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Nouvelle-Zélande : en route pour Christchurch, la balafrée! (2e partie)

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 26e d’une longue série de reportages relatifs à un passionnant périple en Nouvelle-Zélande et en Australie, voyage que nous avons réalisé au début de l’hiver 2017!

Lac Pukaki, Twizel, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Queenstown, Nouvelle-Zélande, dimanche 22 janvier 2017 - La balade en autocar qui nous a menés hier au Milford Sound pour une petite croisière dans le brouillard a nécessité pas moins de 585 km de route, aller-retour.

Dès que nous prenons place dans le car ce matin, notre guide nationale en Nouvelle-Zélande, Linda, nous indique que nous nous rendrons à Christchurch aujourd’hui… une cité située à 610 km de Queenstown, d’où nous partons! Dire que nous sommes déçus est un euphémisme.

En guise de consolation, peut-être, elle mentionne qu’en matinée nous nous arrêterons trois fois. Une première au centre de saut en élastique situé au-dessus de la rivière Kawarau, une deuxième dans un magasin de fruits et légumes et une troisième fois aux pieds du Mont Cook, le point culminant du pays à 3 734 mètres, où nous dînerons.

En après-midi, nous reprendrons la route qui nous mènera à Christchurch, la plus grande ville de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande, une ville ayant subi des dégâts majeurs lors d’un tremblement de terre en 2011… et qui peinait encore à se reconstruire après cinq ans lorsqu’un autre séisme important l’a frappée de plein fouet en novembre 2016.

Photo ci-dessus : Les eaux du lac Pukaki, comme celles de tous les lacs glaciaires de la région, affichent un bleu magnifique. C’est l’alimentation glaciaire des lacs qui leur confère cette couleur distinctive. Elle est créée par les particules de roche extrêmement fines provenant des glaciers qui se retrouvent dans l’eau. Le lac Pukaki couvre une superficie de 178,7 kilomètres carrés.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Au terme de notre arrêt au « Jone's Fruit Stall », nous reprenons notre route à 9 h 45.

Nous filons sur la route 8 et nous traversons la localité de Cromwell, elle qui est sise à 60 km de Queenstown.

Consciente que nous avions une journée complète de route au programme pour aujourd’hui, notre guide nationale en Nouvelle-Zélande, Linda, était fort bien préparée… pour nous entretenir de son pays durant toute la durée du trajet!

Le lac Dunstan
Concernant ce village, Linda nous mentionne ceci : « En 1992, suite à la construction du barrage de Clyde, on a créé un lac artificiel, le lac Dunstan… qui s’étend sur une superficie de 26 km carrés. Le remplissage du lac a englouti des vergers et une partie du centre historique de Cromwell. »

« Aujourd’hui toutefois, le lac Dunstan est devenu une attraction touristique majeure, et ce, en raison de ses installations pour le yachting, l’aviron, la navigation de plaisance, la pêche, la natation, le pique-nique et le camping. Le lac Dunstan s’avère être un centre touristique et de vacances extrêmement populaire et bien utilisé, surtout dans les mois les plus chauds. »

Lake Dunstan, Cromwell, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Photo ci-dessus : « Le lake Dunstan est un lac, mais également un réservoir artificiel. Son eau est d’un bleu clair inimaginable ! » (Photo provenant du blogue « Les Frenchies au pays des Kiwis »)

Un été inhabituel
« Les pistes de ski sont actuellement recouvertes d’un bon demi-mètre de neige », lance notre guide, alors que nous voyons au loin des montagnes dont les sommets sont enneigés. « Ce n’est pas une situation habituelle, c’est même exceptionnel en été. »

Pour le moment, il pleut encore.

Linda nous informe qu’il n’y aura pas de vol panoramique aujourd’hui autour du Mont Cook, et ce, en raison de la mauvaise température.

Shrek… le mouton mérinos
Dans un des champs que nous croisons, on peut apercevoir un troupeau de moutons mérinos.

