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La Nouvelle-Zélande : le Musée maritime national!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 5e d’une longue série de reportages relatifs à un passionnant périple en Nouvelle-Zélande et en Australie, voyage que nous avons réalisé au début de l’hiver 2017!

Musée maritime national, Auckland, Nouvelle-Zélande

Auckland, Nouvelle-Zélande, lundi 16 janvier 2017 - Même si Auckland est la plus grande ville de Nouvelle-Zélande, nous n’y restons qu’un jour et des poussières… En effet, outre notre journée de visites d’hier, nous n’y sommes que pour une visite d’un peu plus d’une heure ce matin,

Pour commencer cette deuxième journée en Nouvelle-Zélande, nous nous rendons au Musée maritime national situé dans le port de Viaduct Harbour, là où nous avons embarqué pour notre petite croisière hier.

Au terme de cette visite, nous prendrons la route à destination de Waitomo où nous dînerons et partirons en balade à pied et en bateau dans une caverne de vers luisants! Le trajet en autocar nous permettra de découvrir pour la première fois du voyage les magnifiques paysages néo-zélandais.

Photo ci-dessus : Un des bateaux à bord duquel Peter Blake, un héros national en Nouvelle-Zélande, a remporté une de ses prestigieuses victoires en Coupe de l’America.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Nous avons dormi comme des loirs! Nous sommes sortis des bras de Morphée au son du réveil à 6 heures…

Nous descendons au restaurant de l’hôtel, le Grand Millennium et prenons un excellent petit-déjeuner. Nous avons rarement vu un buffet aussi bien garni. Il y avait même des œufs bénédictines au saumon… pour mon plus grand plaisir!

Après avoir fait bombance, nous remontons à la chambre et plaçons nos valises à notre porte, puis redescendons à 8 h 30. Nous sortons quelques instants pour admirer une dernière fois la « Sky Tower ».

Il fait beau, un ciel bleu où n’apparaissent que quelques nuages.

Nous rejoignons notre groupe de voyageurs Lambert et grimpons dans l’autocar à 8 h 45. Nous avons un nouveau chauffeur ce matin… en fait c’est une « chauffeuse », Yvonne, qui nous accompagnera jusqu’au terme de notre périple sur l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande.

Chauffeuse d’autocar, Auckland, Nouvelle-Zélande

Photo ci-dessus : Yvonne, notre chauffeuse d’autocar pour le reste du périple sur l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande. Elle est originaire des Pays-Bas.

Nous prenons la route quelques minutes plus tard… en compagnie de notre guide en Nouvelle-Zélande, Linda.

Celle-ci nous indique que nous filons actuellement en direction du musée maritime national d’Auckland. « Nous profiterons d’une courte visite d’environ une heure », dit-elle. « Et ce, parce que notre prochain arrêt, Waitomo, est situé à trois heures de route d’Auckland. »

« Dès notre arrivée à cet endroit, vers 13 h 30, nous dînerons, puis nous nous rendrons dans une caverne pour admirer les “vers luisants”. Par la suite, nous ferons route vers Rotorua où nous nous installerons pour deux nuits. »

Le miel de manuka… et la biosécurité
Durant le court trajet qui nous mène au musée, Linda nous mentionne que la Nouvelle-Zélande produit plusieurs excellents miels… « dont le miel de manuka qui est unique en raison de ses propriétés médicinales. »

« Le manuka, précise-t-elle, est un arbrisseau qui pousse à l’état sauvage en Nouvelle-Zélande. »

« Des recherches scientifiques ont mis en évidence les propriétés médicinales du miel fabriqué par les abeilles qui ont butiné les fleurs de cet arbrisseau. »

« Tous les miels contiennent une enzyme spécifique qui produit du peroxyde d’hydrogène, un antiseptique reconnu, mais le miel de manuka contient une propriété supplémentaire qui fait sa spécificité. En effet, il contient de l’UMF (Unique Manuka Factor) qui a des propriétés antibacteriennes et antiseptiques de teneur dix fois supérieure à celles des autres miels. »

« C’est un produit renommé en Nouvelle-Zélande et il est possible d’en acheter et de le ramener au Canada. »

