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L’Amsterdam des touristes de croisière (2e partie)

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

29e reportage d’une fabuleuse croisière en mer Baltique réalisée fin mai début juin 2018!

Amsterdam, Pays-Bas

Amsterdam, Pays-Bas, dimanche 3 juin 2018 - Nous voilà de retour à Amsterdam. Cette fois-ci pour une escale d’un jour. Nous avons pris une bonne décision en arrivant dans la capitale des Pays-Bas quatre jours avant que le bateau ne lève l’ancre. Cela nous a permis de vraiment prendre le pouls de la ville… Surtout que l’escale d’aujourd’hui est plus courte que prévu, alors que nous devons être de retour à bord à 15 h 30.

Nous en profitons donc pour visiter les environs du port… où il y a encore beaucoup à découvrir : la gare centrale, un impressionnant tunnel qui la traverse, le Cuyperspassage, le quartier médiéval, l’ancienne bourse, de magnifiques ponts traversant d’aussi magnifiques canaux, la place du Dam, une église, la Nieuwe Kerk, le Begijnhof, la plus vieille maison de la ville et son église clandestine… et évidemment le « quartier rouge »!

Photo ci-dessus : Une statue du poète néerlandais Multatuli, de son vrai nom Eduard Douwes Dekker, qui prend place sur le pont Torensteeg… d’où nous avons une superbe vue sur le canal Singel en arrière-plan.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Notre promenade dans le vieux quartier d’Amsterdam nous a menés sur la place du Dam dominée par le Paleis op de Dam, un édifice qui a hébergé l’Hôtel de Ville de 1655 à 1808 avant de devenir la résidence royale par la suite.

Puis, nous sommes passés derrière le palais pour arriver devant la Nieuwe Kerk, la nouvelle église. Un lieu de prière construit entre 1408 et 1540.

Nieuwe Kerk, Amsterdam, Pays-Bas

Photo ci-dessus : Une vue globale de l’église « Nieuwe Kerk »… retrouvée sur Internet.

Mais son aspect actuel provient d’importants travaux de rénovation réalisés entre 1648 et 1655. De plus, entre 1959 et 1980, la Nieuwe Kerk a été entièrement rénovée.

Aujourd’hui, l’église n’est plus utilisée pour le culte. Elle accueille des expositions temporaires, des concerts d’orgue… et les cérémonies de couronnement de reines ou de rois des Pays-Bas.

D’ailleurs, c’est depuis 1814 que la Nieuwe Kerk est l’église des couronnements des rois et reines. Les reines Wilhelmine, Juliana et Béatrix y ont été intronisées, tout comme le roi actuel, Willem-Alexander, y fut couronné le 30 avril 2013. Il devenait alors de premier roi des Pays-Bas depuis 1890.

En fait, c’est à l’instigation de Napoléon Bonaparte, en 1808, que la Nieuwe Kerk devient église nationale du Royaume des Pays-Bas.

L’intérieur de l’église abrite des tombeaux de personnages célèbres, dont le poète Joost van den Vondel (1587-1679), l’amiral Michiel de Ruyter (1607-1676), le commodore Jan van Galen (1603-1653) et le capitaine Jan van Speijk (1802-1831).

En février 2002, Maxima Zorreguieta et le prince Willem se sont mariés dans cette église.

Nieuwe Kerk, Amsterdam, Pays-Bas

Photo ci-dessus : La « Nieuwe Kerk » a été convertie en salle d’exposition… qui accueillait lors de notre passage la « World Press Photo 2018 ».

La Nieuwe Kerk est l’un des principaux centres d’exposition d’Amsterdam, chaque année quelque 100 000 visiteurs pénètrent dans l’église pour voir des expositions généralement consacrées aux thèmes des cultures et religions dans le monde.

World Press Photo 2018
Lors de notre passage, l’endroit accueillait l’exposition du World Press Photo 2018.

Nous y entrons. Il nous en coûte 11 euros chacun.

Évidemment, il y a un grand nombre de photos montrant les conséquences d’attentats et de guerres… Céline y va du commentaire suivant : « Ce n’est pas les attentats qui ont manqué dans le monde en 2017 ».

World Press Photo 2018, Amsterdam, Pays-Bas

Photo ci-dessus : Les photos sont affichées parfois sur le mobilier de l’ancienne église.

Nous voyons la photo élue « Photo de l’année 2018 », qui est impressionnante. Elle nous montre un manifestant, Jose Victor Salazar Balza (28 ans), en feu, lors d’une manifestation contre le président Nicolas Maduro, à Caracas, au Venezuela, le 3 mai 2017.

