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Une touche québécoise chez les Blue Jays

Trois anciens membres de l’organisation des Capitales travaillent dans l’ombre et contribuent au succès de l’équipe torontoise

Revue de presse

Jean-Nicolas Blanchet, Le Journal de Québec, le 17 avril 2016

Josué Peley

TORONTO | Un comptable de Québec travaille aux opérations baseball, un résident du quartier Lebourgneuf lance les pratiques au bâton et l’ancien arrêt-court des Capitales épaule Russell Martin; les Blue Jays misent sur plusieurs Québécois qui travaillent dans l’ombre.

Ivan Naccarata et Pier-Luc Nappert sont de retour pour une deuxième année dans le giron de l’équipe (voir autres articles). Cette saison, il faut ajouter Josué Peley, joueur vedette des Capi¬tales de Québec de 2012 à 2015.

Photo ci-dessus : Josué Peley. (Photo Joël Lemay, Agence QMI)

Ce dernier est traducteur, lance les pratiques au bâton, agit comme receveur de pratique et épaule le personnel d’entraîneurs des Jays.

Il a toujours rêvé d’atteindre les ligues majeures et il fait partie des rares Québécois qui n’étaient pas loin. Arrivé à Montréal à l’âge de 11 ans, le Vénézuélien d’origine était considéré comme un des meilleurs de son âge au Canada à l’adolescence.

Au niveau midget AAA au Québec, il frappait parfois de son côté inversé pour donner plus de chances aux lanceurs adverses. Il a ensuite évolué pour l’organisation des Pirates de Pittsburgh et des Red Sox de Boston, de 19 à 23 ans.

Aux côtés de Bautista
À l’époque, il jouait dans les mêmes équipes d’espoirs que plusieurs actuelles vedettes des majeures. Jose Bautista a même joué à son niveau lorsqu’il se remettait d’une blessure avec les Pirates en 2007.

Ironiquement, Bautista et Peley sont réunis cette année, mais un empoche un salaire plus de 200 fois plus élevé que l’autre. Vit-il son rêve, mais différemment?

«Pour moi, être dans les majeures, c’est un exploit. Je n’ai pas réussi comme joueur, mais j’ai tout donné et j’en suis fier. Ce qui m’arrive là, c’est une belle récompense [...] et je crois que je le mérite», explique le sympathique athlète qui confirme avoir terminé sa carrière de joueur.

La vie des ligues majeures, c’est comment? «Oui, les gars ont des beaux complets, on mange bien et on dort dans des super hôtels. Mais c’est secondaire. Honnêtement, un peu comme tout le monde, je me posais cette question avant d’arriver. Mais ce qui m’impressionne le plus, c’est que ce sont des vrais professionnels», poursuit celui qui occupait un poste d’entraîneur au programme sports-étude baseball de Québec, les Cannoniers.

Jamais de la chance
«Oui, ils font beaucoup d’argent et ils doivent vivre avec la pression, mais ces gars-là travaillent comme des fous. C’est incroyable de les voir aller. Ce n’est pas de la chance s’ils sont bons. Ce n’est jamais de la chance. Tout, mais vraiment tout est préparé», lance-t-il.

«Regarde notre arrêt-court, Tulo [Troy Tulowitzki], il gagne 20 millions par année, c’est une méga vedette de la ligue. Si quelqu’un en a prouvé des choses, c’est bien lui. Tous les mois, il va être payé, peu importe ce qu’il fait. Mais penses-tu qu’il n’est pas déçu quand il ne frappe pas? Tu devrais le voir travailler. Il veut être meilleur tous les jours.»

Encourager les jeunes immigrants
Josué tenait à profiter de l’entrevue pour encourager les jeunes immigrants, comme lui à l’époque, à continuer le baseball lorsqu’ils arrivent au Québec.

«Il y a trop de joueurs qui arrivent au Québec, qui ne parlent pas français et qui ne vont pas jouer. Il faut les encourager. Il faut les aider», explique-t-il, saluant au passage l’entraîneur de sa première pratique au Québec, un certain «monsieur François», qui a constaté que le jeune Peley devait jouer dans une catégorie supérieure plutôt que le niveau participation simple lettre.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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