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Szczebrzeszyn, puis Zamość, «La Padoue du nord»

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 48e d’une longue série de reportages relatifs à un fascinant voyage que nous avons réalisé en Pologne à la fin de l’été 2016!

Hôtel de Ville, Zamość, Pologne

Zamość, Pologne, mardi 13 septembre 2016 - Une seule visite guidée est au programme aujourd’hui pour notre 16e jour en Pologne. Il s’agit de la cité de Zamość, dont la vieille ville est inscrite à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Nous la visiterons après un court arrêt à Szczebrzeszyn, histoire de tenter de prononcer le nom de la ville, avant de filer pour Lublin où nous sommes hébergés ce soir.

Notre guide locale à Zamość, Hanna, nous mènera dans cette ville conçue comme une cité idéale par l’architecte Bernando Morando au XVIe siècle, nous entretenant en long et en large du fondateur de la ville : Jan Zamoyski. Nous verrons le superbe rynek entouré de maisons à arcades aux façades toutes plus belles les unes que les autres, l’Hôtel de Ville tout au centre de cette grande place du marché, les anciennes fortifications, l’impressionnante cathédrale, l’Université, etc.

Photo ci-dessus : Le très bel Hôtel de Ville de Zamość, dont la construction remonte au XVIIe siècle, prend place sur le rynek. Sa tour centrale est haute de 52 mètres.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Après un début de journée difficile, le petit-déjeuner de notre hôtel à Sandomierz n’étant pas à la hauteur de nos attentes, nous rejoignons notre groupe de voyageurs Lambert devant l’hôtel vers 9 heures.

Le superbe ciel bleu et le mercure qui atteint déjà 20 degrés Celsius apaisent notre déception.

Rafao est de retour au volant de son autocar ce matin. Nous quittons l’hôtel à 9 h 20 et nous prenons la route 77.

Krystyna Wozniak, notre accompagnatrice de Voyages Lambert, nous indique que ce midi nous serons à l’extrémité Est de la Pologne, tout près de la frontière avec l’Ukraine.

Nous traversons plusieurs petits villages et villes : Zbydniów, Turbia, Agatówka, Stalowa Wola, Przemyśl et Nisko, ces derniers étant situés dans la voïvodie des Basses-Carpates.

Puis, nous bifurquons sur la route 19 et nous traversons Zarzecze.

Krsytyna précise qu’en Pologne chaque paroisse, et il y en a plus de 3 800, affiche un monument à Jean-Paul II!

Jacek Kaczmarski
Puis, elle nous parle du poète et chanteur polonais, Jacek Kaczmarski (1957-2004), qui était très engagé contre le régime communiste. « Ses chansons, précise-t-elle, appelaient à la résistance patriotique en Pologne. Les plus connus étaient des chansons politiques comme “Les murs”. »

Sur Internet, on parle de Jacek Kaczmarski comme du barde de la Pologne Libre et de Solidarnosc. Il était également un grand auteur (de chansons, mais aussi de textes théâtraux et de romans), compositeur et interprète polonais, équivalent de Léo Ferré ou Brassens dans la culture francophone.

Pour entendre la version française de la chanson « Les murs » cliquez ci-dessous.

Nous passons par le village de Kąty et celui de Janów Lubelsk, puis nous prenons la route 74 et traversons Zofianka Dolna et Dzwola.

Nous voyons sur plusieurs kilomètres des gens récoltant des framboises. Ce sont de petits groupes, parfois simplement des couples, qui ramassent les fruits manuellement.

Nous traversons Smoryń, un village comptant moins de 300 habitants, situé dans la voïvodie de Lublin.

Januz Korczak
Krystyna nous distribue quelques documents sur certaines personnalités phares de l’histoire de la Pologne, dont un traitant de Januz Korczak, un écrivain qui était également médecin et éducateur.

« Januz Korczak est entré dans l’Histoire le jour de sa déportation au camp d’extermination de Treblinka, accompagnant dans la mort les enfants du ghetto de Varsovie qu’il avait refusé d’abandonner », peut-on lire dès le premier paragraphe du texte.

« Lorsque nous serons à Zamość, nous serons à un jet de pierre du camp de Treblinka », nous indique notre accompagnatrice.