Notre guide en profite pour nous parler d’un mouton, Shrek, qui a pris la clé des champs lors d’une journée de tonte ! « Il a été retrouvé six ans plus tard, en 2004… avec 27 kilos de laine sur le dos! Normalement, un mouton transporte un maximum de 5 kg de laine sur lui. »

« Peu après avoir été retrouvé, il a été tondu… en direct à la télévision nationale, devenant du coup une icône à travers le pays. »

« Dans le village de Tarras, que nous traversons, les enfants de l’école du village ont écrit un livre sur la vie de Shrek. Les profits générés par la vente de ce conte ont servi à financer le traitement des maladies cardiaques chez les enfants. »

Shrek, Otago, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Photo ci-dessus : Linda, notre guide nationale en Nouvelle-Zélande, fait circuler dans l’autocar le conte écrit par les enfants du village de Tarras sur le mouton Shrek.

Linda attire notre attention sur des plants de fleurs rose orangé qui prennent place tout près des vignes. « Ils sont plantés à cet endroit parce qu’ils sont sensibles aux maladies. Si les plants affichent des signes de maladie, on peut agir afin que la vigne ne soit pas atteinte à son tour. »

Otago, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Otago, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Photos ci-dessus : Nous constatons qu’il y a moins de végétations sur les montagnes dans la région que nous traversons.

Linda nous raconte une autre anecdote à propos des gens du pays.

« En 1852, John McClean, un Écossais établi depuis peu en Nouvelle-Zélande, obtient un permis de la région d’Otago pour exploiter une ferme de 200 000 hectares… et ce, à l’expresse condition d’installer une quantité x de moutons. »

« Les premières années d’exploitation furent difficiles et McLean n’atteint par le chiffre prévu pour le nombre de mouton. McClean, qui en bon Écossais, distillait également un peu de whisky, a alors utilisé le stratagème suivant pour tromper l’inspecteur de la région qui s’amenait pour compter les moutons. »

« Entre deux bâtiments, le distilleur faisait déguster son nouveau whisky à l’inspecteur… et ce, pendant qu’un des employés de McClean déplaçait les moutons déjà comptés dans un enclos où le comptage n’avait pas été effectué! »

« Malgré cette petite irrégularité du début de sa carrière, McClean devient un des grands éleveurs de moutons de la Nouvelle-Zélande. Lorsqu’il mit fin à l’exploitation de son entreprise, celle-ci comptait pas moins de 160 000 moutons. »

Nous passons devant sa ferme et voyons les anciens bâtiments. Aujourd’hui, les terrains sont subdivisés.

Nous constatons qu’il y a un peu plus de circulation sur la route.

Notre chauffeur range parfois son véhicule sur l’accotement pour laisser passer les autos… Les automobilistes qui le dépassent klaxonnent en guise de remerciement.

Linda nous précise que l’autocar ne peut excéder les 90 km/h.

« Nous sommes actuellement dans le district de Waitaki », souligne notre guide. « Cette région est située de part et d’autre du fleuve Waitaki, qui forme une frontière entre les régions de Canterbury et d’Otago. »

Centennaire de l’arrivée… des cerfs rouges en Nouvelle-Zélande
« En 1871, ajoute-t-elle, des cerfs rouges, des wapitis, ont été amenés d’Angleterre. Ils se sont parfaitement adaptés, et se sont même reproduits rapidement. »

Nous nous arrêtons quelques minutes devant un monument datant de 1971 et célébrant le 100e anniversaire de l’arrivée en Nouvelle-Zélande du premier cerf rouge (Red Deer).

Je descends de l’autocar, mais Céline y reste bien au chaud et à l’abri de la pluie… Elle trouve le terrain trop boueux.

North Otago, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Photo ci-dessus : Monument célébrant le 100e anniversaire de l’arrivée du premier cerf rouge en Nouvelle-Zélande.

Nous sommes à 965 mètres d’altitude et le thermomètre de l’autocar indique que la température à l’extérieur est de 7 degrés Celsius.

North Otago, île du Sud, Nouvelle-Zélande
Photo ci-dessus : Parfois nous voyons des lupins mauves… qui apporte un peu de couleur dans tous ces champs couleur blé.

