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Washington : le « Musée national des femmes artistes »… superbe! (2e partie)

Textes et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 39e d’une série de reportages relatifs à notre exploration de la ville de Washington, la capitale américaine, un beau périple de douze jours réalisé au printemps 2019!

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Washington D.C., États-Unis, mardi 2 avril 2019 - Déjà dans notre texte précédent, nous avons présenté le « Musée national des femmes dans les arts », notamment la splendeur de l’édifice abritant le musée et quelques toiles que nous avons admirées dès notre entrée.

L’endroit a été fondé dans les années 1980 en réponse, entre autres, à la sous-représentation des femmes dans les collections des musées et lors des grandes expositions d’art.

Et bien, sur les cinq étages du musée, nous aurons le grand plaisir d’admirer des œuvres superbes allant du XVIe siècle jusqu’à aujourd’hui.

Bien que les Américaines soient en grande vedette, nous y verrons tout de même des œuvres d’artistes européennes, comme Berthe Morisot et Niky de Saint-Phales et même d’une Canadienne, Elisabeth Adela Armstrong Forbes.

Photo ci-dessus : « Jeune fille à la guitare » est une toile de 1945 de Marie Laurencin (1883-1956), caractéristique de ses personnages d’adolescentes androgynes à la pâleur irréelle.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Nous poursuivons notre longue déambulation dans les salles du magnifique National Museum of Women in the Arts.

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Une des nombreuses œuvres de la série des « Nanas » où l’artiste française Niki de Saint Phalle (1930-2002) a exploré les représentations artistiques de la femme en réalisant des poupées de taille impressionnante. Celle-ci qui date de 1993 est intitulée « Nana enceinte ».

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « Soho Women Artists », une toile de 1978 de l’artiste-peintre américaine May Stevens (1924- ).

May Stevens a été une artiste directement impliquée dans le mouvement artistique féministe des années 1970 à New York. Avec cette œuvre, May Stevens a créé une version contemporaine d’une peinture d’histoire académique.

« Les peintures traditionnelles de l’histoire occidentale, peut-on lire sur le site Internet du musée, présentent des scènes d’histoire classique ou chrétienne et excluent généralement les figures féminines. “SoHo Women Artists” fait partie d’une série d’œuvres de style historique que Stevens a créées pour reconnaître les femmes artistes et demander leur inclusion dans l’histoire de l’art! »

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Iris, tulipes, jonquilles et crocus », un tableau de 1969 d’Alma Woodsey Thomas (1891-1978), une peintre expressionniste afro-américaine.

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Une formidable sculpture! Un marbre intitulé « Après la tempête », une véritable pietà… Et surprise, l’œuvre est de l’actrice Sarah Bernhardt (1844-1923), elle qui a été la première « comédienne » à avoir fait des tournées triomphales sur les cinq continents.

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Doux matin », une toile de l’artiste-peintre américaine Susan Swartz.

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « They Call Me Redbone but I’d Rather Be Strawberry Shortcake », une œuvre de 2009 de l’artiste américaine Amy Sherald.

Encore une fois, le site Internet du musée nous explique les sous-entendus de l’œuvre :

« La peintre Amy Sherald perçoit l’identité raciale comme une performance en réponse à des forces extérieures plutôt que comme un attribut essentiel. En tant qu’un des rares enfants noirs de son école privée en Géorgie, elle se souvient d’avoir été très consciente de la façon dont elle parlait et s’habillait, convaincue que ces comportements étaient la clé de l’acceptation sociale et de l’assimilation.

Ils m’appellent “Redbone”, mais je préférerais plutôt être Strawberry Shortcake » fait directement allusion à un étiquetage racial, car le terme d’argot « redbone » désigne généralement une femme noire au teint clair. »

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Auto portrait dédié à Léon Trotsky », wow! Une toile de l’artiste mexicaine Frida Kahlo (1907-1954) réalisée en 1937, moins de trois ans avant l’assassinat de Trotsky.

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « A, E, I, O, U and sometimes Y », une toile de Mickalene Thomas (1971- ), une Américaine dont nous avons déjà admiré une œuvre au Musée des beaux-arts de Montréal.

Le « Musée national des femmes dans les arts » mentionne que « Mickalene Thomas explore et développe les notions traditionnelles d’identité et de beauté féminines à travers ses représentations de femmes afro-américaines incrustées de strass. »

J’ai appris à la dure, MBAM, Montréal, Québec

Photo ci-dessus : Voici notre photo de l’œuvre de Mickalene Thomas, « J’ai appris à la dure » que nous avons admirée au MBAM.

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Portrait d’une femme noble », une toile datant de 1580, de l’artiste italienne Lavinia Fontana (1552-1614), connue aussi sous le nom de Lavinia Zappi.

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Buste de femme au corsage blanc », en fait un portrait de Katherine Cassatt, la mère de l’artiste, réalisé en 1905, une autre belle toile de l’artiste américaine ayant travaillé en France, Mary Cassatt (1844-1926).