Irena Sendlerowa
Un autre document nous présente Irena Sendlerowa… une résistante et militante polonaise engagée dans l’action sociale auprès des pauvres. Elle a sauvé 2 500 enfants juifs et fût déclarée « Juste parmi les nations » en 1965.

« Après la guerre, elle a transmis la liste des noms des enfants et ceux de leurs familles d’accueil qu’elle et son groupe avaient réussi à placer. Grâce à cette liste, 2 000 enfants ont pu être retrouvés. »

Szczebrzeszyn
« Nous allons nous arrêter quelques instants devant l’affiche du nom d’une ville que les touristes trouvent imprononçable. Nous allons y prendre une photo de groupe », mentionne Krystyna.

Rafao stoppe son véhicule sur l’accotement de la route et nous descendons, il est 11 h 30 et le mercure indique 25 beaux degrés!

Szczebrzeszyn, Pologne

Photo ci-dessus : Me voici me préparant à photographier l’affiche annonçant que nous arrivons à Szczebrzeszyn… « une cité dont le nom se prononce comme il s’écrit », insiste Krystyna. (Photo : Ghislaine, une voyageuse de notre groupe)

Szczebrzeszyn, Pologne

Photo ci-dessus : Le groupe de Voyages Lambert en Pologne, immortalisé à Szczebrzeszyn… (Photo Rafao)

Nous remontons dans le car qui reprend sa route pour quelques minutes seulement.

Nous arrivons dans la ville de Szczebrzeszyn et nous descendons à 11 h 45 sur la grande place centrale, la Plac Tadeusza Kościuszki, du nom du héros national polonais, Tadeusz Kościuszko, lui qui rappelons-nous a aussi participé à la guerre d’indépendance des États-Unis.

Plac Tadeusza Kościuszki, Szczebrzeszyn, Pologne

Photo ci-dessus : La place Tadeusza Kościuszki se situe devant l’Hôtel de Ville.

Il y un monument représentant un grillon arborant un chapeau haut de forme et un violon.

Plac Tadeusza Kościuszki, Szczebrzeszyn, Pologne

Plac Tadeusza Kościuszki, Szczebrzeszyn, Pologne

Plac Tadeusza Kościuszki, Szczebrzeszyn, Pologne

Photos ci-dessus : Tout juste devant l’Hôtel de Ville de Szczebrzeszyn prend place une statue représentant un grillon, Chrząszcz, qui est la vedette d’un poème polonais écrit par Jan Brzechwa, intitulé en français : « À Szczebrzeszyn, un coléoptère chante sur un roseau »!

Je m’éloigne quelque peu du groupe qui est en pause santé. J’arrive dans un parc où il y a un monument.

Monument aux héros de l'insurrection ce Varsovie, Szczebrzeszyn, Pologne

Monument aux héros de l'insurrection ce Varsovie, Szczebrzeszyn, Pologne

Monument aux héros de l'insurrection ce Varsovie, Szczebrzeszyn, Pologne

Photos ci-dessus : Le premier monument dédié aux héros de l’insurrection de Varsovie que nous voyons du voyage.

De retour avec le groupe, je m’informe auprès de notre accompagnatrice de la signification du monument.

« Il s’agit d’un monument dédié aux héros de l’insurrection de Varsovie. Nous en verrons plusieurs autres puisque nous approchons de la capitale. Ils sont caractérisés par la présence des lettres PW, la Kotwica, un signe de résistance anti-communiste pendant la période de la Pologne socialiste. »

L’encyclopédie libre Wikipédia précise également que c’était un emblème de l’État polonais clandestin au temps de la Deuxième Guerre mondiale, qui fut utilisé par la suite comme un signe de résistance anti-communiste pendant la période de la Pologne socialiste.

En route pour Zamość
Nous repartons à peine dix minutes après notre arrivée. « Il nous reste 20 kilomètres de route à accomplir avant d’arriver à Zamość où nous dînerons avant d’entreprendre notre visite guidée de la ville », annonce Krystyna.

Mais après quelques kilomètres, une voyageuse du groupe avise notre accompagnatrice qu’elle a oublié son appareil photo à Szczebrzeszyn.