île du Sud, Nouvelle-Zélande

île du Sud, Nouvelle-Zélande

Photos ci-dessus : Les sommets des montagnes sont toujours dans le brouillard… Nous avons le pressentiment que nous ne verrons rien du Mont Cook.

L’élevage de moutons de Shania Twain et les Nobels néo-zélandais
« La chanteuse canadienne Shania Twain est venue ici pour donner un concert… et elle est tombée en amour avec le pays. »

« Elle a acheté une ferme de 170 km carrés à Wanaka… où on élève des chevaux et des moutons. Les 40 000 hectares de sa propriété et les moutons qui s’y trouvaient lui ont coûté pas moins de 21 millions de dollars néo-zélandais. »

« À l’époque, elle était mariée avec le producteur de musique Robert Mutt. Ils sont divorcés depuis. »

« Deux scientifiques néo-zélandais ont été honorés de prix Nobel au XXe siècle. Il s’agit d’Ernest Rutherford, qui apparaît sur les billets de 100 $, et de Maurice Wilkins. »

L’encyclopédie libre Wikipédia nous apprend ce qui suit sur les deux hommes :

Ernest Rutherford (1871-1937), un physicien et chimiste considéré comme le père de la physique nucléaire, découvrit que la radioactivité s’accompagnait d’une désintégration des éléments chimiques, ce qui lui valut le prix Nobel de chimie en 1908.

Maurice Wilkins (1916-2004) est, quant à lui, un physicien principalement connu pour ses travaux sur les rayons X. C’est son travail, ainsi que celui de sa collègue Rosalind Elsie Franklin qui conduisit James Dewey et Francis Crick à proposer la structure de l’ADN en 1953. En 1962, il reçoit le prix Nobel de médecine.

Réserve internationale de ciel étoilé
L’horizon est plus clair, ce qui amène notre guide à nous parler d’observation d’étoiles.

« Nous approchons d’Omarama… un petit village de moins de 250 habitants qui est situé à l’intersection des routes nationales 8 et 83 à proximité du bassin de Mackenzie. »

« C’est une région importante en astronomie due à ses cieux limpides qui permettent l’observation des étoiles. On y trouve l’Observatoire de l’Université Mount John appartenant à l’Université de Canterbury. »

Nos recherches visant la rédaction de ce texte nous ont aussi appris que le bassin de Mackenzie avait été déclaré, en 2012, un « IDSR », soit un International Dark Sky Reserve, c’est-à-dire une région strictement régulée pour préserver l’absence de pollution lumineuse.

Il est 11 h 20 et il pleut toujours. Nous nous arrêtons à une autre boutique pour une pause santé, d’où nous repartons à 11 h 40.

Étant donné que nous quittons la Nouvelle-Zélande à destination de l’Australie demain, Linda nous mentionne que nous pourrons échanger nos dollars néo-zélandais pour des dollars australiens à l’aéroport de Christchurch.

Le lac Benmore
Nous voyons un autre lac. « Il s’agit du lac Benmore… un lac artificiel résultant de la construction du barrage hydro-électrique sur le cours du fleuve Waitaki. »

Lac Benmore, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Lac Benmore, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Lac Benmore, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Lac Benmore, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Photos ci-dessus : Un autre lac d’un bleu superbe

Lac Benmore, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Lac Benmore, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Lac Benmore, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Photos ci-dessus : De petits ruisseaux coulent dans la pierre volcanique servant de berge au lac Benmore.

« Nous sommes dans le nord de la région d’Otago. Nous entrerons bientôt dans le sud du Canterbury. »

« Il y a seulement 7 % des Maoris de Nouvelle-Zélande qui vivent dans l’île du sud… et ce, à cause du climat qui est trop froid pour eux. » Nos deux dernières journées sur l’île du Sud leur donnent entièrement raison!

Nous croisons le « Domaine McIntyre »… « exploitant 3 000 vaches laitières qui sont toujours à l’extérieur à longueur d’année », précise notre guide.

Nous apercevons un immense système d’irrigation. « Chaque réservoir coûte 15 000 $ », affirme Linda.

Puis notre guide attire notre attention sur des installations d’élevage de saumon qui prennent place dans le lac.

