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Le désert… d’Alice Springs au mont Uluru!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 35e d’une longue série de reportages relatifs à un passionnant périple en Nouvelle-Zélande et en Australie, voyage que nous avons réalisé au début de l’hiver 2017!

Désert, Outback, Australie

Alice Springs - Yulara, Australie, vendredi 27 janvier 2017 - Un début de journée sur la route aujourd’hui… Nous partons d’Alice Springs à 8 heures… et arrivons à notre hôtel près du parc national Uluru-Kata Tjuta et du mont Uluru un peu passé 14 heures!

Nos six heures ont été consacrées à la traversée du désert… avec quelques arrêts. Un premier dans une ferme de dromadaires, un second pour dîner dans un endroit fort peu recommandable!

Puis, une ou deux fois pour admirer les paysages, notamment le grand lac salé et le mont Connor.

Photo ci-dessus : Une matinée complète de route dans le désert… au chœur d’une toute petite végétation se détachant avec éclat sur le sable rouge!

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Le bip sonore de notre réveille-matin se fait entendre à 5 h 45 ce matin, et ce, parce que notre autocar prendra la route en direction d’Uluru dès huit heures.

Nous nous douchons, nous habillons et sortons pour marcher jusqu’au restaurant de notre hôtel à Alice Springs, le Lasseters Crowne plaza Hotel Casino. Le site de l’hôtel est immense. Il est composé de plusieurs édifices, tous de seulement deux étages. Nous trouvons rapidement, la salle à manger, elle jouxte le casino.

Même s’il est à peine 7 heures du matin, le mercure indique déjà 26 degrés Celsius. Un peu plus tard, en déjeunant, notre accompagnateur de Voyages Lambert, Jean-Marc Lechat, nous annoncera que les météorologues de la région prévoient un maximum de 38 degrés aujourd’hui à Uluru!

Nous prenons un très bon petit-déjeuner. Puis, après avoir récupéré nos bagages à main dans notre chambre, nous rejoignons nos camarades du groupe de Voyages Lambert à la réception de l’hôtel.

Alice Springs, Australie

Photo ci-dessus : L’autocar tarde à arriver ce matin. Nous supposons que notre chauffeur est à faire le plein d’essence… il n’y a peu ou pas de stations-service dans le désert, nous a mentionné notre guide local dans l’Outback, Mathias.

Après avoir attendu l’autocar quelques minutes, nous y grimpons et nous nous installons à nos sièges. Le véhicule se met en branle un peu après 8 heures. Notre guide local, Mathias, est avec nous.

Il nous souhaite le bonjour et nous annonce que nous avons un trajet de quelque six heures de route à accomplir ce matin.

« Au cours de ces six heures, nous roulerons dans un vaste désert. Nous nous arrêterons à quelques reprises, dont une première fois pour visiter une ferme où l’on élève des dromadaires. »

« Nous devrions arriver à notre hôtel à Uluru vers 14 heures », ajoute-t-il.

« Nous laisserons passer les deux heures les plus chaudes de la journée et nous repartirons vers 16 heures pour d’autres visites. »

Pour l’heure, nous filons sur le Stuart Highway, nommé ainsi en l’honneur de John McDouall Stuart, un des premiers Européens à avoir traversé l’Australie du sud au nord et dont nous avons brièvement raconté l’aventure dans notre dernier texte. La route suit sensiblement le même itinéraire que celui de l’explorateur du XIXe siècle.

Des serpents
« Les herbes sont hautes ici… et il y a beaucoup de serpents », lance notre guide. « On retrouve cinq espèces de serpents venimeux dans la région, dont le Taïpan du désert, un serpent de couleur brune, d’une teinte pouvant aller suivant les saisons d’un marron foncé à un beige tirant sur le vert olive. »

L’encyclopédie libre « Wikipédia » nous apprend ce qui suit sur ce serpent :

« La virulence du venin du taïpan du désert et sa rapidité d’action en font le serpent terrestre le plus venimeux du monde. Son venin est 100 fois plus toxique que celui du crotale diamantin et 25 fois plus que celui du cobra. Une dose de ce venin neurotoxique est capable de tuer 100 hommes adultes ou 250 000 souris!

Toutefois, les accidents sont rares, mais toute personne mordue doit bénéficier dans les plus brefs délais d’une injection d’un sérum spécifique.