Dans le centre de la pièce, nous pouvons admirer une sculpture de chien qui nous apparaît être en faïence!

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « Viriato », une sculpture en céramique enveloppée d’une œuvre réalisée au crochet de l’artiste portugaise née à Paris, Joana Vasconcelos (1971- ) .

La sculpture intitulée « Viriato », qui a été nommée en l’honneur d’un guerrier lusitanien du premier siècle, est composée d’un chien en céramique de fabrication commerciale… vêtue d’une pièce de dentelle réalisée au terme de travaux d’aiguille sophistiqués.

« Le revêtement en dentelle, peut-on lire sur la description de l’œuvre, masque les détails de la sculpture et est également en concurrence visuelle pour attirer notre attention. En combinant ce qui est essentiellement un ornement de pelouse fabriqué en série avec une œuvre de crochet traditionnel, Vasconcelos révèle la dissonance entre fabrication industrielle et fabrication artisanale! »

Nous montons au quatrième étage.

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « La cage », un très beau tableau de 1885 de la peintre impressionniste Berthe Morisot (1841-1895).

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Jo Baker’s Bananas », une toile de 1997 de l’Américaine Faith Ringgold (1930- ).

Cette toile rend hommage à la célèbre danseuse Josephine Baker (1906-1975), qui s’est distinguée en France, dans les années 1920.

Le musée décrit l’œuvre ainsi : « Dans sa toile, Faith Ringgold montre la personnalité de Baker à travers une suite de cinq dessins de l’artiste. Chacune des cinq représentations montre Baker avec un large sourire, des gestes expressifs et costumée de sa jupe emblématique composée de bananes artificielles.

La superposition séquentielle des figures sur la toile donne l’impression que Baker est en mouvement et qu’elle exécute l’une de ses danses emblématiques. À travers ces images, des représentations de musiciens, de membres du public et de motifs aux couleurs audacieuses, Ringgold crée une atmosphère de fête! »

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Indian, Indio, Indigenous », une toile de 1992 de l’artiste amérindienne Jaune Quick-to-See Smith (1940-). L’artiste travaille avec de la peinture, du collage et des images. « À travers une combinaison d’images abstraites et de représentations, apprend-on dans nos lectures, l’artiste confronte des sujets tels que la destruction de l’environnement, l’oppression gouvernementale des cultures autochtones et les mythes omniprésents de l’hégémonie culturelle euro-américaine! »

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Une toile tout à fait « moderne » intitulée « Séance », une œuvre de 1996 de l’artiste du Pays de Galles Julie Roberts (1963- ).

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Carnet de notes », une réalisation de 2018 de l’artiste Claudia Ka Carter.

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Young woman seated in the Shade of a tree », c’est-à-dire « Jeune femme assise à l’ombre d’un arbre » est une magnifique toile de l’artiste française Antoinette Cécile Hortense Haudebourt-Lescot (1784-1845).

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « Her Littlest One », une toile de 1914 de Marie Danforth Page (1869-1940), une peintre américaine.

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Portrait d’une jeune fille au chapeau », une superbe toile de 1950 de l’artiste française Marie Laurencin (1883-1956).

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Bathing Hour », de l’artiste peintre impressionniste Martha Walter (1875-1976), une toile réalisée en 1915.

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Child with a ball », une œuvre de 1916 de l’artiste allemande  Gabriele Münter. (1877-1962).

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Trois femmes à la fenêtre », un tableau de l’artiste américaine Dulah Marie Evans Krehbiel (1875-1951).

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Lockheed Worker Working on the Fuselage of a P-38 », une murale de 1942 provenant de la série « Les Femmes à la guerre », une œuvre d’Edna Reindel (1894-1990), une artiste américaine.

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Auto portrait », celui de l’artiste américaine Ryah Ludins (1898-1957).

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Portrait de Thomas Ewing III » réalisé en 1932 par la portraitiste américaine Lydia Field Emmet (1886-1952).

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Woman with golden hair in a brown striped dress », une toile de Gladys Nelson Smith (1890-1980).

La visite du musée nous a ravis. La fondatrice a réussi à mettre la main sur des œuvres de grande qualité réalisées par des artistes féminines… qui, dans bien des cas, n’ont jamais eu la chance de « connaître leur heure de gloire », ce qui est vraiment dommage.

Nous sortons, il est midi. Nous filons vers la National Portrait Gallery.

À suivre…
Visite de deux musées situés dans une même bâtisse : la National Portrait Gallery et le Smithsonian American Art Museum.

L’édifice abritant ces deux musées est l’ancien bâtiment de « l’Office des brevets de Washington ». Après avoir subi d’importants travaux de rénovation, le bâtiment a rouvert ses portes le 1er juillet 2006 et a été renommé « Centre Donald W. Reynolds d’art américain et de portrait ».

C’est à cet endroit que nous dînerons… au cœur d’une exposition de centaines d’orchidées!

Centre Donald W. Reynolds d’art américain et de portrait, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Une superbe orchidée… nommée « Paphiopedilum ».

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