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La « Galerie nationale des portraits » : l’histoire des États-Unis qui se déroule sous nos yeux (1re partie)

Textes et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 44e d’une série de reportages relatifs à notre exploration de la ville de Washington, la capitale américaine, un beau périple de douze jours réalisé au printemps 2019!

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Washington D.C., États-Unis, mardi 2 avril 2019 - Le « Musée d’art américain du Smithsonian » est pratiquement un catalogue vivant de tous les maîtres de l’art visuel américain ayant obtenu « leurs 15 minutes de gloire », et ce, au cours des 400 et plus dernières années!

C’est tout simplement fabuleux le nombre de chefs-d’œuvre que nous avons eu la chance d’admirer.

Puis, sans même quitter les lieux, nous enchaînons avec la visite de la « Galerie nationale des portraits »… une déambulation qui nous permettra de mettre des visages sur les noms d’un nombre incalculable de personnalités qui, au fil des cinq derniers siècles, ont influencé l’histoire de l’Amérique.

Le document publicitaire du musée mentionne : « La National Portrait Gallery est un lieu incontournable pour… les amateurs de culture pop, les amateurs d’histoire et les amateurs d’art », une affirmation qui ne pourrait être plus vraie.

On y retrouve des portraits d’activistes, de politiciens, de cowboy, de chefs indiens, de chefs d’entreprise, de sportifs et de toute une panoplie d’artistes. Des portraits où la gent féminine est fort bien représentée. Finalement, on peut y admirer la représentation sur toile de tous les présidents qui ont vus aux destinées du pays.

Photos ci-dessus : Andrew Carnegie a écrit que l’homme riche devait utiliser sa fortune au bénéfice de tous… ce qu’il fit après avoir constitué l’une des plus grandes fortunes au monde. En effet, au cours de sa vie il a dépensé 350 millions de dollars, soit les neuf dixièmes de sa fortune totale, à des fins de bienfaisance.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Après notre longue déambulation dans le magnifique « Musée d’art américain du Smithsonian », nous changeons tout simplement de section d’édifice et nous enchaînons presque sans nous en apercevoir… dans la Galerie nationale des portraits.

La National Portrait Gallery est un musée somme toute récent puisqu’il a été fondé en 1968!

Le premier étage est consacré aux « Origines des États-Unis d’Amérique »! On y retrouve toute une série de salles (20 au total) où nous pouvons rencontrer Pocahontas, Benjamin Franklin, Harriet Beecher Stowe, Davy Crocket, Thomas Edison, Graham Alexander Bell et une foule d’autres personnalités qui ont façonné le pays.

En fait, l’histoire américaine de la période de 1600 à 1900 y est présentée par ordre chronologique!

Puis au deuxième étage, nous aurons droit à la « galerie des Présidents ». Les portraits de tous les présidents américains y sont, incluant le portrait assez particulier du président Barack Obama!

La Galerie nationale des portraits est la seule institution à présenter une collection complète de portraits des présidents des États-Unis en dehors de la Maison-Blanche!

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : La reine Élisabeth 1 (1533-1603), une souveraine qui a régné de 1558-1603. La toile a été réalisée vers 1558… sans qu’on n’en connaisse l’auteur.

Le site Internet de la « Galerie nationale des portraits » documente chacune des œuvres présentées au musée. Pour les « portraits » que nous présentons, nous avons traduit les quelques phrases qui nous apparaissaient intéressantes.

« Élisabeth I était la fille de Henri VIII et d’Anne Boleyn. Elle monta sur le trône à la mort de sa demi-sœur, Mary première. Son long règne, qui commença en 1558, vit l’établissement de l’Église d’Angleterre. Son règne se caractérisa par une paix et une prospérité relatives, une forte augmentation du commerce extérieur et de l’exploration et une culture littéraire florissante.

