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Le baseballeur québécois Anthony Quirion séduit les universités américaines!

Les Québécois dans les universités et collèges américains

Texte de Sophy-Anne Brière, collaboratrice au www.jacqueslanciault.com

Anthony Quirion, Clarendon College

Coaticook, Québec, le 12 novembre 2017 - Le 8 novembre dernier, le baseballeur québécois Anthony Quirion, qui en est actuellement à sa deuxième saison avec la troupe de Clarendon College du Texas, a signé une entente en vue de l’automne 2018 avec la Lamar University, une institution texane dont l’équipe de baseball, les Cards, évolue en première division de la National Collegiate Athletic Association (NCAA).

Photo ci-dessus : Anthony Quirion entreprendra en février prochain sa deuxième et dernière saison dans les collèges américains. Il pourra alors y oeuvrer sans pression, étant déjà assuré de faire le saut au niveau universitaire, en première division de la NCAA, dès l'automne prochain. (Photo : Alain Quirion)

L’athlète, originaire de Dixville en Estrie, a connu une excellente première saison avec son équipe du collège Clarendon en 2017. En frappant 75 coups sûrs, dont 9 circuits, il a terminé l’année avec une moyenne au bâton de 0,403… et avec 30 points produits en caisse!

Ses performances lui ont d’ailleurs valu d’être sélectionné pour participer au match des étoiles opposant les meilleurs espoirs du Texas à ceux du Nouveau-Mexique, une rencontre tenue dans la ville de Weatherford au Texas en septembre dernier.

Récompensés par des offres de trois universités!
Tous ces accomplissements lui auront permis de se faire remarquer par de nombreux recruteurs d’universités américaines. Et effectivement, plusieurs universités telles la Campbell University, située en Caroline du Nord, la Abeliene Christian University, située au Texas, en plus de la Lamar University, lui ont fait des offres.

Être courtisé par trois institutions universitaires est d’autant plus remarquable que les statistiques démontrent que seulement, 0,8 % des joueurs de baseball provenant de l’extérieur des États-Unis ont la chance d’être sélectionnés par une équipe de la NCAA.

Après avoir analysé chacune des offres, Anthony a choisi Lamar pour une raison principale : « Je sentais vraiment que c’était la formation idéale pour m’aider dans mon cheminement. »

Le joueur de 20 ans, qui chez nous évolue pour les Ducs de Longueuil de la Ligue de baseball junior élite du Québec, ne cache pas sa joie suite à la signature de cette entente. « J’étais très content! C’est vraiment satisfaisant de voir tous mes efforts récompensés! »

Même si son entrée à l’université n’est prévue que dans quelques mois, le joueur d’avant-champ s’est déjà fixé quelques objectifs. « J’espère continuer sur ma bonne lancée et être en mesure d’aider l’équipe à compétitionner dès mon arrivée. De plus, je suis conscient qu’il y aura une énorme différence entre le calibre collégial et universitaire, je m’y rendrai avec l’intention de ne rien tenir pour acquis. »

Il est certain que pour atteindre un tel niveau de compétition, Anthony a dû consentir bien des sacrifices. « J’ai dû m’éloigner de chez moi dès l’âge de 15 ans! J’ai mis beaucoup de temps et d’énergie sur le terrain pour performer, comme en dehors de celui-ci pour réussir à garder de bons résultats scolaires. »

Des parents évoluant dans l’ombre
On y accorde souvent peu d’attention, mais il est important de souligner que, derrière chaque jeune athlète, se cachent des parents qui, dans l’ombre, allouent temps et dévouement pour assurer le bon développement de leur enfant. Afin d’en témoigner, je me suis entretenue avec ceux d’Anthony.

Depuis la plus tendre enfance de leur fils, les parents d’Anthony l’ont toujours aidé à s’améliorer tant sur le plan physique que sur le plan mental, en plus de l’inciter à adopter de bonnes habitudes de vie.

Son père est aussi un bon compagnon d’entraînement pour lui. Voici d’ailleurs ce que la mère d’Anthony, Lynda, a à dire à ce sujet : « Alain a dû lui lancer des millions de balles pour qu’il puisse pratiquer son coup de bâton, et ce, en plus de le guider et de le conseiller dans les différentes décisions qu’il a eues à prendre ces dernières années. »

C’est lorsque Anthony avait 15 ans que ses parents ont commencé à croire que leur fils avait des chances de percer dans le baseball.

« Tout a commencé quand Gaétan Gagnon et Philip Tomlinson du “Centre régional d’entraînement de baseball de la Mauricie” (CRM), implanté à Trois-Rivières, ont invité Anthony à joindre les rangs de leur programme sports-études. Nous y avons beaucoup pensé, puisqu’il était très jeune et qu’il allait devoir passer toute la semaine en pension là-bas. »

« Mais, il voulait tellement y aller. Il nous a fallu seulement quelque temps pour comprendre que, pour lui, le baseball n’était pas juste un passe-temps, mais bien une passion, un mode de vie. »

« Nous savions qu’il ferait tout pour atteindre ses objectifs soient la NJCAA et ensuite la NCAA division 1, et tout cela en raflant au passage de bonnes bourses d’études. »

Suivre leur fils dans sa carrière de baseballeur n’a jamais été un gros sacrifice pour les parents d’Anthony, puisqu’ils sont tous les deux de grands amateurs de baseball.

« Nous y avons joué tous les deux étant plus jeunes, alors nous adorons ce sport. De plus, Anthony a toujours été reconnaissant de notre implication. »

Pour Alain et Lynda, ce qui arrive aujourd’hui à Anthony n’est pas le fruit du hasard. « Il le mérite pleinement puisqu’il ne compte plus les heures d’entraînement, les sacrifices, entre autres le temps qu’il ne peut pas passer avec ses frères durant les rencontres de famille… et les réveils aux aurores pour se pratiquer. »

Voir son enfant évoluer si loin de la maison peut parfois être insécurisant, mais Lynda et Alain semblent maintenant bien vivre avec cette réalité qui fait partie de leur quotidien.

« La distance paraît moins grande aujourd’hui à l’ère des médias sociaux, nous pouvons toujours suivre Anthony en direct et c’est moins stressant… surtout pour la maman! »

Les parents d’Anthony désirent également souligner le fait que partout où est passé leur fils, tant ses équipes midget AAA, junior élite, de Baseball CRM, que celles des championnats où de la NJCAA, les joueurs et les entraîneurs qu’Anthony a côtoyés ont eux aussi contribué à son développement en tant qu’athlète. « Ce sont des amis et des coéquipiers extraordinaires. »

Finalement, s’ils avaient un conseil à donner aux parents de jeunes sportifs ce serait celui-ci. « Nous leur dirions de ne jamais oublier qu’il est important pour leurs enfants de travailler sur tous les niveaux : le physique, le mental et les bonnes habitudes de vie. Mais au-delà de tout cela, ils doivent s’amuser! »

Une histoire à suivre...
Maintenant, avec la signature de cette entente universitaire, Anthony Quirion figurera assurément dans la liste de nos Québécois à surveiller de près dans les circuits américains pour les trois prochaines saisons.

C’est avec plaisir que nous vous tiendrons informé de ses performances et accomplissements au cours des prochains mois.

Pour voir la liste des Québécois qui seront dans les universités et collèges américains l'hiver prochain, cliquez sur le lien suivant : 39 baseballeurs québécois dans les universités et collèges américains en vue de la saison 2018!

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