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Washington : le quartier chinois, l’aréna Capital One et le Musée national des femmes artistes

Textes et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 37e d’une série de reportages relatifs à notre exploration de la ville de Washington, la capitale américaine, un beau périple de douze jours réalisé au printemps 2019!

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Washington D.C., États-Unis, mardi 2 avril 2019 - Nous entreprenons ce matin, notre neuvième journée complète d’exploration de la capitale nationale des États-Unis, Washington D.C.!

Tout d’abord, une promenade dans le quartier chinois, puis passage devant le Capital One Arena, le domicile des Capitals de Washington de la Ligue nationale de hockey (NHL) et des Wizards de Washington de la National Basketball Association (NBA)!

Puis, coup sur coup, trois musées! En premier lieu le « Musée national des femmes artistes », puis la « Galerie nationale des portraits » et finalement le Smithsonian American Art Museum!

Une autre superbe journée de découvertes…

Photo ci-dessus : Une toile superbe intitulée « La Llamada », « L’appel » en français. Elle a été réalisée en 1961 par l’artiste espagnole Remedios Varo (1908-1963). Le site Internet du musée décrit comme suit cette œuvre : « Comme beaucoup de personnages dans les peintures de Varo, le sujet projette un sentiment de préoccupation solennelle, comme au cœur d’une aventure mémorable. Portant une robe fluide et des outils alchimiques, y compris un mortier et un pilon à son col, elle traverse une sorte de cour. Ses cheveux forment un tourbillon de lumière brillant, qui semble lui apporter l’énergie d’une source céleste. »

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Le réveille-matin fait entendre sa sonnerie à 6 h 40 ce matin. Un premier regard à l’extérieur nous permet de constater qu’il y a du soleil… mais aussi des nuages.

Les météorologues de la capitale américaine prévoient une température froide pour ce matin, 5 degrés Celsius, mais plus confortable en après-midi avec un maximum de 12 beaux degrés!

Après le petit-déjeuner frugal pris à l’hôtel, nous descendons avec notre attirail de touristes à 8 h 50. Nous sautons dans la navette, car c’est trop froid pour marcher ce matin.

Le service de navette nous amène, comme d’habitude, à la station de métro Eisenhower… où nous ajoutons un autre 10 $ à nos cartes Smartrip!

Il y a peu d’attente ce matin. La rame de la ligne jaune arrive rapidement. Nous filons sur cette même ligne jusqu’à la station Gallery Place - Chinatown, où nous descendons à 9 h 30.

Le quartier chinois… même dans le métro!
Une grande murale éclairée encadre la sortie. Elle sert de passerelle pour le quartier historique de Chinatown!

L’œuvre d’art est de l’artiste Foon Sham et s’intitule The Glory of the Chinese Descendants.
Station de métro Gallery Place, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « La gloire des descendants chinois », une murale réalisée en 2000 par l’artiste américain Foon Sham (1953- ) né à Macao en Chine et arrivé aux États-Unis en 1975.

L’œuvre évoque des images d’objets du quotidien de la culture chinoise traditionnelle, notamment des éventails, des baguettes, du papier de riz et des lanternes. L’artiste a ainsi voulu rendre hommage aux premiers descendants chinois qui se sont installés dans la capitale nationale.

Nous sortons à l’air libre…

Sur le mur extérieur de l’édifice de la station de métro, il y a une murale représentant un dragon. La fresque est longue de 20 mètres. Évidemment, l’image a été choisie comme symbole de force et de chance pour le quartier chinois.

L’œuvre a été créée par la société d’art et de design BroCoLoco, basée ici même à Washington.

Station de métro Gallery Place, Washington D.C., États-Unis

Station de métro Gallery Place, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : La murale intitulée « CIRCA Dragon » prend place depuis 2017 sur le mur extérieur de la station de métro au 781 de la 7e rue NW.

Dès que nous mettons les pieds à l’extérieur de la station de métro, nous nous retrouvons devant « l’Arche de l’amitié ». Une porte-pagode à sept toits de 20 mètres de hauteur.

Friendship Archway, Washington D.C., États-Unis

Friendship Archway, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « L’Arche de l’amitié » ouvre le quartier chinois de Washington DC depuis 1986. Cette porte traditionnelle chinoise a été conçue par Alfred H. Liu, un architecte américain né à Taiwan. L’œuvre est constituée de 7 000 tuiles et pas moins de 272 dragons y sont peints dans le style des dynasties Ming et Qing.

Tout près il y a une église en brique. C’est l'église "Calvary Baptist Church", mais à cette heure elle est fermée.

