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Des musées des plus dépaysants : les galeries Arthur M. Sackler et Freer of Art

Textes et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 20e d’une série de reportages relatifs à notre exploration de la ville de Washington, la capitale américaine, un beau périple de douze jours réalisé au printemps 2019!

Galerie Arthur M. Sackler, Washington D.C., États-Unis

Washington D.C., États-Unis, jeudi 28 mars 2019 - Nous nous retrouvons maintenant dans deux musées consacrés à l’art asiatique, soit la « Galerie Arthur M. Sackler » et la « Galerie d’art Freer ». Toutes deux sont des musées nationaux d’art asiatique de la Smithsonian Institution.

Outre leurs musées, les galeries Freer et Sackler abritent la plus grande bibliothèque de recherche sur l’art asiatique aux États-Unis.

C’est en 1987 qu’a été fondée la « Galerie Arthur M. Sackler », suite au don d’environ 1 000 objets, et de 4 millions de dollars, de monsieur Sackler pour la construction du musée.

La Galerie Freer, pour sa part, a été fondée en 1923 par le magnat de la locomotive, Charles Lang Freer. Environ 18 000 pièces de collection se sont ajoutées aux 8 000 de la collection initiale du musée depuis la mort en 1919 de Charles Freer. Le musée abrite l’une des plus importantes collections d’art asiatique, avec des objets datant du néolithique au début du XXe siècle, ainsi que la plus importante collection d’œuvres de James McNeill Whistler au monde.

La « Galerie Arthur M. Sackler » est reliée physiquement à la « Galerie d’art Freer ». Pratiquement toutes les collections des deux musées prennent place sous le « jardin Enid A. Haup »… où nous venons de déambuler.

Photo ci-dessus : Notre visite à la « Galerie Arthur M. Sackler » nous a permis d’admirer un très grand nombre de représentations de Bouddha… dont celle-ci où son premier sermon a été immortalisé dans la pierre.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Nous réussissons tant bien que mal à nous extraire de l’état d’émerveillement causé par les magnifiques magnolias en fleurs du Enid A. Haup Garden

Ici, d’un côté comme de l’autre, il y a des musées. À notre droite, il y a le National Museum of African Art et à notre gauche, la « Galerie Arthur M. Sackler »… elle qui ne fait qu’une avec la Freer Gallery of Art à l’intérieur.

National Museum of African Art, Washington D.C., États-Unis

Gallery Sackler, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Le « National Museum of African Art » et la « Galerie Arthur M. Sackler ».

C’est dans la Galerie Arthur M. Sackler que nous entrons, il est 14 h 10.

À peine après avoir franchi les tourniquets, nous arrivons devant un gigantesque tableau intitulé Empress Dowager Sixi. Il s’agit d’une impératrice chinoise de la dynastie Qing qui régna sur la Chine pendant 47 ans… de 1861 à sa mort en 1908!

Gallery Sackler, Washington D.C., États-Unis

Gallery Sackler, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : En 2011, la « Sackler Gallery » acquit un portrait grandeur nature de l’impératrice chinoise Dowager Cixi (1835-1908) peinte par Katharine Augusta Carl en 1904. Cette année-là, le tableau figurait parmi les œuvres du gouvernement chinois à l’exposition de Saint-Louis.

Nous descendons d’un étage… Il y a plusieurs objets précieux, en argent et en or, dans des vitrines munies de vitres musées.

Plusieurs proviennent de l’ancien Iran, la Perse.

Une affiche nous indique : « Un régal pour les yeux : le goût pour le luxe dans l’ancien Iran!

« La richesse et le pouvoir de l’ancien Iran s’exprimaient en partie dans des objets de luxe portables fabriqués à partir de métaux précieux et décorés d’images royales.

De l’établissement de l’empire achéménide vers 550 avant notre ère à la chute des Sasaniens devant les conquérants musulmans en 642 de notre ère, l’Iran a joué un rôle central dans l’histoire du monde antique, aux côtés des empires assyrien, grec, romain et byzantin. Les dirigeants ont affirmé leur pouvoir politique à travers une architecture monumentale, tel que le palais achéménide de Persépolis et les imposantes gravures rupestres des Sasaniens à Naqsh-i Rustam. Ils ont également affiché leur richesse et leur autorité à travers des objets de luxe fabriqués à partir de métaux précieux et décorés avec des images royales.

Les vases en argent, y compris les bols, les gobelets, les assiettes et les aiguières, ornaient les tables de banquets impériales, où ils inspiraient et imposaient le respect tant à leurs amis qu’à leurs ennemis. Certains objets ont été utilisés lors de cérémonies religieuses élaborées, tandis que d’autres ont été envoyés dans les coins les plus reculés de l’Empire perse et au-delà pour des cadeaux diplomatiques et des rappels impressionnants du pouvoir royal et de la générosité.

