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Bons plans à Cordoue

Revue de presse

Renaud Loranger, La Presse, le 17 avril 2017

Puente Romano, Cordoue, Andalousie, Espagne

Plus discrète et moins cosmopolite que ses deux grandes voisines andalouses, Grenade et Séville, Cordoue n'en est pas moins dépositaire d'un patrimoine culturel d'une valeur inestimable. Capitale de l'émirat puis du califat portant son nom dès le milieu du VIIIe siècle de notre ère, la ville s'est développée en intégrant ses composantes chrétiennes et juives en une mosaïque d'une fascinante authenticité.

Photo ci-dessus : Le pont romain de Cordoue. (Photo : Jacques Lanciault, 2014)

Se perdre dans une merveille architecturale: La Mezquita
Centre névralgique de la vieille ville, tant par son importance historique que par ses dimensions extraordinaires, la Mezquita (mosquée-cathédrale) de Cordoue appelle à un doux égarement. Le complexe qui s'élève aujourd'hui sur l'emplacement de ce qui était, avant l'arrivée des musulmans, une basilique mineure (fondée par les Wisigoths) se lit comme une incroyable combinaison d'éléments islamiques et catholiques traversant les époques, d'une beauté renversante. Fait extraordinaire, le culte conjoint fut usuel à intervalles réguliers au cours de la longue histoire du lieu.

Trembler devant la grandeur des Almohades: Torre de la Calahorra
Abritant aujourd'hui un musée, la tour de la Calahorra fut érigée au milieu du XIIe siècle par les rois almohades pour servir de fortification pour la ville et, surtout, surveiller et protéger l'accès à ce que l'on appelle toujours aujourd'hui le pont romain de Cordoue, exceptionnel exemple du génie mécanique almohade. La construction se distingue notamment par ses nombreuses arches, typiques du style mauresque. L'efficacité de la tour aurait été démontrée lors de la conquête de Cordoue par Ferdinand de Castille au siècle suivant : rendant le pont infranchissable, elle força le roi à attaquer à partir de radeaux flottants sur le fleuve...

Se balader chez Isabelle de Castille: Alcazar des rois chrétiens
À deux pas du fleuve Guadalquivir et de la Mezquita, l'alcazar des rois chrétiens, cette forteresse d'origine médiévale (et wisigothe) fut l'une des principales résidences d'Isabelle de Castille et de son mari, Ferdinand d'Aragon, après la Reconquista. C'est de l'alcazar que le roi et la reine menèrent leur campagne contre la dynastie nasride (arabe), toujours au pouvoir à Grenade dans ce qui était le dernier royaume maure de la péninsule. Le palais fut également le siège de l'un des premiers tribunaux permanents de l'Inquisition - réminiscence macabre dont rien ne transpire lors d'une visite des jardins.

Découvrir la tradition picturale andalouse: Musée des beaux-arts
Logé à l'enseigne de l'ancien hôpital de la Charité, plaza del Potro, le Musée des beaux-arts de Cordoue se visite en une heure à peine et propose une impressionnante collection de peintures espagnoles et andalouses, allant du Moyen-Âge à la période contemporaine, en passant par le maniérisme et le baroque. La visite se combine aisément avec celle du musée Torres, situé sur le même site et baptisé d'après Julio Romero de Torres (1974 - 1930), fils adoré de la peinture cordouane.

Séjourner paisiblement au coeur de la vieille ville: Casas de la Judería
Situées au coeur de l'ancien quartier juif, les Casas de la Judería sont un ensemble de plusieurs résidences privées reliées par autant de patios, ces cours intérieures centrales à ciel ouvert caractéristiques de l'architecture domestique des haciendas de style andalou. Chacune des quelque 60 chambres que compte la propriété jouit d'une décoration unique dont le confort et la tranquillité constituent des atouts incontournables. L'hôtel compte une piscine, essentielle pour se rafraîchir par temps chaud, un bar, une bibliothèque et quelques salons, mais pas de restaurant.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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