Agréable promenade dans le quartier de Puerto Madero de Buenos Aires!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 38e d’une série de reportages sur notre superbe odyssée à Buenos Aires en Argentine, un périple réalisé à la fin de l’hiver 2016!

Buenos Aires, Argentine, jeudi 10 mars 2016 - Nous amorçons aujourd’hui notre douzième journée de visites à Buenos Aires. C’est fou comme le temps passe vite. Nous sommes maintenant très à l’aise à nous orienter dans pratiquement toute la capitale argentine, incluant nos trajets dans le métro, le subte.

Nous profitons donc de notre aisance à nous retrouver, peu importe où nous nous trouvons, pour partir à la découverte d’un nouveau quartier, celui de Puerto Madero. Il s’agit d’un quartier qui a totalement changé d’aspect depuis le début des années 1990, alors que le vieux port désaffecté et les anciennes installations portuaires de la fin du XIXe siècle ont été réhabilités en quartier branché.

Le port construit en eau peu profonde à la fin du XIXe siècle par Edouardo Madero, d’où le nom du quartier, est rapidement devenu inadéquat en raison de l’augmentation de la taille des navires. Les activités portuaires périclitèrent alors rapidement et le quartier en devient un très peu recommandable… jusqu’à sa revitalisation à la fin du XXe siècle.

Nous nous baladons sur une belle promenade aménagée en bordure du port, empruntant un magnifique pont piétonnier, le Puente de la Mujer, admirant gratte-ciel, bateaux, monuments et sculptures!

Photo ci-dessus : De la très belle promenade aménagée au bord de l’eau dans « Puerto Madero » nous avons une vue superbe sur les gratte-ciel de Buenos Aires!

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Après un agréable petit-déjeuner à l’appartement, nous partons à 9 h 30. Nous filons en direction d’un quartier tout nouveau pour nous : Puerto Madero.

Pour nous y rendre, nous mettons à profit le métro de Buenos Aires, le subte, dont une des stations, Scalabrini-Ortiz, est sise à proximité d’où nous habitons. Nous filons ainsi jusqu’à la station 9 de Julio où nous transférons sur la ligne B (rouge) jusqu’à la estación Leandro N. Alem.

Par acquit de conscience, ce matin, nous tentons de réutiliser nos billets de subte qui n’avaient pas fonctionné lors de notre expédition dans le quartier San Telmo… curieusement, ce matin le guichet les accepte. Allez y comprendre pourquoi!

Nous sortons à l’air libre… Nous sommes sur l’avenida Corrientes, nous marchons vers l’Est, traversons deux grands boulevards et arrivons presque instantanément dans le quartier Puerto Madero. Il est 10 h 30.

Il fait soleil, mais ne nous emballons pas trop vite, les météorologues de Buenos Aires prévoient 40 % de risque de pluie pour l’après-midi.

Nous arrivons sur une promenade aménagée au bord de l’eau. Le port et sa promenade sont dominés par une série de gratte-ciel!

Photos ci-dessus : De beaux gratte-ciel dominent une belle promenade installée au bord de l’eau dans le quartier de « Puerto Madero ».

D’un côté il y a le cours d’eau, de l’autre des brasseries et des restos-terrasses.

Photo ci-dessus : Lors du réaménagement des lieux, quelques anciennes immenses grues jaunes ont été conservées. Une très bonne idée.

Nous passons devant le plus vieux bateau de l’armée argentine… qui est encore à flot, le Buque museo Colbert A Uruguay. Il a été construit en Angleterre en 1874 et sa coque est en acier doublé de bois. Entre 1877 et 1880, c’était un bateau-école de la marine argentine. Les trois premières promotions de l’école navale créée par Domingo Faustino Sarmiento en sont sorties.

En 1960, il a été converti en musée et quelques années plus tard il a été déclaré monument historique national.

Photos ci-dessus : La « Corbeta Uruguay », un bateau converti en musée en 1960.

Nous nous arrêtons sur une terrasse pour notre collation du matin… Celle du restaurant et bar Johnny B. Good. Comme c’est maintenant devenu la coutume, nous commandons un cappucino, un café doble et deux médiaslunas… qui nous arrivent chauds. Tout est excellent (111 pesos argentins).

Nous repartons à 11 h 15.

