Buenos Aires : une magnifique fontaine et un temple de la Renommée, le paseo de la Gloria!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 49e d’une série de reportages sur notre superbe odyssée à Buenos Aires en Argentine, un périple réalisé à la fin de l’hiver 2016!

Buenos Aires, Argentine, mardi 15 mars 2016 - Au terme de notre belle promenade dans la nature, au cœur de la Reserva Ecológica Costanera Sur… nous continuons notre exploration du quartier Puerto Madero que nous avions entreprise il y a quelques jours.

Nous marchons tout d’abord sur une belle allée qui nous apparaît toute neuve, c’est le Paseo Guardavidas Argentinos. Il nous mène à une magnifique fontaine, la Fuente monumental Las Nereidas… qui malheureusement n’est pas en opération.

De là nous empruntons le paseo de la Gloria… un genre de temple de la Renommée des sportifs argentins, un temple de la Renommée en plein air!

Photo ci-dessus : La magnifique « Fuente monumental Las Nereidas », la « Fontaine monumentale des Néréides », où l’on peut admirer la naissance de Venus. L’œuvre date de 1903 et est de l’artiste argentine Lola Mora.

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N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Après une belle promenade de quelque 2,2 kilomètres dans la Reserva Ecológica Costanera Sur, nous en sortons. Nous avions tort de nous inquiéter de la sécurité des lieux. Ce fut très agréable, malgré la chaleur et l’humidité.

Nous traversons un petit pont de bois pour arriver sur une jolie esplanade dominée par une statue ailée. Celle-ci est titrée : Homenaje a la Hazaña del Plus Ultra, c’est à dire… « Hommage à l’exploit du Plus Ultra »… Évidemment, nous ne comprenons pas de quel hommage il s’agit!

C’est lors de nos recherches visant la rédaction de ce texte que nous avons identifié ce à quoi l’on faisait référence.

Le « Plus Ultra » est l’hydravion qui a réalisé le premier vol transatlantique entre l’Espagne et l’Amérique du Sud, en janvier 1926… L’appareil était sous la direction du commandant Ramón Francotous accompagné de trois autres militaires, tous des Espagnols.

Le périple de « Plus Ultra » a été de 10 270 km et a été réalisé en 59 heures et 39 minutes. L’avion a ensuite été donné à la marine argentine et a été utilisé pour livrer le courrier par la voie des airs. Il est actuellement exposé dans un musée de la ville de Luján, dans la province de Buenos Aires.

Photo ci-dessus : Le monument « Homenaje a la Hazaña del Plus Ultra » se trouve sur la « paseo Guardavidas Argentinos ». Il commémore le premier vol transatlantique Espagne-Argentine. Pour cet hommage, le sculpteur José Lorda a créé un bronze représentant « Icare », qui, dans la mythologie grecque, est mort après avoir volé trop près du soleil avec des ailes de cire créées par son père, Dédale.

Nous marchons sur une des trois belles allées pavées récemment, nous semble-t-il.

Photo ci-dessus : Le « paseo Guardavidas Argentinos » au bout duquel nous pouvons apercevoir le monument « Hommage à l’exploit du Plus Ultra ».

Nous croisons des sculptures réalisées avec du métal. Il y en a quatre, elles représentent des poissons. L’ensemble des quatre œuvres s’intitule Cardumen de Bagres, ce qui signifie en français « L’école des poissons-chats »!

Photos ci-dessus : « L’école des poissons-chats », une série de sculptures en métal réalisée par l’artiste Omar Toro Musis

Le fer ayant servi à la réalisation des quatre sculptures provient du nettoyage de la réserve écologique. Les déchets métalliques ont donc été recyclés et transformés en œuvres d’art par l’artiste Omar Musis.

Son travail représente une école de poisson-chat composée de quatre figures : le père, qui dirige le groupe; la mère, qui porte un bébé sous son aile gauche, et deux autres jeunes, une femelle et un mâle, qui les suivent!

Avouons qu’il faut beaucoup d’imagination pour voir tout cela!

Sur Internet, nous avons retrouvé une photo de l’artiste.

Photo ci-dessus : Omar Toro Musis affirme : « J’ai choisi le poisson-chat parce que c’est un poisson indigène du Río de la Plata. » (Photo provenant d’Internet)

La Fuente monumental Las Nereidas
Tout au bout du paseo, il y a une grande fontaine… qui pour le moment n’est malheureusement pas en marche.

Photo ci-dessus : La « Fuente monumental Las Nereidas » est sculptée en marbre de Carrare et fut inaugurée le 21 mai 1903. Pour l’heure, les jets d’eau sont éteints. Elle est entourée d’une clôture de verre… probablement pour la protéger des vandales!

Les sculptures qui décorent la fontaine sont en marbre… et elles sont superbes. La fontaine se nomme Fuente monumental Las Nereidas, « Fontaine monumentale des Néréides. Elle représente la naissance de Venus. Il s’agit d’une œuvre datant de 1903 de l’artiste argentine Lola Mora, de son nom complet Dolores Mora de La Vega (1866-1936).

