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De très belles découvertes au « Musée d’art américain du Smithsonian »! (1re partie)

Textes et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 41e d’une série de reportages relatifs à notre exploration de la ville de Washington, la capitale américaine, un beau périple de douze jours réalisé au printemps 2019!

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Washington D.C., États-Unis, mardi 2 avril 2019 - Washington est vraiment la ville des musées d’art!

Déjà plusieurs de ces sanctuaires de l’art nous ont grandement impressionnés : la National Gallery of Art, le Hirshhorn Museum, la Freer Gallery of Art, la Arthur M. Sackler Gallery, le musée Dumbarton Oaks, la Phillips Collection et le National Museum of Women in the Arts!

Aujourd’hui, nous en ajoutons deux autres à notre liste, et non les moindres, le « Musée d’art américain du Smithsonian » et la « Galerie nationale des portraits »… qui offrent tous deux un nombre considérable de magnifiques œuvres, et ce, même si les deux institutions muséales sont situées sous le même toit.

Commençons tout d’abord par le « Musée d’art américain du Smithsonian »…

Photo ci-dessus : « The Purple Dress », « La robe violette » en français, une magnifique toile réalisée par le peintre américain William Glakens (1870-1938), un artiste dont nous avons découvert les oeuvres lors d’un voyage à Fort Lauderdale en Floride en 2015.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Après avoir constaté le gigantisme de la bâtisse abritant la « Galerie nationale des portraits » et le « Musée d’art américain du Smithsonian », et avoir profité de notre pause repas pour admirer les éclatantes orchidées de l’exposition « Orchids: Amazing Adaptations  » présentée dans l’atrium Robert and Arlene Kogod Courtyard, nous amorçons la visite du « Musée d’art américain du Smithsonian » à 13 h 30.

Comme nous l’avons mentionné dans un texte précédent, le musée occupe une partie des locaux de l’ancien bâtiment de l’Office des brevets des États-Unis, le Old Patent Office Building, un bâtiment construit entre 1836 et 1867… Il était alors le troisième édifice public construit à Washington… après la Maison Blanche et le Capitole.

L’édifice, qui a été entièrement rénové au début des années 2000, a rouvert ses portes en 2006 sous un nouveau nom : le « Donald W. Reynolds Center for American Art and Portraiture », monsieur Reynolds ayant offert de généreux dons pour la réalisation des travaux de rénovation.

Le Smithsonian American Art Museum (SAAM), dont nous commençons la visite, possède l’une des collections d’art d’artistes américains les plus vastes et les plus complètes au monde.

Plus de 7 000 artistes sont représentés dans la collection du musée!

Voici les œuvres qui nous ont le plus impressionnés :

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « The Way we Was », un tableau de 1990 d'Herbert Singleton (1945-2007). L’affichette accompagnant l’œuvre nous apprend que cet artiste, né en Nouvelle-Orléans, a dressé un portrait de la vie dans les quartiers défavorisés, en abordant de manière exhaustive les thèmes de l’injustice raciale et des riches traditions culturelles afro-américaines de sa région.

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Iceman Crucified # 4 », une toile datant de 1958 de Ralph Fasanella (1914-1997), un artiste provenant d’une famille d’immigrants italiens. Dans sa série intitulée « L’homme de glace crucifié », l’artiste a représenté son père, un marchand de glace à New York, comme le Christ crucifié, et ce, pour explorer des idées de souffrance et de sacrifice, de mémoire et de croissance personnelle!

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « The Soprano at the Mourning Easter Wake of 1968 », un relief en noyer verni de Daniel Presley (1918-1971). « Cette sculpture, peut-on lire sur l’affichette, représente un chanteur dans le sillage de Martin Luther King Jr., juste après son assassinat en 1968. Ses mains jointes et son expression angoissée évoquent la passion et le chagrin généralisés suscités par la mort d’un héros pour les Noirs américains ».

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « The Struggle », un tableau réalisé en 1973-1974 par Purvis Young (1943-2010).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Trois sculptures intitulées « Violoneux », « Guitariste » et « Banjoïste », trois œuvres de Shields Landon Jones (1901-1997).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Deux œuvres de Jon Serl (1894-1993) : « 2 dogs 3 bandsmen and Camera » et « Male Figure ».

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Fleurs de magnolia », une toile de Josephine Joy (1869-1948) réalisée entre 1935 et 1941.

Nous arrivons dans une salle occupée par ce qui ressemble à un gigantesque autel.

Le musée la qualifie « d’œuvre d’art complexe ». Elle a été créée par James Hampton sur une période de quatorze ans.

L’artiste aurait réalisé son installation en se basant sur plusieurs visions religieuses qui l’ont poussé à se préparer pour le retour du Christ sur terre!

« The Throne, explique l’affichette du musée, incarne une fusion complexe de christianisme et de pratiques spirituelles afro-américaines recouvrant les thèmes de la délivrance et de la liberté! »

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « The Throne of the Third Heaven of the Nations' Millennium General Assembly », de l’artiste James Hampton (1909-1964).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Homeward », « Le retour » en français, une toile de 1933 de Frank C. Kirk (1889-1963).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « Trois acrobates sur un monocycle », une sculpture en bronze que l'artiste Chaim Gross (1906-1991) a réalisée en 1957.

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Artists on WPA », une toile de 1935 de Moses Soyer (1899-1974), un artiste né en Russie ayant émigré aux États-Unis.

Nos recherches en vue de la rédaction de ce texte nous ont permis d’apprendre la signification du sigle « WPA » qui apparaît dans le titre de cette œuvre.

L’encyclopédie libre Wikipédia nous indique que la Work Projects Administration, la WPA, est la principale agence fédérale instituée dans le cadre du New Deal durant la présidence de Franklin Delano Roosevelt.