Malgré de nombreuses propositions de mariage, Elizabeth resta célibataire et devint légendaire en tant que “reine vierge”. Elle avait beaucoup de favoris, mais aucun plus important que Robert Dudley, le comte de Leicester, qui cherchait à gagner sa main en mariage. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Pocahontas (1595-1617), une autre toile où l’artiste est inconnu. Elle aurait été réalisée en 1616.

« Pocahontas, une princesse indienne, aurait sauvé la vie du colon anglais John Smith… une légende qui survit faisant de Pocahontas la première héroïne américaine. Bien que Smith ait peut-être embelli l’histoire de son sauvetage, l’importance de Pocahontas pour les relations entre colons et Amérindiens est incontestée.

Après sa conversion au christianisme et son mariage avec l’Anglais John Rolfe, Pocahontas s’est rendue en Angleterre avec sa famille pour démontrer la capacité des nouveaux colons et des tribus autochtones à coexister dans la colonie de Virginie. Pendant son séjour en Angleterre, Pocahontas a posé pour son portrait, qui a ensuite été gravé. Cette impression a servi de base au portrait devant vous. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Benjamin Franklin (1709-1790)

« Benjamin Franklin, de son temps le plus célèbre américain du monde, était réputé pour ses réalisations scientifiques autant que pour ses triomphes politiques et diplomatiques. Reconnu comme un “philosophe de la nature”, comme on appelait les scientifiques au XVIIIe siècle, Franklin fut célèbre pour ses expériences sur l’électricité, mais il mena également des expériences dans d’autres domaines et inventa des dispositifs aussi variés que le poêle et les lunettes à double foyer.

Au milieu des années 1780, lors de la réalisation de ce portrait, Franklin représentait la nouvelle république en France, où il était vénéré pour son esprit et ses connaissances scientifiques. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Autoportrait de Charles Willson Peale (1741-1827) réalisé en 1791.

« On se souvient mieux de Charles Willson Peale en tant qu’artiste, mais il était également propriétaire du premier musée important en Amérique, le Philadelphia Museum of Art and Natural History.

Au milieu de la quarantaine, après avoir peint des centaines de portraits de puissants et gens de l’élite, Peale se lance dans une entreprise de toute une vie : la création d’un nouveau musée conçu pour une république.

Alors que les musées des sciences en Europe plaçaient leurs spécimens dans des tiroirs épinglés sur du drap blanc, le musée de Peale est conçu pour faire participer un grand nombre d’Américains à une expérience éducative. Il présentait alors les animaux dans des situations réalistes, étiquetés avec leurs noms scientifiques et ordonnés dans la classification de Linné.

Peale a également dirigé la première expédition scientifique en Amérique, qui a exhumé et assemblé un squelette de mastodonte, aidant les scientifiques à prouver l’existence d’animaux préhistoriques.

Trois ans après avoir terminé cet autoportrait, Peale a abandonné la peinture pour ne plus se consacrer qu’à son musée. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : David Rittenhouse (1732-1796), un portrait réalisé en 1796 par Charles Willson Peale.

« Enfant prodige qui n’a reçu aucune éducation formelle, David Rittenhouse est devenu l’un des scientifiques les plus respectés des débuts de l’Amérique.

Rittenhouse gagne sa vie en tant que fabricant d’horloges et d’instruments, mais acquiert une renommée internationale en organisant la participation de la Société philosophique américaine pour mesurer le transit de Vénus. Cela a permis aux astronomes de mesurer plus précisément les distances par rapport aux objets célestes. Les observations publiées par Rittenhouse, ainsi que celles d’autres scientifiques américains, ont suscité des réactions favorables en Europe, apportant une nouvelle reconnaissance des réalisations scientifiques américaines.

Benjamin Franklin a légué à Rittenhouse un télescope à réflexion fabriquée par James Short, de Londres. Charles Willson Peale a peut-être eu l’intention de faire référence à ce télescope dans ce portrait, mais n’a pas fourni suffisamment de détails pour permettre une identification définitive. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : John Singleton Copley (1738-1815), un autoportrait réalisé entre 1780 et 1784.