Jusqu’au milieu du XXe siècle, une morsure de taïpan était synonyme de mort. Le premier antidote a été développé en 1955. Cinq ans auparavant, un chasseur de serpents, Kevin Budden, avait été mordu par un taïpan. Le jeune homme succomba aux effets du venin, mais il avait eu le temps d’amener le serpent vivant à l’hôpital de Cairns où l’antidote allait être élaboré, puis développé. »

Notre guide ajoute qu’en cas de morsure, il faut se diriger rapidement à l’hôpital pour obtenir l’antipoison, dont le prix serait de l’ordre de 10 000 $ AU.

« Ce qui est important lorsqu’on est piqué par un serpent, continue-t-il, est de mettre rapidement un pansement élastique de compression. »

Mathias nous indique que nous traversons actuellement une région semi-aride. « Plus au nord, c’est une région aride! »

Nous sommes pratiquement seuls sur la route où nous roulons. « C’est probablement en raison du congé de la fête nationale d’hier », suggère notre guide. « Étant donné que le congé tombait un jeudi, plusieurs Australiens ont probablement choisi de “faire le pont” jusqu’à lundi! »

« À 300 km d’ici, il y a une ferme dont la superficie est grande comme le territoire de la Belgique! »

« À Alice Springs et dans ses alentours, il ne pleut plus normalement à la fin de l’hiver. Le paysage qui est tout vert à la fin de l’hiver sèche rapidement durant l’été et le tout devient un désert ».

« Mais exceptionnellement cette année tout est encore vert, car comme je l’ai mentionné hier, il a plu souvent au cours des trois derniers mois. Même la veille de votre arrivée, il y a eu de fortes pluies. »

Notre guide fait circuler une carte de l’Australie avec l’Europe superposée! Le continent européen entre en entier dans l’Australie… et il reste encore de la place!

« Le climat dans le Territoire du Nord est tropical. »

Nous remarquons que le paysage change. Nous voyons de moins en moins de hauts arbustes. Ils sont plus petits. Nous croisons que très rarement des arbres. De plus, les herbes sont de plus en plus jaunes. La végétation est rabougrie.

Les autres animaux du désert
« Parmi les animaux qui vivent dans le désert, poursuit notre guide, outre les serpents, il y a des kangourous roux.

Ceux-ci peuvent mesurer jusqu’à deux mètres de haut, tandis que les kangourous gris ne dépassent que rarement les 1,50 mètre. Quant aux wallabys, ils ne font qu’au maximum 50 centimètres.

On ne fait pas l’élevage des kangourous en Australie. Il y en a beaucoup trop à l’état sauvage. D’ailleurs, la chasse aux kangourous est permise.

Parmi les autres animaux, il y a les émeus, semblables aux autruches. Leur viande se mange aussi.

Il y a également des aigles, des rapaces qui sont en grand nombre. L’aigle d’Australie est le plus gros au monde… après le condor. Avec leurs grandes serres, ils peuvent même attraper des enfants.

Tout comme on retrouve des dingos, un autre prédateur, un mélange de loup et de chien, originaire de la Chine. Ils sont arrivés ici il y a 4 000 ans. Ils peuvent également manger des enfants. C’est arrivé dans les années 1960.

Et il y a une multitude de types de lézards au centre du pays. Les aborigènes en mangent.

Des dromadaires ont été amenés au pays au XIXe siècle, entre autres pour la construction de la ligne télégraphique dans le désert. Ils se sont bien adaptés au désert australien. Ils peuvent vivre trois semaines sans boire.

En 1930, on les a relâchés dans la nature… et ils se sont reproduits à une vitesse effarante. Aujourd’hui, il y en aurait plus de 500, 000. Ils sont devenus une menace pour l’environnement.

Tout comme pour le kangourou, leur chasse est permise. La viande se mange, notamment chez les populations arabes. On consomme aussi le lait des chamelles.

Dromadaires, émeus et kangourous
Il est 9 heures et nous arrivons justement à la ferme des dromadaires.

Nous descendons de l’autocar. Ça ne sent pas très bon.

Nous voyons de près des dromadaires qui sont sellés… prêts pour amener les touristes en balade.

Ferme de dromadaires, Outback, Australie

Ferme de dromadaires, Outback, Australie

Ferme de dromadaires, Outback, Australie

Photos ci-dessus : Les dromadaires étaient prêts pour la balade… mais notre arrêt étant limité à 30 minutes, personne du groupe n’a tenté l’expérience.

Ferme de dromadaires, Outback, Australie

Ferme de dromadaires, Outback, Australie

Photos ci-dessus : Il y a plusieurs enclos où d’autres dromadaires sont à brouter.