« La WPA a été créée le 6 mai 1935 et a employé des millions d’Américains au cours de son existence. Son influence s’est étendue à la quasi-totalité des localités de l’Ouest des États-Unis, essentiellement dans les régions montagneuses et rurales.

L’agence avait pour objectif de fournir des emplois et des revenus aux chômeurs, victimes de la “Grande Dépression”.

Dans le cadre de la politique de grands travaux, le programme contribua à la construction de nombreux bâtiments publics, de routes, à la création de nombreuses œuvres littéraires et permit en outre de nourrir des enfants, de redistribuer de la nourriture, des vêtements, ainsi que des logements.

La WPA fit construire ou rénover 110 000 écoles, gares, bureaux de poste; 100 000 ponts et 800 000 km de routes sont aménagés.

Elle a aussi permis la réalisation de 1 566 peintures nouvelles, de 17 744 sculptures, de 108 099 peintures à l’huile, en plus de développer l’enseignement artistique! »

Ouf!

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « The Knockdown », une sculpture en bronze réalisée en 1931 par Mahonri Young (1877-1957).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Le salon de barbier », une toile de Ilya Bolotowsky (1907-1981), un artiste né de parents juifs à St-Petersbourg en Russie qui ont émigré aux États-Unis.

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « Des Italiens dans le parc Jefferson », une peinture de 1934 de Jerome Myers (1867-1940).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Employment of Negroes in Agriculture », une toile de 1934 de l’artiste Earle Richardson (1912-1935). L’affichette du musée décrit l’œuvre ainsi : « Earle Richardson a choisi de représenter ses compatriotes afro-américains travaillant pieds nus dans un champ de coton du sud. Ces travailleurs ne sont pas penchés pour cueillir le coton; les figures monumentales se tiennent avec une fierté tranquille qui transcende leur identité en tant que travailleurs manuels. Leurs formes occupent le premier plan, confrontant les observateurs en égaux ».

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Harriet Tubman », une toile aux couleurs magnifiques. Elle date de 1945 et est de William H. Johnson (1901-1970).

Harriet Tubman (1821-1913) a été une militante en faveur de l’abolition de l’esclavage afro-américain. Ses actions permirent l’évasion de nombreux esclaves et lui valurent le surnom de Moïse noire, ou encore Moïse du peuple Noir.

Le portrait d’Harriet Tubman de Johnson fait partie de la série Fighters for Freedom, une série de toiles réalisée en 1945 qui montrent des personnages héroïques qui ont mené le combat pour l’égalité raciale et individuelle.

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Ryder's Home », une oeuvre de 1933 du célèbre peintre Edward Hopper (1882-1987).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Le pont du Golden Gate », une toile de 1934 de Ray Strong (1905-2006). Une représentation panoramique du pont en construction. L’artiste a ainsi voulu rendre hommage à un exploit d’ingénierie ambitieux. Strong a peint le chantier vers le nord depuis le côté de San Francisco jusqu’aux collines du comté de Marin, où s’élève la première tour orange brillante.

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Le baseball… en soirée », une œuvre de Moris Kantor (1896-1974). Une toile dont les proportions sont, pour le moins, mal évaluées.

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « Skating in Central Park », une superbe toile réalisée en 1934 par l’artiste-peintre américaine Agnes Tait (1894-1981).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « Beach Umbrellas at Blue Point », une très belle peinture de 1915 de William Glackens (1870-1938).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : «  L’été en Nouvelle-Angleterre », un tableau réalisé en 1912 par Maurice Prendergast (1858-1924), un aquarelliste et un peintre postimpressionniste.

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Une sculpture en marbre très belle. Elle est intitulée « Les danseurs d’Harlem » et a été réalisée en 1937 par Margaret Brassler Kane (1909-2006).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « War Spirit at Home », une superbe toile que Lilly Martin Spencer (1822-1902) a réalisée en 1866.

Sur Internet, nous pouvons lire ce qui suit concernant ce tableau : « Dans The War Spirit at Home, Lilly Martin Spencer présente une femme lisant un journal… »

« Le journal était perçu, à cette époque, comme un symbole d’autorité et, comme il rapportait des nouvelles du monde entier, il figurait également parmi les symboles de la sphère publique, du domaine masculin.

Ici, la consommation de nouvelles a été déplacée dans la sphère domestique, sans hommes pour rendre cette activité plus acceptable »…

« Demander à une femme de lire de telles informations, potentiellement pénibles, montre comment les conventions changeaient en raison de la guerre de Sécession qui faisait rage au moment où l’artiste a réalisé son œuvre, donnant ainsi l’occasion aux femmes de prendre leurs responsabilités. »

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Women Suffrage », une affiche réalisée en 1905 par Evelyn Rumsey Cary (1855-1924).

Le Musée explique que « l’affiche, soutenant le droit de vote des femmes, représente une silhouette éthérée, presque céleste, émergeant de la terre comme un arbre, avec ses mains tendues et ses doigts entrelacés autour de branches aux fruits mûrs. Derrière cette dame se trouve une image de la Maison Blanche!

Cette affiche a été un des éléments visuels les plus importants utilisés par le mouvement des suffragettes aux États-Unis. »

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « La “nouvelle” femme », une toile de 1892 de Edward Lamson Henry (1841-1919).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Amarilla, une toile de 1927 de Joseph A Frick (1892-1977).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « After Them », un tableau réalisé en 1928 par Walter Ufer (1876-1936).

À suivre…
Poursuite de notre visite du Smithsonian American Art Museum.

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Un magnifique piano… un Steinway fabriqué en 1853. La décoration est de Thomas Wilmer Dewing et s’intitule « America Receiving the Nine Muses »… Il s’agit d’une peinture à l’huile sur bois laqué réalisée en 1933 par Dewing.

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