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Sur le campus, tout est près, terrain, gymn, cours, résidences: c’est génial – Julien Giroux-Harvey

Les nôtres dans les universités et collèges américains

Texte et recherches de Jacques Lanciault

Julien Giroux-Harvey

Mirabel, Québec, le 11 janvier 2019 — Julien Giroux-Harvey en sera cet hiver à sa deuxième saison avec l’équipe de baseball du St Michael’s College, une institution d’enseignement située à Colchester, aux États-Unis dans l’État du Vermont. Son équipe, les Purple Knights, évolue au sein de la division II de la NCAA (National Collegiate Athletic Association).

Sa première saison dans une université américaine est malheureusement passée sous notre radar, et nous nous en excusons. Toutefois, pour la campagne 2019, l’athlète montréalais est sur notre liste… et nous rapporterons, au jour le jour, ses prestations.

Giroux-Harvey est un receveur qui a évolué au Québec au sein des Titans de Montréal, une formation dirigée par Ian Jordan, un ancien de la Ligue de baseball junior élite du Québec qui a également évolué chez les professionnels au sein de l’organisation des Pirates de Pittsburgh.

Fort d’une expérience d’une année aux États-Unis et venant de vivre sa deuxième saison d’automne dans le circuit universitaire de la NCAA, nous étions curieux de connaître, dans un premier temps son parcours de baseballeur, puis ses impressions, notamment quant à l’environnement dans lequel il vit au Vermont, à son acclimatation en classe tout comme au sein de son équipe de baseball, aux entraînements, à ses entraîneurs et évidemment à sa progression depuis son arrivée!

Nous avons communiqué avec lui par courriel, voici ce qu’il nous a confié.

Photo ci-dessus :  Dans quelques semaines, Julien Giroux-Harvey entreprendra sa deuxième saison au sein de la NCAA comme receveur des Purple Knights du St Michael’s College du Vermont!

Un parcours atypique… du baseball récréatif à celui des collèges américains
Julien Giroux-Harvey a commencé à jouer au baseball de manière compétitive à 14 ans. Pour peaufiner son jeu, il s’est inscrit au programme d’entraînement de Sambu Ndungidi, un jeune homme ayant évolué quelques saisons au sein de l’organisation des Dodgers de Los Angeles… après avoir joué pour les Ailes du Québec, une formation de Baseball Québec qui regroupait, à l’époque, les meilleurs joueurs de 17 ans et moins de la province.

« Sambu a été mon premier vrai coach », nous mentionne Giroux-Harvey. « Il m’a placé sur son équipe itinérante des 18 ans et moins. »

« C’est durant cet été-là que j’ai été exposé pour la première fois au baseball aux États-Unis », ajoute-t-il.

Fort de l’expérience acquise au sein de la troupe de Ndungidi, Giroux-Harvey a tenté de joindre les rangs du programme de développement midget AAA de Baseball Québec, mais sans succès.

« D’avoir été retranché des camps de sélection du midget AAA s’est avéré être une bonne chose pour moi, lance Giroux-Harvey, parce que je me suis alors joint aux Titans de Montréal. »

« Je connaissais Ian Jordan et son organisation depuis un bon bout de temps, mais j’avais toujours pensé que joindre son équipe était quelque chose de beaucoup trop exigeant. »

« Mais, à ce moment-là, j’étais complètement pris au dépourvu et je voulais jouer au baseball. Ian m’a accueilli à bras ouverts… et j’ai évolué avec lui pendant trois ans, jusqu’à l’âge de 18 ans. »

Titans de Montréal

Photo ci-dessus : Une des équipe des Titans de Montréal pour laquelle a évolué Julien Giroux-Harvey

Comme on le sait, les équipes de Jordan se promènent un peu partout aux États-Unis, ce qui donne aux joueurs une bonne visibilité et leur procure l’occasion de participer à de nombreux showcase.

