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La « Galerie Renwick » : un musée d’artisanat et d’arts décoratifs… plutôt moderne!

Textes et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 47e d’une série de reportages relatifs à notre exploration de la ville de Washington, la capitale américaine, un beau périple de douze jours réalisé au printemps 2019!

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Washington D.C., États-Unis, mercredi 3 avril 2019 - Notre très agréable balade entre belles bâtisses, monuments impressionnants et superbes cerisiers en fleurs autour de la Maison-Blanche nous mène finalement à la Galerie Renwick…

Cette galerie est une annexe du musée d’art américain du Smithsonian (The Smithsonian American Art Museum) que nous avons visité hier. La Galerie Renwick se consacre à l’artisanat et aux arts décoratifs américains de la période du XIXe au XXIe siècle.

Quant à nous, nous y avons plutôt vu un musée d’arts moderne et contemporain présentant de belles pièces… tout comme de moins belles!

Photo ci-dessus : Une œuvre en bois évoquant la souffrance humaine. Celle-ci, réalisée en 2014, est intitulée « Succession » et elle est une des nombreuses sculptures de Dustin Farnsworth présentées à la Galerie Renwick.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Nous arrivons devant la « Renwick Gallery », un musée dédié à l’artisanat et aux arts décoratifs américains, et y entrons à 11 h 20.

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Nous arrivons devant la « Renwick Gallery ».

Comme tous les autres musées de la Smithsonian Institution, l’entrée est gratuite.

La première salle est consacrée à des œuvres de Sharif Bee (1974- ), un céramiste américain qui produit des pièces de poterie à la fois fonctionnelles et sculpturales, et ce, dans une grande variété de formes et de textures.

« Ses travaux, peut-on lire sur le site Internet de la Galerie Renwick, reflètent son intérêt pour le patrimoine visuel de l’Afrique et de l’Océanie, ainsi que pour la culture afro-américaine contemporaine. Il explore la signification culturelle de l’ornementation avec des perles colorées à grande échelle qu’il assemble en pièces de parure. »

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Une œuvre réalisée en 2000 par Sharif Bee. Elle est intitulée « Assimilation? Destruction? ». On y retrouve un millier de petites boules… sculptées dans des têtes humaines!

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Une installation titrée « Palapa », une œuvre de 2017 de Tanya Aguiñiga, une artiste née au Mexique en 1978.

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Une autre installation de Tanya Aguiñiga, celle-ci datant de 2006 est titrée « Hand-Felted Folding Chairs ».

Paraîtrait, selon mon épouse, que ma première réaction aurait été de dire « un bel assemblage de cochonneries »! C’est fort possible.

Nous passons à l’autre salle… où là, la première installation qui s’offre à nous est fort « jolie »!

Elle est composée de trois mannequins vêtus de belles robes vertes. Le tout s’intitule  « The visible invisible » et est de Stephanie Syjuco, une artiste née à Manille aux Philippines en 1974 et vivant aujourd’hui sur la côte ouest-américaine.

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Une installation intitulée « The Visible Invisible » de l’artiste Stephanie Syjuco.

Ces vêtements sculpturaux représentent des époques de l’histoire américaine… sans pour autant être authentiques!

L’œuvre de l’artiste est lourde de sens, apprenons-nous sur Internet.

« Loin d’être “authentiques”, les vêtements ont été fabriqués à l’aide de patrons de couture commerciaux utilisés dans des pièces de théâtre, des reconstitutions et des festivités d’Halloween, soulignant ainsi la distance qui sépare un passé authentique et une narration de l’histoire américaine commode.

Le passé authentique serait plutôt la fondation du pays aux dépens des peuples autochtones et de leur souveraineté, des idéaux démocratiques de la révolution américaine de 1776 qui n’accordait la citoyenneté qu’à des hommes blancs libres et d’une économie fondée sur l’esclavage et la suprématie blanche. »

Nous poursuivons!

Les prochaines œuvres que nous voyons… sont cataloguées « d’art surréaliste ». Elles sont de Dustin Farnsworth (1983- ).

Le site Internet de la Galerie présente d’artiste comme suit : « Dustin Farnsworth sculpte le bois dans des représentations évocatrices de la souffrance humaine. Une grande partie de ses premiers travaux a été influencée par l’effondrement de l’industrie automobile américaine, dont il a été témoin.

Rendant des sujets dans des cadres architecturaux désolants - certains reconnaissables, d’autres plus abstraits et géométriques - les structures ont évolué pour devenir des coiffes encombrantes, obscurcissant et écrasant ses personnages.

Démontrant l’extraordinaire polyvalence du bois en tant que médium sculptural, la qualité réaliste de son travail est à la fois captivante et déconcertante. Ses sujets semblent peinés et abattus, et rendent manifestement le traumatisme économique et émotionnel de toute une génération. »

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Une œuvre de 2013 intitulée « Promontory ».

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Celle-ci, datant également de 2013, est titrée « The Understood Weight ».

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Celle-là date de 2015… et se nomme « The king Is dead ».