Chauffeur au grand cœur, Rafao accepte de rebrousser chemin même s’il est particulièrement difficile de faire demi-tour sur la route que nous suivons.

De retour à notre point d’arrêt, Krystyna et notre voyageuse descendent de l’autocar… et notre distraite amie retrouve sa caméra dans une des poches de son petit manteau!

Un petit détour qui nous a demandé 20 minutes. Nous devrons manger plus rapidement ce midi!

En route pour Zamość… bis
Nous reprenons la route, après que notre copine se soit confondue en excuses à son retour dans le car.

Krystyna nous informe que le village au nom imprononçable a été très prospère entre les XVIIe et XIXe siècles… « Au cours de cette période, la ville a même été un centre régional du mouvement anti-tzariste. »

Nous traversons les villages de Bodaczów et Zawada, tous deux dans le powiat de Zamość.

N.B. L’encyclopédie libre Wikipédia nous apprend que le powiat (district) est la division administrative d’une collectivité territoriale intermédiaire entre la voïvodie (région administrative) et la gmina (commune).

Nous arrivons à Zamość… « qui est un petit bijou de l’UNESCO, une ville datant de 1580 », commente notre accompagnatrice.

« C’est la ville des arcades, la Padoue du nord, une ville fortifiée de la Renaissance. Une cité construite selon les plans de l’architecte Bernardo Morendo. »

Nous descendons à 12 h 35 sur la grande place de la ville, le rynek, qui est presque désert.

Krystyna mentionne qu’ici, les touristes sont surtout Polonais!

Les façades des maisons sont magnifiques, affichant de belles couleurs. Et l’Hôtel de Ville est franchement remarquable. « Il a été construit entre 1639 et 1651 », fait remarquer Krystyna. « Sa tour s’élève à 52 mètres. »

« Notre visite guidée est prévue pour 13 h 30 », ajoute-t-elle avant de nous demander de la suivre vers le restaurant où nous sommes attendus, qui est situé sur le rynek.

Nous entrons au restaurant Padwa, un mot polonais qui signifie Padoue en français, et nous descendons au sous-sol, dans une sorte de grotte où une salle est réservée juste pour nous.

Restaurant Padwa, Zamość, Pologne

Photo ci-dessus : La salle du restaurant restaurant Padwa qui nous est réservée. (photo provenant d’Internet)

Restaurant Padwa, Zamość, Pologne

Photo ci-dessus : Une partie de notre groupe au restaurant Padwa de Zamość. (Photo de Gaétan, un membre de notre groupe de voyageurs Lambert)

Céline déguste une salade de poulet, tandis que j’y vais d’une salade de saumon… accompagnée d’une petite bière. Tout est excellent.

Nous sortons à 13 h 20. Notre guide locale à Zamość nous attend sur le rynek, elle se prénomme Hanna.

Guide locale, Zamość, Pologne

Photo ci-dessus : Hanna, notre guide locale à Zamość.

Dès que tous les voyageurs sont sortis du restaurant, Hanna nous souhaite la bienvenue à Zamość et commence à nous parler du fondateur de la ville : Jan Zamoyski.

« Après des études à l’étranger, notamment en France, Jan Zamoyski (1541-1605) se rend à Padoue en 1561 où il étudie le droit à l’université de la célèbre ville italienne. Il y œuvre durant quelques années avant de revenir en Pologne en 1565 où il connaît une carrière politique houleuse. »

« Durant son séjour à Padoue, il s’est intéressé au style architectural italien. Il est revenu à Zamość, à la Renaissance, avec l’idée de créer un jour une ville dans ce style… une création que sa fortune colossale lui a permis de réaliser. »

« Zamość est sa création personnelle. La ville, qui est établie sur son domaine privé, est conçue à des fins de commerce et de résidence personnelle; il y élève son palais. Il érige, à l’heure des guerres religieuses dans le reste de l’Europe, des lieux de cultes pour Juifs, chrétiens catholiques et protestants. Le projet urbain prend forme en neuf ans, soit de 1582 à 1591. »

« La cité est conçue sur le plan d’un corps humain : la colonne vertébrale de la cité est une rue séparant la ville en deux parties, la tête est le palais, le poumon la cathédrale, le cœur l’Hôtel de Ville, le ventre le grand marché et les bras, les fortifications! »