Photo ci-dessus : Nous observons d’autres belles grues.

Et nous apercevons un très beau pont piétonnier… le Puente de la Mujer! 

Photo ci-dessus : Le « Puente de la Mujer », un pont piétonnier de 160 mètres de long, est une œuvre de l’architecte espagnol Santiago Calatrava. Le pont, qui a été inauguré en 2001, représenterait… un couple dansant le tango… mais nous devons manquer d’imagination, car, peu importe l’angle d’où nous le regardons, nous n’arrivons pas à apercevoir les danseurs.

Nous nous approchons d’un autre bateau, une frégate, la Fragata ARA Presidente Sarmiento, construite en Angleterre en 1877. Elle est devenue en 1897, le premier navire-école moderne qu’a fait construire l’Argentine spécifiquement pour la formation des marins. Ce bateau, que nous avons déjà admiré sur une toile, a une feuille de route plutôt impressionnante : 39 voyages dans le monde… pour un total de 1 100 000 milles nautiques, et ce, toujours en mission de paix.

Photos ci-dessus : La « Fragata ARA Presidente Sarmiento » a elle aussi été convertie en bateau-musée.

Malgré qu’il soit possible de le faire, nous décidons de ne pas les visiter.

L’autre rive de Puerto Madero
Nous continuons plutôt vers le Puente de la Mujer, un pont piétonnier qui enjambe le canal sur 160 mètres, que nous empruntons pour atteindre l’autre rive de Puerto Madero.

Photos ci-dessus : Les gratte-ciel et la goélette « Presidente Sarmiento » vue du « Puente de la Mujer ».

Du pont, nous constatons que les bâtiments abritant les restaurants et les cafés-terrasses sur la promenade d’où nous venons sont en fait d’anciens hangars du port… reconvertis.

Sur l’autre rive, il y a beaucoup d’immeubles, des bureaux et des appartements. Et un peu plus loin à l’Est, sans que nous la voyions, il y a une réserve écologique, la Reserva Ecológica Costanera Sur, où nous avons prévu aller nous balader un peu plus tard au cours de notre périple.

Photo ci-dessus : Les silos de l’ancien port, les « Silos de la Junta Nacional de Granos », les « Silos de la Commission nationale des grains », sont toujours visibles dans « Puerto Madero »… et ils sont impressionnants!

Nous arrivons sur la plaza Reina de Holanda, qui est fermé tout au fond par un muret de couleur orange! C’est une place bien aménagée qui date de 2004.

Photo ci-dessus : Deux piédestaux prennent place sur la « Plaza Reina de Holanda », un sur lequel se dresse une statue et un autre qui devrait être une fontaine… En fait, les deux sont des fontaines, mais, pour l’heure, elles ne fonctionnent pas.

Photos ci-dessus : Une statue intitulée « Fountain Girl ». Elle est de la sculptrice hollandaise Tineke Willemse-Steen (1920-2014), qui l’a réalisée en 1988.

Tout près, il y a une statue représentant Anne Frank (1929-1945), une adolescente allemande connue pour avoir écrit un journal intime pendant deux années… et ce, alors qu’elle se cachait avec sa famille à Amsterdam, aux Pays-Bas, pendant l’occupation allemande durant la Seconde Guerre mondiale pour ne pas être arrêtée et déportée dans un camp de concentration, elle et sa famille étant d’origine juive.

Photo ci-dessus : Une statue représentant Anne Frank. Il s’agit d’une réplique d’une statue de l’artiste hollandais Jet Schepp (1940- ) réalisée en 1994, que l’on retrouve sur la Merwedeplein, une place de la ville d’Amsterdam.

Derrière la Plaza Reina de Holanda se dressent les silos de la Junta Nacional de Granos.

En face de la Plaza Reina de Holanda, au centre d’une aire gazonnée jouxtant l’ambassade des Pays-Bas, il y a une autre statue. Colorée celle-là, jaune, blanc et bleu. Elle représente une femme sans bras. Elle s’intitule le Monumento por la Lucha contra el Cáncer de mama, le « monument de la lutte contre le cancer du sein ».

Photos ci-dessus : Une statue dédiée à la lutte contre le cancer du sein. L’œuvre est de l’artiste uruguayen Carlos Páez Vilaró (1923-2014) qui l’a réalisée en 2010. Ce dernier était un véritable homme-orchestre en art… ayant été tour à tour céramiste, sculpteur, muraliste, écrivain, compositeur et constructeur!