« Durant ma dernière année avec les Titans, fait remarquer Giroux-Harvey, j’ai participé à plusieurs showcase un peu partout dans le nord-est des États-Unis. Ce fut de bonnes opportunités pour moi de valider mon talent et de pouvoir me comparer à des joueurs d’un bon calibre. »

« Lors de ces showcases, je me suis rendu compte que j’avais ce qu’il fallait pour aller jouer aux États-Unis, au niveau universitaire. »

Un showcase, une offre, une signature
Dès qu’il s’est décidé à amorcer des études et une carrière de baseballeur universitaire aux États-Unis, Julien Giroux-Harvey a fait en sorte que le processus aboutisse rapidement.

« La décision de devenir athlète-étudiant au Saint Michael’s College fut assez simple à prendre. J’ai pris part à un showcase et coach Szafarski, qui était alors l’entraîneur-chef de l’équipe du collège Saint Michael, m’a fait une offre à la fin de la journée. »

« C’était le choix le plus avantageux par rapport aux critères baseball comme la compétition à laquelle j’allais faire face et mon rôle dans l’équipe et un choix très avantageux côté académique. Et c’était aussi l’école qui me donnait le plus d’argent en bourse d’études. »

Le Vermont un endroit enchanteur pour étudier et s’entraîner… mais il faut s’y habituer
Dès son arrivée au Saint Michael’s College, l’athlète montréalais a constaté qu’il se plaisait au Vermont!

« L’environnement à Saint Michael’s College est excellent, autant académiquement qu'athlétiquement. Les professeurs sont très compétents et disponibles et il en va de même pour mes coachs. »

« De plus, le Vermont est probablement un des États américains les plus progressifs et cela paraît directement dans l’attitude des gens et des professeurs. »

« Du point de vue baseball, nos installations sportives sont assez convenables. Nous avons un grand gymnase intérieur où nous pratiquons l’hiver, celui-ci est doté d’une cage de frappeur. L’école offre un service de thérapie sportive et de physiothérapie. La salle d’entraînement pour athlètes est pratiquement neuve et bien équipée. »

Julien s’est intégré assez facilement au sein de sa nouvelle équipe, tout comme dans ses cours… mais c’était beaucoup de changement en même temps.

« Même si je me suis intégré facilement à mon école et à mon équipe de baseball, c’est l’acclimatation au nouveau milieu qui fut plus difficile; ça a pris un certain temps avant de me sentir confortable avec autant de nouveautés! »

Dès son arrivée, Giroux-Harvey a eu la chance de se lier d’amitié avec un de ses coéquipiers qui partageait sa chambre sur le campus du collège… cette amitié, en fin de compte, l’aura amené, tranquillement, à s’acclimater à sa nouvelle vie.

« J’ai eu de la chance, parce que ça a vraiment cliqué entre moi et mon co-chambreur. Nous sommes devenus très proches. C’était bien d’avoir quelqu’un comme ça dès mon arrivée. »

Le secret du succès : bien gérer son horaire
Comme nous avons pu le constater lors de nos autres entrevues avec des athlètes étudiants, étudier et s’entraîner avec une équipe de baseball d’université ou de collège américain, n’est pas une sinécure. Au cours, aux périodes d’études, aux devoirs, aux travaux d’équipes, s’ajoutent les entraînements physiques, les pratiques de baseball, les rencontres d’équipes, les matchs… une série d’activités qui font en sorte que les joueurs, finalement, se retrouvent avec des horaires de premier ministre.

Julien Giroux-Harvey, qui étudie dans le but d’obtenir un diplôme en Économie (majeur) et en Science politique (mineur), a accepté de nous décrire dans le détail ce qu’était pour lui une journée type au cours de la saison d’automne!