« Il n’y avait rien ici avant. Tout a pris naissance des idées de Jan Zamoyski. »

« D’ailleurs, ajoute notre guide, le restaurant où vous avez dîné est la maison modèle de la ville, réalisée pour un peintre. »

« La ville conçue pour Zamoyski par l’architecte italien Bernando Morando était prévue pour accueillir 3 000 habitants. »

« Mais étant donné que les Polonais n’étaient pas suffisamment riches pour y acheter, en 1585, Zamoyski donne droit aux Arméniens de s’y installer! »

« C’est grâce aux autres nationalités que la ville a pu se développer si rapidement. »

« En 1589, Jan Zamoyski a aussi fondé l’État dans l’État… l’Ordynacja Zamojska, le domaine de la famille Zamoyski, de facto l’équivalent d’un duché. Zamość en devient la capitale. Il soutient le développement économique de ses terres en investissant dans l’industrie, en en créant des scieries, des brasseries, quatre usines sidérurgiques, quatre verroteries. Cette organisation publique a fonctionné jusqu’en 1944… soit jusqu’à l’adoption de la réforme agraire par le gouvernement polonais. »

Les maisons sur la grande place, le rynek, sont vraiment jolies!

Maisons sur le rynek, Zamość, Pologne

Photo ci-dessus : Les façades des maisons sur le rynek sont colorées.

Maisons sur le rynek, Zamość, Pologne

Maisons sur le rynek, Zamość, Pologne

Maisons sur le rynek, Zamość, Pologne

Photos ci-dessus : Les toits, tout comme les façades des maisons, sont superbement décorés.

« Chacune des maisons appartenant à des Arméniens avait son nom propre, selon les couleurs », poursuit notre guide.

« C’est une ville qui n’a jamais été détruite! Une situation particulièrement exceptionnelle pour la Pologne. »

Hôtel de Ville, Zamość, Pologne

Hôtel de Ville, Zamość, Pologne
Photos ci-dessus : L’Hôtel de Ville affiche ses styles Renaissance et baroque. Il y a un bel escalier monumental et, bien en vue, un médaillon aux armoiries de la famille du fils du fondateur.

Ce fils, Tomasz Zamoyski (1594-1638), est le seul enfant issu des quatre mariages de Jan Zamoyski.

Maisons sur le rynek, Zamość, Pologne

Photo ci-dessus : Autres maisons dont les façades sont sur le rynek.

Et Hanna poursuit ses explications : « La maison grise abrite une pharmacie qui date de 1609… toujours en fonction aujourd’hui. C’est la plus ancienne de Pologne. »

« Durant l’été, chaque jour sur le coup de midi, une fanfare déambule, ses membres étant habillés en costume d’époque. Zamość est une ville où il y a beaucoup d’événements culturels. »

La cathédrale
Nous marchons en direction de la cathédrale que nous atteignons rapidement.

Cathédrale, Zamość, Pologne

Cathédrale, Zamość, Pologne

Photos ci-dessus : La cathédrale de la résurrection du Christ et de Saint Thomas apôtre, c’est son nom officiel, a été construite à la fin du XVIe siècle sous la direction de l’architecte italien Bernando Morando.

Cathédrale, Zamość, Pologne

Photo ci-dessus : Le clocher de la cathédrale de Zamość, qui est indépendant de l’édifice religieux, a été construit au XVIIIe siècle pour remplacer l’original, en bois, détruit lors d’un incendie.

« Le clocher abrite trois cloches, la plus vieille date de 1665 et elle pèse 4 tonnes. »

Nous entrons dans la cathédrale en passant par la porte de la tour du clocher. Nous arrivons dans l’église qui est superbe.

« Elle a été construite entre 1587 et 1598. L’église est dédiée à Saint-Thomas, l’apôtre », mentionne Hanna.

« C’était une église très importante pour la famille Zamoyski, puisqu’elle abrite une crypte où de très nombreux membres de la famille sont enterrés. »

« Le dernier des Zamoyski se nommait également Jan, Jan Tomasz Zamoyski (1912-2002) »

« L’intérieur de la cathédrale est de style Renaissance de Lublin, avec de nombreuses décorations en stuc. »

« Ses dimensions, 45 m de long, 30 m de large, 20 m de haut, reflètent les proportions de la ville idéale. »

Il y a des têtes sculptées en pierre et 100 rosettes toutes différentes!

