Août/190
La cathédrale nationale de Washington n’a rien à envier aux cathédrales européennes!
Textes et photos de Céline et Jacques Lanciault
Voici le 25e d’une série de reportages relatifs à notre exploration de la ville de Washington, la capitale américaine, un beau périple de douze jours réalisé au printemps 2019!
Washington D.C., États-Unis, vendredi 29 mars 2019 - Dernière visite du sixième jour de notre périple à Washington, et non la moindre, la Washington National Cathedral, une immense église dominant du haut de ses 206 mètres la capitale américaine!
Vue de l’extérieur l’église est très impressionnante, tant par ses dimensions que par sa beauté. Elle étincelle! C’est comme si elle venait tout juste d’être construite.
Il faut dire qu’elle n’a pas l’âge des cathédrales européennes. Sa construction a commencé au début du XXe siècle, en 1907, et ne s’est terminée qu’en 1990!
Si l’extérieur impressionne, l’intérieur lui est tout simplement magnifique. Les vitraux, le maître-autel, les chapelles latérales, les statues, les très hautes colonnes, tout y est très beau.
Photo ci-dessus : La cathédrale nationale de Washington est le siège de l’Église épiscopale de Washington! Son nom officiel est la « cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Washington ». Il s’agit de l’un des plus importants édifices religieux de tous les États-Unis. Par sa taille, c’est également la sixième plus vaste cathédrale du monde…
Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.
N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.
Notre visite du musée Dumbarton Oaks terminée, nous reprenons notre promenade en direction de la cathédrale nationale de Washington…
C’est au terme d’une très très longue et épuisante marche que nous y arrivons. Notre « Cartoville Washington » la situe « hors plan »… sans toutefois mentionner qu’elle est très loin hors du plan!
Photo ci-dessus : C’est de ce petit plan, trouvé sur le site Internet de la cathédrale nationale de Washington, que nous aurions eu besoin pour trouver notre chemin plus rapidement.
Lorsque nous arrivons au croisement des avenues Massachusetts et Wisconsin… nous l’apercevons… elle est un peu au nord de cet endroit.
C’est une immense cathédrale.
Nous nous assoyons quelques instants dans un parc pour nous reposer. Nous en profitons pour lire ce que notre guide en dit!
La nef de la cathédrale mesure 161 mètres de long, ce qui en fait la sixième église la plus longue au monde.
À l’extérieur, tout le tour de l’édifice, on dénombre 106 gargouilles!
La tour principale (elle était sous les échafaudages lors de notre passage) est haute de 206 mètres… Elle est le point culminant de la ville de Washington D. C.
C’est à cet endroit qu’ont eu lieu les funérailles de l’ex-président Dwight David Eisenhower, tout comme c’est ici qu’a été célébré le mariage d’Al Gore.
Nous constatons qu’il y a un stationnement souterrain… avec un ascenseur qui permet aux visiteurs d’arriver à la porte d’entrée.
Plusieurs autocars de touristes sont garés sur le site.
Photo ci-dessus : La construction de la cathédrale nationale de Washington s’est amorcée en 1907, alors que le président Théodore Roosevelt a soulevé la première pelletée de terre… Ce n’est que 83 ans plus tard, en 1990, que le président George H. W. Bush a déclaré officiellement les travaux terminés!
Il nous semble qu’elle ressemble à la cathédrale Notre-Dame de Paris tout comme à la basilique Notre-Dame de Montréal!
Photo ci-dessus : La rosace de la cathédrale nationale de Washington est impressionnante vue de l’extérieur! De l’intérieur, nous verrons qu’elle est entièrement couverte de vitraux.
La rosace de la façade ouest, celle que nous regardons, fait 26 pieds de diamètre. Elle a été installée en 1976. Elle a été conçue par le maître artisan verrier de la cathédrale Rowan LeCompte (1925-2014) et fabriquée par Dieter Goldkuhle. Elle célèbre la majesté et le mystère de la création.
La cathédrale est l’œuvre des architectes Frederick Bodley (1827-1907), un Anglais, et Philip Hubert Frohman (1887-1972), un Américain. Ce dernier ayant pris en main les travaux après la Première Guerre mondiale. Il y travaillera jusqu’à sa mort en 1972.
