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Un musée d’arts contemporain et moderne fort intéressant : le Hirshhorn Museum!

Textes et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 17e d’une série de reportages relatifs à notre exploration de la ville de Washington, la capitale américaine, un beau périple de douze jours réalisé au printemps 2019!

Big Man, Ron Mueck, Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Washington D.C., États-Unis, jeudi 28 mars 2019 - Nous en sommes maintenant au « Jour 5 » de notre périple à Washington!

Après une journée de transport pour nous rendre dans la capitale américaine, nous avons consacré un jour complet à déambuler sur « l’Esplanade nationale des mémoriaux », puis un autre à visiter un des deux édifices de la National Gallery of Art, avant de nous extasier devant le Capitole et les superbes bâtisses qui l’entourent à notre « Jour 4 »!

Aujourd’hui, trois musées sont à notre programme de visites, le Hirshhorn Museum, un musée regroupant des œuvres d’art contemporain et d’art moderne, ainsi que la Freer Gallery of Art et la Arthur M. Sackler Gallery, deux musées d’art asiatique.

De plus, nous profiterons de la belle température pour déambuler dans le jardin de sculptures du Hirshhorn Museum et dans celui de la National Gallery of Art!

Mais allons-y tout d’abord avec nos découvertes au Hirshhorn Museum.

Photo ci-dessus : Une œuvre spectaculaire! Mais pourtant, il nous semble qu’elle n’est pas vraiment mise en valeur au « Hirshhorn Museum ». Elle s’intitule « Untitled (Big Man) » et est de l’artiste australien Ron Mueck.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Notre réveille-matin fait entendre sa sonnerie à 6 h 45. Une heure plus tard, nous descendons prendre notre petit-déjeuner… toujours aussi frugal!

Il est 9 h 15 lorsque nous sortons pour prendre la navette qui nous conduira à la station de métro. Il fait soleil, mais ce n’est pas chaud du tout. En fait, le mercure indique 4 degrés Celsius. Une consolation cependant, les météorologues de la capitale nationale américaine prévoient un maximum de 18 degrés pour aujourd’hui!

Aucune attente ce matin pour la navette, elle est déjà à la porte de notre hôtel. Nous embarquons, descendons à la station Eisenhower, prenons le premier train et descendons à la station « L’Enfant Plaza » à 9 h 55.

Ce n’est pas la première fois que nous passons par cette station du métro et à chacune des occasions nous nous sommes interrogés sur l’origine de ce nom.

Lors de la rédaction de ce texte, une page de l’encyclopédie libre Wikipédia nous apprend que la station de métro prend le nom d’un centre commercial de quatre bâtiments situé en surface. Le centre commercial a, quant à lui, été nommé en hommage à Pierre Charles l’Enfant (1754-1825), un architecte et urbaniste franco-américain qui a travaillé à l’aménagement urbain de la capitale américaine.

Le Musée Hirshhorn est situé tout près de la station de métro. Il prend place dans une bâtisse « ronde »… n’affichant aucune fenêtre sur sa façade extérieure!

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Le bâtiment abritant le musée Hirshhorn est sans ouverture extérieure! Il est constitué d’un cylindre au centre duquel se trouve une grande fontaine.

L’édifice a été conçu par l’architecte américain Gordon Bunshaft (1909-1990). Cet architecte, inspiré par Ludwig Mies van der Rohe et par Le Corbusier, est adepte d’un style minimaliste!

Le musée a ouvert ses portes en 1974. À l’origine, il accueillait quelque 6 000 pièces collectionnées par l’homme d’affaires Joseph Hirshhorn (1899-1981) et données au gouvernement fédéral en 1966.

Aujourd’hui, peut-on lire sur la documentation du musée, le nombre d’œuvres appartenant à l’institution muséale est de plus de 12 000!

Nous nous approchons à la recherche de l’entrée. Tout près de celle-ci, il y a une vieille automobile écrasée sous un immense rocher!

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Un rocher volcanique rouge de 9 tonnes sur lequel est dessiné un « sourrire » repose au sommet d’une Dodge Spirit 1992! L’œuvre est de l’artiste américain Jimmie Durham et date de 2007. Le Musée l’a acquis récemment. L’artiste a nommé son œuvre « Still Life with Spirit and Xitle » en référence à l’ancien volcan mexicain Xitle, un mot qui signifie « esprit ».

Nous entrons à 10 h 15.

Une charmante dame à l’accueil nous remet le plan du musée. Elle parle français et est d’origine roumaine. Sa sœur vit à Montréal. Nous discutons avec elle une quinzaine de minutes.

Elle nous mentionne qu’elle est venue à quelques reprises visiter sa sœur à Montréal.

Elle nous donne d’intéressantes informations sur le musée et nous remet un dépliant sur l’ensemble des musées de la Smithsonian Institution.