Ensemble, ces œuvres évoquent un monde hautement sophistiqué avec un vaste réseau de contacts militaires, commerciaux et culturels qui s’étendaient sur une grande partie de l’Asie et de l’Europe pendant des siècles. »

Gallery Sackler, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Une superbe « corne à vin » affichant une gazelle. L’œuvre proviendrait d’Iran ou d’Afghanistan et daterait de la période sassanide, soit du IVe siècle.

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : De très belles carafes. Elles proviendraient de la période sassanide, datant des VIe et VIIe siècles de notre ère.

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Un magnifique plat, datant lui aussi de la même époque.

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Une toile… d’une époque beaucoup plus récente. L’œuvre s’intitule « A Virgin » et elle est de l’artiste-peintre américain Abbott Handerson Thayer (1849-1921). La toile a été achetée par Charles Lang Freer (1854-1919) directement de Thayer en février 1893. Freer en a fait don au musée en 1906.

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Un buste funéraire provenant de Palmyre en Syrie..

Nous entrons dans une salle titrée… « À la rencontre du Bouddha »!

« Le bouddhisme et l’art qu’il inspirait ont contribué à façonner les cultures asiatiques. Aujourd’hui, son art extraordinaire est une source de beauté et de contemplation pour les publics du monde entier.

"Rencontre avec le Bouddha" rassemble plus de deux cents œuvres, réparties sur deux millénaires, pour explorer le riche patrimoine bouddhiste d’Asie. Elles représentent diverses écoles issues des enseignements du Bouddha. »

Bouddha y est représenté dans pratiquement tous les formats.

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Un bouddha tout doré.

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Un simple visage.

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Une stèle avec 1 000 motifs de Bouddha… Provenant de la Chine du Nord et la dynastie Wey.

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Une multitude de Bouddhas.

Bouddha est né prince dans un royaume à la frontière du Népal et de l’Inde au Ve siècle avant J.-C.

Nous arrivons dans la salle tibétaine où sont exposés de nombreux objets de toute sorte servant à la prière. Nous entendons la musique appropriée.

Puis, place à l’hindouisme et aux dieux Shiva et Vishnu.

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Des statues de Shiva en bronze.

Un autre grand tableau occupe une pièce. Il s’agit de « Fath-Ali Shah » de la dynastie des Qajar. Il est illustré en guerrier et héros!

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Ce tableau de 1814 représente Fath-Ali Shah. Il est de l’artiste Mir Ali. Le grand chef est représenté comme un héros invincible… alors qu’il vient de perdre une bataille majeure contre les Russes.

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Une autre belle pièce.

Nous sortons des salles et nous nous retrouvons dans un corridor où il y a un bassin d’eau surmonté d’une curieuse sculpture. Elle se nomme Monkeys Grasp for the Moon.

La sculpture est suspendue du plafond! Elle a été conçue spécifiquement pour la Galerie Sackler par l’artiste chinois Xu Bing (1955 - ) dans le cadre d’une exposition de ses œuvres en octobre 2001.

L’installation est basée sur un conte chinois dans lequel un groupe de singes tente de capturer la lune. Reliés entre eux par leurs bras et leurs queues, ils forment une chaîne qui descend de la branche d’un arbre jusqu’à la lune… L’ensemble est à découvrir par le reflet qui scintille à la surface de l’eau du bassin se trouvant sous lui.

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « Monkeys Grasp for the Moon » de l’artiste chinois Xu Bing est composé de vingt et une pièces de bois lamellé, chacune formant le mot « singe » dans vingt et une langues. Les vertébrés liés descendent de l’atrium éclairé par le ciel à travers la cage d’escalier de la galerie jusqu’au bassin situé au niveau inférieur.

Nous arrivons, semble-t-il, dans la « Galerie Freer », car un mur est consacré à la vie de « Charles Lang Freer ». L’homme est né à Kingston dans l’État de New York en 1854.

« Il a quitté l’école à l’âge de 14 ans et a fait fortune en créant une fonderie. À 45 ans, il a pris sa retraite pour voyager et c’est à ce moment qu’il a accumulé une imposante collection d’objets d’art… dont il a fait don à la fondation Smithsonian en 1906. »

Nous entrons dans une salle d’art indien.

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Une œuvre intitulée « Cosmic dancer, Shiva lord of dance », en bronze.

Il y a plusieurs monuments affichant de nombreux bouddhas sculptés.

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Galerie Arthur M. Sackler, Washington D.C., États-Unis

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Des représentations d’importantes périodes de la vie de Bouddha… Sa naissance, l’arrivée de la lumière, son premier sermon, son entrée au Nirvana…

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Une belle statue haute en couleur dont le personnage présente plusieurs bras : « The lord who looks down from above ». Une œuvre en bois polychrome provenant du Népal et datant du XIVe siècle.