« Portraitiste et peintre historique, John Singleton Copley, né à Boston s’est installé à Londres en 1775 après une tournée du continent. Artiste à succès, Copley est surtout connu pour ses portraits de personnages britanniques associés à la Nouvelle-Angleterre coloniale et pour ses représentations à grande échelle d’événements dramatiques contemporains. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Marquis De Lafayette (1757-1834), un buste de marbre dont l’auteur est inconnu.

« Le marquis de Lafayette, âgé de 19 ans, vint annoncer au début de 1777 à son épouse, qu’il quitte la France, que “le bien-être de l’Amérique est finalement lié au bonheur de l’humanité tout entière”! Il connut son heure de gloire pendant la campagne de Yorktown, quand il sauva le général Cornwallis. Un législateur de Virginie, très reconnaissant, a commandé son buste. Lafayette est ici représenté dans l’uniforme d’un général majeur de l’armée continentale, arborant le badge de l’Ordre des Cincinnati, société fraternelle qui a uni les officiers de Washington. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Yarrow Mamout (1736-1823), un portrait réalisé en 1822 par James Alexander Simpson (1805-1880).

« La remarquable histoire de Yarrow Mamout témoigne des attitudes contradictoires à l’égard de l’esclavage, de la diaspora africaine et de l’islam dans les premières années de la République américaine.

Vers l’âge de seize ans environ, Yarrow a été enlevé de force à sa famille en Guinée… et vendu comme esclave à la famille Beall en 1752. Il a tout d’abord travaillé sur une plantation dans le Maryland, puis à Georgetown, Washington DC.

Après 44 ans d’esclavage, il a été affranchi. Mais, il resta à Georgetown, rejoignant un groupe de quelque 400 autres esclaves affranchis travaillant en homme libre. Avec ses revenus, Yarrow s’achète des actions à la banque locale et, en 1800, une maison en rondins (maintenant démolie) sur Dent Place. Dans son jardin, il priait tous les jours en plaçant son tapis en direction de La Mecque.

James Alexander Simpson a dressé ce portrait au milieu de rumeurs selon lesquelles Yarrow était un centenaire, ce qui l’avait transformé en une célébrité locale. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : John Jacob Astor (1763-1848), un portrait de John Wesley Jarvis (1780-1840).

« Un des premiers hérauts du rêve américain, John Jacob Astor est arrivé aux États-Unis en 1783… en immigrant pauvre. Il a fait sa première fortune dans le commerce des fourrures dans la région des Grands Lacs, en expédiant les fourrures, notamment de castors, en Europe.

En 1811, il envoya deux expéditions en Oregon et fonda la première colonie américaine sur la côte pacifique, Astoria! Après la guerre de 1812 et le départ des britanniques des Territoires du Nord-Ouest, l’American Fur Company d’Astor a établi un poste de traite sur l’île Mackinac, dans le Michigan actuel… qui est devenu le centre du commerce florissant des fourrures.

Astor augmenta sa fortune dans le commerce en Chine et dans l’accumulation de biens immobiliers à New York, devenant dans les années 1830 l’homme le plus riche d’Amérique. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Sequoyah (1770-1843), un tableau de Henry Inman (1801-1846).

« Sequoyah, fils de la fille d’un chef cherokee et d’un commerçant de fourrures de Virginie, était un guerrier et un chasseur et, selon certains, un orfèvre.

Pendant douze ans, il a travaillé à l’élaboration d’une méthode d’écriture pour la langue cherokee. Son programme de quatre-vingt-cinq symboles représentant les voyelles et les consonnes a été approuvé par les chefs cherokees en 1821. Ce système simple a permis une alphabétisation rapide de toute la nation cherokee. Les missionnaires ont traduit les hymnes et le Nouveau Testament dans leur langue maternelle et en 1828, le “Cherokee Phoenix”, un journal hebdomadaire bilingue, a commencé à paraître à New Echota, en Géorgie.