C’est une très grande sculpture où l’on peut voir Vénus sortant d’une grande valve marine… supportée par son père Jupiter. Elle est entourée de Néréides totalement dénudées axées vers la scène centrale.

Nos lectures nous ont appris qu’elle était destinée à la plaza de Mayo, mais que le déshabillé des statues causa un grand émoi et une intense polémique… à la suite de laquelle l’œuvre fut aménagée sur l’Avenida Leandro N. Alem, avant d’être finalement déplacée sur la Costanera Sur .

Photos ci-dessus : La « Fuente monumental Las Nereidas », une fontaine arborant des sculptures superbes.

Le paseo de la Gloria
Nous poursuivons sur un boulevard qui longe la réserve écologique, l’avenida Dr. Tristán Achával Rodríguez. Il y a de nombreuses statues… qui semblent toutes représenter des sportifs!

Ce sont bel et bien des sportifs… et sportives. Nous verrons neuf statues représentant de très grands sportifs ayant marqué à jamais l’histoire du sport argentin. L’endroit se nomme le Paseo de la gloria.

Toutes ces œuvres ont été réalisées, en 2014 et 2015, par l’artiste Carlos Benavídez, un sculpteur argentin de renommée internationale.

Nous nous approchons de la première statue. Elle représente Guillermo Vilas, joueur de tennis né en 1952 dans la capitale portègne, Buenos Aires.

Guillermo Vilas est le premier joueur à avoir marqué de son empreinte le tennis argentin. Gaucher et spécialiste de la terre battue, il est aussi le premier tennisman de son pays à avoir remporté un tournoi du « Grand Chelem ». De fait, il a été victorieux à Roland Garros et à l’US Open en 1977 puis à l’Open d’Australie en 1978 et 1979.

Photos ci-dessus : La statue du tennisman argentin Guillermo Vilas, une œuvre de 2014 de l’artiste Carlos Benavídez.

Tout à côté, il y a celle d’un joueur de basket. Il s’agit de Emanuel Ginobili.

Ce basketteur natif de Bahia Blanca a évolué au sein de la NBA sous les couleurs des Spurs de San Antonio. Surnommé El Manu, il est l’un des seuls joueurs de toute l’histoire du basketball professionnel, tout comme Bill Bradley, a avoir remporté tous les titres majeurs : le championnat de la NBA (quatre au total), l’Euroligue et la médaille d’or aux Jeux olympiques d’Athènes de 2004, sous les couleurs de l’Argentine.

Photos ci-dessus : La statue d’Emanuel Ginobil, un joueur de basketball qui a été sélectionné à deux reprises pour le match des Étoiles de la NBA.

Nous voici maintenant devant la sculpture représentant la joueuse de tennis Gabriela Sabatini. Après avoir atteint la demi-finale de Roland Garros à l’âge de 15 ans, elle décrochera au fur et à mesure de sa carrière 27 titres, dont un titre du Grand Chelem (US Open 1990) et deux Masters, et ce, à l’époque où Steffi Graf dominait le circuit de tennis féminin au tournant des années 1980-1990.

Photos ci-dessus : Le monument rendant hommage à Gabriella Sabatini, une joueuse de tennis gagnante des Masters en 1988 et 1994 et le US Open en 1990.

Nos lectures nous ont appris que les sculptures que nous avons admirées ne sont pas de bronze! Elles sont faites de résine de polyester et de fibre de verre renforcée… avec un extérieur patiné dans les peintures, les encres et les huiles qui imitent le bronze. Elles sont également protégées avec une laque nautique de haute résistance, particulièrement pour résister aux plus violentes sautes d’humeur de Dame nature.

Nous arrivons devant la statue du golfeur Roberto De Vicenzo. Peut-être le moins connu de tous, cet ancien golfeur professionnel a pourtant laissé une trace indélébile dans l’histoire du golf argentin et sud-américain en général. Il a pris part à 230 « opens », a remporté trois titres mondiaux de la PGA.

Photo ci-dessus : Le golfeur argentin Roberto De Vicenzo dont le nom est apparu dans le « top 10" des meilleurs joueurs de golf au monde… durant 33 ans!

La statue suivante représente un hockeyeur, ou plutôt une hockeyeuse. Il s’agit de Luciana Aymar, dite « Lucha » ou encore « La Maga » (la magicienne). En fait, les adjectifs ne manquent pas pour définir celle que de nombreux experts considèrent comme la plus grande joueuse de l’histoire du hockey sur gazon.

Photos ci-dessus : Née à Rosario, Luciana Aymar a été sacrée meilleure joueuse de hockey au monde à huit reprises, dont quatre consécutivement (2001, 2004, 2005, puis de 2007 à 2010 et finalement 2013). Elle a permis aux siennes de la sélection argentine de remporter deux championnats du monde, deux médailles d’argent aux Jeux olympiques et trois autres aux Jeux panaméricains.

Voilà maintenant le joueur de rugby Hugo Porta. Il est considéré comme l’un des meilleurs joueurs de son époque. Il fut capitaine des Pumas, la sélection argentine de rugby.

