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Et si c’était au tour de Jacques Doucet?

Revue de presse

Michel Tassé, La Voix de l’Est, le 9 novembre 2016

Jacques Doucet

(Granby) CHRONIQUE / Jacques Doucet cogne encore à la porte de Cooperstown. Pour la énième fois, il est en lice pour l'obtention du prix Ford C. Frick, remis à un descripteur ou à un analyste pour sa contribution majeure au baseball.

On ne sait plus ça fait combien de fois que Doucet tente de mériter son billet pour le panthéon. Ça fait plusieurs fois, en tout cas. Et chaque fois que le Granbyen d'origine mord la poussière, ça lui fait mal un peu plus.

Photo ci-dessus : Jacques Doucet mérite sa place à Cooperstown. (Archives La Voix de l’Est)

On lui souhaite que cette nouvelle fois soit la bonne. On le lui souhaite tellement. Parce qu'il a été et parce qu'il reste un grand descripteur, parce qu'il a fait énormément pour le baseball au Québec à sa façon et parce qu'on adore quand la mémoire des Expos est honorée.

Je ne sais trop combien de centaines de matchs des Expos j'ai pu écouter à la radio dans ma vie. Plusieurs centaines, peut-être même une couple de milliers. Parce que j'en ai écouté, croyez-moi !

Ti-gars, j'écoutais Doucet sur mon petit appareil, bien souvent dans mon lit et bien souvent encore à l'insu de mes parents. J'entends encore ma mère me crier : « Michel, c'est l'heure de dormir ! Lâche le baseball ! »

- OK maman, OK !

Mais je collais ma petite radio sur mon oreille et je continuais à écouter le baseball...

La voix de Doucet m'aura servi de doudou. Au même titre que Boubou, la bibitte verte qui m'accompagnait dans mon lit.

Plusieurs années plus tard, alors que Boubou n'était plus là pour se faire coller, j'écoutais encore Doucet au moment de me coucher. Le nombre de fois où j'ai pu m'endormir en écoutant les Expos jouer à Los Angeles ou à San Diego... Pas parce que c'était plate, mais parce qu'il était rendu minuit.

La voix de Doucet m'a aussi accompagné dans la voiture, pendant de longs voyages ou le temps de me rendre chercher du lait au dépanneur, lors de petites soirées tranquilles à la maison, au boulot, partout.

Jacques Doucet a toujours été une idole pour moi. J'ai longtemps rêvé de faire la description de matchs de baseball et l'homme était bien sûr mon modèle. Je l'ai tellement écouté que je pourrais vous dire l'expression exacte qu'il va employer à tel moment précis pendant un match. Et je ne me tromperai pas souvent !

J'ai habité Longueuil pendant longtemps. Doucet habite Longueuil. Et à une certaine époque, on allait à la même banque. Je le croisais souvent. Et chaque fois qu'il me voyait, il me lançait un beau : « Comment ça marche mon jeune ? » Mes chums vous diront que j'entame souvent une conversation avec un beau « Comment ça marche ? »

Grâce au métier, j'ai fini par le rencontrer assez souvent. Et encore aujourd'hui, il s'agit d'un moment spécial chaque fois pour moi.

Oui, Jacques Doucet mérite d'aller à Cooperstown. Parce qu'il est un grand descripteur, parce qu'il a fait beaucoup pour le baseball chez nous... et parce que sa voix a été la doudou d'un petit garçon devenu grand.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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