Le portrait original de Sequoyah, commandé par Thomas McKenney et peint par Charles Bird King, a été détruit par l’incendie qui a ravagé le bâtiment du Smithsonian Castle en janvier 1865, celui-ci est une copie réalisée par Henry Inman vers 1830. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Thomas L. McKenney (1785-1859), une toile réalisée en 1856 par Charles Loring Elliot (1812-1868).

« Thomas L. McKenney a été l’une des personnalités les plus importantes dans la définition et la mise en œuvre des premières politiques gouvernementales en faveur des Indiens d’Amérique. Il a été surintendant du commerce avec les Indiens de 1816 à 1822, puis surintendant des Affaires indiennes (1824-1830), poste créé au sein du département de la guerre.

McKenney a cherché à intégrer, ou du moins à réconcilier les Indiens avec la culture américaine par le biais de l’éducation.

Dans l’exercice de ses fonctions, McKenney a lancé un important projet ethnologique consistant à rassembler des livres, des manuscrits, des artefacts et des peintures afin de documenter l’histoire des Indiens de l’Amérique du Nord. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Une statue équestre d’Andrew Jackson (1767-1845) réalisée par le sculpteur Clark Mills (1810-1883), une statue réalisée en 1855.

« Andrew Jackson a combattu dans la Révolution américaine à l’âge de treize ans! Par la suite, il est devenu le septième président des États-Unis, étant en fonction de 1829 à 1837. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Portrait de Henry Wadsworth Longfellow (1807-1882) réalisé par Thomas Buchanan Read (1822-1872).

« Henry Wadsworth Longfellow fut le premier poète professionnel du pays… Il possédait les connaissances littéraires et le savoir-faire nécessaire pour écrire des vers sur l’Amérique… d’une qualité comparable à celle de ses contemporains anglais. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Nathaniel Hawthorne (1804-1864), un portrait signé Emanuel Gotlieb Reutze (1816-1868)… qui l’a réalisé en 1862.

« Les romans, les fables et les “contes” de Nathaniel Hawthorne étaient de véritables leçons de prudence adressées aux Américains. Ses écrits ont laïcisé la dure vision du monde puritain de sa ville de naissance, Salem, pour rappeler aux Américains que les actions avaient des conséquences, tant pour les individus que pour les communautés. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Edgar Allan Poe (1809-1849), représenté ici par Samuel Stillman Osgood (1809-1885).

« Connu surtout pour ses contes — genre dont la brièveté lui permet de mettre en valeur sa théorie de l’effet, suivant laquelle tous les éléments du texte doivent concourir à la réalisation d’un effet unique —, Edgar Allan Poe a donné à la nouvelle ses lettres de noblesse.

Il est considéré comme l’inventeur du roman policier. Nombre de ses récits préfigurent les genres de la science-fiction et du fantastique. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Cornelius Vanderbilt (1794-1877), un portrait de 1846 de Nathaniel Jocelyn (1796-1881).

« Cornelius Vanderbilt a créé l’une des premières grandes dynasties de fortunes et d’affaires dans l’histoire américaine. Il a débuté dans le monde agité du port de New York et, en 1829, il avait investi dans plusieurs petites entreprises de transport maritime sur l’Hudson. Il s’est diversifié pour dominer le commerce et les voyages maritimes de la Nouvelle-Angleterre à San Francisco. Il s’est ensuite dirigé vers les chemins de fer et a finalement pris le contrôle de l’industrie… de New York jusqu’à l’ouest du Canada.

Vanderbilt était un homme d’affaires impitoyable, chassant ses concurrents à l’aide de guerres de prix, de pouvoirs politiques et de prises de contrôle hostiles. Mais, il a doté le pays d’un système de transport qui facilita l’expansion nationale et créa l’infrastructure sur laquelle une économie en expansion pouvait s’appuyer. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Buste de Samuel Houston (1793-1863), une œuvre du sculpteur Henry Dexter (1806-1876).