Nous passons le village de Twizel, qui est le point de départ de plusieurs randonnées dans la région, dont celles du mont Cook.

Nous sommes maintenant sur la route 80.

Les lapins ont été introduits en Nouvelle-Zélande par les Anglais, avant les cerfs… pour être chassés.

Hôtel l’Hermitage, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Photo ci-dessus : Aujourd’hui, le grand nombre de lapins dans les environs est devenu un problème majeur, car ils dévorent l’herbe des pâturages. En voici un pris sur le fait.

Nous sommes maintenant dans le parc Glentanner, un endroit d’élevage de cerf situé à moins de 20 kilomètres du parc du Mont Cook. C’est dans le parc Glentanner que se trouve l’aérodrome d’où partent les avions et les hélicoptères qui survolent la région et le mont Cook.

Nous traversons un pont. Nous voyons de grosses roches en dessous et où un mince filet d’eau coule.

Le parc national du mont Cook… et son invisible montagne
Nous apercevons l’aéroport de Mont Cook.

Nous entrons dans le parc national du mont Cook, « dont le nom officiel est plutôt le “parc national Aoraki/Mount Cook”, » lance notre guide.

« Aoraki, est un mot maori qui veut dire : Celui qui se force à traverser les nuages afin de les surmonter. Perforer les nuages. »

« Le parc fait partie de la région appelée Te Wāhipounamu, une région inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. » 

« Cette région a formée il y a quelque 100 millions d’années. C’est un endroit où le mouvement de plaque tectonique est très actif. »

« La plus haute montage de la Nouvelle-Zélande affiche trois sommets, dont le plus haut culmine à 3 724 mètres. »

« Le 14 décembre 1991, la hauteur du mont Cook a été réduite de 20 mètres… suite à une avalanche. »

« Le parc a été créé officiellement en 1953. Il s’étend sur une superficie de 700 km carrés ou plus de 70 000 hectares. »

« Pas moins de 40 % du parc est recouvert de glaciers. »

« On trouve dans les montagnes de la région un important troupeau de tahrs. On les appelle aussi chèvres de l’Himalaya. Ils ont une crinière autour de la tête. »

Nous apercevons l’Hôtel Hermitage devant nous, c’est à cet endroit que nous dînons.

« Il a été construit en 1884. Il est situé à 760 mètres d’altitude. La majorité des chambres et les restaurants offrent une vue sur le mont Cook… qui, toutefois, est rarement visible, car il est presque toujours dans les nuages, comme c’est le cas aujourd’hui. »

Hôtel l’Hermitage, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Photo ci-dessus : L’Hôtel Hermitage où nous dînons aujourd’hui. (Photo provenant de Wikipédia)

« L’hôtel a brûlé à deux reprises. Le dernier incendie l’a entièrement détruit. Il a été reconstruit par le gouvernement en 1958. Aujourd’hui, c’est une entreprise privée qui opère l’hôtel. »

Nous descendons à 12 h 50… et effectivement ne voyons rien d’une montagne.

Mont Cook, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Photo ci-dessus : Chanceux, c’est la vue que nous aurions eue sur le mont Cook. (Photo provenant d’Internet)

Il n’y a aucune autre habitation dans les environs sauf l’hôtel.

Nous entrons et on nous dirige directement à la salle à manger… pour un buffet qui est somme toute minimaliste et ordinaire.

Nous mangeons rapidement et sortons à l’extérieur. Nous avons temps libre jusqu’à 14 heures… mais il pleut et comme le mont Cook est invisible, nous rentrons à l’intérieur, déçus, comme hier avec la balade en bateau.

Nous repartons en car à 14 heures.

Le magnifique lac Pukaki
Nous voyons des lits de rivières presque à sec… que des pierres… c’est quand même l’été même si cela ne paraît pas ces derniers jours.

Il est 14 h 45 et nous avons encore… 277 km à parcourir pour arriver à Christchurch!

Nous arrivons en vue du lac de Pukaki… un immense lac. C’est un lac, lui aussi, de couleur bleu poudre!

Selon notre guide, du gravier glacial moulu est en suspension dans l’eau. « Ce gravier absorbe toutes les couleurs, sauf le bleu. »

L’autocar s’immobilise et nous descendons pour un arrêt photo!

