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Art public – «Été 67» (Adam Vieira, dit Whatisadam)

Texte, recherches et photos de Jacques Lanciault

Au fil de nos voyages, nous avons admiré très souvent des œuvres d’art dans les rues, sur les murs, devant les édifices, dans les parcs, etc.! Curieusement lorsque nous sommes chez nous, au Québec, nous prêtons moins attention et souvent ne les remarquons pas. Pourtant, l’art public est en pleine effervescence au pays!

Depuis déjà quelques années, nous partagerons avec vous les œuvres de chez nous que nous avons découvertes au fil de nos déplacements! Voici le 182e de notre série de reportages sur nos trouvailles…

Été 1967, Whatisadam, Montréal, Québec

Montréal, Québec, 17 août 2019 – Voilà, nous nous retrouvons devant une autre murale impressionnante! Une xième découverte réalisée lors de notre balade dans le Montréal des tags et des graffitis…

La murale que nous croisons est gigantesque. Elle n’affiche aucun titre, mais sur la grande toile, nous avons appris qu’elle était connue sous le nom de « Summer 67 ». Elle est une réalisation de l’artiste montréalais Whatisadam, de son vrai nom Adam Vieira.

Ce dernier, qui s’identifie régulièrement par « WIA » dans ses œuvres, est l’une des vedettes du Street art à Montréal. Il utilise une approche « pop art » dans son travail et est fortement inspiré par les éléments propres au pays : le hockey, le sirop d’érable, les bûcherons et quelques animaux sauvages.

L’immense dessin qui se dresse sur le mur d’une maison sise au 4099 avenue Coloniale, entre les rues Duluth et Rachel, a été réalisé dans le cadre du Festival MURAL 2018!

Éric Clément, dans La Presse+ du 18 juillet 2018, l’a décrite en long et en large. Nous joignons son texte ci-dessous.

Photo ci-dessus : Dans la réalisation de sa murale intitulée « Été 1967 » (ou « Summer Camp 1967 » selon Art public Montréal) l’artiste montréalais Whatisadam a pris soin de s’identifier en y laissant ses lettres fétiche « WIA »…. et le contenant de sirop d’érable qui l’identifie.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Été 1967, Whatisadam, Montréal, Québec

Photo ci-dessus : Notre accompagnatrice est à photographier la murale « Été 1967 »... ce qui nous donne une très bonne idée du gigantisme de l'oeuvre.

Été 1967, Whatisadam, Montréal, Québec

Été 1967, Whatisadam, Montréal, Québec

Été 1967, Whatisadam, Montréal, Québec

Été 1967, Whatisadam, Montréal, Québec

Été 1967, Whatisadam, Montréal, Québec

Photos ci-dessus : Les principaux personnages de l'oeuvre de l’artiste montréalais Whatisadam.

Été 1967, Whatisadam, Montréal, Québec

Été 1967, Whatisadam, Montréal, Québec

Photos ci-dessus : En guise de signature… trois lettres « WIA » pour Whatisadam, ou encore un contenant de sirop d’érable… qui identifie aussi bien Whatisadam!

Été 1967, Whatisadam, Montréal, Québec

Photo ci-dessus : L’œuvre initiale, avant d’être en partie saccagée par des tagueurs était bel et bien signée. (Photo provenant du site Internet d’Art public Montréal)

Une œuvre décortiquée : Un vent d’été 67

Revue de presse

Éric Clément, La Presse+, le 18 juillet 2018

Doué pour le dessin et inspiré par le pop art, le Montréalais Whatisadam a créé cette œuvre sur le Plateau lors du dernier festival Mural. Une scène de camping rafraîchissante, remplie de références aux années 60…

QUI EST L’ARTISTE ? 

De son vrai nom Adam Vieira, Whatisadam vient de l’école du graffiti. Il a étudié à Concordia et a acquis un style qui mêle pop art et BD, reconnaissable grâce à ses éternelles boîtes de sirop d’érable qui rappellent celles de soupe Campbell d’Andy Warhol. Inspiré par les années 60 et les bandes dessinées de l’époque, le directeur artistique de la galerie d’art urbain Station 16 a choisi un nom d’artiste (Whatisadam) pour insister non pas sur qui il est, mais sur ce qu’il fait.