« Toutefois, ajoute-t-elle, vos pots de miel doivent être scellés pour les transporter en Australie. »

« Tant en Nouvelle-Zélande qu’en Australie, les douaniers appliquent des règles très strictes quant à la biosécurité… tout aliment non scellé est interdit à l’arrivée. »

« Et les amendes sont importantes », ajoute notre accompagnateur de Voyages Lambert, Jean-Marc Lechat. « Messieurs dames, si vous avez des noix pour vos collations, il faut toutes les manger cette semaine, avant notre départ pour l’Australie », s’amuse-t-il à nous prévenir.

Il ajoute toutefois qu’il est permis d’en avoir dans la grande valise… « mais qu’il faut le déclarer à l’entrée en Australie. »

La circulation automobile ce matin est beaucoup plus lourde qu’hier. « Beaucoup de résidents d’Auckland reviennent de vacances », souligne Linda.

« Comme je l’ai mentionné hier, ajoute notre guide, Auckland est la plus grande ville du pays. En fait, 35 % de la population du pays vit à Auckland. »

Le Musée maritime national
Nous descendons du car à 9 h 05 et marchons quelques minutes avant d’entrer au musée qui se nomme le New Zealand Maritime Museum Hui Te Anaui A Tangaroa.

Le musée est situé tout près du quai où nous avons embarqué pour notre petite croisière dans la baie hier.

Musée maritime national, Auckland, Nouvelle-Zélande

Photo ci-dessus : Avant d’entrer au musée, nous longeons un canal où cette belle embarcation est amarrée.

Le prix d’entrée en individuel est de 20 $ NZ par personne. Le prix de groupe est certes moindre, mais il n’est pas affiché.

L’institution muséale a été fondée en 1993 et elle abrite des expositions couvrant l’histoire maritime néo-zélandaise, des premiers explorateurs et colons polynésiens aux triomphes modernes à l’America’s Cup.

Nous entrons dans une petite cabane polynésienne. Sur un des murs, une grande toile tissée montre des représentations de divinités… qui sont souvent associées aux volcans du pays.

Musée maritime national, Auckland, Nouvelle-Zélande

Photo ci-dessus : Ouvrage tissé où l’on note la présence de volcans.

« Chez les Polynésiens, l’homme sculptait, tandis que la femme tissait », nous indique notre guide.

« Pour le tissage, on utilisait du lin et des fibres de noix de coco! »

Nous passons dans une salle où sont exposés des bateaux, des pirogues, des canoës, dont un est une sorte de catamaran en bois nommé « Sema Makawa ».

Musée maritime national, Auckland, Nouvelle-Zélande

Photo ci-dessus : La proue d’une embarcation polynésienne « sacrée ».

Musée maritime national, Auckland, Nouvelle-Zélande

Photo ci-dessus : Le « Sema Makawa », une autre embarcation sacrée, celle-ci pour le chef de la tribu.

Musée maritime national, Auckland, Nouvelle-Zélande

Photo ci-dessus : Une pirogue (Paopao Hull) utilisée par les pêcheurs des îles Samoa.

« Certains voiliers authentiques sont équipés de pas moins de 8 km de cordage! »

Musée maritime national, Auckland, Nouvelle-Zélande

Photo ci-dessus : Un voilier.

Musée maritime national, Auckland, Nouvelle-Zélande

Photo ci-dessus : Une chaloupe.

Nous voyons un ensemble de noix de coco dans une corde. « Cela se nomme un shark calling », nous indique Linda. « Les pêcheurs de requins s’en servaient pour attirer leurs proies! »

Il y a des carapaces de grosses tortues de mer. « Certaines pesaient jusqu’à 200 kg. »

« Les navigateurs et explorateurs portugais sont certainement venus explorer les alentours de l’île aux XVIe et XVIIe siècles, car il y a des épaves de leurs navires dans la mer autour de la Nouvelle-Zélande. »

« Les premiers explorateurs européens qui ont abordé la terre néo-zélandaise accompagnaient Abel Tasman. Ils sont arrivés en 1642. Plusieurs d’entre eux ont été tués par des Māoris. Quelques jours après leur mort, Tasman écrira dans son journal que c’étaient “de très belles terres”. Il parlait alors des Alpes du Sud. »

