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Du baseball à saveur texane

Revue de presse

Louis-Simon Gauthier, Le Nouvelliste, le 5 mai 2018

Raphaël John Leblanc

TROIS-RIVIÈRES — Raphaël John Leblanc, un des bons frappeurs de puissance chez les athlètes de baseball de la région, aura le privilège de poursuivre sa carrière dans les rangs collégiaux américains, au Texas de surcroît.

Le Shawiniganais de 20 ans, qui étudie au Collège Laflèche, a reçu une offre qu’il ne pouvait refuser, à la fin mars.

Cette opportunité, il la doit au Panola College, situé en plein coeur du Texas, un État où le calibre de jeu est très fort et qui représente souvent une porte d’entrée pour la première division de la NCAA.

Panola College offrira une bourse d’études complète à Leblanc. Il commencera la saison dans les prochains jours avec les Voyageurs de Saguenay de la Ligue de baseball junior élite du Québec, avant de déménager ses pénates dans le Lone Star State en août.

Photo ci-dessus : Reconnu pour sa puissance au bâton et son gabarit, Raphaël John Leblanc de Shawinigan s'est entendu avec une équipe aux États-Unis. Il suit les traces de Raphaël Gladu qui avait aussi joué au Texas il y a quelques années, avant d'être repêché par les Mets de New York en 2017.

«J’ai discuté avec plusieurs collèges, mais la première et la meilleure offre venait du Panola College», raconte le grand gaillard, un joueur de premier but qui peut également patrouiller le troisième coussin. «Lorsque je me suis entendu avec eux, ils étaient classés au 14e rang aux États-Unis. Le niveau du baseball texan est reconnu, je sais ce qui m’attend là-bas. L’entraîneur m’a dit que les entraînements commenceraient à 5 h le matin, à 6 h les journées qu’il voudra être gentil avec nous! Ce sera dur, un peu militaire, mais j’ai vraiment hâte.»

Leblanc a développé ses habiletés dans la structure du baseball mauricien avec les Estacades, puis les Dragons. Il a aussi évolué chez les Ailes de Québec. L’entraîneur Gaétan Gagnon le connaît bien. «Je suis très content pour Raphaël, témoigne le pilote. Il a un talent certain. À une époque, il était nez à nez avec Benjamin Pelletier, qui a été repêché par les Phillies de Philadelphie il y a quelques années. Au Texas, il sera capable de frapper la longue balle et de démontrer son potentiel.»

Gagnon note d’ailleurs que son ancien poulain affiche une certaine agilité pour son poids. «Oui, c’est un gars talentueux en défensive. Quand il sera encadré de manière encore plus rigoureuse, je suis convaincu qu’il continuera à se développer. Un premier-but gaucher, il n’y en a pas beaucoup au baseball. C’est un atout pour lui.»

L’autre atout, c’est que les bâtons sont en aluminium dans la ligue collégiale du Texas. Pour un frappeur de puissance comme Leblanc, il s’agit d’une excellente nouvelle!

Mais d’ici là, le jeune homme se concentre sur la saison à venir avec les Voyageurs. Échangé par les Aigles juniors en 2016, il avoue que la nouvelle a été difficile à encaisser sur le coup, mais au final, cette transaction fut salutaire pour lui. «Au Saguenay, j’ai la chance de disputer tous les matchs de l’équipe. C’est certain qu’au départ, c’est plate de se faire échanger par l’équipe de ton coin, tu t’imagines que c’est un chemin tracé du baseball mineur jusqu’aux rangs juniors. Sauf qu’en fin de compte, je suis persuadé que cela a fait de moi un meilleur joueur.»

Le fait d’évoluer dans l’un des endroits les plus compétitifs pour le baseball collégial au pays de l’oncle Sam, d’ici quelques mois, ne devrait pas nuire à sa progression non plus.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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