RÉTRO
Comme il n’y avait pas de parc près de l’intersection des avenues Coloniale et Duluth, Whatisadam a eu l’idée de créer une œuvre liée à la nature. Summer 67 a une atmosphère un peu vintage, avec notamment un tourne-disque des années 70. « Vu qu’on est à Montréal, j’ai ajouté des touches québécoises : la boîte de sirop d’érable, les bouteilles de bière Labatt 50, la fleur de lys et les petits boutons d’Expo 67 », dit-il. L’artiste a inscrit « WIA », l’abréviation de son nom d’artiste, à deux reprises, et reproduit sur la cuisse de la jeune fille à gauche le tatouage de rose qu’il porte sur le bras. Et on trouve un petit oiseau bleu et rouge, ses couleurs de prédilection.

LES PERSONNAGES
Pour Summer 67, Whatisadam a représenté une jeune fille blonde, une jeune fille noire et une autre aux cheveux teints en rose pour illustrer la diversité montréalaise et canadienne. « Pour la jeune fille à gauche, vu qu’elle avait plein de tatouages, je voulais faire quelque chose de plus original pour ses cheveux, inspiré de ce qui se fait actuellement », dit l’artiste de 34 ans. « Des personnes m’ont dit qu’elles allaient se faire les cheveux comme ça ! »

Whatisadam est de plus en plus invité à des festivals d’œuvres murales, un peu partout sur la planète, mais son implication avec Station 16 lui prend beaucoup de temps. D’autant plus que la galerie montréalaise ouvrira dans quelques semaines une filiale à Denver. L’artiste y présentera à l’automne ses propres tableaux, en plein Crush Walls, festival d’art urbain de Denver pour lequel Station 16 apportera son expertise cette année et durant lequel se produiront pour la première fois des artistes canadiens.

LE FOND ORANGE
Le trio de personnages a été placé devant un fond orange traversé de graffitis. « Ce sont des tags qui viennent de Montréal, dit-il. Je prends souvent des photos de portes et de murs qui ont été tagués et je les utilise pour mes travaux. » Quelques jours après sa réalisation, Whatisadam a d’ailleurs constaté l’apparition d’un graffiti sur son œuvre. Il l’a ôté avant de rencontrer La Presse. « J’avais reçu plein de messages de gens, notamment du quartier, qui me demandaient de venir réparer la murale, alors je l’ai fait. » Si le respect du travail des autres n’est pas toujours acquis en art urbain, il considère toutefois que « c’est les règles de la rue ».

Whatisadam est content d’avoir réalisé son œuvre dans le quartier portugais de la métropole, car ses parents d’origine portugaise ont grandi non loin de là. Il a mis sept jours à peindre Summer 67. Très visible, l’œuvre circule déjà beaucoup sur le web. « Chaque jour, je constate que trois ou quatre nouvelles photos de Summer 67 apparaissent sur les réseaux sociaux. Et depuis Mural, j’ai environ 100 personnes de plus qui s’abonnent à mon compte Instagram chaque semaine. C’est beaucoup ! »

COMMANDITE
Pour se financer, le festival Mural a fait commanditer ce mur par Roots Canada. « Ça ne m’a pas dérangé, car j’ai déjà travaillé avec eux et je partage leur vision et leur éthique, dit Whatisadam. Avec eux, je conserve ma liberté d’artiste. » Sur Summer 67, on reconnaît le castor de la marque sur un t-shirt, ainsi que le mot-clic #rootsiscanada dans le coin en haut à droite. Whatisadam dit travailler de temps en temps avec des entreprises privées, mais plus pour des projets de réalisation artistique à l’intérieur d’édifices, notamment dans des bureaux.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

Pour lire nos textes sur l’art public, vous pouvez accéder à nos pages web en cliquant sur le lien suivant : Art public au Québec... murales, sculptures, monuments, installations, etc.

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