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La fierté d’être repêché

Revue de presse

Marc Griffin, RDS.CA, le 6 juin 2019

Antoine Jean, Édouard Julien, Raphaël Pelletier et Jean-Christophe Masson

Imaginez un instant la quantité de joueurs de baseball disponibles pour le repêchage amateur aux États-Unis, Porto Rico, Canada et parmi tous ces joueurs, il y a une équipe de direction de la MLB qui te choisit! Évidemment, être parmi les premiers joueurs choisis est certes un velours, mais le simple fait qu’une organisation du Baseball majeur se concentre sur toi et tes habiletés de joueur de baseball, c’est un privilège! Peu importe la suite des choses, Antoine Jean de Montréal, Édouard Julien et Jean-Christophe Masson de la région de Québec en plus de Raphaël Pelletier de la région de Lanaudière ont vécu avec émotions, un moment de grande fierté dans leur vie.

Photos ci-dessus : Les baseballeurs québécois repêché jusqu'à maintenant en 2019 : Antoine Jean, Édouard Julien, Raphaël Pelletier et Jean-Christophe Masson. (Montage photo : Académie Baseball Canada (ABC) et Baseball Canada)

Quelle est la suite?
Les quatre Québécois repêchés ont des options devant eux. Julien était classé au 177e rang, ce qui normalement l’aurait placé en 6e ronde. Toutefois, le fait qu’il ait mentionné qu’il voulait poursuivre son développement à l’Université Auburn en a refroidi plusieurs, d’où sa sélection en 18e ronde.

Jean a signé une lettre d’intention à l’Université de l’Alabama le jour même du repêchage. Ça n’a pas empêché Walt Burrows, dépisteur canadien pour les Twins, de choisir ces deux excellents athlètes. Pelletier s’est déjà commis avec l’Université TCU (Texas Christian University), tandis que Masson en a fait de même avec l’Université du Missouri.

Donc, les gars avaient déjà attiré les regards des universités américaines, ce qui leur donne de belles options. Ils peuvent tous choisir d’aller à l’université, mais devront attendre deux ou trois ans avant de passer à nouveau au repêchage ou s’entendre sur un boni à la signature qui leur feront amorcer leur carrière professionnelle. Dans le cas de Julien, il sera à nouveau admissible au repêchage l’an prochain, puisqu’il aura complété sa troisième saison avec Auburn.

L’université ou le baseball professionnel
La décision qui s’en vient est personnelle à chacun. Choisir l’université permet de poursuivre son éducation, ce qui n’est pas rien, de poursuivre son développement baseball avec des programmes de haut niveau, de prendre une maturité mentale et physique pour être encore mieux équipé pour le baseball professionnel. Si jamais, le développement baseball ne se produit pas comme souhaité, dans un monde idéal, on sortira avec un diplôme universitaire américain.

Choisir le baseball professionnel permet de se retrouver dans un environnement baseball complet. Tu vis, manges et dors pour te développer. Le baseball est encore un jeu, mais aussi ton emploi. Et si tu veux garder ton emploi, tu dois à tout prix donner des résultats. Tu commences souvent en bas de l’échelle, en jouant au niveau du « A recrue » pour ensuite prouver que tu appartiens au « A moyen », au « A fort », au « AA », au AAA, et enfin au niveau majeur. Tu dois maturer rapidement et composer avec l’échec, avec la compétition entre coéquipiers avec les blessures, avec les injustices, bref, la vie en général. La jungle du baseball professionnel n’a rien de facile, mais c’est une école de la vie unique et hyper valorisante.

Autrement dit, il n’y a que des bons choix qui les attendent.

Bravo au développement des joueurs au Québec
Le Québec continue de produire de très bons athlètes baseball. Abraham Toro, Charles Leblanc, Jonathan Lacroix, Benjamin Pelletier, Otto Ariel Lopez et Raphaël Gladu progressent très bien dans le baseball affilié. Nos quatre joueurs repêchés cette année prouvent que le développement est dans la bonne direction et d’autres se pointent à l’horizon. L’ABC (Académie de baseball du Canada) continue sa mission d’offrir une vitrine à nos meilleurs athlètes et de les soutenir dans leur décision.

Longtemps, le Québec a produit d’excellents lanceurs, comme Claude Raymond, Ronald Piché, Denis Boucher, Jesen Therrien, Michel Laplante, Phillippe Aumont, Derek Aucoin, Karl Gélinas, Érik Cyr, Steve Green et j’en passe. Le jeune lanceur gaucher Jean s’ajoute à la liste. Par contre, les joueurs de position se démarquent davantage depuis quelque temps. Tous les Québécois dans le baseball affilié mentionné ci-haut sont des joueurs de position. Julien (2e-but), Pelletier (receveur) et Masson (voltigeur) s’ajoutent à cette liste. Qui suivra les traces le Pierre-Luc Laforest, Maxime St-Pierre ou évidemment Russell Martin?

Bravo aux parents
Une petite note au sujet des parents de ces athlètes pour leur support moral et financier. Le coût pour l’excellence est très élevé et parfois s’enchaîne des frustrations et décisions déchirantes. Voir son fils être repêché en plus de recevoir une bourse universitaire est une magnifique récompense!

Je félicite personnellement Antoine, Édouard, Raphaël et Jean-Christophe pour leur détermination à se rendre au bout de leur rêve. Vous êtes maintenant des modèles pour les jeunes qui veulent suivre vos traces. Je vous souhaite que le meilleur pour la suite!

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

Remplis sous: Baseball et softball Mots clés:
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