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De très belles découvertes au « Musée d’art américain du Smithsonian »! (2e partie)

Textes et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 42e d’une série de reportages relatifs à notre exploration de la ville de Washington, la capitale américaine, un beau périple de douze jours réalisé au printemps 2019!

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Washington D.C., États-Unis, mardi 2 avril 2019 - Washington est vraiment la ville des musées d’art!

Déjà plusieurs de ces sanctuaires de l’art nous ont impressionnés : la National Gallery of Art, le Hirshhorn Museum, la Freer Gallery of Art, la Arthur M. Sackler Gallery, le musée Dumbarton Oaks, la Phillips Collection et le National Museum of Women in the Arts!

Aujourd’hui, nous en ajoutons deux autres à notre liste, et non les moindres, le « Musée d’art américain du Smithsonian » et la « Galerie nationale des portraits »… qui offrent tous deux un nombre considérable de magnifiques œuvres, et ce, même si les deux institutions muséales sont situées dans la même bâtisse.

Commençons tout d’abord par le « Musée d’art américain du Smithsonian »…

Photo ci-dessus : « Vine », un bronze datant de 1921. « Au début du XXe siècle aux États-Unis, mentionne l’affichette accompagnant l’œuvre, les sculptures de danseuses ont été produites en grand nombre, inspirées en partie par la popularité d’Isadora Duncan, de Loie Fuller et d’Anna Pavlova. Cette œuvre d’Harriet Whitney Frishmuth se présente comme une vigne vivante. Ce nu lyrique se balance sur la pointe des pieds dans l’extase du spectacle, une vigne suspendue dans ses mains. Pour réaliser sa superbe sculpture, Desha Delteil, une danseuse du “Fokine Ballet”, a agi comme modèle. »

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Nous poursuivons notre longue et lente déambulation dans les salles du « Musée d’art américain du Smithsonian » à admirer les œuvres.

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Un superbe bronze datant de 1916. Il est intitulé « Danseur et gazelles » et il est une œuvre de Paul Manship (1885-1966).

Cette sculpture, Dancer and Gazelles, a permis à Manship de remporter le prix du meilleur jeune sculpteur décerné par l’Académie nationale en 1917!

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Gold Mining, Cripple Creek », une toile de 1929 de l’artiste Ernest Lawson (1873-1939), né en Nouvelle-Écosse, mais naturalisé Américain.

Ernest Lawson a choisi de recadrer la vue du camp minier de Cripple Creek dans le Colorado pour que la montagne escarpée domine l’espace, bon choix, puisque ce tableau lui a valu un prix à la National Academy of Design.

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Un monument de bronze intitulé « Le monument commémoratif Adams », une sculpture réalisée entre 1886 et 1891 par l’artiste Augustus Saint-Gaudens… dont nous avons découvert plusieurs œuvres à la National Gallery of Art plus tôt au cours de notre séjour à Washington.

Érigé en 1891, le monument a été commandé par l’auteur et historien Henry Adams en tant que mémorial à son épouse, Marian « Clover » Hooper Adams… qui s’était suicidée en 1885.

« Adams, peut-on lire sur le site Internet du musée, a chargé Augustus Saint-Gaudens de créer un mémorial exprimant l’idée bouddhiste du nirvana, un état qui dépasse la joie et le chagrin…

La figure ambiguë réalisée par Saint-Gaudens reflète la recherche de nouvelles connaissances sur les mystères de la vie et de la mort. L’être enveloppé n’est ni homme ni femme, ni triomphant ni abattu. Son message est impénétrable. »

Le monument original érigé au-dessus de la tombe de Clover Adams est situé dans le cimetière Rock Creek à Washington… où il est rapidement devenu une attraction touristique!

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « An interlude », une très belle toile peinte en 1907 par William Sergeant Kendall (1848-1907).

L’affichette nous explique cette toile… cache possiblement un drame personnel dans la vie de l’artiste.

« William Kendall avait trois filles qu’il aimait peindre dans des moments tendres avec leur mère, Margaret. Ici, le rideau fermé et le livre ouvert suggèrent une histoire au coucher, mais il y a peut-être une allusion tentante à un tout autre sens dans cette image.

Margaret Kendall détourne le visage de son mari pour concentrer son affection sur sa fille, qui nous regarde avec une expression presque hantée et aux yeux écarquillés. Le titre suggère un moment de calme avant qu’il ne se passe quelque chose et il est possible que cette image laisse présager la désintégration de la famille de Kendall.