Elle nous apprend également que le tableau de Léonard de Vinci, que nous avons vu à la National Gallery of Art, est le seul du maître italien en Amérique!

Exposition temporaire : Pulse de Rafael Lozano-Hemmer
Nous la quittons et nous nous dirigeons au vestiaire pour remiser nos sacs à dos. Puis, nous entrons dans une salle où se tient une exposition temporaire intitulée Pulse. Elle est de l’artiste Rafael Lozano-Hemmer.

Celui-ci est un artiste mexicain né en 1967. Il a grandi à Madrid en Espagne et a étudié en chimie et en physique en Colombie-Britannique… avant de s’installer à Montréal!

Une affiche nous apprend que le Mexique et le Canada revendiquent l’appartenance de cet artiste de grand talent et de renommée internationale.

Pulse, Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Pulse, Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Pulse, Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis
Photos ci-dessus : L’exposition « Pulse » est composée de trois installations majeures qui utilise des capteurs biométriques. L’exposition est interactive avec les visiteurs… dont les pulsations cardiaques crées leurs propres œuvres d’art.

La première installation concerne les battements du cœur humain. Nous touchons à un bouton et voyons sur un mur un graphique de nos pulsations cardiaques.

Dans la deuxième, il y a un bassin d’eau, nos pulsations font des vagues dans l’eau.

Finalement, pour la troisième, nous entrons dans un long et large couloir très sombre. Tout à coup, des milliers d’ampoules au plafond s’allument, et ce, au rythme des battements de notre cœur. Surprenant!

Ce n’est pas vraiment une exposition qui nous enchante!

Big Man de Ron Mueck
Nous montons un étage où, dans un coin de la pièce, prend place la sculpture d’un homme nu assis par terre. Il semble presque vivant!

Dès que nous l’apercevons, Céline et moi nous regardons. Nous avons vu une sculpture dans le même style au Danemark lors de notre croisière en mer Baltique.

Nous nous approchons de l’affichette. L’œuvre est intitulée Untitled (Big Man) et elle a été réalisée par l’artiste australien Ron Mueck en 2000. Nous sommes presque certains qu’il s’agit du même artiste… et effectivement nos vérifications le confirmeront.

Big Man, Ron Mueck, Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Big Man, Ron Mueck, Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : On dirait vraiment que « Big Man », l’œuvre de Ron Muek, nous regarde. Ses veines et les plis de sa peau dans ses membres sont bien apparents.

Nous avons pu lire sur le site Internet du musée « qu’avant de s’établir en tant que sculpteur à Londres au milieu des années 1990, Ron Mueck a eu une carrière de 20 ans en tant que fabricant de marionnettes et marionnettiste professionnel en Australie et en tant que modélisateur pour les médias australiens et britanniques. Ses œuvres sont généralement réalisées en créant des modèles en argile qui sont ensuite coulés en silicone ou en polyester. »

« Ici, la silhouette assise de “Big Man” mesure près de sept pieds de haut!

La peau de “Big Man” ressemble de manière convaincante à la chair humaine. En plus d’être une exploration de l’anatomie humaine, l’œuvre est une étude de la couleur : les yeux et les veines bleus contrastent avec les nuances jaunes d’une peau rose sans poils.

La sculpture de Mueck, contrairement aux nus classiques de la Grèce antique et de la Renaissance européenne, qui célébraient la beauté et les proportions humaines, offre au spectateur une version monumentale, mais non idéalisée du corps humain qui met en valeur sa présence physique, sa chair et son poids! »

Voici l’autre œuvre de Ron Mueck que nous avons admirée au Musée des arts d’Aarhus au Danemark.

 Boy, Ron Mueck, Musée des arts d’Aarhus, Danemark » width=

Photo ci-dessus : « Boy » est l’œuvre phare de la collection du Musée des arts d’Aarhus au Danemark. Le gigantesque jeune homme de 4,5 mètres de hauteur, une œuvre de l’artiste australien Ron Mueck, est d’un réalisme extrême! Regardez comment Céline est toute petite devant lui!

Exposition temporaire : Pickett’s Charge de Mark Bradford
Nous entrons dans une autre salle d’exposition temporaire. Celle-ci s’intitule « Pickett’s Charge » et est l’œuvre de Mark Bradford, un artiste américain né à Los Angeles en 1961.

Ce sont d’immenses murales, très colorées, qui nous semblent fabriquées en papier mâché. Elle occupe tout le mur circulaire de l’étage, et ce, du plancher au plafond.

En tout, il y a huit murales. L’œuvre est basée sur un cyclorama de la bataille de Gettysburgh réalisé par le peintre et illustrateur français Paul Dominique Philippoteaux.

Chaque tableau mesure plus de quarante mètres de long et, ensemble, ils encerclent la totalité des galeries du cercle intérieur du troisième niveau du musée.