World Press Photo 2018, Amsterdam, Pays-Bas

Photo ci-dessus : La « Photo de l’année du “World Press Photo 2018” a été réalisée par le photographe de l’AFP Ronaldo Schemidt. L’image qu’il a réalisée est vraiment spectaculaire. Elle a été prise pendant des émeutes à Caracas… Pour les jurés, elle symbolisait un pays “qui brûle”. »

Puis, nous voyons celle du deuxième prix… Une œuvre intitulée Finding Freedom in the Water. Elle a été réalisée par la photographe américaine Anna Boyiazis.

World Press Photo 2018, Amsterdam, Pays-Bas

Photo ci-dessus : L’œuvre d’Anna Boyiazis montre les élèves de l’école primaire de Kijini apprenant à nager et à effectuer des sauvetages dans l’océan Indien, au large de la plage de Muyuni, à Zanzibar.

On peut lire ce qui suit pour expliquer la photo : « Traditionnellement, les filles de l’archipel de Zanzibar ne veulent pas apprendre à nager, principalement à cause des restrictions imposées par une culture islamique conservatrice et de l’absence de maillots de bain modestes. Mais dans les villages situés à la pointe nord de Zanzibar, le projet Panje offre aux femmes et aux filles locales la possibilité d’apprendre à nager avec un maillot de bain intégral afin de pouvoir entrer dans l’eau sans compromettre leur sécurité ou leurs croyances culturelles ou religieuses. »

Et nous voyons également une photo de Stephen McCarthy… Elle a été prise le 17 juin 2017 lors d’un match de rugby opposant les Lions britannique et irlandais et les Maoris All Blacks. L’affrontement a eu lieu au Rotorua International Stadium de Rotorua en Nouvelle-Zélande… une ville que nous avons visitée en janvier 2017.

World Press Photo 2018, Amsterdam, Pays-Bas

Photo ci-dessus : Le photographe irlandais Stephen McCarthy a immortalisé un match de rugby opposant les Lions britannique et irlandais et les Maoris All Blacks.

Relativement à ce match, nous avons lu « que tous les joueurs des All Blacks Maori devaient avoir un wharkapapa » (NDLR : la liste des membres d’une famille établissant une filiation maorie) ou une généalogie maorie confirmés. »

« Les Lions britanniques et irlandais sont une équipe composite formée chaque année par des joueurs d’Angleterre, d’Écosse, du Pays de Galles et d’Irlande, sélectionnés par l’entraîneur qui supervise la tournée. L’équipe se rend tous les quatre ans dans l’un des trois plus grands pays de l’Union du rugby : l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud. Le match de Rotorua s’est déroulé dans des conditions humides et s’est terminé par une victoire de 10 à 32 des Lions! »

Ce qui reste de la Nieuwe Kerk
J’ai profité de la visite de l’exposition World Press Photo 2018 pour me faufiler derrière les panneaux pour admirer les monuments de l’église… qui sont toujours présents.

Le premier monument que j’ai vu est très impressionnant. Il s’agit de la tombe de l’amiral Michiel de Ruyter (1607-1676).

Monument Michiel de Ruyter, Nieuwe Kerk, Amsterdam, Pays-Bas

Monument Michiel de Ruyter, Nieuwe Kerk, Amsterdam, Pays-Bas

Photos ci-dessus : La tombe de l’amiral Michiel de Ruyter est une œuvre du sculpteur hollandais Rombout Verhulst (1624-1698). Ce dernier a basé son dessin pour le portrait de Michiel de Ruyter sur un masque funéraire de l’amiral.

On peut lire que « le monument honore la mémoire de l’amiral De Ruyter, le plus grand héros naval des Pays-Bas. Il était un modèle pour les Hollandais : sans prétention, courageux et intelligent. Ses actes héroïques ont contribué à sauvegarder le commerce des esclaves dans l’Atlantique. »

Ce monument est une belle preuve qu’il faut conserver les monuments pour devoir de mémoire et par respect pour les artistes qui les ont réalisés, et ce, même ceux dont les faits d’armes, vus dans la lorgnette de notre époque, sont ignominieux.

L’amiral est décédé le 29 avril 1676 des suites de blessures subies lors d’une bataille contre la flotte française.

Monument Michiel de Ruyter, Nieuwe Kerk, Amsterdam, Pays-Bas

Monument Michiel de Ruyter, Nieuwe Kerk, Amsterdam, Pays-Bas

Monument Michiel de Ruyter, Nieuwe Kerk, Amsterdam, Pays-Bas

Monument Michiel de Ruyter, Nieuwe Kerk, Amsterdam, Pays-Bas

Monument Michiel de Ruyter, Nieuwe Kerk, Amsterdam, Pays-Bas

Photos ci-dessus : Au-dessus du mausolée de Michiel de Ruyter se trouvent les armoiries de la famille de l’amiral. Les trois femmes personnifient la « Renommée » et les principales vertus de Michiel : la « Prudence » et la « Force ». La figure centrale est la « Renommée » avec sa trompette. À gauche, la « Prudence » s’affiche avec un miroir, un serpent (représentant Minerve, déesse de la sagesse) et un coq. La « force », à droite, s’appuie sur une colonne arborant la coiffe de la déesse égyptienne Isis.