Quand  » An Interlude" a été peint, l’artiste avait commencé une relation avec une jeune adolescente. Kendall a finalement divorcé de Margaret, a démissionné de son poste d’enseignant à Yale et s’est retiré à Hot Springs, en Virginie, avec la jeune femme! »

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Madame Williams T. Evans et son fils », un portrait datant de 1895 réalisé par Henry Oliver Walker (1843-1929).

Ce tableau représente l’épouse et le fils de William Thomas Evans, un homme d’affaires et un collectionneur d’art… qui, en 1915, fit don d’un grand nombre de tableaux au musée.

Nous entrons dans une salle consacrée aux œuvres de Thomas Wilmer Dewing (1851-1938).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Trois toiles de Thomas Wilmer Dewing. La première s’intitule « Printemps » (1890), la deuxième « Musique » (1895) et la troisième « The Spinet ».

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Un magnifique piano… un Steinway fabriqué en 1853. La décoration est de Thomas Wilmer Dewing et s’intitule « America Receiving the Nine Muses »… Il s’agit d’une peinture à l’huile sur bois laqué réalisée en 1933 par Dewing.

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Une superbe sculpture de bronze titrée « In Arcadia ». L’œuvre a été réalisée en 1926 par Bessie Potter Vonnoh (1872-1955).

Le site Internet décrit en ces termes cette sculpture : « Le poète romain Virgile a décrit l’Arcadie comme un paradis où les dieux et les mortels coexistaient avec bonheur, et cet idéal pastoral captivait l’imagination de nombreux artistes à la fin du XIXe siècle.

La version de “L’Arcadie” réalisée par Bessie Potter Vonnoh suit la mode des figures élégantes et stylisées qui ont dominé la sculpture américaine des années 20. Ces figures, indéniablement modernes, représentent le jeune Pan qui amuse une amie en jouant de la flûte. »

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Un impressionnant triptyque intitulé « Adoration de Sainte Jeanne d’Arc », une œuvre de 1896 de William Fosdick (1858-1937).

Encore une fois, l’explication du musée concernant cette œuvre est fort intéressante : « Au tournant du XXe siècle, Jeanne d’Arc était un symbole populaire dans la culture américaine. Mark Twain écrivit à son sujet en 1896, Anna Hyatt Huntington créa une sculpture de la martyre pour Riverside Drive à New York et une célèbre pièce de George Bernard Shaw la concernant fut créée pour la première fois à Broadway en 1923.

Jeanne d’Arc représentait la figure d’un passé romantique… mais elle a aussi été l’emblème de la “nouvelle femme” dans le monde moderne.

Jeanne d’Arc est peut-être morte pour le roi et pour son pays — comme le raconte la légende — mais son pouvoir symbolique en tant que femme qui a pris l’histoire en main a également résonné parmi les femmes qui luttaient alors pour obtenir le droit de vote. »

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Une toile représentant le mémorial de l’écrivain écossais Robert Louis Stevenson. Une œuvre de 1903 d’Abbott Handerson Thayer (1849-1921).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Abbott Handerson Thayer est aujourd’hui reconnu pour ses anges éthérés, ses portraits de femmes et d’enfants, ses paysages et ses délicates peintures de fleurs. « Angel », réalisée en 1887, est à la fois un portrait de sa fille Mary à l’âge de onze ans et une allégorie de l’espoir et de la spiritualité.

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « L’Âge d’or », une toile de 1878 de John La Farge (1835-1910).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Deux magnifiques fenêtres en vitrail, une œuvre intitulée « Peacocks ans Peonies », « Paon et pivoines », une réalisation de John La Farge. Ces fenêtres ont été commandées par Frederick Lothrop Ames, un magnat des chemins de fer, qui les a installées dans le vaste hall seigneurial de sa maison de Boston.

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Un magnifique relief représentant « Apollon et Cupidon » est une œuvre réalisée pour décorer l’opulente maison de Cornelius Vanderbilt II. Ce dernier fit appel à John La Farge et à Augustus Saint-Gaudens qui réalisèrent cette murale entre 1880 et 1882.

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Une belle sculpture intitulée « Descending Night », une œuvre réalisée en 1915 par Adolph A. Weinman (1870-1952).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Les Fétiches », une toile de 1938 de Loïs Mailou Jones (1909-1998). L’œuvre montre cinq masques de différentes tribus africaines qui se chevauchent et transmettent une mystérieuse dimension spirituelle évoquée par les danses rituelles africaines.