L’édifice est de style néo-gothique et, nous apprend l’encyclopédie libre Wikipédia, les concepteurs se sont inspirés des cathédrales d’Angleterre et de Normandie.
Les dimensions du lieu saint sont impressionnantes : 161 mètres de long de l’entrée de la nef jusqu’au chevet, et 94,8 mètres de hauteur entre la base et le sommet de la tour centrale.
La cathédrale, bâtie sur un plan en forme de croix latine, est en pierre calcaire de l’Indiana.
Il est 16 h 30 lorsque nous nous en approchons.
Les portails de la façade ouest
Nous sommes devant une façade où trois superbes portails donnent accès à l’intérieur. Il s’agit de la façade ouest.
Cette façade est en complète rupture avec la tradition, avons-nous compris de nos lectures visant la rédaction de ce texte.
Dans le passé, la façade ouest d’une cathédrale chrétienne comportait généralement une représentation du « Jugement dernier ». Le comité responsable de la construction de la cathédrale souhaitait que la cathédrale nationale de Washington soit l’exception.
Ainsi, au lieu de l’image traditionnelle du jugement dernier, on a voulu mettre l’accent sur un message d’amour et d’affirmation, et il a été décidé de demander aux artistes de se concentrer sur le thème de la « Création ».
Le portail central est très beau. Au-dessus de deux magnifiques portes en bronze prend place un tympan achevé en 1982. L’œuvre est du sculpteur américain Frederick Hart (1943-1999). Il y a représenté la naissance de l’humanité. Selon plusieurs sites Internet consultés, il s’agit d’une des sculptures religieuses les plus importantes du XXe siècle.
On peut y voir des personnages d’hommes et de femmes à moitié formés sortant du vide!
Soulignons que Frederick Hart est le sculpteur qui a réalisé le monument des trois soldats que nous avons admiré au « Memorial de la Guerre du Vietnam » un peu plus tôt cette semaine.
Entre les deux portes, il y a une statue. Il s’agit d’Adam, qui y est représenté alors qu’il n’a pas encore ouvert les yeux et que son corps n’est pas tout à fait libéré de la pierre environnante.
Photos ci-dessus : Le portail central, baptisé « Ex Nihilo, une expression latine signifiant « à partir de rien », porte bien son nom, car on y a représenté la « naissance de l’humanité ».
Les deux autres portails sont également surmontés d’un tympan : celui de droite représente la création du jour, tandis que celui de gauche se consacre à la création de la nuit!
Le portail de droite est dédié à Saint-Pierre, un des deux saints patrons de la cathédrale. La sculpture du saint est également de Frederick Hart.
Saint-Pierre y est représenté les yeux rivés sur l’horizon avec un filet de pêcheur vide sur son épaule.
De part et d’autre de la sculpture de Saint-Pierre, les portes de fer monumentales sont du sculpteur allemand Ulrich Henn (1924-2014) et elles représentent des scènes de la vie du saint.
Photos ci-dessus : Le portail « Saint-Pierre » est tout aussi remarquable que le portail central.
Le portail de gauche est à la gloire de Saint-Paul. La sculpture du saint qui prend place entre les deux portes est également de Frederick Hart. L’artiste a représenté l’apôtre du premier siècle au moment de sa conversion sur le chemin de Damas, momentanément aveuglé par sa rencontre avec le Christ vivant.
Tout comme pour les portes du portail de Saint, Pierre, les portes de celui de Saint-Paul sont d’Ulrich Henn et présentent également des scènes de sa vie.
Photos ci-dessus : Le superbe portail « Saint-Paul » de la façade ouest de la cathédrale nationale de Washington.
L’intérieur
Nous entrons et payons 8 $ chacun, le prix pour les « seniors ». Le prix régulier est de 12 $ par personne.
On nous remet un dépliant intitulé The Self-guided Tour.
Photo ci-dessus : L’église est immense!
Le premier élément qui impressionne, ce sont les vitraux… qui s’étalent sur trois étages, ils sont tous magnifiques.
Photos ci-dessus : Quelques-uns des superbes vitraux de la cathédrale nationale de Washington.