Tout juste derrière la sculpture nous voyons le Puente de la Mujer… et plus loin encore se dresse l’imposant Edificio Libertador, le quartier général du ministère de la Défense et de l’état-major général de l’armée, que nous avons admiré à notre première journée à Buenos Aires.

Photo ci-dessus : Le très beau « Puente de la Mujer »… et derrière l’Edificio Libertador.

Il vente beaucoup et c’est de plus en plus frais. Nous endurons nos manteaux de pluie. C’est peut-être la raison pour laquelle nous sommes presque les seuls touristes sur les lieux.

Nous continuons notre balade et passons devant les ambassades de Belgique et des Pays-Bas, un édifice décoré de leurs armoiries respectives.

Photos ci-dessus : Les armoiries de la Belgique et des Pays-Bas.

Photo ci-dessus : Sur l’allée où nous circulons, il y a un banc… pareil à un banc que l’on retrouve sur les ponts de bateau.

Il y a une autre sculpture… elle est en métal. L’œuvre est intitulée El sueño de la esfera, « Le rêve de la sphère »! Elle date de 2002 et est de l’artiste argentin Eduardo Pla (1952-2012).

Photos ci-dessus : Cette sculpture sphérique de trois mètres de diamètre a été installée en novembre 2002. Création de l’artiste plasticien Eduardo Pla, elle est constituée d’une structure métallique bordée de segments d’argent galvanisés et recouverts de tubes néon. C’est la première sculpture lumineuse de la ville… lors de notre passage, de jour, nous n’avions pas remarqué.

Nous tournons à droite sur le boulevard Macacha Güemes… l’un des cinq axes entrant à Puerto Madero, c’est la rue des gratte-ciel. 

Pour le moment, nous sommes devant la Torre YPF, anciennement la tour Repsol-YPF. C’est le siège principal de la compagnie pétrolière argentine YPF. Il a été inauguré fin 2008. Ses 36 étages abritent les bureaux de l’entreprise où travaillent plus de 2 000 collaborateurs. Il a été construit grâce à un investissement de 134 millions de dollars.

Photos ci-dessus : La « Torre YPF », un édifice construit en 2008 par l’architecte argentin César Pelli.

Nous marchons jusqu’à l’extrémité du boulevard où prend place, sur l’avenida de los Italianos, un monument inusité… une voiture taxi et son chauffeur!

Le chauffeur est debout tenant dans sa main droite le portefeuille rectangulaire traditionnel des gens de son métier à Buenos Aires. Il est bien appuyé sur une « Siam Di Tella 1500 », un modèle de voiture qui, dans les années 1960, était synonyme de taxi à Buenos Aires.

De grandeur nature, le monument a été créé en hommage aux milliers de conducteurs qui, jour et nuit, font partie du paysage de Buenos Aires en tant que service à la population.

Photos ci-dessus : Le « Monumento al taxista », « le monument aux chauffeurs de taxi » est une œuvre de 2012 de l’artiste plasticien Fernando Pugliese, qui est également musicien, avocat et historien! On se souviendra qu’il s’agit du même artiste qui a sculpté une statue du pape François pour la cathédrale Metropolitana, dont le souverain pontife a demandé le retrait. (Voir notre premier texte de la série)

À suivre…
Le magnifique « Musée de la Colección de Arte Amalia Lacroze de Fortabat »!

Photo ci-dessus : Une œuvre d’Andy Warhol (1928-1987) intitulée « Retrato de la signora Amalia Lacroze de Fartabat ». (Photo provenant d’internet)

Pour lire l'ensemble de nos textes sur Buenos Aires, cliquez sur le lien suivant pour obtenir la table des matières :Buenos Aires, Argentine

Bibliographie

Atlas en fiches, Buenos Aires, Éditions Atlas, 2008;

Cartoville - Buenos Aires, Guides Gallimard, 2014;

Buenos Aires, Le petit futé, 2014, 360 pages;

Encyclopédie libre Wikipédia, Argentine, Buenos Aires, Plaza de Mayo, Casa Rosada, et plusieurs autres pages;

Escale à Buenos Aires, Ulysse, 2014, 176 pages.