« Après avoir combattu les Indiens avec Andrew Jackson, Sam Houston devint gouverneur, puis membre du Congrès du Tennessee jusqu’à ce qu’un sombre scandale conjugal mit un terme à sa carrière politique en 1829.

En 1835, il entraînait une petite armée au Texas, alors que les colons américains résistaient. Lorsque la guerre éclata, Houston mena son armée à la victoire et fut élu premier président de la République du Texas.

Bien qu’il ait plaidé pour l’indépendance, il accepta en 1846 l’annexion du Texas par les États-Unis.

Houston a servi comme sénateur et gouverneur au Texas, mais a démissionné de son poste de gouverneur lorsque le Texas a décidé de se séparer de l’Union en 1861. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Portrait de Daniel Boone (1734-1820), une toile réalisée en 1820 par Chester Harding (1792-1866).

« Daniel Boone passa sa vie à s’aventurer de plus en plus loin vers l’ouest, toujours insatisfait de l’endroit où il se trouvait et continuant d’avancer; il a fini dans le Kentucky, ouvrant cette zone à la colonie blanche.

Même si la réalité de la carrière de Daniel Boone ne reflète pas vraiment les légendes romantiques que d’autres lui ont appliquées, la persistance de Boone en tant que symbole indique à quel point l’idée d’un pays sans frontière a façonné la conscience et l’histoire américaines. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Davy Crockett (1786-1836), une toile également de l’artiste Chester Harding, celle-ci peinte en 1834.

« À la différence de son prédécesseur solitaire, Daniel Boone, Davy Crockett a créé l’image d’un homme joyeux et coloré qui aimait les grands contes… et le whisky.

Crockett était un mauvais agriculteur et il a fait le tour du sud-est des États-Unis, servant dans l’armée et dans de petits bureaux du gouvernement. Sur un coup de tête, il s’est présenté au Congrès du Tennessee, remplissant trois mandats (1827-1831, 1833-1835).

Toujours agité, Crockett se joignit à la bataille pour l’indépendance du Texas et fut tué à Alamo. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Lucretia Coffin Mott (1793-1880), un portrait de 1842 de Joseph Kyle (1815-1863).

« Lucretia Mott faisait partie de l’aile libérale de la Société des amis Quakers. Elle a été initiée au débat et à la joute oratoire en se rendant avec son mari à des réunions de Quaker dans tout le pays.

Mott estimait que les femmes occupaient une position particulière dans la réforme de la société et elle a rapidement commencé à considérer les droits des femmes comme essentiels pour la poursuite de la réforme. Avec Elizabeth Cady Stanton, elle a organisé la convention de Seneca Falls, à New York, en 1848, ce qui a lancé le mouvement des droits civiques des femmes aux États-Unis. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Harriet Elizabeth Beecher Stowe (1811-1896), une peinture de 1853 d’Alanson Fisher (1807-1864).

« Exclues des professions publiques, les femmes cultivées ont cherché d’autres moyens de développer leurs talents. Il n’était guère plus facile pour une femme de devenir écrivaine. Alors Harriet Beecher Stowe a commencé une carrière qui en a fait l’un des romanciers les plus populaires du XIXe siècle.

La place de Stowe dans l’histoire américaine est scellée par son roman “La case de l’Oncle Tom” (1851-52)… qui s’est vendu à 300 000 exemplaires dès la première année de sa sortie. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Robert E. Lee (1807-1870), une toile de 1864 d’Edward Caledon Bruce (1825-1901).

« En 1861, Robert E. Lee a mis un terme à une carrière militaire fructueuse de trente-deux ans dans l’armée américaine en se ralliant de manière célèbre au Sud et à la tête de l’armée confédérée pendant la guerre civile.