Précisons ici que l’encyclopédie Wikipédia définit ainsi la « Charge de Pickett » : « Pickett’s Charge est l’assaut de l’infanterie confédérée contre la ligne de défense de l’Union qui eut lieu le 3 juillet 1863, au troisième jour de la “Bataille de Gettysburg”. L’assaut est considéré aujourd’hui par les historiens comme une erreur stratégique majeure qui aurait pu être évitée, car il a porté un grave préjudice à l’effort de guerre sudiste, les Confédérés ne s’étant jamais remis psychologiquement de cet échec cinglant. »

Pickett's Charge, Mark Bradford,  Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : L’affiche de l’exposition.

Pickett's Charge, Mark Bradford,  Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Pickett's Charge, Mark Bradford,  Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Pickett's Charge, Mark Bradford,  Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Pickett's Charge, Mark Bradford,  Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Pickett's Charge, Mark Bradford,  Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Pickett's Charge, Mark Bradford,  Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Pickett's Charge, Mark Bradford,  Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Pickett's Charge, Mark Bradford,  Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : L’œuvre de Mark Bradford intitulée « Pickett’s Charge » s’étire sur plus de 400 pieds. Bradford s’est inspiré pour réaliser son œuvre du cyclorama du XIXe siècle de l’artiste français Paul Philippoteaux, actuellement exposé au parc militaire national de Gettysburg, en Pennsylvanie.

C’est très beau!

Exposition temporaire : What absence is made of : a new perspective on the collection
Sur le même étage, nous entrons dans une autre salle où se tient une exposition temporaire. Celle-ci s’intitule : « What Absence is made of : a new perspective on the collection ».

On y représente l’absence comme moyen d’expression !

What Absence is made of,  Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : L’affiche de l’exposition.

What Absence is made of,  Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

What Absence is made of,  Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Une jambe toute seule avec son soulier, une œuvre de Robert Gober (1954 - ) intitulée « The body in peace », (1990).

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Deux toiles côte à côte du peintre irlandais Francis Bacon (1909-1992). L’artiste a intitulé son œuvre « Diptych : study of the human body from a drawing by Ingress ». On pourrait traduire le titre par : « Diptyque : étude du corps humain. »

Nous entrons dans une salle de classe où il y a des pupitres, des bancs blancs et un bureau de professeur.

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : L’œuvre s’intitule « Classe d’école » et est de l’artiste allemande Inge Mahn (1943 - ).

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Un lit… un oreiller… une commode blanche… et une tête. L’œuvre s’intitule « Lemur head ». Elle date de 1994 et est de l’artiste autrichien Franz West (1947-2012).

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Deux tableaux du peintre et sculpteur suisse Alberto Giacometti (1901-1966)… « Annette » et « Tête de Diego », deux œuvres réalisées en 1961.

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « In the Infield Was Patty Peccavi », une installation d’Edward Kienholz (1927-1994) et de Nancy Reddin Keinholz (1943 - ) réalisée en 1981.

L’œuvre représente une femme enceinte en train de regarder par une fenêtre qui est éclairée par un projecteur de haute intensité.

L’artiste a voulu s’adresser ainsi aux attitudes religieuses à l’égard de la régulation des naissances. Elle dépeint la femme qui cherche dans le vide… évoquant ainsi l’espoir, le désespoir et l’angoisse!

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « Abbottabad »… de Huang Yong Ping (1964 - ), réalisé en 2013, est un agencement de briques et de verdure représentant l’endroit au Pakistan où fut tué Ben Ladden.

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Zero end » (2013) de Georg Baselitz (1938 - )… en bronze patiné ressemblant à une grosse statue africaine.

Exposition temporaire : Snake eyes
Nous descendons au sous-sol où il y a une exposition de toiles de Charline Von Heyl, une peintre allemande née en 1960. L’exposition s’intitule « Snake eyes »!

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « Dunesday » (2016) et « Plato's Pharmacy », deux toiles de Charline Von Heyl.

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Lady Moth », réalisée en 2017.

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Vandals Without Sandals », celle-ci date de 2018.

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Bluntschli » (2005).

Il est midi, nous sortons et partons à la découverte du « Jardin de sculptures » du Musée.

À suivre…
Le jardin de sculptures du Hirshhorn Museum… et celui de la National Gallery of Art.

Pumpkin, Yayol Kusama, Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Une œuvre intitulée « Pumpkin », une réalisation de Yayol Kusama (1929-). Elle prend place sur le terrain entourant l’édifice du « Hirshhorn Museum ». Lors de la rédaction de ce texte, nous avons lu sur Internet : « Pour Kusama, les citrouilles représentent une source d’énergie radiante. C’est l’un des motifs les plus aimés de l’artiste. À la fois attachantes et grotesques, les citrouilles géantes sont une source d’inspiration pour l’artiste depuis son enfance, alors qu’elle était entourée par la pépinière de sa famille au Japon avant la guerre. Elle a d’ailleurs écrit : “Les citrouilles apportent une paix poétique dans mon esprit. Les citrouilles me parlent”. »

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