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Popocatepetl, Spirited Morning, Mexico », une toile de 1932 de Marsden Hartley (1877-1943).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Valparaiso Harbor », une toile de 1866 de James McNeill Whistler (1834-1903).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « The Victorian Chair », une toile de 1906 de Childe Hassam (1859-1935).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Improvisation », un autre impressionnant tableau de Childe Hassam, celui-ci réalisé en 1899.

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Idle Hours », un superbe tableau réalisé en 1895 par H. Siddons Mowbray (1858-1928).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « La Caresse », une autre très belle toile de Mary Cassatt (1844-1926).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Le Miroir », une peinture de 1910 de Robert Reid (1862-1929). « Reid, mentionne-t-on sur l’affichette, a été parmi les impressionnismes américains qui ont émergé à la fin des années 1880. À cette époque une génération d’artistes américains a étudié à l’étranger pour s’imprégner de la nouvelle palette et des compositions qui modernisaient la peinture en France ».

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Nude Seated at Her Dressing Table », « Femme nue assise à sa coiffeuse » en français, une toile de 1909 de Frederick Carl Frieseke (1874-1939).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « Vine », une sculpture en bronze réalisée en 1921 par Harriet Whitney Frishmuth (1880-1980).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « The South Ledges Appledore », une autre toile de Childe Hassam.

La très belle toile de Hassam est décrite comme suit sur le site Internet du musée :

« Hassam a passé de nombreux étés sur l’île Appledore, au large de la côte du Maine. Chaque année, il joignait les rangs d’un cercle de musiciens, d’écrivains et d’autres artistes, installés dans la maison de son amie la poète Celia Thaxter.

Dans les jardins de Thaxter et sur les plages rocheuses, Hassam a utilisé le pinceau scintillant et les couleurs brillantes qu’il avait adoptées en France pour capturer la lumière étoilée du bref été d’Appledore.

Ce tableau évoque le rythme saisonnier des familles privilégiées des États-Unis au cours des dernières années précédant la Grande Guerre.

Une femme magnifiquement vêtue protège son visage du soleil; elle regarde de haut en bas, comme absorbée par le chant d’un bécasseau, l’oiseau de l’île qui a inspiré le poème pour enfants le plus célèbre de Celia Thaxter. »

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Un autre tableau de Childe Hassam, celui-ci intitulé « Tanagra » (The builders, New York), une toile réalisée en 1918.

Encore une fois, le site Internet du musée nous offre une interprétation fort intéressante de ce tableau :

« Dans “Tanagra (The Builders, New York)”, Childe Hassam a brossé un tableau ambivalent de la vie moderne. Au tournant du XXe siècle, le gratte-ciel symbolisait tout ce qui était dynamique et puissant en Amérique.

Les architectes ont loué les nouvelles tours en tant que symboles de la portée de l’humanité vers le ciel. Mais à mesure que les États-Unis gagnaient en pouvoir et en prestige, les travailleurs qui fournissaient le muscle de la nation semblaient également menacer le monde ordonné et prospère de Hassam.

L’artiste, qui avait acquis renommée et fortune à New York, dessinait pour le plus grand plaisir de la classe aisée. Si le gratte-ciel représente une ambition matérielle, les autres éléments verticaux de la peinture - les lis, la figurine hellénistique, les panneaux d’un bel écran oriental - suggèrent un autre type d’aspiration. Mais en 1918, la vie raffinée que cette femme poursuivait dans son environnement élégant était déjà attaquée par la réalité de la guerre et les clameurs d’un nouveau siècle. »

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Flying Dutchman » une toile de 1887 de Albert Pinkham Ryder (1847-1917).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « The Girl I Left Behind Me, » Eastman Johnson (1824-1906).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Un buste en marbre représentant Margaretta Willoughby Pierrepont réalisé en 1874 par Augustus Saint-Gaudens.

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Woman with Red Hair », « Femme aux cheveux roux » en français, une toile de 1894 d’Albert Herter (1871-1950).

À suivre…
Dernière partie de notre visite du Smithsonian American Art Museum. un musée où les artistes « Américains » sont mis en valeur.

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : On jurerait une photo. Pourtant, il s’agit d’une peinture, une réalisation de William R. Leigh (1866-1955), qui réalisa ici le portrait de madame Sophie Hunter Colston en 1896.

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