Lac Pukaki, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Lac Pukaki, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Lac Pukaki, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Photos ci-dessus : Le magnifique bleu du lac Pukaki.

Lac Pukaki, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Lac Pukaki, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Photos ci-dessus : Le lac Pukaki et les montagnes aux sommets enneigés au loin.

C’est très froid au grand vent au bord du lac.

Nous sommes toujours dans la région du bassin de Mackenzie

« C’est un Irlandais, James Mackenzie, qui a donné son nom à la région », précise notre guide. « C’était un voleur ! Dans les années 1840, il a conduit dans la région des troupeaux de moutons… qu’il avait volés! »

« Il a été arrêté et condamné, mais il a réussi à s’évader avec sa chienne. Puis, il a été repris et condamné à 5 ans de travaux forcés… »

« Il a finalement été relâché avant la fin de sa peine et extradé, mais sa légende était née et les autres colons de l’époque ont alors réalisé le potentiel de cette magnifique région. »

Nous nous arrêtons de nouveau, cette fois-ci pour un arrêt technique.

Tout près, il y a une église. Nous nous y rendons. C’est l’église du bon pasteur, Church of the Good Shepherd en anglais. Elle a été construite en 1935 et fut la première église du bassin du Mackenzie. Aujourd’hui, c’est une église anglicane, mais elle est fermée.

Église du bon pasteur, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Photo ci-dessus : L’église du bon pasteur était fermée lors de notre passage.

Église du bon pasteur, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Photo ci-dessus : La magnifique vue sur le paysage derrière l’église du bon pasteur.

Un peu plus loin, il y a une statue de chien. Elle a été érigée par « The Runholders of the Mackenzie County », en hommage à tous les chiens de berger qui ont aidé au développement de la région de Mackenzie.

Monument aux chiens collies, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Monument aux chiens collies, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Photos ci-dessus : Le monument rendant hommage à tous les chiens de berger a été dévoilé en 1968 par Sir Arthur Espie Porritt, gouverneur de Nouvelle-Zélande.

Il fait très froid, assurément près de 0 degré!

Nous repartons à 15 h 45

Linda insère un DVD sur les parcs nationaux de Nouvelle-Zélande, dont celui de Fjordland.

Après le visionnement, nous constatons que nous roulons sur la route 79. Il est 16 h15… et encore 186 km nous séparent de notre destination, Christchurch.

Nous nous arrêtons une autre fois à 17 heures à Geraldine, « qui est une jolie ville de campagne située parmi les arbres exotiques à côté de la rivière Waihi. Cité de 22 000 habitants, elle accueille beaucoup d’artistes. C’est ici qu’ont été produites les premières liqueurs de cassis néo-zélandaises. »

Les plaines de Canterbury
Nous reprenons la route… Le paysage n’est plus le même. Il n’y a pas de maison et pas d’affiche. Nous sommes dans les plaines de Canterbury, qui sont des plaines alluviales.

« Elles forment une plaine côtière de piémont encadrée par les Alpes du Sud à l’ouest et l’océan Pacifique à l’est. Elles s’étirent sur 194 km de longueur et 40 km de largeur. C’est un endroit idéal pour la culture du blé et des légumes. »

Il y a vraiment peu de véhicules sur la route.

Plaines du Canterbury, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Plaines du Canterbury, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Photos ci-dessus : Il y a de nombreux troupeaux de moutons dans les champs.

Plaines du Canterbury, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Plaines du Canterbury, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Photos ci-dessus : Et de magnifiques champs de blé.

Plaines du Canterbury, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Photo ci-dessus : Des touffes d’herbes dont nous connaissons maintenant le nom : des tussacks.

Plaines du Canterbury, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Photo ci-dessus : Il y a aussi des troupeaux de vaches.

« Sous les plaines, la nappe phréatique est évaluée à 100 000 millions de mètres cubes d’eau », mentionne Linda.