« Aucun autre Européen ne s’aventura en Nouvelle-Zélande jusqu’au voyage de James Cook en 1769, lui qui arriva à bord de l’Endeavour. Envoyé par le gouvernement britannique, il arrive en 1769 et cartographie presque toute la côte en prenant soin de décrire en détail les terres qu’il explore, que ce soit en Australie ou en Nouvelle-Zélande, pour une éventuelle colonisation. »

« Les Français seront également présents dans la région, Jean-François de Surville, s’amènera la même année que Cook, mais lui et ses hommes éprouveront de nombreuses difficultés avec les Maoris. »

Nous arrivons dans une salle où il y a de belles boiseries… « c’est ici que prenaient place les bureaux administratifs du port. » Il y a des miniatures et des maquettes de bateaux.

Puis, nous passons dans un entrepôt. Il y a des moteurs diésels exposés, des tonneaux, des sacs de jute remplis de marchandises et plusieurs photos d’époque.

Musée maritime national, Auckland, Nouvelle-Zélande

Musée maritime national, Auckland, Nouvelle-Zélande

Photos ci-dessus : Dans l’entrepôt… des barils et un « beau » moteur diésel.

Nous entrons dans la partie du musée qui traite de l’immigration en Nouvelle-Zélande. La période allant de 1840 à 1960 fut très active.

Musée maritime national, Auckland, Nouvelle-Zélande
Photo ci-dessus : L’immigration a peuplé le pays.

« À partir de 1840, un nombre grandissant de colons européens émigrent en Nouvelle-Zélande, encouragés par les efforts de la New Zealand Company, qui fondera Wellington un peu avant la signature du Traité de Waitangi. »

« Au début les Māoris se lancent avec enthousiasme dans le commerce avec ceux qu’ils appelaient “Pākehā”. Mais les conflits se multiplient avec l’augmentation du nombre de colons, pour aboutir aux Guerres néo-zélandaises des années 1860, une période où, malgré les risques, l’arrivée des nouveaux colons n'a pas diminué. »

Nous voyons des tickets de bateau, des certificats de localisation, une montagne de valises, etc.

Musée maritime national, Auckland, Nouvelle-Zélande
Photo ci-dessus : Une affiche promotionnelle pour attirer de nouveaux immigrants.

Musée maritime national, Auckland, Nouvelle-Zélande

Nous entrons à l’intérieur d’une petite pièce simulant un vrai bateau sur l’eau… ça tangue même.

« La pièce pouvait contenir une quarantaine de couchettes… dans un espace très exigu… et sans toilette. »

Musée maritime national, Auckland, Nouvelle-Zélande
« Beaucoup d’immigrants n’arrivaient jamais au bout du voyage. Ils mourraient durant la traversée… qui pouvait durer de trois à six mois. Les maladies étaient nombreuses : coqueluche, scarlatine, typhoïde, etc. ».

Nous sortons et entrons dans une autre cabine… cette fois-ci de notre époque… toute moderne et confortable! Toute une différence.

Nous passons dans une pièce qui rend hommage au « père d’Auckland », sir John Logan Campbell, un médecin écossais.

Musée maritime national, Auckland, Nouvelle-Zélande

Photo ci-dessus : Sir John Logan Campbell.

« Il s’est tout d’abord rendu en Australie, mais il est venu s’installer en Nouvelle-Zélande en 1839. »

« Il a acheté de grands terrains pour l’agriculture autour de la ville. Il a créé la première banque du pays, la première compagnie d’assurance, plusieurs brasseries, et il a été maire de la ville d’Auckland. En 1902, il a donné ses terres à la ville et c’est devenu Campbell’s Point.

Nous continuons notre visite en entrant dans une pièce consacrée à la chasse aux baleines… les bateaux et les armes utilisés sont exposés.

“Les baleines, dont la chasse est interdite aujourd’hui, capturées à cette époque étaient utilisées pratiquement en entier : on fabriquait des objets avec les os et les cartilages, on extrayait l’huile, on tannait les peaux, etc.”