Nieuwe Kerk, Amsterdam, Pays-Bas

Nieuwe Kerk, Amsterdam, Pays-Bas

Photos ci-dessus : Les colonnes de la « Nieuwe Kerk » sont superbes.

Nieuwe Kerk, Amsterdam, Pays-Bas

Photo ci dessus : Nous pouvons également admirer ce vitrail dans la « Nieuwe Kerk ».

Nieuwe Kerk, Amsterdam, Pays-Bas

Photo ci dessus :… et cette belle chaire magnifiquement ouvragée.

Nieuwe Kerk, Amsterdam, Pays-Bas

Photo ci dessus :… et cet autre monument funéraire.

Nous sortons vers 11 heures un peu déçus. Il est assez curieux que les photos retenues soient en très grande majorité des photos d’horreur! Nous savons que 2017 a été particulièrement affreuse, mais il y a certainement eu quelques événements heureux couverts par les photo-journalistes.

Quelques pas nous mènent sur le pont Torensteeg qui traverse le canal Singel. Le pont est dominé par une impressionnante statue de Multatuli, de son vrai nom Eduard Douwes Dekker (1820-1887). Il fut poète et romancier anarchiste néerlandais.

Amsterdam, Pays-Bas

Statue de Multatuli, Amsterdam, Pays-Bas

Photos ci-dessus : La statue de l’écrivain Multatuli est une œuvre du sculpteur néerlandais Hans Bayens (1924-2003) qui l’a réalisée en 1987.

Nous nous mettons à la recherche du Begijnhof… une cour intérieure donnant sur les bâtiments des « béguines », qui abrite également la plus vieille maison de la ville encore debout.

En route, nous croisons une autre belle murale sur un mur de la rue Singel.

Avec celle-ci, nos recherches en vue de la rédaction de ce texte nous apprennent enfin que ces murales se nomment en néerlandais des gevelsteen. Le Rijksmuseum définit ce mot comme « une tablette de pierre décorant la façade d’une demeure ».

Ces belles œuvres d’art étaient fort utiles à l’époque où les rues d’Amsterdam n’avaient ni noms ni numéros. Pour trouver une maison précise, on devait connaître le nom de la maison… ou sa décoration!

Rue Singel, Amsterdam, Pays-Bas

Photo ci-dessus : Le « gevelsteen » de la maison sise au 188 de la rue Singel à Amsterdam… Superbe.

Nous croisons une belle statue. Elle se nomme Het Lieverdje et a été réalisée par le sculpteur néerlandais Carel Kneulman.

Le mot Lieverdje a été utilisé pour la première fois en 1947 par Henri Knap dans sa section d’un journal d’Amsterdam. Il y racontait l’histoire d’un petit garçon d’une dizaine d’années qui avait sauvé un chien de la noyade dans le canal.

Après ce premier Lieverdje, d’autres histoires ont suivi. Le Lieverdje symbolisait les jeunes garçons des rues d’Amsterdam, malicieux certes, mais avec un cœur d’or.

Lieverdje, Amsterdam, Pays-Bas

Photo ci-dessus : Le modèle en plâtre de cette statue a été réalisé par le sculpteur Carel Kneulman en mai 1959. Ce n’est toutefois que le 10 septembre 1960 que la statue en bronze a été dévoilée.

Le Begijnhof
Nous arrivons au Begijnhof un mot néerlandais qui peut se traduire par « Le béguinage », soit l’endroit où vivent les « béguines ».

Précisons ici que le dictionnaire du correcteur électronique Antidote définit le mot « béguine » comme suit : religieuse de Belgique et des Pays-Bas vivant en communauté sans avoir prononcé de vœux perpétuels ».

Il s’agit d’une des plus anciennes cours intérieures de la ville. Le Begijnhof est composé d’un ensemble de bâtiments, dont la plupart sont aujourd’hui des habitations privées.

Le Begijnhof abrite la plus vieille maison de la ville encore debout. Il s’agit de la « Maison de Bois » qui a été construite vers 1528. On y trouve également une église clandestine construite au XIVe siècle, qui sert aujourd’hui de chapelle.

« Le “béguinage”, peut-on lire sur un document publicitaire d’Amsterdam, constitue une attraction touristique importante de la ville en raison de son caractère insolite et de la quiétude qui y règne. »

Begijnhof, Amsterdam, Pays-Bas

Photo ci-dessus : La toute petite entrée dans la cour intérieure du « Begijnhof ».