« Le climat ici est sec l’été. Il y a beaucoup de vent chaud en provenance de la mer de Tasman. Il peut faire 30 degrés régulièrement. »

« Il y a d’ailleurs des périodes de grande sécheresse… tous les 5 ou 6 ans. La dernière a eu lieu en 2016. »

Plaines du Canterbury, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Photo ci-dessus : Dans les champs, il y a des équipements pour irriguer les cultures.

« Nous traversons la plus grande région viticole au nord de Canterbury : Malborough… On y produit un excellent sauvignon blanc. »

Puis, nous croisons le village de Rakaia, reconnu pour le safran, puis celui de Dunsandel et ensuite celui de Rolleston… situé à 22 kilomètres de Christchurch!

Plaines du Canterbury, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Photo ci-dessus : Un autre beau paysage.

Christchurch… enfin!
« Nous approchons de Christchurch », lance Linda.

« C’est la deuxième plus grande ville du pays, mais la plus grande de l’île du Sud. »

« C’est un certain J. R. Godley qui lui a donné son nom. Il avait étudié au Christ Church College d’Oxford en Angleterre. »

« La ville a été lourdement touchée récemment par deux tremblements de terre violents. Un le 4 septembre 2010 et un autre le 22 février 2011. Qui plus est, il y en a eu un autre en novembre dernier. »

« Actuellement, la population est de 350 000 habitants, mais celle-ci diminue après chaque tremblement de terre. »

« La ville est construite sur des terrains instables. D’ailleurs, le stade de rugby de la ville sera bientôt démoli. »

« À notre droite, nous voyons des collines volcaniques, ce sont les Port Hills. »

« Dans le centre-ville, où prend place le Golden miles… pas moins de 1 000 bâtiments ont été démolis, alors que les deux tremblements de terre ont détruit 10 000 maisons. »

Nous arrivons dans le centre-ville.

« La ville est en reconstruction depuis 6 ans. »

« Et les tremblements de terre amènent leur lot de problèmes sociaux : écoles qui ne sont plus fonctionnelles, grave problème d’alimentation en eau, car les conduites d’eau sont à refaire, gens à héberger, etc. »

Nous approchons de notre hôtel. Les rues sont dévastées. Certains bâtiments sont en train d’être reconstruits, d’autres sont à l’abandon et des quadrilatères sont complément rasés.

Les rues et les trottoirs sont de vastes chantiers de construction.

Nous voyons la cathédrale qui est en ruine, avec des clôtures tout autour.

Juste à côté, Linda attire notre attention sur une cathédrale temporaire… « construite en carton », dit-elle.

Le chauffeur de notre autocar, qui est résident de Christchurch, doit faire de nombreux détours, car il y a plusieurs rues fermées.

« Il précise que d’un jour à l’autre, c’est toujours différent. Des rues sont rouvertes à la circulation, tandis que d’autres ferment… puis certains jours, on en change le sens! »

Le spectacle qui s’offre à nous est désolant et sinistre.

Nous arrivons à notre hôtel, le Novotel, à 19 heures. Nous descendons.

Jean-Marc Lechat, notre accompagnateur de Voyages Lambert, nous informe que le souper sera servi à 19 h 45.

La majorité du groupe est logée au 12e étage, tandis que nous sommes au 13e! Il ne faut pas être supersticieux.

Notre chambre est d’une bonne grandeur, avec un coin divan et un bureau. La chambre de bain est petite et n’offre qu’une douche.

Novotel, Christchurch, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Photo ci-dessus : Notre chambre au Novotel Christchurch.

Christchurch, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Christchurch, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Photos ci-dessus : De la fenêtre de notre chambre nous avons une vue effarante sur la cathédrale et d’autres bâtiments en ruine.

Nous descendons à 19 h 45 pour le souper à l’Hôtel.

Jean-Marc nous informe qu’il offre le vin ce soir. Certainement, pour que nous oubliions le plus rapidement possible cette longue et pénible journée d’autocar.

On sert les repas. J’ai droit à une soupe aux champignons, tiède et ordinaire, tandis que Céline profite d’une salade César.

Puis, j’ai droit à une assiette de saumon. C’est excellent.

Le hic, c’est que tout le monde est servi et qu’ils ont pratiquement terminé leur repas alors que Céline, elle n’a pas encore reçu son assiette principale.