« La journée, pour moi, commence à 7 heures. À mon réveil, je dédie environ une heure à étudier, faire des devoirs ou la majorité du temps à lire les nouvelles. Ensuite, je vais déjeuner et je file à mon premier cours de la journée. Après mon cours, je vais m’entraîner au gymnase, et après j’assiste à mon deuxième cours. Une fois celui-ci terminé, j’en profite pour dîner. »

« Après le dîner, je retourne à ma chambre, j’enfile mes vêtements de baseball et je me dirige vers le terrain où je frappe des balles pendant environ une heure… avant notre pratique, qui elle dure environ deux heures. »

« Il faut mentionner également que je reste souvent après la pratique pour peaufiner certains aspects de mon jeu. »

« L’entraînement terminé, je vais directement manger, puis je retourne à ma chambre et complète des lectures, des travaux ou des études. »

« Finalement, je me couche vers 23 heures… afin d’être fin prêt à tout recommencer le lendemain! »

Et les loisirs, la relaxation?

« J’ai une certaine période de temps entre la fin de ma pratique et le moment où je me couche, fait valoir le jeune homme, ce qui me permet de relaxer un peu, outre le temps accorder aux études. »

Au final, juste pour le baseball, Giroux-Harvey aura consacré entre 3 et 5 heures... et ce, jour après jour!

Photo officielle de Julien Giroux-Harvey avec le Saint Micheal's College

Du baseball de haut calibre
Selon Giroux-Harvey, le baseball aux États-Unis est complètement différent du baseball au Québec.

« Les attentes sont beaucoup plus élevées au collège et le coaching est meilleur aussi. Naturellement, pour ces raisons-là, la compétition est nettement supérieure et les joueurs ont beaucoup plus de talent ici. »

Du côté entraîneur, le baseballeur québécois se considère chanceux d’avoir joué durant une saison sous les ordres d’un entraîneur très compétent.

« J’ai eu la chance de joueur pour coach Szafarski, qui est un excellent entraîneur. Il a une longue feuille de route en tant qu’entraîneur, il est extrêmement compétent. »

« Son style sur le terrain en tant que coach est beaucoup plus distant que ce à quoi j’étais habitué au Québec. Il est en contrôle de la situation en tout temps et ne parle pas inutilement. Comme tout bon coach, il sait cependant se montrer assez autoritaire quand c’est le moment, ce qui est une qualité selon moi. »

« Ici, les coachs ne vont pas nous faire des commentaires après chaque mauvaise répétition. On est rendu à un niveau où, même si on a encore beaucoup à apprendre, on est beaucoup plus conscient de nos bons et mauvais coups que des joueurs high school. »

Receveur, 1er but ou voltigeur?
La troupe des Purple Knights a disputé une dizaine de parties au cours de la saison d’automne et Giroux-Harvey a bien fait.

« Nous avons surtout joué contre des équipes de division III, mais nous avons aussi affronté les représentants de l’Université Franklin Pierce, elle qui est une des meilleures équipes de notre division… et ce fut un bon test pour toute l’équipe. Ma performance a été bonne. »

La saison d’hiver-printemps au Vermont commence un peu plus tard qu’ailleurs aux États-Unis, Dame nature oblige. Donc, pour l’heure, la direction de l’équipe n’a pas encore décidé du rôle que chacun aura à jouer au cours de la prochaine campagne.

« L’an passé, j’ai beaucoup joué derrière le marbre, avec quelques apparitions au 1er but. L’été dernier, j’ai travaillé au champ extérieur et je m’y sens très confortable. J’ai donc hâte de voir quel rôle les coachs vont m’attribuer. Je m’attends toutefois à voir la nette majorité de mes apparitions derrière le marbre encore une fois. »

Finalement, le baseballeur tout à fait l’aise maintenant à son école du Vermont conclut l’entrevue en s’extasiant sur la chance qu’il a.

« Pouvoir concilier baseball et études de manière efficace c’est super plaisant. Avant c’était beaucoup de voyagement entre les deux, maintenant c’est facile parce que tout est sur le campus : terrain, gym, cours, résidence. C’est génial. »

La saison hiver-printemps au collège Saint Michael commence à la mi-mars prochain, alors que l’équipe sera en visite à Fort Myers en Floride pour y disputer plusieurs rencontres entre le 17 et le 22 mars.

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