Après la guerre, il est devenu un symbole du “Sud raffiné”, bénéficiant d’une sorte de statut mythique qui l’a rendu moins responsable de la mort de centaines de milliers de ses compatriotes américains, y compris des soldats de l’Union noire massacrés par les Confédérés sous son commandement. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Une très belle sculpture intitulée « Le Conseil de guerre ». Y sont présents Ulysses Grant (1822-1885), Edwin Stanton (1814-1869) et Abraham Lincoln (1809-1865). L’œuvre de 1868 est du sculpteur John Rogers (1829-1907)

« Dans cette scène de groupe, le général Ulysses S. Grant, debout à gauche, expose ses plans pour une campagne totale et sans relâche contre la Confédération en Virginie et dans le sud, au Secrétaire de la Guerre, Edwin Stanton et au président Abraham Lincoln, qui est assis. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Pierre Gustave Toutant Beauregard (1818-1893), une toile de 1861 de George Peter Alexander Healy (1813-1894).

« Au printemps 1861, le général Pierre G. T. Beauregard commandait la milice rebelle à Charleston, en Caroline du Sud, lorsqu’il reçut l’ordre, le 12 avril, de commencer le bombardement de Fort Sumter et de chasser les forces fédérales du port de Charleston.

Ce succès lui vaut un commandement sur le terrain en Virginie, où il contribue à la victoire de l’armée confédérée lors de la première bataille de Manassas, le 21 juillet.

Ce portrait du célèbre peintre de Chicago George P. A. Healy a été réalisé sur le vif lors de la capitulation de Fort Sumter. C’est d’ailleurs pourquoi nous pouvons voir le Fort Sumter au loin. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Une statue de George Washington intitulée « Washington Resigning His Commission », une œuvre de 1841 du sculpteur allemand Ferdinand Pettrich (1798-1872).

Le site Internet du musée nous renseigne sur ce moment de l’histoire américaine : « George Washington a refusé d’accepter le pouvoir extraordinaire que lui donnait le Congrès après sa victoire sur les Britanniques, déclarant que “l’épée étant le dernier recours pour la préservation de nos libertés, elle devrait être la première chose mise de côté, lorsque ces libertés sont fermement établies.”

Il démissionna de sa commission militaire et devint un citoyen ordinaire, car il pensait que seules les monarchies avaient besoin d’armées permanentes, principalement pour maintenir le peuple sous sa coulpe. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Dorothea Lynde Dix (1802-1887), peinte par Samuel Bell Waugh (1814-1885).

« En 1861, Dorothea Dix est nommée surintendante des infirmières à Washington DC, titre qu’elle conservera, à titre bénévole, pendant cinq ans.

À soixante ans, elle était une femme très exigeante et d’une rigueur exemplaire… Les qualifications et comportements qu’elle exigeait de ses collaboratrices étaient particulièrement sévères, même selon les normes de son époque : “Toutes les infirmières doivent être des femmes d’un teint banal. Leurs robes doivent être brunes ou noires, sans nœuds, sans boucles, sans bijoux!”… et elle ne considérerait aucune femme de moins de trente ans. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Une caricature du président Andrew Johnson (1808-1875) réalisé par l'illustrateur Thomas Nast.

Ce dessin au pastel sur papier du «roi Andy I» est de Thomas Nast. Ce dernier était sans doute l'illustrateur partisan le plus efficace de l'après-guerre civile. Nast, un habitant du Nord, a vigoureusement appuyé l'appel des républicains radicaux à un contrôle fédéral strict de la reconstruction dans le sud. Lorsque le président Andrew Johnson, qui soutenait les droits des États, s’opposa à cette politique, Nast lança une attaque de bandes dessinées qui se classa facilement parmi les plus impitoyables. Il traqua son sujet avec un abandon vicieux, le transformant tour à tour en un Iago connivence, un empereur romain versé du sang, et le «Roi Andy I» renfrogné.

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : David Glasgow Farragut (1801-1870) un tableau de 1838 réalisé par William Swain (1803-1847).

« Le président Abraham Lincoln a estimé que la nomination de David Glasgow Farragut au poste de commandant de l’escadron de blocus du Golfe Ouest était la meilleure décision qu’il ait prise pendant la guerre de Sécession.