Je signale le fait à un serveur, puis à un autre. Ma pression monte, je suis enragé. Jean-Marc tarde et tarde à intervenir.

Finalement, lorsque tous les voyageurs de notre groupe ont terminé leur repas, on sert une assiette de poulet aux lentilles à Céline, lui expliquant qu’un autre voyageur du groupe, n’ayant pas commandé de poulet a pris son assiette… et qu’il n’y en avait plus de préparer aux cuisines! C’est à peine si la serveuse s’excuse.

Avant que nous quittions, Jean-Marc nous indique que le petit-déjeuner est servi à compter de 6 heures. Nous partirons à 8 h 30 pour explorer Christchurch à pied.

Nous pourrons laisser nos bagages à main à la réception de l’hôtel et les reprendrons après le dîner, lors de notre départ pour l’aéroport.

« Nous dînerons dans le secteur des conteneurs… qui ont été installés pour remplacer les immeubles démolis. »

Avant de nous coucher, nous prenons la résolution de ne plus voyager en groupe!

Méli-mélo
Au cours de la journée, notre guide nous a lancé une foule d’informations en vrac, comme :

La Nouvelle-Zélande pourrait nourrir à elle seule 3 % la population mondiale avec des repas totalisant 2 100 calories par jour.

La retraite au pays est fixée à 65 ans pour tous. Une personne seule reçoit 17 000 $ par année, un couple 32 000 $.

Tout le monde reçoit le même montant, peu importe ce qu’ils ont fait durant leur vie active.

L’imposition offre des règles différentes pour les gens qui continuent à travailler après 65 ans.

Pour le groupe d’âge de 25 et 49 ans, il y a 91 hommes pour 100 femmes.

La Nouvelle-Zélande est une société très égalitaire. C’est en 1933 qu’une première femme a été élue au parlement, tandis que la première femme maorie a été élue en 1949.

Il y a égalité salariale entre homme et femme pour un même emploi.

Le taux d’Impôt jusqu’à 48 000 $ de revenu est de 20 %, de 48 000 $ à 70 000 $, il est de 32 %, tandis que pour un revenu de 70 000 $ et plus, il est de 35 %.

Le taux applicable aux entreprises est de 28 %.

Il n’y a pas d’impôt sur le gain en capital.

Le taux de chômage tourne autour de 5 %.

Actuellement, les taux pour les prêts hypothécaires sont de 4,7 % pour deux ans.

L’espérance de vie chez les hommes est de 78 ans et de 86 chez les femmes.

La population se répartit comme suit :

moins de 15 ans : 20 %
de 15 à 29 ans : 22 %
de 30 à 44 ans : 20 %
de 45 à 64 ans : 25 %
de 65 et plus : 13 %

Le salaire minimum est fixé à 15,50 $ de l’heure.

Le salaire des infirmières et des policiers se situe entre 45 000 et 50 000 $. Celui des médecins généralistes est de l’ordre de 120 000 $ et celui des spécialistes de 170 000 $… des chiffres à faire rêver les contribuables québécois.

En 2015, 3,3 millions de visiteurs ont laissé dans les coffres du pays quelque 35 milliards dollars.

Il y a 2,3 millions de personnes actives.

Le produit intérieur brut (PIB) est de 173 milliards de dollars américains.

La Nouvelle-Zélande est classée comme 4e pays le moins corrompu au monde.

En 2016, l’immigration a amené en Nouvelle-Zélande 38 000 musulmans, 25 000 Australiens, 13 500 Indiens, 13 000 Anglais, 11 000 Chinois, 5 400 Philipins, 4 300 Américains et 4 000 Allemands.

Les autorités ont délivré 38 600 visas de travail temporaire.

Le pays accueille annuellement environ 27 000 étudiants, dont 15 000 s’installeront ici en permanence.

À suivre…
À la découverte de Christchurch…

Ancienne cathédrale de Christchurch, île du Sud, Nouvelle-Zélande

Photo ci-dessus : La cathédrale de Christchurch a été en partie détruite lors du tremblement de terre de 2011.

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