Nous entrons… et surprise, la cour intérieure est vaste et superbement aménagée.

Dès nos premiers pas à l’intérieur nous nous attardons à regarder un mur blanc où apparaissent huit plaques colorées faisant référence à certains passages de la bible. Ces plaques ressemblent étrangement à ce que nous venons d’appeler des gevelsteen!

Begijnhof, Amsterdam, Pays-Bas

Photo ci-dessus : C’est en 1961 que le mur blanc de la cour intérieure du Begijnhof a été décoré de huit plaques de pierre colorées présentant des scènes de la bible. Ces « gevelsteen » dataient des XVIIe et XVIIIe siècles et en 2008, elles ont fait l’objet d’une restauration en profondeur.

Begijnhof, Amsterdam, Pays-Bas

Begijnhof, Amsterdam, Pays-Bas

Begijnhof, Amsterdam, Pays-Bas

Begijnhof, Amsterdam, Pays-Bas

Begijnhof, Amsterdam, Pays-Bas

Begijnhof, Amsterdam, Pays-Bas

Begijnhof, Amsterdam, Payx-Bas

Begijnhof, Amsterdam, Payx-Bas

Photos ci-dessus : Voici quelques-unes des plaques. Elles nous montrent : « Le sacrifice d’Abraham », « Les trois visiteurs Emmaüs », « Les trois garçons juifs qui ont refusé d’adorer l’image du roi Nabuchodonosor », La fuite en Égypte », « La foi qui illumine les ténèbres », « Le prophète Élie sur les rives du ruisseau Krith », « un pèlerin » et finalement « Le Christ Rédempteur ». !

C’est en 1389 que le Begijnhof a été mentionné pour la première fois dans des textes. Les maisons furent détruites en 1421 et en 1452… suite à des incendies.

Celles que nous voyons aujourd’hui datent des XVII et XVIIIe siècles, sauf la maison au numéro 34, qui elle a été restaurée en 1956.

Begijnhof, Amsterdam, Pays-Bas

Photo ci-dessus : « Houten Huys », la dernière maison de bois qui reste encore debout à Amsterdam. Elle a été construite vers 1528, mais restaurée en 1956.

Ici, à compter du XIVe siècle, pense-t-on, vivaient comme des religieuses des femmes célibataires catholiques, mais qui ne voulaient pas prononcer des vœux de religieuses, « les béguines ».

Begijnhof, Amsterdam, Pays-Bas

Photo ci-dessus : Une belle statue représentant justement « une béguine » prend place dans la cour intérieure du Begijnhof.

En 1795, les protestants ont banni les lieux, alors qu’ils ont interdit la foi catholique aux Pays-Bas, mais les « béguines » ont réussi à préserver leur enclave catholique… y construisant alors une chapelle clandestine.

La dernière béguine est décédée en 1971. Aujourd’hui, les maisons de cette cour sont toujours habitées, mais plus par des béguines.

Les lieux ont profité d’une grande restauration en 1987… et ce, grâce au soutien financier de la famille royale.

Begijnhof, Amsterdam, Pays-Bas

Photo ci-dessus : La petite église, en fait la chapelle clandestine.

Begijnhof, Amsterdam, Pays-Bas

Begijnhof, Amsterdam, Pays-Bas

Photos ci-dessus : L’aménagement des lieux est superbe.

Begijnhof, Amsterdam, Pays-Bas

Begijnhof, Amsterdam, Pays-Bas

Photos ci-dessus : Certaines maisons sont particulièrement bien décorées.

Les habitations qui entourent la cour, ainsi que l’église et la chapelle sont gérées par The Begijnhof Fundation.

Begijnhof, Amsterdam, Pays-Bas

Photo ci-dessus : Et il y a de superbes fleurs.

C’est un très bel endroit.

Nous sortons…

Begijnhof, Amsterdam, Pays-Bas

Begijnhof, Amsterdam, Pays-Bas

Photos ci-dessus : La porte par où nous sommes sortis affiche une plaque mentionnant sa date d’érection : 1574… soit seulement 40 ans après la découverte du Canada par Jacques Cartier!

À suivre…
Poursuite de notre promenade dans le vieil Amsterdam, notamment dans le quartier rouge... qui n'existe pratiquement plus.

Belle, Oudekerksplein, Amsterdam, Pays-Bas

Photo ci-dessus : Sur la plaque identifiant la sculpture « Belle » on peut lire : « Respect sex workers all over the world ».

Pour lire l’ensemble des textes portant sur notre croisière en mer Baltique, cliquez sur le lien suivant pour obtenir la table des matières : Croisière en mer Baltique

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