Nous voyons un petit dromadaire âgé de quatre mois… et un autre de quatre jours! Ils sont près de leur mère.

Nous poursuivons notre promenade sur le site et arrivons à un enclos où il y a des émeus et un autre où prennent place des kangourous.

Ferme de dromadaires, Outback, Australie

Ferme de dromadaires, Outback, Australie

Photos ci-dessus : Des émeus.

Ferme de dromadaires, Outback, Australie

Ferme de dromadaires, Outback, Australie

Ferme de dromadaires, Outback, Australie

Ferme de dromadaires, Outback, Australie

Photos ci-dessus : Des kangourous.

Il fait très chaud, malgré l’heure.

Ferme de dromadaires, Outback, Australie

Photo ci-dessus : il y a des dunes de sable… il semble être rouge.

Nous remontons dans l’autocar à 9 h 30 et reprenons la route.

Nous croisons une colline de roc et un peu plus loin une rivière à l’eau brunâtre qui déborde, puis une piste servant pour le Royal Flying Doctor Service.

Le « Temps du rêve »
Notre guide mentionne que chez les aborigènes, les ancêtres animaux sont devenus des humains.

« Ces ancêtres, ajoute-t-il, provenaient du “Temps du rêve”, une croyance aborigène qui au même titre que la “Genèse” dans le judaïsme et le christianisme raconte la création du monde. »

« Toutes les règles des aborigènes découlent du “Temps du rêve”, une culture qu’ils ont transmise de génération en génération, de façon orale et par des peintures rupestres jusqu’en 1950, de manière écrite depuis. »

L’encyclopédie libre Wikipédia mentionne ce qui suit quant au « Temps du rêve » :

« C’est le thème central de la culture aborigène d’Australie. Le « Temps du rêve » explique les origines de leur monde, de l’Australie et de ses habitants.

Le « Temps du rêve » désigne l’ère qui précède la création de la Terre, une période où tout n’était que spirituel et immatériel.

Selon les aborigènes, le « Temps du rêve » existe toujours et peut être atteint pour des besoins spirituels. Au travers du « Temps du rêve », il serait possible de communiquer avec les esprits et de déchiffrer le sens des mauvais présages, maladies et autres infortunes.

Baiame, le « Premier Être », donne ensuite sa forme au monde en le rêvant.

Dans la conception aborigène du monde, chaque événement laisse une trace sur terre et tout dans la nature découle des actions d’êtres métaphysiques qui créèrent le monde.

La signification de certains lieux et de certaines formations naturelles est liée à leur origine dans le « Temps du rêve ». Certains lieux ont donc un « pouvoir de rêve » dans lequel réside le sacré.

Ainsi, les Noongar de la région de l’actuelle ville de Perth sur la rive ouest de l’Australie croient que l’escarpement rocheux « Darling Scarp » est le corps d’un « Wagyl », un être ophidien gigantesque du « Temps du rêve », qui en serpentant dans le paysage a créé lacs et rivières.

De même, le mont Uluru est un autre lieu mythique. Le rocher est un des points du chemin parcouru par les ancêtres au « Temps du rêve ». Ce chemin était parcouru annuellement par diverses tribus afin de perpétuer la mémoire et de stimuler les esprits.

La plupart des tribus aborigènes croient que toutes les formes de vies, plantes, animaux et humains, font partie d’un vaste et complexe système, un ensemble d’interactions dont l’origine remonte aux grands esprits des ancêtres de l’époque du « Temps du rêve », ce qui, pour certains, est une conception très réaliste et même avant-gardiste du monde et de la vie : un système dynamique complexe.

Selon certaines versions (il existe de nombreuses cultures aborigènes en Australie), les esprits des ancêtres qui ont créé la Terre se retirèrent au fur et à mesure que le « Temps du rêve » s’évanouissait. Dans une autre version, « Altjira », le dieu du « Temps du rêve » créa la terre et se retira dans le ciel. »

Albert Namatjira
Puis, Mathias nous parle maintenant d’Albert Namatjira (1902-1959).

« Il a été un et est toujours un des plus célèbres peintres australiens. Il était aborigène, membre du peuple arrernte de l’ouest, c’est-à-dire celui habitant les monts MacDonnell et Alice Springs.

Il a été élevé par des parents adoptifs « blancs » dans la religion catholique… mais à l’âge de 16 ans, il est retourné dans la brousse pour y recevoir l’initiation et la culture traditionnelle de la communauté Arrernte.