Cathédrale, Zamość, Pologne

Photo ci-dessus : L’orgue de la cathédrale de Zamość date de 1601.

Dans le chœur, il y a le premier tableau peint par le Tintoret… Il représente des scènes de vie de Saint Thomas.

Cathédrale, Zamość, Pologne

Cathédrale, Zamość, Pologne

Photos ci-dessus : Le maître-autel affiche un tabernacle de style rococo, tout en argent. il date de 1788 et porte le symbole de la famille Zamoyski.

Tout autour du maître-autel prennent place quatre statues de saints : Saint-Jean-Baptiste,
Saint-Pierre, Saint Paul et évidemment Saint-Thomas.

Des tableaux décorent le chœur. À droite, c’est un tableau non restauré, tandis qu’à gauche il l’est… et la différence est majeure.

Cathédrale, Zamość, Pologne

Photo ci-dessus : La chaire.

Cathédrale, Zamość, Pologne

Photo ci-dessus : Une statue de la Vierge portant dans ses mains la cathédrale.

« Nous ne pouvons plus visiter la crypte », déplore notre guide.

Nous voyons la chapelle Zamoyski, la chapelle de la transfiguration, où il y a une plaque au nom du fondateur de la ville avec le symbole de la famille. Le plafond bleu et blanc est de toute beauté.

« Jan Zamoyski ne voulait pas de tombeau. Malgré sa grande richesse, il était un homme modeste. »

Nous voyons son cénotaphe.

Cathédrale, Zamość, Pologne

Cathédrale, Zamość, Pologne

Photos ci-dessus : Cénotaphe de Jan Zamoyski.

« Par le passé, la cathédrale abritait plusieurs reliques, mais elles sont toute aujourd’hui au musée de la ville. »

Cathédrale, Zamość, Pologne

Photo ci-dessus : Une plaque célébrant le 1 000e anniversaire de la fondation de la Pologne.

Cathédrale, Zamość, Pologne

Photo ci-dessus : Les décorations sont magnifiques.

Dans la chapelle de l’Annonciation, il y a le tableau le plus précieux de la cathédrale. Il s’agit d’une œuvre datant de 1650 de l’artiste italien Carlo Dolci : « L’annonciation ».

Cathédrale, Zamość, Pologne

Photo ci-dessus : La toile l’Annonciation de Carlo Dolci montre le visage illuminé de Marie qui vient d’apprendre la grande nouvelle. On y voit un pigeon, le symbole du Saint-Esprit. (Photo provenant d’Internet)

Nous entrons dans une autre chapelle. Elle est consacrée à la crucifixion de Jésus-Christ.

Il y a un tableau avec de belles couleurs. « Les restaurateurs de l’œuvre ont respecté les couleurs originales », souligne Hanna.

« C’est le tableau dit “Miraculeux”. Il date du XVIIIe siècle et a été réalisé par un prisonnier qui se disait innocent. Il priait beaucoup. Un jour, il a fait un dessin avec un morceau de charbon… et il y a eu un miracle… le dessin s’est illuminé et les chaînes du prisonnier se sont détachées! »

Nous sortons.

Tout près de la sortie, il y a un monument de Jean-Paul II! « Il est venu à Zamość en 1999 », évoque notre guide.

Nous voyons sur un des murs, une plaque à la mémoire des enfants martyrs de Zamość durant la Deuxième Guerre mondiale!

Plaque commémorative, Zamość, Pologne

Photo ci-dessus : N’oublions pas les enfants martyrs de Zamość.

« Un des Zamoyski aurait sauvé 425 enfants durant la Deuxième Guerre mondiale en créant un orphelinat. »

Nous apercevons l’une des trois portes de la ville… et devant le palais de Zamość, le plus ancien bâtiment de la ville, une statue équestre de son fondateur.

Statue équestre de Jan Zamoyski, Zamość, Pologne

Statue équestre de Jan Zamoyski, Zamość, Pologne

Photos ci-dessus : Statue équestre de Jan Zamoyski, un monument réalisé par le meilleur sculpteur de Cracovie.