Un des vitraux est particulièrement remarquable. Il se nomme « The Space Window » et il commémore la mission Apollo 11 sur la lune.
Photo ci-dessus : Le vitrail « The Space Window » est un cadeau de l’ancien administrateur de la NASA, Thomas O. Paine. Il symbolise à la fois les liens spirituels et scientifiques avec le mystère du cosmos. Les photographies prises lors de la mission Apollo 11 ont inspiré l’artiste américain Rodney Winfield pour la palette de couleurs. Une fine ligne blanche entre les sphères sombres et les petites étoiles suggère la trajectoire d’un vaisseau spatial.
Dans le vitrail, il y a un petit morceau de verre blanc rond, brillant au centre d’une sphère supérieure d’un rouge profond. « Ce morceau de verre, apprend-ton de notre petit dépliant, contient un morceau de roche lunaire de 2 3/8 pouces… comme pièce maîtresse.
Il s’agit de la seule pierre lunaire donnée par la NASA à une institution non gouvernementale.
Neil Armstrong et ses collègues d’Apollo 11, les astronautes Buzz Aldrin et Michael Collins ont présenté la pierre à la cathédrale le 21 juillet 1974, et ce pour commémorer le cinquième anniversaire de leurs premiers pas sur la lune. »
Le maître-autel et les chapelles latérales!
Le retable du maître-autel est tout simplement époustouflant!
Photos ci-dessus : Sur le le retable du maître-autel prennent place 110 figures d’hommes et de femmes ayant témoigné des hauts idéaux du christianisme. Ils entourent « un Christ en majesté ».
Photo ci-dessus : Même les prie-Dieu sont impressionnant.
Les très nombreuses chapelles latérales sont toutes aussi belles les unes que les autres.
Photo ci-dessus : Le retable de la chapelle Sainte-Marie, une des chapelles latérales de la cathédrale.
Photo ci-dessus : La tombe de l’aviateur de la Première Guerre mondiale, Norman Prince (1887-1916), flanquée de drapeaux américain et français. La statue est une œuvre du sculpteur français Paul Landowski (1875-1961).
Photos ci-dessus : Une autre impressionnante chapelle latérale.
Photo ci-dessus : Une superbe représentation du Christ… pour laquelle nous n’avons trouvé aucune information quant à l’artiste l’ayant réalisée.
Photo ci-dessus : Un magnifique arbre généalogique… qui semble être celui des États-Unis.
Photos ci-dessus : Un autre retable de toute beauté.
Nous voyons une superbe tapisserie qui semble avoir été réalisée par un groupe d’enfants.
Photo ci-dessus : Une superbe tapisserie.
La chaire est très belle… elle se nomme : la « Chaire de Canterbury », car elle a été réalisée avec des pierres de la célèbre cathédrale anglaise.
Photos ci-dessus : La superbe chaire de Canterbury… de la cathédrale nationale de Washington.
La chaire a été un des premiers ameublements reçus en cadeau. Elle a été conçue par l’architecte anglais W. Douglas Caroe d’après un dessin créé par l’évêque du diocèse de Washington de l’époque, Henry Yates Satterlee.
Ce dernier avait acheté de l’archevêque de Canterbury des pierres provenant de la tour de la cathédrale de Canterbury, récemment restaurées.
L’œuvre d’art a été sculptée avec ces pierres en Angleterre. Elle décrit l’histoire des traductions anglaises de la Bible. Chacune des trois sections à panneaux représente un illustre chef d’église : le vénérable Bede (673-735), Stephen Langton (1150-1228) et William Tyndale (1484-1536). Le panneau central représente Langton, l’archevêque de Canterbury, remettant la Magna Carta au roi Jean pour qu’il y appose sa signature.
Tout est magnifiquement beau dans cette église… très très bien entretenue.
Pas surprenant que notre dépliant nous indique qu’elle accueille plus de 800 000 visiteurs par année!
Il y a eu un important tremblement de terre le 23 août 2011. D’importants travaux ont été réalisés pour tout réparer… Ceux qui y ont œuvré peuvent certainement clamer haut et fort « Mission accomplie »!
Photo ci-dessus : Tout juste avant de sortir, nous voyons cette très belle maquette qui nous montre à quel point la cathédrale nationale de Washington est impressionnante.
