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Viktor Bergeron sur la bonne voie

Revue de presse

Benoît Rioux, Canoe.ca, 26 avril 2017

Viktor Bergeron, Académie Baseball Canada (ABC)

À 16 ans, Viktor Bergeron vient tout juste d'obtenir son permis de conduire temporaire. Pourtant, il doit sans tarder emprunter le bon chemin pour mener sa carrière de joueur de baseball à bon port.

Photo ci-dessus : Viktor Bergeron... une photo réalisée ne mars dernier en Floride.

En février, lors de la journée annuelle des recruteurs organisée par l'Académie de Baseball du Canada (ABC) à Montréal, le jeune lanceur de Terrebonne a atteint les 90 miles à l'heure avec sa balle rapide. Même s'il ne sera admissible qu'en 2018 au repêchage du baseball majeur, Bergeron attire déjà l'attention de certaines équipes professionnelles. La situation vient évidemment avec une certaine pression.

«Quand j'ai joint l'ABC à 15 ans, plusieurs croyaient que ce n'était pas une bonne idée, a mentionné Bergeron, lors d'une longue entrevue téléphonique. J'avais l'impression que certains attendaient juste que je me plante pour faire des reproches. Je voyais passer des affaires sur les réseaux sociaux. Finalement, il n'y a pas une fois dans l'été où ç'a mal été.»

Bergeron a relevé le défi avec cette équipe rassemblant les meilleurs espoirs du Québec, même s'il affrontait des joueurs plus âgés que lui.

«À 15 ans, ce n'est vraiment pas facile à gérer, a-t-il ajouté. Tu n'oses pas toujours parler de ce que tu vis à tes entraîneurs ou à tes parents. Souvent, je gardais ça pour moi.»

UN PSYCHOLOGUE SPORTIF
Pour la suite de sa carrière, Bergeron fera désormais appel au psychologue sportif Fabien Abejean.

«Ça risque d'être un appui extraordinaire, a indiqué Bergeron. Le but, c'est de ne pas être mélangé avec ce qui se passe à l'extérieur. Je dois aussi garder ma confiance, mais il ne faut pas non plus avoir la tête enflée.»

Sans comparer directement sa situation avec celle du hockeyeur Alexandre Daigle, le jeune joueur de baseball affirme avoir lui-même tracé certains liens en visionnant récemment un reportage sur l'ancien premier choix des Sénateurs d'Ottawa à la télévision.

«J'ai surtout réalisé qu'il avait eu besoin d'aide et qu'il ne l'a pas eue», a noté Bergeron.

Dans cette veine, le lanceur s'est dit heureux de compter sur une autre forme d'aide grâce à l'appui de deux commanditaires: Léveillé Toyota et Physio Extra. Cela aussi peut faire une différence.

LA BALLE QUI BOUGE
De manière générale, Bergeron assure qu'il vit présentement plutôt bien avec la gestion du stress.

«Je veux devenir "closer" parce j'aime cette pression, a-t-il dit, faisant allusion au rôle de spécialiste des fins de match. Depuis l'an dernier, j'ai vu que des gars comme moi, il y en a beaucoup. Lors de nos camps en Floride ou pendant le tournoi T12 à Toronto, le calibre des joueurs est très fort. Mais moi, ça me motive encore plus. Je m'en fous. Je veux être encore meilleur qu'eux autres.»

Pour se démarquer, l'adolescent mise notamment sur une balle qui bouge énormément. Il lance sa rapide un peu de côté, ce qui l'aide à déjouer les frappeurs. Le jeune homme développe par ailleurs une balle glissante avec une vélocité impressionnante.

HOMMAGE À GUY ROY
En résumant son parcours, Viktor Bergeron insiste pour rendre hommage à son ancien entraîneur Guy Roy.

«C'est une personne extraordinaire», a-t-il qualifié.

Puisqu'il est aussi un ami de son père Denis, Viktor n'avait que deux ou trois jours quand il s'est retrouvé dans les bras de Guy.

Quelques années plus tard, la relation s'étendait au sport, notamment à travers l'Académie de baseball de Lanaudière.

Le jeune Bergeron assure que Roy a joué un rôle très important dans son développement. Encore aujourd'hui, les deux comparses s'appellent pour jaser baseball.

«Ce que je trouve bien, c'est que Viktor a gardé son côté petit-cul quand il se retrouve sur le terrain, vient noter Roy, lorsque joint au téléphone. Pour le reste, le but était de lui permettre de grandir jusqu'au programme d'excellence de Baseball Québec, où il a maintenant un paquet d'intervenants autour de lui pour l'aider.»

Roy suit évidemment le parcours du jeune Bergeron avec attention.

CALENDRIER CHARGÉ
Concernant le calendrier des prochains mois, il est évidemment très chargé. Avec l'Académie de baseball du Canada, l'adolescent voyagera notamment aux États-Unis en plus d'affronter les clubs de la Ligue de baseball junior élite du Québec de même que l'équipe nationale junior de Cuba.

«Je veux juste me concentrer sur ce que j'ai à faire et avoir une belle saison», a résumé Bergeron, qui ne veut pas trop penser au repêchage de 2018 pour l'instant.

À la fin du mois de juillet, il fera partie de l'équipe du Québec aux Jeux du Canada, à Winnipeg, et il ne vise rien de moins que la médaille d'or. Naturellement, il aimerait être le lanceur envoyé au monticule advenant le cas où son club se rende en grande finale. Que voulez-vous? Bergeron est ce type de compétiteur.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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