Photos ci-dessus : Le joueur de rugby Hugo Porta a été intronisé au Temple international de la renommée du rugby.

Au tour à présent d’un boxeur. Pascual Perez, surnommé « El León Mendocino », « le Lion de Mendoza ». L’un des trois plus grands boxeurs de l’histoire dans la catégorie poids mouche. Après avoir remporté la médaille d’or aux Jeux olympiques de Londres en 1948, il passe professionnel en 1952 pour rafler deux titres de Champion du monde, en 1954 et 1960.

Photos ci-dessus : Durant son parcours professionnel, Pascual Perez livra 92 combats dont il ressort gagnant à 84 reprises, dont 57 par KO!

Photos ci-dessus : La sculpture du nageur José Meolans, champion du monde en 2002, un athlète qui a pris part à quatre Jeux olympiques!

Finalement nous nous retrouvons devant le monument à Juan Manuel Fangio, le coureur automobile dont nous avons déjà admiré une sculpture pas très loin d’ici il y a quelques jours.

Photos ci-dessus : Juan Manuel Fangio considéré comme le meilleur pilote de tous les temps en Formule 1. Il a été sacré cinq fois champion du monde, en 1951, 1954, 1955, 1956 et 1957.

Il y a plusieurs kiosques de fast food sur cette allée, mais nous souhaitons plutôt prendre place dans un restaurant… autant que possible une terrasse, car il fait très beau.

Photo ci-dessus : Du « paseo de la Gloria » où nous marchons, nous avons une belle vue sur la « Reserva Ecológica Costanera Sur ».

Nous reprenons une rue que nous avions empruntée la semaine dernière, celle qui mène au Faena Art Center.

Photo ci-dessus : Nous passons devant ce bel édifice.

Le Faena Art Center
Nous arrivons au Faena Art Center, un centre culturel créé en 2011 qui présente des œuvres d’artistes internationaux afin de créer un dialogue avec la scène argentine, tout en offrant aux artistes locaux la possibilité de faire leurs débuts. Malheureusement, il est fermé le mardi.

Photos ci-dessus : L’édifice du « Faena Art Center » est décoré d’une magnifique murale.

Tout près, nous apercevons une installation présentant un buste. Il s’agit de celui de Martín Jacobo Thompson, un colonel, qui est considéré comme le « Père fondateur de la Préfecture navale d’Argentine ».

Photos ci-dessus : Le buste de Martín Jacobo Thompson est une œuvre de 1995 de l’artiste José Alberto Michenzi.

Il est maintenant temps de dîner. Nous entrons au restaurant « Johnny B Good », où nous avions apprécié notre collation lors de notre promenade précédente dans le quartier de Puerto Madero.

Malheureusement, cette fois-ci nous n’avons pas apprécié, mais pas du tout. Le service a été extrêmement lent et mauvais.

Céline souhaite prendre un verre de vin, mais il n’offre pas le vin au verre. Elle commande un roulé au poulet, tandis que j’opte pour une salade de poulet. Nous avons attendu très longtemps pour passer notre commande et encore plus pour recevoir nos repas.

Notre serveuse n’est jamais venue nous remettre l’addition. Nous avons dû nous rendre à la caisse pour l’obtenir (490 pesos argentins).

Nous repartons à 14 h 15 en direction de la Casa Rosada pour prendre le métro.

En arrivant aux croisements des avenidas Presidente Juan Domingo Perón et Leandro N. Alem, tout de même passablement loin du restaurant, notre serveuse arrive en courant! J’ai oublié ma carte de crédit. Elle vient de se racheter du mauvais service.

Après l’avoir remercié, nous marchons jusqu’à la station de subte Catedral, où nous nous embarquons pour revenir à l’appartement,

Nous y arrivons à 15 heures. Nous y laissons notre équipement de touristes et ressortons pour une petite épicerie. Céline s’achète une bonne bouteille de vin blanc et deux boîtes d’Alfajores… une qu’elle savourera tranquillement à notre retour au QuBec, l’autre qu’elle donnera en cadeau! (400 pesos argentins).

Nous profitons du soleil sur la terrasse, mais nous soupons à l’intérieur… à 18 heures, le mercure n’indiquait rien de moins que 31 degrés Celsius!

À suivre…
Découverte d’un nouveau quartier de Buenos Aires… Belgrano… l’Iglesia de la Parroquia de la Inmaculada Concepción de Belgrano, le Museo de Arte Español Enrique Larreta et le quartier chinois…

Photo ci-dessus : Un magnifique parc du quartier de Belgrano, la « Plaza Manuel Belgrano », mieux connu sous le nom de « Plaza Juramento ».

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Bibliographie

Atlas en fiches, Buenos Aires, Éditions Atlas, 2008;

Cartoville - Buenos Aires, Guides Gallimard, 2014;

Buenos Aires, Le petit futé, 2014, 360 pages;

Encyclopédie libre Wikipédia, Argentine, Buenos Aires, Plaza de Mayo, Casa Rosada, et plusieurs autres pages;

Escale à Buenos Aires, Ulysse, 2014, 176 pages.