (1315-1368).

Photo ci-dessus : Une toile intitulée « Saint-Pierre libéré de prison », une œuvre de Giovanni Battista Tempesti (1729-1804).

Photo ci-dessus : Une superbe Vierge à l’Enfant qui posent tous deux avec Saint-Sébastien et Saint-François.

Du rez-de-chaussée, on peut aussi accéder au sous-sol, où trois salles sont consacrées à des pièces archéologiques provenant des fouilles exécutées pendant les restaurations du palais et des secteurs contigus.

Il y a des affiches des expositions temporaires antérieures, dont celles portant sur Picasso, Chagall, Modigliani et autres.

Retour vers Lucques
Nous sortons à 14 h 45… et après être repassés à l’église Santa Maria della Spina, qui était toujours fermée, nous revenons vers la gare où nous souhaitons prendre le train plus tôt que prévu.

Photo ci-dessus : Sur le chemin du retour vers la gare, une jeune femme habillée en costume d’époque nous sollicite pour une photo… malgré les 2 € que je lui donne, elle en veut plus et nous suit en nous insultant sur plusieurs mètres!

Photo ci-dessus : Nous arrivons à Lucca un peu avant 16 h 30.

Sur le chemin de l’appartement, nous nous arrêtons une autre fois au super marché Conad… et achetons quelques provisions, dont une bouteille de vin Vernaccia di San Gimignano. (8 €).

Nous arrivons à l’appartement à 17 heures.

Étant donné le bon et copieux dîner que nous avons pris ce matin, ce soir, nous souhaitons y aller d’un repas frugal.

Chloé et moi partons donc vers 19 heures pour nous rendre, encore une fois, sur la piazza San Salvatore pour acheter des paninis et une frite… (20 €). Des paninis succulents faut-il préciser!

À suivre…
Découverte de la superbe ville de Florence! Notre train à destination de Firenze quitte la gare de Lucques à 7 h 27!

Photo ci-dessus : Chloé est toute petite devant le campanile de Giotto… qui est celui de l’église Santa Maria del Fiore, la cathédrale de Florence.

Pour lire nos autres textes portant sur notre périple en Italie avec Chloé, cliques sur le lien suivant : Italie du nord