Nous arrivons dans un corridor, où dans les deux extrémités prennent place d’imposantes statues.

« Ces deux grandes figures de gardien en bois surveillaient autrefois le Bouddha et ses disciples devant un temple au Japon. Leur taille, leur pose active et leurs muscles saillants illustrent leur pouvoir de chasser le mal. À plus de sept pieds de hauteur, ces sculptures plus grandes que nature se dressent au-dessus de la plupart des gens! »

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Deux guerriers qui protègent l’univers bouddhiste du Japon. Ils sont en bois.

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Quelques détails d’un très beau paravent japonais. Il est titré « Le conte de Genji ».

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : De très beaux dessins.

Nous entrons dans une grande pièce où de très beaux tableaux, beaucoup plus modernes, prennent place.

Gallery Sackler et Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Variations en bleu et vert », de James McNeill Whistler (1834-1903), une œuvre réalisée en 1868.

Cette salle présente une série de toiles de Thomas Dewing, un peintre impressionniste américain.

« Après le tournant du siècle, Dewing développa un thème qu’il a traduit en variations infinies : une femme seule dans une pièce silencieuse et dégagée.

Comme James McNeill Whistler, Dewing a sélectionné un jeu de couleurs pour chaque peinture et a soigneusement disposé les éléments de la composition pour créer une atmosphère de contemplation.

Pour souligner les qualités formelles des peintures, il leur a donné des titres faisant référence aux accessoires esthétiques de chacune des toiles. »

Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « The Garland » ou « Couronne florale », de Thomas Wilmer Dewing (1851-1938). Le modèle représenté ici est Gertrude McNeill, qui a abandonné le mannequinat en 1917 pour une carrière à Hollywood en tant que vedette de cinéma muet.

Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Le miroir », de Thomas Wilmer Dewing.

Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Dewing a utilisé Julia Baird comme modèle pour « The Carnation » (L’œillet), en la peignant comme pour rendre une nature morte.

Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Portrait de madame Brush », inspiré par les premiers portraits de la Renaissance, est une œuvre de George de Forest Brush (1855-1941) qui a représenté ici sa femme et artiste, Mary Taylor Whelpley Brush, plus connue sous le nom de Mittie Taylor Brush.

Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Breakfast In The Loggia », une toile réalisée en 1910 par le peintre américain John Singer Sargent (1856-1925).

Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Early Evening », un tableau de Winslow Homer (1836-1910).

Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « The Piano », de Thomas Wilmer Dewing (1851-1938).

Nous entrons dans un véritable appartement où il y a beaucoup de boiseries dorées sur les murs. On peut y admirer également des dessins, des miroirs, un plafond très décoré, huit luminaires anciens et un beau tableau intitulé « Harmony in blue and gold ». Nous sommes dans « The peackock Room ».

La salle du paon (Peacock Room) était à l’origine la salle à manger de Frederick Richards Leyland (1831–1892), riche armateur de Liverpool, en Angleterre, qui était le principal mécène de James McNeill Whistler à Londres.

L’architecte Thomas Jeckyll (1827–1881) a conçu cette salle en construisant un réseau complexe d’étagères pour contenir la collection de porcelaines bleues et blanches de Leyland, principalement de l’époque Kangxi (1662-1722) de la dynastie Qing.

Gallery Freer, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « La Princesse du pays de la porcelaine », une toile de James Abbott McNeill Whistler… domine la « Peacock Room ».

Nous laissons tomber les dernières salles… et nous nous rendons à la boutique cadeau où tous les articles sont très bien mis en valeur.

Nous sortons un peu passé 16 heures et continuons notre agréable flânerie dans le parc du Enid A. Haup Garden… Nous ne sommes pas les seuls à y flâner. C’est tellement beau.

Puis, nous prenons la direction de la station de métro Smithsonian… où nous grimpons dans une rame de la ligne bleue.

À la première station où il est possible de transférer pour la ligne jaune, nous y allons. À cet endroit, il y a foule, car le match d’ouverture de la saison de baseball des Nationals de Washington vient tout juste de finir.

Nous arrivons finalement à la station Eisenhower à 17 heures… là où la navette pour notre hôtel est en attente!

Étant donné le repas léger que nous avons pris ce midi, nous avons faim.

Après un apéro dans notre chambre, nous nous rendons au restaurant italien situé tout près de notre hôtel, le Aldo’s Italian Kitchen, un peu avant 18 heures.

Céline opte pour un Chicken Parmagiana, tandis que je me laisse tenter par un spaghetti boulettes de viande. Nous commandons également une grande bouteille de San Pelligrino.

C’est excellent, sympathique et le service est parfait.

À 19 heures, nous sommes de retour à la chambre.

À suivre…
Promenade dans le quartier Georgetown… et visite de l’Université.

Georgetown University, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : L’entrée de l’Université Georgetown à Washington.

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