Palais de Jan Zamoyski, Zamość, Pologne

Photo ci-dessus : Le palais de Jan Zamoyski a été construit en1569. Il abrite aujourd’hui l’Académie de Zamość, une université créée par Zamoyski en 1595!

« L’édifice a été construit en1569 et a servi de palais jusqu’en 1821. Le palais fut alors vendu aux Russes, du temps où les Russes faisaient ce qu’ils voulaient dans cette ville privée. Ils y ont installé une caserne pour les besoins des soldats », déplore notre guide.

« Le palais a aussi servi de prison pour les prisonniers politiques. »

Nous passons devant l’ancien bâtiment de l’Université, un édifice datant de 1599.

« Jan Zamoyski a fondé l’Académie, un centre d’éducation universitaire. »

« Au fil des ans, la ville est devenue un centre de langue orientale important… puisqu’on y enseignait la langue de l’ennemi, le turc. »

« L’Académie a fonctionné jusqu’en 1788… alors qu’il a été fermé par les Autrichiens. »

« Aujourd’hui, c’est le siège des écoles secondaires. »

Nous passons devant un monument érigé pour souligner le déplacement d’habitants de Zamość durant la Deuxième Guerre mondiale. Il date de 1962.

Puis, nous arrivons dans un parc où il y a des vestiges des murailles et d’une ancienne porte de la ville.

Nous poursuivons. Il fait très chaud, nous cherchons l’ombre.

Nous arrivons au marché au sel. « L’endroit date du XVIIe siècle », nous dit notre guide. « Des gens de nombreuses nationalités habitaient Zamość et y faisaient du commerce… l’endroit était tenu comme un bazar oriental. »

« Le marché a été fermé par les Russes en 1983. »

Place du marché du sel, Zamość, Pologne

Photo ci-dessus : Sur la place du marché du sel, l'ancre du navire MS "Ziemia Zamojska" a été placé comme monument le 28 mai 2013.

Nous sommes dans le quartier juif. Nous passons devant la maison du Rabin avec des décors en stuc. Il y a une synagogue pour les Juifs séfarades. Elle date de 1610. « Ces Juifs étaient instruits et riches et agissaient comme commerçants. »

« Si la communauté juive a été nombreuse durant très longtemps, la Deuxième Guerre mondiale a fait son œuvre et aujourd’hui, il n’y a plus de communauté juive à Zamość », affirme Hanna.

Guide locale, Zamość, Pologne

Photo ci-dessus : Notre guide locale à Zamość, Hanna, est passionnée de sa ville.

« Autrefois, il y avait une église arménienne, mais elle a été démolie. Ils ont déserté la ville quand le commerce a périclité. »

Nous arrêtons dans un cantor, quelques voyageurs, dont moi, achetons quelques zlotys.

Nous entrons dans la forteresse de la ville.

« Elle n’a jamais cédé aux assauts des forces étrangères, mais 100 000 cosaques et Tatars ont tout brûlé aux alentours. »

« Au XVIIe siècle, c’était la forteresse la plus moderne des environs. »

Nous arrivons au « bastion 7 ». La forteresse comptait sept bastions, mais le numéro 7 était le plus important et le plus puissant, car il avait pour responsabilité de défendre la ville à l’Est.

La longueur du bâtiment de deux étages est de 94 mètres, tout en arches de pierres!

Aujourd’hui, le site montre comment les soldats s’entraînaient. À l’intérieur, il y a des exemples d’habits de soldats et à l’extérieur il y a des mannequins en carton pour reconstituer un champ d’entraînement pour les soldats.

Bastion numéro 7, Zamość, Pologne

Bastion numéro 7, Zamość, Pologne

Bastion numéro 7, Zamość, Pologne

Photo ci-dessus : Des uniformes de soldat à l’intérieur et un exemple de champ d’entraînement à l’extérieur.

« En 1868, les Russes ont fait sauter les murailles de la ville, mais on les a reconstruits avec l’aide de l’UNESCO. »

Nous revenons sur nos pas… Toutes les rues mènent sur la grande place.

Nous nous retrouvons à 15 h 30 sur la terrasse du restaurant où nous avons dîné, Krystyna nous y attend.

