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Le jour J est arrivé pour Raphaël Gladu

Revue de presse

Nicolas Ducharme, Le Nouvelliste, le 13 juin 2017
 

(Trois-Rivières) Depuis lundi soir et pour les deux prochaines journées, les équipes des Ligues majeures de baseball défileront sur le podium du quartier général du circuit Manfred à Secaucus au New Jersey. Si son rêve se réalise, le nom de Raphaël Gladu pourrait être prononcé lors de l'une des 40 rondes du repêchage.
 
Il s'agit en effet de la dernière chance pour le Trifluvien d'être repêché dans les majeures après avoir attendu en vain lors des deux dernières années. On ne pourra pas dire que le joueur de 22 ans n'a pas tout fait pour impressionner les recruteurs cette saison avec les Bulldogs de Louisiana Tech en division 1 de la NCAA.
 
Il a terminé avec la meilleure moyenne au bâton de sa conférence en plus de s'illustrer dans plusieurs autres catégories offensives. Le voltigeur avait même connu une séquence de 19 matchs avec au moins un coup sûr en fin de saison.
 
Revenu au Québec le 2 juin, Gladu a disputé huit matchs avec les Aigles juniors et a maintenu une moyenne de ,552 au bâton. Bref, rien ne lui échappe.

Photo ci-dessus : Le rêve de Raphaël Gladu d'être repêché par une équipe du Baseball majeur pourrait se réaliser d'ici à mercredi. Une quinzaine  d'équipes ont démontré de l'intérêt envers le Trifluvien. (Photo : Sylvain Mayer, Le Nouvelliste)
 
«Sans dire que je trouvais ça facile cette saison je voyais vraiment bien la balle. À ma première année dans la NCAA, je ne savais pas à quoi m'attendre, alors que cette année, oui. Au Québec, je trouve ça dur, les balles arrivent beaucoup trop lentement, je suis débalancé, ce n'est pas la même approche.»
 
Les performances de Gladu ont impressionné et une quinzaine d'équipes ont démontré de l'intérêt envers lui. Certaines lui ont même fait passer quelques tests physiques, dont un de vision.
 
«Je ne m'attends pas à être repêché dans les premières rondes, mais à partir de la dixième ronde, je vais rester proche du téléphone.»
 
Son entraîneur à Louisiana Tech, Lane Burroughs, se montre optimiste lui aussi.
 
«Gladu a droit à beaucoup d'attention présentement de la part des recruteurs professionnels, puisqu'il a mené la ligue au bâton», a-t-il indiqué au Monroe News Star.
 
L'intérêt le plus important vient de New York, plus précisément des Yankees, qui ont invité le Trifluvien à leur domicile de la Ligue des Pamplemousses, le George Steinbrenner Field de Tampa, la semaine dernière afin de se mesurer à des lanceurs qui évoluent déjà dans les Ligues mineures.
 
«Ça s'est très bien passé et je suis content. J'ai souvent discuté avec leur dépisteur.»
 
Gladu a aussi senti de l'intérêt de la part de l'autre équipe de New York, les Mets. Or, les deux équipes ont des recruteurs québécois en Denis Boucher (Yankees) et Claude Pelletier (Mets). Le Trifluvien n'a toutefois pas discuté avec eux.
 
Boucher et Pelletier étaient d'ailleurs à Secaucus lundi soir pour annoncer l'identité du joueur repêché par leur patron respectif.
 
Un exercice imprévisible
Le repêchage des Ligues majeures est une bête à part des encans des autres ligues sportives professionnelles, puisque ce sont des joueurs de plusieurs tranches d'âge qui peuvent être sélectionnés, soit à la fin de leur parcours à l'école secondaire, dans les universités de premier cycle ou dans la NCAA. Il y a aussi les bonis de signature qui influencent grandement.
 
Un jeune joueur choisi dans les rondes tardives peut se permettre de refuser une offre puisqu'il considère le boni de signature insuffisant, poursuivre son parcours académique, espérer être repêché plus tôt l'année suivante et encaisser plusieurs centaines de milliers de dollars supplémentaires.
 
Ainsi, les concessions ne choisissent pas toujours le joueur le plus intéressant, mais aussi celui qui acceptera le boni de signature offert. Or, en tant que finissant universitaire, Gladu est bien au fait qu'il n'a pas le gros bout du bâton et ne fera pas sauter la banque. Mais il y voit un avantage.
 
«Je pense que quand tu es senior, tu as plus de chances d'être repêché, parce que tu coûtes beaucoup moins d'argent. C'est gagnant pour les équipes. Je me permets d'être optimiste. Mais si ça n'arrive pas, ça n'arrive pas.»
 
Si son nom est prononcé par une des 30 équipes du Baseball majeur, Gladu deviendrait le premier Mauricien à obtenir un tel honneur.
 
Et s'il ne l'est pas, la possibilité qu'il se fasse offrir un contrat à titre d'agent libre est aussi possible. Gladu avait aussi évoqué la possibilité d'évoluer dans la Ligue Can-Am si ces deux scénarios ne se réalisaient pas.
 
Outre le Trifluvien, quelques autres joueurs québécois sont sur le radar pour ce repêchage. William Sierra - qui a refusé l'offre des Mets qui en avaient fait leur choix de 28e ronde l'an dernier - est l'un d’eux, Édouard Julien et Archer Brookman apparaissent en tête de liste des espoirs de la Belle province.
 
Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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