Nous sortons à 17 h 15… très heureux de cette très intéressante visite.
Pour notre descente vers la ville… et surtout vers une station de métro, nous filons sur l’avenue Massachusetts
En cours de route, nous croisons une dame qui jogge… remontant vers la cathédrale!
Elle est arrêtée à un feu de circulation. Nous lui demandons la direction pour la station de métro la plus proche. Elle nous mentionne qu’il s’agit de la station Dupont Circle… Elle nous offre de nous accompagner.
Mais, après une bonne dizaine de minutes de marche, elle constate qu’elle a échappé sa carte de crédit en marchant. Elle nous indique par où continuer et rebrousse chemin.
Nous continuons notre chemin et constatons qu’il y a de nombreuses ambassades!
Embassy Row
En route, nous croisons plusieurs autres ambassades : Iraq, Norvège, Vatican, Finlande, Afrique du Sud, Brésil, Bolivie, États arabes unis, Italie, Belize, Turquie, Lesotho, Japon, Venezuela.
De retour à l’hôtel, nous apprendrons que nous marchions alors sur l’avenue des Ambassades. Selon nos recherches sur Internet, elle regroupe une cinquantaine de représentations diplomatiques, généralement reconnaissables à leurs drapeaux.
Le Guide vert Michelin précise que « La partie la plus caractéristique et la plus élégante est celle qui se situe entre la 22e rue et l’avenue Massachusetts »… justement là où nous avons marché.
Nous y avons vu des ambassades occupant nombre d’hôtels particuliers de style Beaux-Arts.
Devant plusieurs de ces ambassades prennent place des monuments!
Photos ci-dessus : La princesse Märtha de Suède (1901-1954), membre de la famille royale suédoise et devint également princesse héritière de Norvège. La sculpture est une œuvre de la sculpteure norvégienne Kirsten Kokkin (1951 - ).
Photo ci-dessus : L’édifice d’une ambassade de pays arabe.
Photo ci-dessus : L’ambassade de la Turquie… impossible de s’en approcher! Une superbe statue de Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur et le premier président de la République de Turquie, domine la terrasse de l’ambassade.
Photos ci-dessus : Et encore de magnifiques cerisiers en fleurs.
Photos ci-dessus : Robert Emmet (1778-1803), un patriote irlandais, est immortalisé dans une statue en bronze réalisée par le sculpteur irlandais Jerome Connor (1874-1943). La sculpture a été réalisée en 1916 et dévoilée le 28 juin 1917.
Photos ci-dessus : Devant l’ambassade de la Croatie, une sculpture intitulée « Saint-Jérôme, le prêtre » réalisée par le sculpteur croate Ivan Meštrović (1883-1962).
Photos ci-dessus : Devant l’ambassade de l’Indonésie, un magnifique monument. Il représente Saraswati, la déesse hindoue de la connaissance et de la sagesse. L’œuvre a été créée par plusieurs sculpteurs de Bali et a été installée en 2013. La statue dorée et blanche fait 4,9 mètres de hauteur. Saraswati y est représentée debout sur un lotus avec trois jeunes étudiants à ses pieds… dont l’un est Barack Obama.
Nous arrivons à la station de métro Dupont Circle, une station de la ligne rouge. Nous y entrons, exténués, à 18 h 15!
Nous transférons sur la ligne jaune à la station Gallery Place et arrivons finalement à la station Eisenhower… où nous payons 35 cents chacun pour sortir.
Étant donné notre fatigue et l’heure avancée, nous décidons d’entrer au kiosque « Subway » situé tout en face de la station de métro. Nous commandons chacun sandwich que nous mangerons dans notre chambre. (15 $)
Nous sortons du restaurant alors que Céline est à téléphoner à l’hôtel pour demander la navette… mais soudain nous l’apercevons qui est déjà en attente à la station de métro.
Un heureux hasard. Nous arrivons finalement à la chambre 19 h 15.
À suivre…
Visite du John F. Kennedy Memorial Center for the Performing Arts.
Photo ci-dessus : Un buste de John Kennedy prend place dans le grand hall du John F. Kennedy Memorial Center for the Performing Arts, une salle de spectacle située le long du fleuve Potomac.
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