Il est devenu un peintre célèbre pour ses représentations de paysages mettant en valeur à la fois en arrière-plan la robustesse des caractéristiques géologiques du paysage, et, en premier plan, la flore australienne avec de très anciens et majestueux gommiers blancs entourés de broussailles aux formes sinueuses. Une de ses plus grandes admiratrices a été la reine Élisabeth.

Il est également connu pour avoir été le premier aborigène du Territoire du Nord à qui on a accordé la citoyenneté australienne. Pour ce faire, le gouvernement australien a levé les restrictions discriminatoires de la législation australienne qui faisait des aborigènes des pupilles de l’État, faisant partie, jusque dans les années soixante-dix, « de la faune et de la flore ».

Outback, Australie

Photo ci-dessus : Il y a de moins en moins de végétation.

« Malgré la naturalisation d’Albert Namatjira, le combat des aborigènes pour être reconnus comme les premiers habitants de l’Australie est loin d’être gagné », affirme notre guide.

« En 1976, 60 % des territoires de l’Australie appartenaient aux aborigènes. Ils ont dû faire appel à la justice pour réclamer et obtenir la légitimité de leurs terres… et ce n’est pas encore terminé, bon nombre de procès sont toujours en cours. »

« Les Australiens de l’Est, beaucoup plus conservateurs, s’opposent avec beaucoup de vigueur à la reconnaissance des droits des aborigènes. C’est un débat qui est loin d’être réglé. »

« Les blancs qui travaillent en territoire aborigène, comme moi, doivent respecter les rites aborigènes. »

Il est 10 h 35 et nous avons franchi 200 km.

Nous filons maintenant vers l’ouest en direction d’Uluru. Nous sommes toujours seuls sur la route et il n’y a pas de maison en vue.

Nous apercevons un troupeau de vaches et une petite ferme.

Un dîner à oublier
« Nous approchons de l’endroit où nous dînerons », mentionne Mathias.

« Il est important de ne pas photographier les gens et les enfants. À l’intérieur, il y a une petite galerie d’art, là aussi il n’est pas permis de prendre des photos. »

« Quand un aborigène meurt, on ne prononce plus son nom. »

« Dans les films où apparaissent des acteurs aborigènes, une notice met en garde qu’il est possible de voir des aborigènes décédés depuis le tournage. On s’en excuse à l’avance. »

Nous descendons à 11 h 10 au Mont Ebenezer road house outback in North Territory.

« C’est un trou perdu au milieu de nulle part », écrit Céline dans son cahier de notes.

Il est très tôt et pratiquement personne du groupe n’a faim.

« Nous y sommes jusqu’à midi », nous avise notre accompagnateur.

« Il faut se restaurer, même si nous n’avons pas faim », ajoute-t-il. « Si nous ne mangeons pas, nous trouverons l’après-midi difficile. »

Céline et moi partageons un sandwich, quelques croustilles et une canette de boisson gazeuse. (14 $ AU)

Nous nous installons à une des grandes tables de la salle à manger… qui est très peu climatisée… et dont le tapis est extrêmement sale, tout comme les toilettes d’ailleurs!

… Et il y a aussi beaucoup, mais vraiment beaucoup de mouches… un dîner à oublier.

Il y a un local tenant lieu de galerie d’art qui jouxte la salle à manger. Des femmes aborigènes artistes sont en pleine production d’œuvre.

Avouons que le style des toiles ne nous plaît pas vraiment.

Nous remontons dans le car à midi et repartons. Le chauffeur procède au remplissage de nos bouteilles d’eau… mais son eau est chaude!

Le grand lac salé… et le mont Conner
Nous repartons et arrivons rapidement dans la région du lac salé.

Notre guide attire notre attention sur un grand lac au loin… et de l’autre côté sur un gros rocher dans le désert. Nous croyons qu’il s’agit du mont Uluru, mais il nous annonce qu’il s’agit du mont Conner.

« Le mont Conner est un plateau en forme de fer à cheval haut de 300 mètres qui fait partie du même ensemble rocheux que le mont Uluru. De loin, on le confond souvent avec Uluru, dont il est relativement peu éloigné. Son sommet est en grès. »

Mont Conner, Outback, Australie

Photo ci-dessus : Le mont Conner que nous avions pris pour le mont Uluru.

