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Sylvain Belzile: un amour qui dure

Revue de presse

Jean-François Tardif, Le Soleil, le 4 juillet 2016

Lisez l'article sur le site Internet du Soleil en cliquant sur le lien ci-contre : Sylvain Belzile : un amour qui dure

Sylvain Belzile

(Québec) CHRONIQUE / Il y a maintenant plus de 20 ans que Sylvain Belzile a quitté le monde du baseball pour oeuvrer dans celui de la médecine. Mais même s'il a depuis longtemps troqué le gant et le bâton de baseball pour le scalpel et les gants de chirurgien, l'ex-entraîneur membre des Patriotes de Sainte-Foy n'a pas oublié son premier amour pour autant.

Photo ci-dessus : Sylvain Belzile s'est retiré du baseball il y a 20 ans. Il a troqué le gant et le bâton pour le scalpel et les gants de chirurgien. (Photo : Le Soleil, Erick Labbé et archives Le Soleil)

«Le baseball est un sport magnifique», explique le chirurgien orthopédiste qui, chaque année, assiste à des rencontres du baseball majeur. «C'est peut-être drôle à dire et difficile à comprendre mais comme vrai fan, je retire encore du plaisir à écouter des matchs à la radio. Le baseball est tellement un sport fascinant. Les Blue Jays m'aident beaucoup à #entretenir ma passion. En espérant que les Expos reviennent éventuellement.»

Témoin privilégié de l'histoire des Patriotes, Belzile a connu les débuts de l'équipe en tant que joueur et la fin comme directeur général. Entre les deux, il a été entraîneur adjoint et entraîneur-chef. Au cours de sa carrière de coach, il a dirigé des joueurs de grand talent dont Mark Griffin et Martin Lavigne, qui se sont ensuite retrouvés dans l'organisation des Dodgers. Une grande fierté pour lui.

«Mais ce dont je suis le plus fier, c'est ce qu'ils sont devenus par la suite. Mark qui mène une carrière de journaliste et d'animateur en télévision et Martin Lavigne qui travaille dans le monde de la finance.»

Tout au long de sa carrière de coach, Belzile a dirigé plusieurs joueurs talentueux. Il est d'avis que s'ils avaient pu profiter de l'encadrement et des programmes de développement maintenant offerts, il n'y a pas que Griffin et Lavigne qui auraient frappé à la porte du baseball majeur. «C'était quand même de belles années. On avait tellement de plaisir. On passait nos étés avec des jeunes qui voulaient grandir et qui étaient prêts à mettre les heures d'entraînement nécessaires pour performer.

Traçant un bilan de sa carrière avec les Patriotes, Belzile mentionne qu'il en retient d'abord tous les dirigeants enthousiastes qui lui avaient permis de vivre sa passion. «Comme joueur, je retiens tous les coéquipiers avec qui j'ai partagé les mêmes aspirations. Viennent ensuite le plaisir et les victoires.

«Comme coach, je retiens des victoires mais aussi d'avoir réussi à développer des joueurs qui ont ensuite performé à des niveaux supérieurs. Et comme dg, ce sont toutes les personnes associées à l'équipe avec qui j'ai travaillé et le fait d'avoir maintenu l'organisation en vie jusqu'à ce qu'elle devienne les Diamants.» Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le Fidéen n'a pas eu à vivre un deuil difficile quand il a tourné la page sur le baseball. Le fait d'avoir pris progressivement ses distances avec le terrain l'a aidé tout comme ses études en médecine, la naissance de sa passion pour le golf et la carrière de sa fille, membre de l'équipe canadienne de patinage artistique.

La voie facile
Jeune, Belzile rêvait de faire carrière au baseball. Brillant lanceur, il fut même invité à des camps d'essai avec des clubs professionnels dont les Expos. «Je mesurais 5' 7'', ce n'est pas ce que les équipes recherchaient.»

À la fin des années 80, le Fidéen a eu une autre chance de faire carrière au baseball. Un collège de l'Arizona lui a offert un travail d'entraîneur. Accepté en médecine à l'université à la même période, il a dû prendre une décision difficile.

«Ce fut le dilemme entre la facilité et la voie la plus difficile. Pour moi, la facilité, c'était la médecine car j'avais la capacité pour étudier dans ce domaine et en bout de ligne, j'avais un emploi qui m'attendait. Le coaching, c'était pour moi le bonheur mais aussi un parcours dans lequel il y aurait constamment des hauts et des bas importants et qui ne me garantissait rien à long terme.

«J'ai choisi la médecine qui me fascinait et je me suis spécialisé dans un domaine qui se rapproche quand même un peu du sport, soit le niveau musculo-squelettique comme chirurgien orthopédique.»

Belzile s'est aperçu que la grande maturité qu'il avait acquise en devenant entraîneur-chef à l'âge de 21 ans et sa capacité à garder la tête froide peu importe les situations et à prendre des décisions et de vivre avec les conséquences de celles-ci seraient pour lui un atout précieux dans son travail de chirurgien. Aujourd'hui, il est un médecin spécialiste reconnu alors que le baseballeur et le coach ont été oubliés.

«Je suis passé à une autre étape et je retire autant de bonheur. Ma satisfaction vient de mes patients qui me remercient de les avoir aidés au niveau physique.»

Le baseball et le coaching étant demeuré des passions, Belzile ne cache pas que l'idée d'effectuer un jour un retour sur le losange lui est déjà passée par la tête. «Je ne dis pas non à y revenir éventuellement quand la carrière de ma fille va être terminée. Et je n'aurais aucune misère à coacher du calibre inférieur. Est-ce que ça amènerait un calibre supérieur par la suite? Peut-être. Mais j'aime tellement le baseball et trop le baseball pour ne pas aimer le fait de coacher des jeunes.»

Questions/réponses

Q Personnalité marquante?

R Albert Marier. Je l'ai rencontré à l'adolescence et il a été très important dans ma vie d'adulte. Je suis une meilleure personne grâce à lui.

Q Si tu n'avais pas joué au baseball?

R J'aurais joué au hockey sans aucun doute. J'ai évolué dans le AA pendant pratiquement toutes les années où j'ai joué. Comme gardien de but. Mais il me manquait un petit peu de grandeur, malheureusement.

Q Fait marquant?

R Notre victoire aux petites séries mondiales face aux Ducs de Longueuil, les champions de la Ligue Montréal junior, au Stade olympique en 1987. On avait été les premiers à avoir gagné cette série-là. C'était avant la fusion des deux ligues junior élite au Québec. Il y avait beaucoup de compétitions entre les deux circuits. 

Q Des idoles?

R Naturellement, mon idole de jeunesse, c'est Gary Carter. Parce que j'ai eu la chance de le rencontrer quand j'étais très jeune et parce qu'il a performé avec les Expos de Montréal.

Q Plus grande qualité?

R La persévérance et la passion dans ce que j'entreprends.

Q Des regrets?

R Dans ma vie de sportif, ne pas avoir été plus grand. Ça m'aurait permis probablement d'aller beaucoup plus loin.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

Remplis sous: Baseball et softball Mots clés:
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