Ce portrait a été peint tôt dans la carrière navale de Farragut, alors qu’il était lieutenant. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Samuel Francis Du Pont (1803-1865), un portrait réalisé en 1867-1868 par Daniel Huntington (1816-1906).

« Au début de la guerre civile, Samuel F. Du Pont était l’un des officiers supérieurs les plus distingués de la marine. En conséquence, il se voit confier le commandement de l’escadron de blocus de l’Atlantique Sud, la plus grande flotte jamais commandée par un officier de la marine.

Sa capture de Port Royal, en Caroline du Sud, en novembre 1861, marqua la première victoire majeure de la guerre pour la marine de l’Union et démontra l’efficacité des munitions améliorées de la marine contre les défenses côtières. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Booker T. Washington (1856-1913), un tableau de Richmond Barthé (1901-1989).

« Face à la haine raciale, à la ségrégation et au retrait du droit de vote qui a suivi la guerre civile, Booker T. Washington a affirmé qu’il était irréaliste de s’attendre à ce que les Afro-Américains puissent accéder aux professions de cols blancs des États-Unis. Au lieu de cela, il suggéra qu’ils s’établissent comme une classe ouvrière qualifiée et indispensable. “Avec cela accompli, la discrimination raciale disparaîtrait progressivement”, pensait-il! »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Thomas Alva Edison (1847-1931), une toile réalisée en 1890 par Abraham Archibald Anderson (1847-1940).

« Peint lors de la visite de Thomas Alva Edison à Paris pour l’Exposition universelle de 1889, le portrait d’Abraham A. Anderson représente le riche entrepreneur à l’apogée de sa carrière.

Reconnu mondialement pour ses inventions, notamment le phonographe, la lampe à incandescence et la caméra, Edison, qui a reçu de nombreux honneurs en Europe, a présidé à l’une des expositions les plus populaires de son temps. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Andrew Carnegie (1835-1919), une œuvre anonyme datant de 1905.

« Andrew Carnegie a écrit que l’homme riche devait utiliser sa fortune au bénéfice de tous. Ayant constitué l’une des plus grandes fortunes au monde, Carnegie a fait preuve d’une grande générosité. Au cours de sa vie, il a dépensé 350 millions de dollars, soit les neuf dixièmes de sa fortune totale, à des fins de bienfaisance.

Les largesses sans précédent de Carnegie n’ont d’égale que son impact social. Sa caisse de retraite des enseignants a relevé les normes d’enseignement dans les collèges; ses nombreuses dotations en bibliothèques ont fourni aux Américains un système national de bibliothèques publiques; et la Carnegie Corporation, créée en 1911, est devenue le prototype des grandes fondations philanthropiques des temps modernes.

Au cours des dernières années de sa vie, Carnegie a consacré ses énergies à la paix dans le monde, encourageant les grandes puissances à régler leurs conflits par l’arbitrage plutôt que par la guerre. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Un buste de John Davison Rockefeller (1839-1937), une œuvre de 1918 du sculpteur Paul Howard Manship (1885-1966).

« En 1913, John D. Rockefeller, l’un des fondateurs de la Standard Oil Company, avait amassé environ 900 millions de dollars, provenant d’une réorganisation agressive de l’industrie pétrolière, qui lui conféra un quasi-monopole et lui donnait une solide réputation.

Emblème de la réussite personnelle, le controversé magnat a réhabilité sa réputation par la suite en soutenant des œuvres de bienfaisance telles que la médecine, l’éducation et l’Église baptiste.

Le buste de Paul Manship reflète cette transformation, décrivant Rockefeller comme un généreux bienfaiteur plutôt que comme un industriel impitoyable. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Henry Clay Frick (1849-1917) et sa fille Helen Clay Frick (1888-1984), un tableau datant de 1910 de dmund Charles Tarbell (1862-1938).

