Buenos Aires : le cimetière de la Recoleta. Wow!

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Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 16e d’une série de reportages sur notre superbe odyssée à Buenos Aires en Argentine, un périple réalisé à la fin de l’hiver 2016!

Buenos Aires, Argentine, jeudi 3 mars 2016 - Pour conclure notre première incursion au cœur du quartier Recoleta, nous entrons dans son cimetière, le Cementerio de la Recoleta. Il n’y a pas d’autres mots pour signifier notre état d’esprit d’alors… que Wow!

Nous avons visité plusieurs cimetières au cours de nos voyages et de superbes en plus. Le cimetière monumental de Milan, celui du Père-Lachaise à Paris, le cimetière Powazki Wojskowe à Varsovie, le cimetière Tikhvine à St-Petersbourg, etc. Mais celui de la Recoleta à Buenos Aires est sans pareil. Les monuments funéraires y sont magnifiques et surtout immenses!

Notre courte visite d’un peu plus d’une heure sous un soleil de plomb ne nous aura pas satisfaits… puisque nous y reviendrons avant la fin de notre périple dans la capitale de l’Argentine.

Photo ci-dessus : Un mausolée magnifique pour commémorer une tragédie. Une jeune fille de 26 ans, Liliana Crociati de Szaszak, qui décède durant son voyage de noces alors qu’une avalanche engloutit l’hôtel où elle et son mari sont hébergés en Autriche… le même jour, à Buenos Aires, son chien, Sabú, meurt lui aussi.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Après notre très belle visite de la Basílica Nuestra Señora del Pilar… nous n’avons que quelques pas à franchir pour entrer dans le cimetière, le Cementerio de la Recoleta!

Photo ci-dessus : Pour entrer au « Cementerio de la Recoleta » nous traversons un grand portique dorique érigé en 1881.

De l’intérieur du cimetière, sur la grande porte d’entrée on peut lire l’inscription latine Expectamus Dominum, ce qui signifie « Nous attendons le Seigneur ».

Nous achetons un plan du cimetière (20 pesos argentins)… Le petit document présente, en plus du plan, un court historique très intéressant de l’endroit.

« Le cimetière de la Recoleta, peut-on y lire, inauguré le 17 novembre 1822, fut la première nécropole chrétienne de la ville de Buenos Aires et il est devenu avec le temps le monument historique le plus remarquable de l’Argentine. »

Le cimetière s’est modifié au cours de ses près de deux siècles d’existence. Aujourd’hui, on y retrouve 4 800 tombeaux disposés sur une surface de tout près de 55 000 mètres carrés.

« À la Recoleta reposent les protagonistes les plus renommés de l’histoire argentine : des politiciens, des militaires, des hommes d’État, des explorateurs, des prêtres, des caudillos, des écrivains, des poètes, des artistes, des sportifs qui offrent leurs témoignages silencieux. »

Nous entrons. C’est très très impressionnant, non seulement en raison du grand nombre de monuments, mais surtout parce que plusieurs de ceux-ci sont gigantesques!

Dans certains cas, on dirait presque des maisons… avec leur parterre décoré de superbes sculptures!

Il y a peu d’arbres, nous sommes en plein soleil!

Au centre de l’allée de l’entrée prend place une statue d’un homme plutôt âgé. Sur place, nous n’avons pas pu l’identifier.

Mais nos recherches nous ont indiqué qu’il s’agissait d’un « Christ rédempteur » aux cheveux blancs et à la barbe d’un vieil homme. « La caractéristique de l’âge, a-t-on pu lire, est ici un symbole inversé de l’éternité! »

Photo ci-dessus : Une statue d’un « Christ » âgé de bien plus que 33 ans… une première pour nous.

Photo ci-dessus : Un beau mausolée entouré d’une clôture en fer forgé superbement travaillé. Le mausolée abrite la famille de Jose de Yturriaca.

Nous arrivons devant un monument de toute beauté décoré de deux sculptures, celle d’une jeune femme… et celle d’un chien.

Photo ci-dessus : Une jeune femme et son chien tous deux décédés le même jour à des milliers de kilomètres de distance. La jeune fille se nomme Liliana Crociati de Szaszak, tandis que son chien est Sabú.

La plaque de bronze à la base du monument nous a appris qu’il s’agit de Liliana Crociati de Szaszak (1944-1970) qui était la fille d’un célèbre peintre et artiste italien. Elle est morte à l’âge de 26 ans, en 1970, à Innsbruck en Autriche, alors que l’hôtel où elle était en voyage de noces a été englouti dans une avalanche le même jour, en Argentine, son chien, Sabú, mourrait lui aussi.

Photos ci-dessus : La sculpture en bronze nous montre Liliana dans sa robe de mariée, sa bague de fiançailles au doigt. Elle est accompagnée de son animal de compagnie bien-aimé, Sabú.