« Il y a très longtemps, affirme notre guide, la montagne était à la même hauteur que la plaine. Aujourd’hui, elle est à 300 mètres d’altitude. »

« Jamais les aborigènes n’ont réclamé de droits sur ce rocher… car ils le craignent. »

Puis, Mathias nous parle du lac. « En temps normal, soutient-il, le lac salé est à sec, il n’y a que du sel, mais pour le moment, il a encore beaucoup d’eau. »

Notre guide ne nous a pas mentionné le nom du lac. Mais nos recherches nous ont permis de l’identifier. Il s’agit du lac Amadeus.

Sur Internet, on le décrit de la façon suivante : « Il a une forme allongée et il s’étire sur près de 180 km par 10 km de large. Son appellation de lac est contestée, puisqu’en hiver il est à sec n’affichant que son sel.

Il contiendrait jusqu’à 600 millions de tonnes de sel. Toutefois, son sel n’est pas exploité en raison de son éloignement.

Les terres sur lesquelles il est situé appartiennent aux aborigènes. »

Nous descendons à 12 h 55 et grimpons une dune de sable rouge qui nous amène à avoir une superbe vue sur le lac salé. Il n’y a que très peu d’eau, mais c’est très beau.

Lac salé, Outback, Australie

Photo ci-dessus : Des couleurs superbes.

Lac salé, Outback, Australie

Lac salé, Outback, Australie

Photos ci-dessus : Le lac salé.

Lac salé, Outback, Australie

Photo ci-dessus : Céline devant le paysage irréel du lac salé.

Il y a des mouches et des mouches et il fait excessivement chaud.

Lac salé, Outback, Australie

Photo ci-dessus : Malgré tout une belle végétation.

Mont Conner, Outback, Australie

Photo ci-dessus : Nous voici dans le désert avec en arrière-plan, le mont Conner!

Région du lac salé, Outback, Australie

Région du lac salé, Outback, Australie

Photos ci-dessus : Encore le sable rouge.

Nous repartons à 13 h 05.

Outback, Australie

Photo ci-dessus : La route au cœur du désert… où nous étions seuls au monde!

Nous traversons maintenant le territoire d’une ferme qui s’étend sur 4 000 km carrés! Il y a beaucoup de vaches.

« Elle existe depuis 1950. Elle était alors encore plus grande. En fait, elle s’étendait jusqu’à Uluru, mais des terrains ont dû être remis aux aborigènes suite à des jugements. »

« Les arbres et les arbustes que nous pouvons voir dans le désert sont des chênes du désert, différentes espèces d’acacias et des eucalyptus. »

Le mont Uluru
À 13 h 40, il nous reste 50 kilomètres à franchir pour atteindre Uluru, un des symboles de l’Australie.

Puis, soudain, nous l’apercevons.

Mont Uluru, Outback, Australie

Mont Uluru, Outback, Australie

Photos ci-dessus : Et voilà ce pour quoi nous avons fait tant de kilomètres.

« La montagne n’est accessible aux touristes que depuis les années 1950. »

« C’est le deuxième plus grand monolithe du monde, le premier étant le mont Augusta, qui se situe également en Australie. »

« Le mont Uluru est situé entre le désert de Gibson et le désert de Victoria. »

« Il est long de 3,6 kilomètres et il s’élève à 348 mètres au-dessus du plateau de sable… mais il est à 867 mètres au-dessus du niveau de la mer. »

« Il est inscrit à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO… et malgré son éloignement et les conditions climatiques qui prévalent ici, plus de 400 000 touristes y accourent année après année! »

« Le 26 octobre 1985, les titres de propriété du mont Uluru et ceux du mont Kata Tjuta (les monts Olga) ont été retournés aux Anangu… qui les ont ensuite loués au gouvernement fédéral pour une durée de 99 ans. »

« Le nom Uluru est porté par plusieurs familles aborigènes locales. »

« En 1873, l’explorateur anglais William Gosse a baptisé cette montagne Ayers Rock, et ce, en hommage à Henry Ayers, premier ministre d’Australie méridionale au XIXe siècle. »

« En 1993, une politique de double dénomination a été officiellement adoptée, consistant à accoler au nom anglais le nom traditionnel aborigène, Ayers Rock devenant ainsi Ayers Rock/Uluru. Toutefois, en 2002, l’ordre a été inversé en “Uluru/Ayers Rock. »

Nous arrivons à notre hôtel, le Sails in the Desert Hotel, qui est situé dans un village touristique, tout juste à côté de la réserve aborigène.

« L’hôtel est situé à seulement 10 km du parc national Uluru-Kata Tjuta », nous mentionne notre guide.

