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Racines acadiennes: Russ Martin et ses aïeux acadiens

Revue de presse

Par Denis Savard, Acadie Nouvelle, dimanche 18 octobre 2015

Russell MartinEn cette fin de saison de baseball, et début de la saison de hockey, les médias sociaux font un grand tapage sur les ancêtres acadiens de deux athlètes bien en vue.

La généalogiste Dominique Ritchot, qui a contribué à faire taire l’affaire de Béloni Nadeau dans nos pages cet hiver, tient depuis plusieurs années un blogue sport et généalogie. C’est par ce véhicule qu’elle nous renseigne sur les aïeux de plusieurs personnalités sportives.

Même si elle souligne normalement les ancêtres québécois de plusieurs, elle ne manque pas de souligner ceux qui ont des racines acadiennes.

Et c’est le cas du joueur de baseball des Blue Jays de Toronto, le Montréalais Russell Martin.

Ce receveur a des ancêtres multiethniques. Caribéens, Africains, Écossais et Français, il compte aussi parmi ses ancêtres – notamment par sa mère Suzanne Jeanson – une lignée acadienne.

Originaire de Lorette au Manitoba, sa mère descend d’une famille de Port-Royal exilée au Québec – à Saint-Jacques-l’Achigan – après la Déportation.

Du côté paternel, la grand-mère de Russell Martin, Marie Audrey Roche, est née au Nouveau-Brunswick, dans la communauté noire de Willow Grove, à l’est de Saint-Jean.

Son grand-père Russell Edgar Martin, natif de Oxford Junction, en Nouvelle-Écosse, s’est marié à Audrey Roche, le 3 mai 1944 à l’église All Saints Anglican de Saint-Jean, alors que le couple résidait à Willow Grove.

Audrey Roche était la fille de Edward Roche, natif de la Barbarde, et de Frances Hector, native de Willow Grove.

Edward Roche (ou Roach) et Frances Hector se sont mariés à Saint-Jean, le 23 février 1914 à l’église St Phillip. Il était de confession anglicane, alors qu’elle était Baptiste.

Willow Grove a été établi en 1817 par des réfugiés noirs. Plusieurs esclaves s’étaient enfuis du Maryland et de la Virginie pendant la guerre de 1812, et un certain nombre ont été accueillis au Nouveau-Brunswick.

Les Jeanson acadiens
La famille acadienne Jeanson – ou Johnson à l’origine – est issue d’un soldat de la garnison d’Annapolis Royal (Port-Royal), après que la capitale acadienne soit passée sous l’autorité anglaise suivant le Traité d’Utrecht.

Écossais d’origine, il est rapidement exclut de la garnison et prend refuge chez les Acadiens de la région.

Car vers 1714, il épouse Isabelle Corporon, la fille de Jean et de Françoise Savoie.

Placide Gaudet disait ceci de «Billy» Johnson:

«… Le vieux William dit Billy Johnson était Écossais d’origine, et avait été avant la fondation d’Halifax en 1749, officier [sic] dans la garnison qu’on tenait alors à Annapolis (Port-Royal). Mais ayant commis plusieurs vols au magasin du roi, on le chassa de la garnison après avoir reçu la punition qu’on nommait la patte d’oie. C’est une marque faite avec un fer chaud représentant une patte d’oie. Johnson se réfugia après sa disgrâce chez les Acadiens de la rivière Annapolis où, après avoir fait abjuration du protestantisme, il épousa une Acadienne».

Son fils Jean Baptiste Johnson dit Jeanson – de qui est issue la mère de Russel Martin – a été déporté au Connecticut, où on le retrouve sur une liste de réfugiés après la fin de la guerre de Sept Ans en 1763.

Cette famille s’établira au Québec, à Saint-Jacques-l’Achigan, après leur libération.

Au tournant au 20e siècle, sa lignée de Jeanson s’établit à Lorette au Manitoba, où s’est marié l’arrière-grand-père de Russell, Eugène Jeanson, à Georgina Cournoyer, le 8 octobre 1907.

Le grand-père de Russel, Gaspard Jeanson, était un violoneux apprécié dans sa paroisse manitobaine.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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