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Charles Leblanc dans la mire des dépisteurs

Revue de presse

Benoît Rioux, Canoe.ca, le 17 mai 2016

Charles Leblanc

Avec la saison du tonnerre qu'il connaît à l'Université de Pittsburgh, le Québécois Charles Leblanc a augmenté considérablement ses chances d'être repêché par le baseball majeur, le mois prochain.

Dans les faits, le grand joueur d'arrêt-court a déjà été sélectionné par les Brewers de Milwaukee, en 33e ronde, en 2013. Cependant, on avait alors convenu qu'il était préférable pour Leblanc, alors étudiant à l'école secondaire Georges-Vanier à Laval, de poursuivre sa progression avant de faire le saut dans une organisation professionnelle.

«Je savais que je n'étais pas prêt physiquement, ni mentalement, à ce moment-là, a lui-même indiqué Leblanc, lors d'une récente entrevue téléphonique accordée à partir de Miami, où son équipe affrontait les célèbres Hurricanes, dans la NCAA. Je devais apprendre à connaître mes forces et mes faiblesses.»

Le chemin pris par Leblanc, aujourd'hui âgé de 19 ans, aura sans doute été le bon. Il a maintenu une moyenne au bâton de ,411 depuis le début de la saison avec les Panthers de l'Université de Pittsburgh. Son taux de présence sur les sentiers est par ailleurs de ,502.

Avec des statistiques aussi impressionnantes, la question n'est peut-être plus de savoir s'il sera repêché en juin, mais bien quelle équipe prononcera son nom.

«Il y a quelques équipes qui m'ont déjà parlé», a d'ailleurs admis le Québécois.
Selon différents dépisteurs sondés, il ne serait pas étonnant que Leblanc soit appelé lors des 15 premières rondes.

UNE NOUVELLE APPROCHE
Parmi les honneurs ayant marqué sa campagne, Leblanc s'est retrouvé sur la deuxième équipe d'étoiles dans la liste «All-American» publiée à la mi-saison.

«Je me suis habitué à la compétition, aux lanceurs qui atteignent les 90 milles à l'heure et ceux qui ont des bons effets», a commenté Leblanc, lorsqu'invité à expliquer ses succès au bâton.

Dès qu'un lancer semble à son goût, il bondit dessus. Et contrairement aux dernières années, il prend autant plaisir à frapper une courbe ou une glissante qu'une balle rapide.

«Quand tu peux frapper des coups sûrs contre des balles à effet, ça fait toute la différence», a noté Leblanc.

Son approche a donc changé et il n'hésite pas à expédier la balle au champ opposé. Pour l'inspirer à ce niveau, il conserve d'ailleurs comme modèle un ancien joueur des Yankees de New York qui évoluait à la même position que lui.

«Un des meilleurs pour faire ça, c'était Derek Jeter», a cité Leblanc.

S'il peut connaître ne serait-ce qu'un dixième des succès de Jeter dans le baseball majeur, le Québécois aura alors une formidable carrière.

- Il n'est pas rare qu'un joueur de baseball soit repêché à deux reprises. À titre d'exemple, le receveur québécois Russell Martin avait été sélectionné une première fois par les Expos de Montréal, en 35e ronde, en 2000. Les Dodgers de Los Angeles l'ont ensuite choisi au repêchage de 2002, en 17e ronde.

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LES BREWERS DEMEURENT INTÉRESSÉS
Dépisteur pour les Brewers de Milwaukee, le Québécois Jean-Philippe Roy avait grandement contribué au repêchage de Charles Leblanc en 2013. Déjà, il voyait en lui des qualités de frappeur indéniables.

À nouveau cette année, Roy a pris soin d'avertir l'organisation des Brewers, par le biais du recruteur Jay Lapp, que Leblanc était à nouveau disponible en vue du prochain repêchage.

Le joueur d'arrêt-court québécois aurait effectivement pu devoir attendre une année de plus avant d'être admissible à nouveau, en raison de différents critères en place. Son parcours scolaire a toutefois été analysé par les hautes instances et il pourra finalement être sélectionné du 9 au 11 juin 2016.

«On m'a assuré qu'on le savait depuis un bon moment qu'il était admissible, a indiqué Roy. On peut dire, oui, que les Brewers font partie des équipes qui s'intéressent toujours à lui.»

«C'est impressionnant et excitant de voir un Québécois dominer dans une conférence aussi forte», a poursuivi Roy, expliquant que l'Atlantic Coast Conference (ACC) fait partie des meilleures ligues sur le circuit universitaire américain.

Également directeur du programme sports-études des Canonniers, dans la région de Québec, Roy croit que Leblanc n'a jamais été aussi attrayant, en vertu de son incroyable saison.

«Si un joueur comme lui ne sort pas au repêchage, qui va sortir?», questionne-t-il.

UNE BONNE PRÉPARATION MENTALE
Le programme de l'Université de Pittsburgh, qui a aussi vu le lanceur québécois Marc-Antoine Bérubé être repêché par les Athletics d'Oakland en 2015, est réputé pour bien encadrer les joueurs. L'accent est mis notamment sur la préparation mentale des athlètes.

Visiblement, l'outil mis à la disposition de Leblanc a été utilisé à bon escient par le jeune homme.

À propos du principal intéressé, il mentionne d'ailleurs que l'amélioration à ce niveau s'est aussi fait sentir dans son jeu défensif.

«J'ai coupé mon nombre d'erreurs de moitié, a-t-il estimé. Au baseball, c'est tellement facile de faire des erreurs mentales. Si tu fais une erreur en première manche, tu peux transporter ça tout au long du match, mais il ne faut pas. C'est important d'avoir une mémoire courte.»

Leblanc parle déjà comme un professionnel.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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