The Calvary Baptist Church, Washington D.C., États-Unis

The Calvary Baptist Church, Washington D.C., États-Unis
Photos ci-dessus : L’architecte américain Adolf Cluss (1825-1905), né en Allemagne, a conçu « The Calvary Baptist Church », une église en briques rouges, typiques de l’architecture de la fin du XIXe siècle.

Les rues du quartier « Chinatown » affichent de drôle de dessins en guise de passages piétons!

Chinatown, Washington D.C., États-Unis

Chinatown, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Des passages piétons colorés dans le quartier chinois de Washington.

Chinatown, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Et une belle affiche nous indiquant bien que nous sommes au cœur du quartier chinois.

L’antre du hockey et du basketball de Washington
Notre promenade nous amène à l’angle de la 6e rue et de la rue « F »! Ici, c’est le « Centre Bell » de Washington… L’aréna Capital One, le domicile des Capitals de Washington de la Ligue nationale de hockey (NHL) et des Wizards de Washington de la National Basketball Association (NBA)!

Capital One Arena, Washington D.C., États-Unis

Capital One Arena, Washington D.C., États-Unis

Capital One Arena, Washington D.C., États-Unis

Capital One Arena, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Le « Capital One Arena » affiche des photos des joueurs vedettes de ses équipes de hockey et de basketball.

Sidney Harman Hall, Chinatown, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Face à l’aréna, il y a le « Sidney Harman Hall », là où se produisent les artistes de la « ShakespeareTheatre Company ».

Nous poursuivons notre balade sur la rue « H ». À l’angle de la 8e rue, il y a une autre église, la Greater New Hope Baptist Church, dont la façade est très jolie.

Greater New Hope Baptist Church, Washington D.C., États-Unis

Greater New Hope Baptist Church, Washington D.C., États-Unis

Greater New Hope Baptist Church, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Ce bâtiment historique de Washington abrite aujourd’hui la « Greater New Hope Baptist Church ».

Il y a un grand contraste entre la pauvreté que nous avons constatée dans les rues du quartier chinois et la richesse des boutiques de luxe sises tout juste de l’autre côté de la rue… là où même les trottoirs sont plus beaux!

National Museum of Women in the Arts
Nous arrivons au National Museum of Women in the Arts, le « Musée national des femmes artistes » en français.

Le musée est situé à l’angle des rues New York et « H ».

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Tout juste devant le « Musée national des femmes artistes », il y a un magnifique lampadaire.

Il est 10 h 10. Nous entrons. C’est superbe. Nous payons 8 $ chacun, c’est le prix pour les « senior », au lieu de 10 $. C’est bon pour le portefeuille de vieillir.

Le « Grand hall » est superbe. Tout est en marbre, les murs, les escaliers et même une promenade à la hauteur de la mezzanine qui fait le tour du hall! Il y a trois majestueux lustres qui éclairent la pièce.

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Le « Grand hall »… tout de marbre.

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Un magnifique lion… en guise de décoration.

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : L’escalier qui nous mènera aux étages supérieurs.

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Une décoration somptueuse.

Le bâtiment, qui est de style classique, a été construit en 1908, comme un temple maçonnique… Quel paradoxe, un édifice bâti pour abriter un endroit réservé exclusivement aux hommes… qui devient aujourd’hui le « Musée national des femmes artistes » !

Les fondateurs du musée, Wilhelmina Cole Holladay (1922- ) et Wallace F. Holladay (1920-2012), ont commencé à collectionner des œuvres d’art dans les années 1960, au moment même où l’on commençait à discuter de la sous-représentation des femmes et de divers groupes ethniques dans les collections de musées et les grandes expositions d’art.

C’est en 1980 que Wilhelmina Cole Holladay a commencé à consacrer son énergie et ses ressources à la création d’un musée mettant en valeur les femmes artistes. La collection Holladay est devenue le noyau de la collection permanente de l’institution.

La fondation du musée a acheté le bâtiment en 1983 et après de multiples rénovations, il a ouvert ses portes au public en 1987.

Le « Musée national des femmes dans les arts » (NMWA) est le seul grand musée au monde consacré uniquement à la défense des femmes par le biais des arts.

Nous pouvons lire sur le document publicitaire du musée « qu’avec ses collections, expositions, programmes et contenus en ligne, le musée cherche à inspirer des échanges dynamiques sur l’art et les idées ».