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Et notre préférée… « A More Sophisticated Form of Chaos! »

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Deux autres dont nous n’avons malheureusement pas noté les titres!

Nous montons à l’étage.

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Dans la cage d’escalier, une installation artistique tient lieu de lustre.

David Best’s Temple
Puis, après une pause santé, nous arrivons dans une grande salle. En fait, il s’agit du « grand salon Bettie Rubenstein » de la galerie Renwick.

Pour l’occasion, il a été transformé en temple, le « Temple de David Best », un installation du même type que celles que Best, conçoit et coordonne depuis l’an 2000 au Nevada dans le cadre de la semaine « No Spectators: The Art of Burning Man ».

Cette grandiose installation est toute récente. En effet, elle a été inaugurée le 31 mars, il y a à peine quatre jours. Elle sera offerte au public jusqu’au 5 janvier 2020.

L’œuvre de David Best (1945- ) a transformé le salon en un sanctuaire lumineux, offrant aux visiteurs un lieu paisible pour réfléchir et rendre hommage à leurs proches.

Cette installation recouvre les murs de panneaux de bois brut finement sculpté qui mènent à un autel richement décoré.

Des planchettes en bois sont fournies aux visiteurs pour leur permettre d’écrire un message personnel et de les laisser dans l’installation.

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Le « Temple » de David Best.

Rares sont les endroits qui existent pour ce genre de pensées. Habituellement, un temple est construit pour la célébration, ici c’est pour se souvenir. En ce sens, des visiteurs ont laissé des photos de leurs êtres chers.

Nous passons dans une autre salle.

Nous nous arrêtons devant une très belle courtepointe.

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : L’œuvre s’intitule « Practice Bomber Range in the Mississippi Flyway ». Elle a été réalisée entre 1999 et 2002 par l’artiste Terese Agnew (1959- ).

Le travail de Terese Agnew est passé de la sculpture à des courtepointes densément brodées selon un procédé qu’elle appelle le « dessin au fil ». Ses thèmes sont environnementaux et sociaux.

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Vase with Landscape and Dinosaurs », une œuvre de 2014 de Steven Young Lee (1975- ).

« Steven Young Lee, peut-on lire sur le site Internet de la Galerie, utilise la céramique comme moyen d’exploration de l’appropriation interculturelle et de la manière dont les expériences, l’environnement et même les superstitions façonnent l’identité. »

Nous nous retrouvons devant une gigantesque étagère remplie de tasses faites à la main, où une seule est couchée.

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : L’installation de 2014-2015 est d’Ehren Tool (1970- ), un artiste de Charleston en Caroline du Sud… qui l’a intitulée « 198 of thousand ».

Sur son site Internet, l’artiste mentionne ceci : « Je ne fais que des tasses. J’ai fabriqué et distribué plus de 20 500 tasses depuis 2001. Je crois que la tasse est l’échelle appropriée pour parler de guerre. Les tasses vont dans le monde de main en main. J’espère que certaines des tasses peuvent être des points de départ pour des conversations sur des choses indicibles. »

Tout en face, une sculpture en céramique attire notre attention… L’œuvre est constituée d’un cheval qui semble effrayé et sur lequel ont pris place Hitler, Mussolini, Hirohito et un autre personnage représentant la mort.

L’artiste, Viktor Schreckengost, l’a créée en 1942, peu après l’attaque de Pearl Harbour, pour protester contre la montée du fascisme.

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « Apocalypse 42 », une sculpture réalisée en 1942 par le designer industriel américain Viktor Schreckengost (1906-2008).

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « Shovels from the Craftsman Series » de l’artiste Stacy Lee Webber (1982- ) », initialement bijoutière. Son installation date de 2011.

Le site Internet de l’artiste nous explique que « la série réalisée par Webber contient des outils pour ouvriers reconstitués en pièces de monnaie de cuivre entièrement creuses et fidèles à leurs dimensions. Les représentations fantomatiques des outils originaux mettent en cause la valeur du travail et du temps inhérents à l’objet. »

Tout près prend place une armoire en bois… « Bureau of Bureaucracy », une réalisation de l’artiste sud-africaine Kim Schmahmann (1955- ).

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « Bureau of Bureaucracy », un meuble réalisé entre 1993 et 1999 qui réinterprète le « cabinet de curiosités » européen du XVIe siècle, qui abritait une foule d'objets exotiques.

« Au lieu de devenir un lieu où l’on conserve des pierres précieuses, ce cabinet abrite plutôt des certificats, des diplômes, des licences, des rapports médicaux et des états financiers, ainsi que des documents bureaucratiques qui reflètent et définissent nos vies dans la société contemporaine. »

L’affichette identifiant l’œuvre nous apprend que « derrière l’extérieur fonctionnel de cette pièce se cache un ensemble surréaliste de perspectives inversées, de faux tiroirs et de compartiments cachés - en fait le commentaire subtil de l’artiste sur la vraie nature des bureaucraties! »

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Mining Industries : Downtown Boston », une sculpture blanche en verre et en acier est de Norwood Viviano (1972- ).