Notre accompagnatrice remercie chaleureusement notre guide. Puis, certains membres du groupe y prennent place et commandent une bière, d’autres filent au comptoir de crème glacée. Je m’y rends également afin que Céline puisse déguster un succulent yogourt glacé aux fraises!

Ceux qui n’ont pas pris place sur la terrasse… auraient bien aimé que nous reprenions la route plus rapidement.

Rynek, Zamość, Pologne

Photo ci-dessus : Quelques instants avant de quitter la ville de Zamość, nous avons aperçu ces deux petits garçons s’amusant ferme à essayer d’obtenir une gomme « balloune »… sans payer.

En route pour Lublin
Nous remontons finalement dans le car à 16 h 05. Le thermomètre du véhicule indique 28 degrés Celsius à l’extérieur.

Rafao reprend la route 17. Nous filons vers la ville de Lublin.

À 16 h 15, nous apercevons une affiche qui mentionne qu’il nous reste 85 km à parcourir pour y arriver.

Nous traversons des villages Izbica, où les Allemands lors de la Seconde Guerre mondiale installent, en 1941, un ghetto où ils enfermaient dans des conditions très difficiles des Juifs de la ville.

Puis nous passons par Tuligłowy et par Zakręcie.

« Notre hôtel à Lublin, mentionne Krystyna, est le Grand Hôtel Lublinianka. Il s’agit d’un établissement coté quatre étoiles! »

Nous y arrivons à 17 h 50. Nous avons la chambre 212, une très grande chambre avec un bain un réfrigérateur et tout plein d’espace de rangement. Céline est aux anges, mais déçue que nous n’y soyons que pour une nuit.

Grand Hôtel Lublinianka, Lublin, Pologne

Grand Hôtel Lublinianka, Lublin, Pologne

Photos ci-dessus : Notre chambre au Grand Hôtel Lublinianka de Lublin.

Nous rejoignons le groupe pour le souper à 19 h 20.

Nous avons une salle réservée expressément pour notre groupe. Nous prenons place sur une longue table.

On nous sert une soupe de champignons pour commencer, puis un roulé de porc farci avec orge et cornichons en accompagnement et pour dessert, une salade de fruits. C’est délicieux.

Nous accompagnons le repas d’un verre de vin blanc sauvignon et d’une eau pétillante. (27 zlotys)

Avant de quitter pour remonter à notre chambre, Krystyna nous informe que le petit-déjeuner est servi à compte de 6 h 30… et que nous quittons l’hôtel pour notre visite de la ville à 8 h 45 demain matin.

À suivre…
La vieille ville de Lublin.

 Château royal de Lublin, Pologne

Photo ci-dessus : Une porte médiévale de la vieille ville et le tout blanc château de Lublin!

Bibliographie

Atlas en fiches, Pologne, Gdańsk, Vistule, Économie de la Pologne, etc., Éditions Atlas, 2008;

Auschwitz-Birkenau, Histoire et présent, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, 34 pages;

Encyclopédie libre Wikipédia Pologne, Gdańsk, Malbork, Oliwa, Sopot, Toruń, Vistule et plusieurs autres pages;

Château de Malbork, Éditions VIA s.c., 2015, 32 pages;

Cracovie - Guide des symboles, monuments et attractions, Éditions Wydawnictwo Gauss, 2015, 60 pages;

Découvrir Gdańsk, Département de la promotion de la ville de Gdańsk, 2015, 36 pages;

Gdansk, La Voie royale, Département de la promotion de la ville de Gdańsk, 2015, 18 pages;

Les incontournables des Gdańsk, Département de la promotion de la ville de Gdańsk, 2015, 36 pages;

C’est à Gdańsk que tout a commencé, Département de la promotion de la ville de Gdańsk, 2016, 28 pages;

Jerzy Duda-Gracz — Golgota ​Jasnogórska , Paulinianum, 32 pages;

Guide de conversation polonais, Édition Lonely Planet, 2016, 252 pages;

Le Patrimoine mondial de l’UNESCO, Éditions UNESCO, 2009, 832 pages;

Petit futé - Pologne, Petit Futé, 2015, 480 pages;

Wielisczka, ancienne mine de sel, Maison d’édition Karpaty, Cracovie, 2010, 40 pages.

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