« Sur le site, il y a deux autres hôtels et un camping. »

« Nous nous installerons dans quelques minutes et nous repartirons vers 15 h 30 pour une promenade d’une cinquantaine de minutes. »

Il nous recommande d’apporter un chapeau avec un filet, une bouteille d’eau, de la crème solaire et du chasse-moustiques.

« Vers 20 heures, nous assisterons au coucher du soleil sur le rocher! »

Nous descendons du car à 14 h 10… mais les chambres ne sont pas encore disponibles.

Notre accompagnateur nous indique le chemin pour nous rendre à la place centrale où il y a des magasins et des petits restaurants. « Soyez de retour pour 15 heures », nous avise-t-il.

Nous nous rendons au « square » où il y a un petit marché. Nous achetons un sandwich, un autre, des fruits et de l’eau. (14 $ AU)

Puis, nous revenons à l’hôtel où nous nous installons au bar et prenons une bière et un verre de vin blanc. (22 $ AU)

On nous remet le menu pour le souper… au coût de 70 $ par personne.

Finalement, Jean-Marc distribue les clefs des chambres. Nous avons la 342. Elle est très loin, mais elle est grande et très bien équipée avec, entre autres, deux lits queen.

Sails in the Desert Hotel, Uluru, Australie

Sails in the Desert Hotel, Uluru, Australie

Photos ci-dessus : Notre chambre au "Sails in the Desert Hotel" à Uluru.

Nous laissons nos bagages à main, nous nous préparons rapidement et rejoignons le groupe à 15 h 30, alors que le mercure indique 37 degrés Celsius… C’est également très humide.

Méli-mélo
Au cours du trajet, notre guide nous a entretenus de différents sujets, dont entre autres ceux-ci :

Le mont Uluru que les Occidentaux ont nommé Ayers Rock est pour les aborigènes le mont Uluru, un mot qui signifie pour eux « lieu de rassemblement ».

Ces aborigènes se considèrent comme des « anangu », c’est-à-dire des « êtres humains », par opposition aux « Tjukuritja », les créateurs ancestraux, eux qui ont laissé des empreintes derrière chaque fissure de la roche!

C’est pourquoi les « anangu » considèrent comme un sacrilège l’ascension du rocher par les non-initiés.

Les aborigènes seraient la société la plus ancienne du monde, ils seraient arrivés il y a au moins 40 000 ans, tandis que les Australiens blancs forment la société la plus récente… Ce qui donne un « mix » particulièrement explosif.

L’Australie est le continent le plus aride au monde.

En 1770, lorsque les Anglais débarquent ici, il y avait 250 langues et plusieurs dialectes parlés sur le territoire. Aujourd’hui, il ne reste qu’une vingtaine de langues utilisées… et des dizaines d’autres sont en voie d’extinction.

Les jésuites, les premiers anthropologues du pays, étaient capables de comprendre les langues aborigènes et de les transcrire sur papier.

Le « kriol », un créole anglais, qui s’est développé au début du XXe siècle, est aujourd’hui la langue la plus parlée par les aborigènes.

L’anglais est la langue nationale et la plus parlée en Australie. Mais, d’autres langues sont également reconnues.

Dans la société aborigène, il y a une loi dite « des parentés », fonctionnant selon des « noms de peau ». Cette loi existait pour éviter la consanguinité. Malgré tout, presque 90 % des punitions imposées par les chefs de tribus sont reliées à des non respects de cette loi.

Habituellement, c’est la mère qui choisit le partenaire de sa fille, en recherchant surtout les qualités de chasseur chez l’homme.

Quant aux hommes, la seule qualité qu’ils recherchent chez les femmes est la fécondité. Le but premier des unions étant la procréation.

Jusqu’en 1960, les aborigènes n’étaient pas reconnus comme des êtres humains, et ce, parce qu’ils relevaient du ministère des forêts… et qu’ils n’étaient pas inclus dans le recensement de la population. Ce n’est qu’en 1976 que leurs droits ont été reconnus.

Mathias nous a également recommandé un film « Le Chemin de la liberté » (Rabbit-Proof Fence) basé sur une histoire vraie.

Il s’agit de l’histoire de parents aborigènes à la recherche de leurs filles qui ont été enlevées de force pour leur donner une éducation de « blanc » afin de les marier à des blancs dans le but de faire disparaître, à terme, toute trace de métissage avec des aborigènes.

À suivre…
Promenade dans les monts Olga…

Monts Olga, Territoire du Nord, Australie

Photo ci-dessus : Voici le sentier que nous empruntons pour amorcer notre promenade autour des monts Olga.

Remplis sous: Australie, Voyages Mots clés:
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