« La NMWA défend une meilleure représentation des femmes artistes et constitue un centre vital pour le leadership éclairé, l’engagement communautaire et le changement social. La NMWA s’attaque au déséquilibre entre les sexes dans la présentation de l’art en mettant en lumière d’importantes femmes artistes du passé et en promouvant de grandes artistes qui travaillent aujourd’hui. »

Les œuvres qui sont présentées ici vont du XVIe siècle à aujourd’hui.

Quelques œuvres se trouvent au rez-de-chaussée

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : A Market Stall with a Young Woman Giving a Basket of Grapes to an Older Woman », une œuvre de 1630 de l’artiste-peintre Louise Moillon (1690-1696).

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « Production de manioc au Brésil », une photo datant de 1999 de la photographe américaine Sharon Lockhart (1964- ).

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Savannah’s Birthday Party », une œuvre de la photographe américaine Angela Strassheim (1969- ).

Nous montons à la mezzanine! Dans un coin, près d’une fenêtre, prend place une sculpture en bronze représentant « une poire et une banane »!

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Un bronze représentant une poire et une banane.

La plupart des œuvres sont difficiles à photographier en raison des multiples reflets des lustres dans les vitres des cadres.

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Melpomène, la muse de la tragédie », une œuvre de la peintre italienne Elisabetta Sirani (1638-1665).

En fait, dans la mythologie grecque, Melpomène était « la Muse du Chant, de l’Harmonie musicale et de la Tragédie ».

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Portrait de femme, dite Anne Catherine Augier Vetris », de la portraitiste française Elisabeth-Louise Vigée-Lebrun (1735-1842).

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « Portrait d’Elisabeth A Kasser » réalisé en 1965 par l’Américaine d’origine hongroise Giselle Linderfield (1905-1986).

La peintre était l’épouse de l’artiste Emil Lindenfeld. Giselle était portraitiste et elle qui a quitté la Hongrie en 1940, le lendemain matin où les troupes russes eurent envahi son pays et massacré 60 000 Hongrois.

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Dame avec chapeau noir » (Portrait de madame Henry Lyman) datant de 1910, une œuvre de l’Américaine Lilla Cabot Perry (1848-1933).

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Madame de Saint Huberty dans le rôle de Dido » datant de 1785. Une toile de la peintre française Anne Vallayer-Coster (1744-1818).

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Possiblement un portrait de madame Geoffrin en 1750. Une toile de l’artiste peintre française Marianne Loir (1715-1769).

Nous montons au deuxième étage. Il y a une toile fort impressionnante dans l’escalier. C’est une œuvre de l’artiste américaine Hollis Sigler.

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Un tableau intitulé « To Kiss The Spirits: Now This Is What It Is Really Like », que l’on peut traduire par « Embrasser les esprits : voilà ce à quoi ça ressemble vraiment » est une œuvre réalisée en 1993 par Hollis Sigler (1948–2001).

Le site Internet du musée parle de l’artiste et de l’œuvre ci-dessus ainsi : « Hollis Sigler a privilégié les sujets liés aux expériences des femmes en matière d’amour, de famille et de vie domestique. Elle a souvent évoqué des intérieurs intimes, des arrière-cours de banlieue ou des refuges de vacances dans lesquels des objets ménagers ou une figure de l’ombre qu’elle a appelée “la dame” servent de remplaçants à de vraies personnes.

Au cours des quinze dernières années de sa carrière, Sigler s’est concentrée sur le cancer du sein, qu’elle n’a eu de cesse de combattre jusqu’à sa mort en 2001, à l’âge de 53 ans.

Ce tableau représente peut-être la vision optimiste de Sigler quant à l’aboutissement du voyage physique, psychologique et émotionnel de la vie, alors qu’une figure monte un escalier central baigné de lumière céleste, ses bras levés se transforment en ailes. »

Sa toile nous rappelle les œuvres de l’artiste argentin Xul Solar (1887-1963) que nous avons admirées à Buenos Aires.

Nous arrivons dans une salle consacrée à une exposition temporaire intitulée « Ursula von Rydingsvard : The Contour of Feeling », une exposition toute récente, car elle a commencé le 22 mars dernier.

À suivre…
Poursuite de notre découverte des œuvres du National Museum of Women in the Arts, notamment l’exposition temporaire de Ursula von Rydingsvard.

National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Une des nombreuses œuvres de la série des Nanas où l’artiste française Niki de Saint Phalle (1930-2002) a exploré les représentations artistiques de la femme en réalisant des poupées de taille impressionnante, les Nanas. Celle-ci qui date de 1993 est intitulée « Nana enceinte ».

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