La mère de Liliana a exigé que le mausolée de sa fille soit construit uniquement en bois et en verre et de style néo-gothique. La conception de celui-ci évoque la chambre de la jeune femme.

Photo ci-dessus : C’est le sculpteur argentin Wifredo Viladrich (1950 -) qui, à la demande de la famille, a réalisé la sculpture de Liliana portant la robe de mariée avec laquelle elle a été enterrée, tout comme il est l’auteur de la sculpture du chien Sabú.

Nous arrivons devant le mausolée de la famille Duarte, là où est enterrée María Eva Duarte de Perón. Il y a foule devant le mausolée qui est décoré de fleurs.

Photos ci-dessus : Un mausolée somme toute simple pour l’endroit du dernier repos des membres de la famille Duarte.

Photos ci-dessus : Deux autres superbes sculptures décorant un mausolée.

Photo ci-dessus : Le mausolée de la famille de Jose Garcia.

Photo ci-dessus : De chaque côté des monuments prennent place de petites allées très étroites.

Photo ci-dessus : Deux mausolées… côte à côte.

Photo ci-dessus : Un mausolée particulièrement artistique.

Certains mausolées ont été restaurés, dont celui du Général Julio Argentino Roca.

Photos ci-dessus : Le mausolée fort bien entretenu de Julio Argentino Roca… qui fut président de la République d’Argentine pour deux mandats, de 1880 à 1886 et de 1898 à 1904.

Nous sommes devant l’ancien mausolée de la famille Roverano, elle qui est venue de Gênes en Italie lors de la vague massive d’immigration de la fin du XIXe siècle. Elle a fait fortune dans la restauration, faisant même concurrence avec l’un de ses commerces au célèbre Café Tortoni.

Aujourd’hui, ce mausolée est vide, puisque les Roveranos ont déménagé les tombes de leur famille dans un nouveau caveau au cimetière de Cacarita en 1919. Toutefois, la statue d’un immigrant en tenue paysanne sortant d’un bateau est toujours en bon état.

Photos ci-dessus : Statue d’immigrant… décorant l’ancien mausolée de la famille Roverano.

Certains monuments magnifiques sont toutefois en plein soleil et il m’est impossible de les photographier. Je mentionne à Céline que nous devrions revenir soit un matin tôt, soit en fin d’après-midi…

Derrière la tombe de l’ancien président Pedro Eugenio Aramburu (1903-1970) se trouve le monument superbe décorant la tombe d’un autre président, Carlos Pellegrini (1846-1906). Celui-ci, qui était avocat et homme politique, a présidé aux destinées du pays dans l’un des moments les plus chaotiques de son histoire.

Photos ci-dessus : Le monument décorant la tombe de l’ex-président d’Argentine, Carlos Pellegrini est l’œuvre du sculpteur français Mario Mercive.

Photos ci-dessus : Une tombe de style Art déco.

Photo ci-dessus : Un mausolée avec un dôme!

Photos ci-dessus : Devant un immense monument très très décoré, une statue d’une mère allaitant son enfant.

Photos ci-dessus : Et le mausolée d’un boxeur, Luis Ángel Firpo (1894-1960).

Il fait très chaud… et il est 13 heures, il est temps de penser à dîner, nous sortons.

À suivre…
Promenade sur de nombreuses places en enfilade sur l’avenida del Libertador, la plaza Alvear, la plaza Francia, la plaza Mitre, etc.

Photo ci-dessus :Une statue équestre que nous connaissions bien, Céline et moi, et ce, avant même de la retrouver à Buenos Aires. Il s'agit d'un sculpture représentant le général Carlos María de Alvear… une oeuvre du sculpteur français Antoine Bourdelle que nous avons eu la chance d'admirer au musée Bourdelle de Paris en 2013!

Pour lire nos textes précédents sur Buenos Aires, cliquez sur les liens suivants :

1er texte: En route pour Buenos Aires en Argentine!

2e texte: Buenos Aires : plaza de Mayo, Casa Rosada... et de beaux monuments!

3e texte: La Catedral Metropolitana de Buenos Aires… un véritable musée!

4e texte: Les musées du Cabildo et du bicentenaire de l’indépendance argentine!

5e texte: La Galería General Güemes et les Galerías Pacífico!

6e texte: De l’art résolument moderne au Centro cultural Borges!

7e texte: Fascinante « flânerie » sur la calle Florida de Buenos Aires!

8e texte: Buenos Aires : première incursion dans le mythique quartier San Telmo!

9e texte: Les Porteños manifestent… la Basílica de Nuestra Señora de la Merced!

10e texte: Café Tortoni, église San-Ignacio... et place des héros des Malouines!

11e texte: L’Avenida 9 de julio et la plaza del Congreso… Wow!