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Une saison déterminante pour Martin et les Jays

Revue de presse

Pierre Durocher, Le Journal de Montréal, le 22 mars 2018

Russell MartinLes dirigeants des Blue Jays de Toronto verseront de nouveau cette année un salaire de 20 millions de dollars au receveur Russell Martin. Ils espèrent obtenir cette fois un meilleur retour sur leur investissement, cela n'ayant pas été fructueux en 2017.

Ennuyé par des blessures, le joueur québécois a été limité à 91 matchs, son plus bas total de rencontres jouées depuis ses débuts dans les ligues majeures en 2006. Martin n’a produit que 35 points et les Blue Jays ont connu leur pire saison (fiche de 76-86) en quatre ans.

C’est toutefois un joueur enthousiaste qui s’est entretenu avec la presse montréalaise mercredi, en provenance du camp d’entraînement en Floride. Martin se sent en pleine forme cette année. Aucune blessure n’est venue l’ennuyer durant le camp.

Plus lourd et plus fort
Il a gagné de la masse musculaire, faisant passer son poids de 207 lb (l’an passé) à 217 lb.

«J’étais trop léger, trop maigre l’an dernier, a-t-il expliqué. En raison d’une intervention chirurgicale à un ménisque subie durant l’hiver 2016, j’ai dû modifier mes méthodes d’exercices, misant notamment sur le yoga afin d’obtenir plus de souplesse. Je ne pouvais pas pousser mes jambes à l’entraînement.

«J’avais donc les jambes moins puissantes durant la saison et je croyais pouvoir compenser cela avec une plus grande agilité. Je ne peux pas dire que j’étais fatigué en fin de saison, étant donné que j’avais été moins taxé sur le plan du travail derrière le marbre», a-t-il ajouté.

«Je tenais toutefois à me renforcer cette année. Je crois que ça va m’aider à passer à travers le long calendrier de 162 matchs et à obtenir de meilleurs résultats au bâton en étant plus puissant physiquement. Mon poids idéal se situe entre 210 et 215 livres.»

Martin a raconté en riant que son poids avait déjà grimpé jusqu’à 230 livres, lors de sa saison recrue avec les Dodgers, en 2006, puisqu’il lui arrivait alors trop souvent d'aller au restaurant en compagnie de son bon ami Éric Gagné sans porter attention à ce qu’il mangeait.

Deux matchs sur trois derrière le marbre
Martin aimerait participer à deux matchs sur trois derrière le marbre, une charge de travail similaire à celle qui lui avait valu beaucoup de succès lors de ses années avec les Pirates de Pittsburgh. Il est convaincu que le receveur auxiliaire Luke Maile saura bien l’appuyer.

Il a déclaré au sujet de Maile que «c’est un receveur intelligent qui excelle défensivement», «travaille très bien avec nos lanceurs» et «a toute leur confiance.»

Martin ne sait pas encore comment le gérant John Gibbons prévoit de faire appel à ses services. Il ne cache pas qu’il aimerait bien amorcer un bon nombre de matchs au troisième coussin, comme il l’avait fait à l’occasion l’an passé pendant l’absence de Josh Donaldson.

Il a d’ailleurs eu l’occasion de s’exercer à cette position lors des rencontres préparatoires en Floride. Le fait de pouvoir disputer quelques matchs à l’avant-champ, une transition qu’il estime être facile pour lui, lui accorderait un répit sur le plan physique, surtout à l’âge de 35 ans.

L’importance d’un bon départ
Ce que souhaite surtout Martin en 2018 est de voir les Blue Jays participer de nouveau aux matchs éliminatoires, comme ils l’avaient fait en 2015 et en 2016. Ce sera une saison déterminante pour lui et pour les autres vétérans. Une autre mauvaise campagne de la part des Blue Jays et l'on pourrait assister à un grand ménage à Toronto.

«On mise sur un excellent personnel de lanceurs et, s’ils peuvent éviter les blessures, on formera l’un des meilleurs clubs de la ligue. L’an dernier, on a perdu Aaron Sanchez pendant une bonne partie de la saison. On a utilisé un trop grand nombre de joueurs au cours de la saison.»

Les Blue Jays devront surtout éviter de trébucher dès le départ, comme c’est arrivé en avril dernier lorsqu’ils ont amorcé la saison avec une piètre fiche de 8-17 en avril.

«Ce fut le pire début de saison auquel j’aie assisté dans ma carrière et c’est certain qu’on ne veut pas revivre cela...» a conclu Martin, qui a bien hâte d’arriver à Montréal en vue de participer aux deux derniers matchs préparatoires des Blue Jays contre les Cardinals, lundi et mardi, au Stade olympique.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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