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Des papillons dans le ventre

Revue de presse

Jonathan Bernier, Le Journal de Montréal, le 31 août 2019

Abraham Toro-Hernandez, Astros de Houston

TORONTO | Abraham Toro devra patienter jusqu’à samedi après-midi avant de participer à son premier match en sol canadien avec un uniforme des ligues majeures sur le dos. Néanmoins, le seul fait de fouler le gazon synthétique du Rogers Centre pendant la pratique au bâton des Astros, vendredi, lui a procuré une bonne dose de frissons.

« La dernière fois que j’ai joué ici, c’était au tournoi T12. Je devais avoir 16 ans, a raconté l’athlète de 22 ans, confortablement assis dans l’abri des joueurs. Déjà, à ce moment-là, il y a plusieurs années que je rêvais au baseball majeur. »

Toro soutient qu’il sera beaucoup plus nerveux qu’à l’époque lorsqu’il prendra place sur le losange ou qu’il s’amènera à la plaque. Toutefois, la présence du grand frère, de la sœur, de maman, de grand-maman et de quelques amis devrait lui être favorable.

Photo ci-dessus : Abraham Toro-Hernandez.

« Plusieurs personnes seront là pour m’appuyer, donc la foule va m’aider à me calmer », a-t-il assuré.

Au moins, Toro commence à se faire au rythme des grandes ligues. Rappelé le 22 août, il a maintenant plus d’une semaine d’expérience derrière la cravate. Ce premier voyage avec les Astros était la dernière donnée inconnue qui lui restait à découvrir, après son premier match, son premier coup sûr et son premier circuit.

« Il m’a fallu quelques jours avant de me sentir réellement à l’aise. J’essaie de redescendre un peu sur terre. J’essaie de faire comme si j’étais avec les Astros depuis plusieurs années et d’aborder les journées une à la fois. »

On peut le comprendre d’avoir encore les yeux un peu grands. Après tout, il évoluait au niveau AA, il y a à peine un mois et demi.

« Mais là, ça va bien. Avec mon premier circuit, je me sens encore mieux », a mentionné Toro, choix de cinquième tour des Astros en 2016.

Bonne impression au camp
Oui, l’ascension de Toro fut fulgurante et A.J, Hinch, le gérant des Astros, adore ce qu’il voit de lui depuis qu’il s’est joint à sa formation. Ce dernier reconnaît que le Québécois s’était démarqué lors du camp d’entraînement. Toutefois, il ne s’attendait pas à le revoir sur son banc aussi rapidement.

« Il a définitivement le talent pour jouer dans les ligues majeures. On s’attendait à ce qu’il lutte pour un poste, mais avec l’équipe sur laquelle nous misons... Sans les blessures à (Aledmys) Diaz et à (Carlos) Correa, aucun de nos jeunes joueurs n’aurait obtenu cette occasion », a stipulé Hinch.

Tant qu’à obtenir une chance, aussi bien la saisir. C’est ce que Toro, utilisé dans six des huit derniers matchs des Astros, a fait.

« C’est une situation idéale pour sa courbe d’apprentissage. Il a très bien su gérer son arrivée dans les majeures. Il est agressif au bâton, il a su soutirer quelques buts sur balles. Il joue au-delà des attentes. Il a effectué de bons jeux », a énuméré le gérant des Astros.

Rien au cœur du marbre
Selon le principal intéressé, la clé du succès pour franchir les échelons aussi rapidement repose sur la capacité d’adaptation et une routine d’études très rigoureuse.

« J’essaie de regarder des vidéos des lanceurs que j’affronte, tous les jours. Savoir la façon dont lance chaque lanceur est très important. Tu dois t’assurer que ce sont eux qui s’adaptent à toi et non l’inverse », a indiqué Toro.

Et qu’a-t-il noté comme principale différence dans l’habitude des artilleurs depuis son arrivée dans le « show » ?

« Je vois bien la balle, mais je n’en ai pas encore vu une en plein cœur du marbre comme dans les autres niveaux. »

Effectivement, elles risquent d’être rares.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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