« À l’instar de son collègue industriel Andrew Carnegie, Henry Clay Frick a grandi dans une famille aux moyens limités. Pourtant, à l’âge de trente ans, il avait gagné son premier million de dollars et s’était positionné comme un acteur clé du développement industriel de l’Amérique.

Croyant que l’acier serait le principal matériau de construction du futur, Frick a d’abord bâti sa fortune en livrant du coke à l’industrie sidérurgique, puis en s’associant à Carnegie pour créer la plus grande entreprise sidérurgique du monde.

Homme d’affaires acharné qui s’opposait aux syndicats, Frick s’est montré agressif pour rendre ses opérations plus efficaces. En 1892, lors d’une violente confrontation avec des métallos à Homestead, en Pennsylvanie, il n’hésita pas à faire appel à des gardes de l’agence de détectives Pinkerton et de la milice de l’État pour briser la détermination du syndicat.

Ce double portrait montre l’industriel avec sa fille Helen.

Au cours de sa vie, Frick a constitué une impressionnante collection d’œuvres d’art, rivalisant ainsi avec les autres hommes riches de son époque, et ce, afin de se donner une image de mécène. »

Sa collection, que nous avons eu la chance de visiter à New York, comporte des œuvres de Vermeer, Renoir, Gainsborough, Constable, Turner, Rembrandt, etc.

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Buste d’Alexander Graham Bell (1847-1922), du sculpteur Moses Wainer Dykaar (1884-1933), une œuvre réalisée en 1922.

« Né en Écosse, Alexander Graham Bell a étudié la parole dès son plus jeune âge. En essayant d’améliorer le télégraphe, Bell a découvert que la voix pouvait être transformée en courant électrique et transmise par un fil. Il a exposé son téléphone à l’exposition du centenaire de 1876 à Philadelphie, où l’empereur du Brésil, effrayé, s’est exclamé : “J’entends, j’entends!” L’invention de Bell a révolutionné la communication et conduit à la création de la compagnie de téléphone Bell. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Isaac Merrit Singer (1811-1875), un tableau de 1869 d’Edward Harrison May (1824-1887).

« Acteur devenu inventeur, Isaac Singer a démocratisé la production de vêtements avec la machine à coudre qu’il a brevetée en 1851. Bien que n’étant pas le premier (Elias Howe a introduit un dessin en 1846), la machine de Singer était plus fiable et capable de points continus.

Saluée deux ans après son apparition comme “l’un des dispositifs les plus efficaces jamais vus pour réduire le travail”, la machine de Singer pouvait coudre 900 points par minute, soit plus de vingt fois ce qu’une couturière qualifiée pouvait faire.

En ciblant le produit sur les femmes et en le mettant à la portée d’un grand nombre d’acheteurs, Singer et son partenaire commercial Edward Clark ont créé un empire commercial international.

Singer a commandé ce portrait alors qu’il vivait à Paris, après que des scandales sur sa vie privée l’aient forcé à s’installer en Europe. L’artiste américain Edward Harrison May l’a peint avec des vêtements qui reflètent sa richesse et son extravagance. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Osceola (1804-1838), de George Catlin (1796-1872).

« Osceola était un chef de guerre indien séminole de Floride. Osceola conduisait une bande de guerriers (environ une centaine) pendant la résistance que son peuple mena contre les États-Unis. Il eut une grande influence sur Micanopy, le chef des Seminoles à l’époque. »

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Liberty », en fait la statue de la Liberté, une œuvre de 1884 du sculpteur français Frédéric Auguste Bartoldi (1834-9014).

À suivre…
Poursuite de nos découvertes dans la National Portrait Gallery, notamment dans la galerie des présidents!

National Portrait Gallery, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Le portrait du président John F. Kennedy (1917-1963), une œuvre de 1963 de la peintre Elaine de Kooning (1918-1989).

Pour lire nos autres textes portant sur notre exploration de la ville de Washington, la capitale américaine, cliquez sur le lien suivant : États-Unis - Washington D.-C.

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