Nous entrons dans la grande salle consacrée à Peter Blake (1948-2001), un véritable héros national à Auckland.

“Il était un navigateur de haut niveau en voile”, nous indique Linda. “Il a d’ailleurs remporté, entre autres, la prestigieuse Coupe de l’America pour son pays, la Nouvelle-Zélande, ce qui lui a valu l’anoblissement par la reine d’Angleterre.”

“En 1995, il a participé au challenge de l’équipe de Nouvelle-Zélande dans la Coupe de l’America à bord du bateau néo-zélandais NZL 32 et il a remporté la victoire!”

“Puis en 1999, il remporte de nouveau les grands honneurs, cette fois-ci à bord du NZL-60… et dans le bassin d’Auckland.”

“Il a été assassiné au Brésil en 2001 à l’âge de 53 ans à la suite d’une agression de pirates.”

Son bateau “Black Magic” est exposé en suspension dans les airs… un bateau gagnant.

Il y a plusieurs vitrines affichant les trophées provenant de diverses compétitions.

Musée maritime national, Auckland, Nouvelle-Zélande

Musée maritime national, Auckland, Nouvelle-Zélande

Musée maritime national, Auckland, Nouvelle-Zélande

Photos ci-dessus : Un hommage à Peter Blake.

Il y a des yachts de différentes grandeurs qui sont exposés.

“Aujourd’hui, lance notre guide, les voiles sont fabriquées en matériaux synthétiques et non plus en lin.”

Il y a beaucoup d’objets personnels que Blake transportait sur son bateau qui sont exposés. Il y a aussi des cartes postales écrites à sa famille, des photos de son épouse “Pipa” et de ses enfants. Il y a aussi des photos de ses funérailles!

Nous passons à une autre salle qui elle affiche plusieurs belles proues de bateau!

Musée maritime national, Auckland, Nouvelle-Zélande

Musée maritime national, Auckland, Nouvelle-Zélande

Musée maritime national, Auckland, Nouvelle-Zélande

Musée maritime national, Auckland, Nouvelle-Zélande

Photos ci-dessus : “Des sculptures de femmes” qui avaient pour but de protéger les bateaux », nous explique notre guide.

Musée maritime national, Auckland, Nouvelle-Zélande

Photo ci-dessus : Au-dessus d’une porte par laquelle nous sortons… un long, très long canoë est accroché au mur.

Parmi les objets exposés, il y a une ancre. « Elle a été retrouvée en 1957. Elle proviendrait du Bounty dont les marins se mutinèrent en 1789. »

Il y a aussi des objets provenant du HMS Orpheus, une corvette en bois non armé, qui s’est échoué sur un banc de sable à l’entrée du port le 7 février 1863, faisant 189 victimes, dont le commodore William Burnett.

Il y a des photos de gros bateaux de sauvetage… et d'un paquebot, le RMS Niagara, qui avait été baptisé lors de son lancement à l'eau « The Titanic of the Pacific » en 1912. Mais après le naufrage du vrai paquebot Titanic, il fut rebaptisé RMS Niagara.

« Mais même en changeant de nom, il a tout de même coulé par 121 mètres de profondeur quand il a passé sur une mine! »

« Il y avait beaucoup d’argent sur ce bateau », nous indique Linda. « Huit tonnes d’or ont été retrouvées dans un premier temps… puis 30 autres plus tard. Selon les experts, il en resterait encore cinq tonnes! »

Musée maritime national, Auckland, Nouvelle-Zélande

Musée maritime national, Auckland, Nouvelle-Zélande

Photos ci-dessus : Dans une maison construite à l’intérieur du musée, nous voyons d’anciens appartements qui donnaient sur la plage!

Nous sortons à 10 h 35 et nous revenons vers notre autocar… Nous prenons la route une dizaine de minutes plus tard.

À suivre…
Route d’Auckland à Waitomo, un superbe dîner et une expédition dans des cavernes bien spéciales.

Paysage de Nouvelle-Zélande

Photo ci-dessus : Notre route nous a permis d’admirer une foule de paysages bucoliques!

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