« Le centre-ville de Boston » est une œuvre de la série « Industries minières » de Norwood Viviano. Cette série comprend des pièces de verre cuit au four illustrant des vues aériennes de villes, dont Corning, Chicago, Détroit, Houston, Lowell, Louisville, San Francisco, Seattle et Shanghai.

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Un oreiller en marbre… titré « Impressions », une œuvre de 2008 de Sebastian Martorana (1981- ).

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Une pièce dans une cage de verre. L’œuvre est intitulée « Green Mountain ». Elle date de 2015 et est de l’artiste japonais Akio Takamori (1950-2017).

Nous entrons dans une petite pièce où un lustre descend du plafond… un style que nous reconnaissons immédiatement : Dale Chihuly.

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Une œuvre en verre intitulée « Seafoam and Amber-Tipped Chandelier », une réalisation de 1994 de l’artiste américain Dale Chihuly (1941- ) dont une des œuvres phares décore le devant du Musée des beaux-arts de Montréal.

Dans cette même pièce, nous remarquons une sculpture que nous avons déjà admirée à la National Gallery of Art… « The Greek Slave », une sculpture de Hiram Powers (1805-1873).

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : L’Esclave grecque, « The Greek Slave » en anglais, est une statue du sculpteur américain Hiram Powers réalisée à Florence en Italie pour la première fois en 1844.

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Wow! Une robe vide en position couchée, comme sur les cercueils des Étrusques, sculptée dans le verre! L’œuvre s’intitule « Reclining Dress Impression with Drapery » et elle a été réalisée en 2009 par l’artiste Karen LaMonte (1967- ).

L’affichette accompagnant l’œuvre nous apprend que : « Karen LaMonte, la principale artiste verrière contemporaine, œuvre à Prague en République tchèque. C’est là que se trouvent les meilleures installations pour la coulée de verre à grande échelle, grâce aux artistes tchèques Stanislav Libensky et Jaroslava Brychtova, qui ont fondé les studios utilisés par LaMonte. Au cours des dix dernières années, LaMonte a utilisé cette expérience pour développer une série remarquable de robes en verre moulé grandeur nature! »

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Fibers and Civilization » une œuvre de 1959 de l’artiste américaine Sabrina Gschwandtner (1977- ).

Il y a une impressionnante sculpture accrochée au mur… Elle est en forme de poisson et s’intitule Game Fish. Elle a été réalisée en 1968 par Larry Fuente (1947- ).

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « Game Fish » une œuvre de l’artiste américain Larry Fuente.

Cette œuvre est, dit-on, l’un des trésors de la galerie Renwick. Game Fish exprime avec fantaisie l’amour de l’artiste pour l’ornementation.

« Depuis la fin des années 1960, Larry Fuente a eu le plaisir de recouvrir des formes facilement identifiables de perles, de babioles en plastique, de boutons et d’articles sans grande valeur intrinsèque, transformant les objets communs en pièces uniques.

Qui plus est, la taille n’est pas un élément dissuasif pour Fuente, qui a déjà passé cinq ans à revêtir une berline Cadillac 1960 d’un million d’ornements aux couleurs vives. »

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Renwick Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Deux autres sculptures en verre « Ruby Wet Foot Mongo with Kissing Serpents and Lily Pad », une pièce de 1990 de Fritz Dreisbach (1941- ) et « Mandara » une œuvre de 2005 de Lino Tagliapietra, un artiste italien de Murano.

Nous sortons à 12 h 20, heureux de notre visite, même si les arts moderne et contemporain demeureront toujours difficiles à comprendre pour nous.

Nous nous mettons à la recherche d’un restaurant. Mais, dans l’entourage de Maison-Blanche, il n’y a que de grands restos chics… ou petits cafés bondés!

Nous décidons de retourner à la cafétéria de la National Gallery of Art, là où nous savons qu’il y aura de la place, que nous mangerons bien et que le prix ne sera pas trop exorbitant!

Mais, pour nous y rendre, c’est une bonne marche. Nous y arrivons à 13 heures.

Céline opte pour une salade au poulet avec petit pain et biscuit avoine et raisins pour dessert. J’y vais quant à moi avec un succulent croissant au thon accompagné de cornichons et d’une bière Amstel… le tout pour 29 $ É.-U.

Nous quittons à 13 h 45, alors que Céline constate qu’elle n’a plus son beau foulard… qu’elle avait acheté à Madrid en 2005.

Nous reprenons la route de la Galerie Renwick pour vérifier si elle ne l’aurait pas oublié à cet endroit… mais dommage, il n’y est pas, ou probablement « il n’y est plus »!

À suivre…
Promenade dans le cimetière national d’Arlington!.

Arlington National Cemetery, Arlington, Virginie, États-Unis

Photo ci-dessus : Situé en en face de Washington D.C., de l’autre côté du Potomac, le cimetière national d’Arlington est un havre de paix et de fleurs très très impressionnant.

Pour lire nos autres textes portant sur notre exploration de la ville de Washington, la capitale américaine, cliquez sur le lien suivant : États-Unis - Washington D.-C.

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