12
Oct/15
0

Bad Wimpfen : une haute tour, une superbe église et de jolies maisons magnifiquement décorées !

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 17e d’une longue série de reportages relatifs à un fascinant voyage en Allemagne que nous avons réalisé avec Voyages Lambert à l’automne 2015!

Blauerturm, Bad Wimpfen, Allemagne

Bad Wimpfen, Bade-Wurtemberg, Allemagne, lundi 12 octobre 2015 – Déjà nos quelques jours passés à découvrir l’Allemagne nous ont permis d’admirer de superbes maisons à colombages. Eh bien! Ici dans Bad Wimpfen, au fil de ses ruelles tortueuses, on nous en offre toute une collection.

Nous nous arrêtons dans cette ville pour une toute petite heure, histoire de prendre une pause dans un trajet qui nous mène de Heidelberg à Rothenbourg. Au cours de notre balade dans cette cité fortifiée, nous verrons, entre autres, une tour datant du XIIIe siècle baptisée « la Tour bleue », une belle église, Stadtkirche et outre des maisons bien décorées, un calvaire réalisé entre 1509 et 1519 par le sculpteur allemand Hans Backoffen !

Photo ci-dessus : Le symbole de Bad Wimpfen, « la Tour bleue », « Blauerturm » en allemand. Un donjon bâti vers l'an 1200 à l´extrémité occidentale des fortifications de la ville. Cette tour a servi jusqu'au XIXe siècle de tour de guet. Lors de notre passage, elle était fermée, on y réalisait d’importants travaux de restauration. Nous aurions bien aimé y monter jusqu’au sommet, car du haut de celle-ci la vue devait être admirable sur la vieille ville et sur la vallée du Neckar.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Après notre belle visite de Heidelberg en matinée, nous avons dîné légèrement sur la place de l’Église avant de grimper dans l’autocar pour filer en direction de Bad Wimpfen, une petite ville dont nous mettrons environ une heure à atteindre !

Notre accompagnatrice de Voyages Lambert, Krystyna Wozniak, nous réservait une autre belle surprise au cours du trajet. En effet, elle distribue à chacun des voyageurs une confiserie propre à Heidelberg que nous venons de quitter, une gourmandise baptisée « Le Baiser d’étudiant de Heidelberg » !

Baiser d’étudiant de Heidelberg, Heidelberg, Allemagne

Photo ci-dessus : Tout au long de notre périple en Allemagne, notre accompagnatrice nous a offert de petites gâteries… en ce début d’après-midi, nous avons droit au « Baiser d’étudiant de Heidelberg ».

Krystyna a acheté ces petites douceurs dans un salon de thé, le plus ancien de Heidelberg, une institution fondée en 1863.

Elle en offre lors de chacun de ses passages à Heidelberg, les commandant par téléphone la veille de l’arrivée du groupe. La boutique est située en face de l’hôtel où nous étions hébergés, le Zum Ritter.

Il s’agit d’une grosse pastille élégamment emballée. À l’intérieur sous un enrobage de chocolat noir, on retrouve une gaufrette recouverte de pralin, c’est-à-dire un mélange d'amandes et de noisettes caramélisées. Délicieux !

Avec les deux gâteries, notre accompagnatrice nous remet également un feuillet racontant l’histoire du « Baiser d’étudiant de Heidelberg ». Voici cette histoire :

« Depuis bien des générations, Heidelberg est considérée comme la ville romantique par excellence dans le monde entier.

Des poèmes, des chansons et des anecdotes font l’éloge de l’ambiance séduisante de notre ville au cœur d’or, ainsi que le montre l’épisode suivant, tiré de la vie quotidienne de Heidelberg :

Au centre de la vieille ville se trouve le plus ancien salon de thé de Heidelberg. Fondé en 1863 il devint très vite le lieu de rencontre de prédilection des notables et des professeurs et — comment aurait-il pu en être autrement — des nombreux étudiants. Car tous appréciaient autant Fridolin Knösel, le maître pâtissier plein d’humour qui se donnait corps et âme à son métier, que l’atmosphère très familiale de son salon de thé.

Accompagnées de leurs gouvernantes vigilantes, les jeunes demoiselles des pensionnats jadis renommés de Heidelberg se rendaient régulièrement au salon de thé où elles trouvaient toujours une bande d’étudiants pleins d’entrain. Quoi d’étonnant à ce que les jeunes gens se soient lancé des œillades ? Mais même ces petites coquetteries de leurs protégées n’échappaient pas au contrôle des sévères gouvernantes.

Fridolin Knösel, qui devina les désirs secrets des jeunes demoiselles, prit à cœur de les aider avec toute sa générosité. Inventif comme il était, il surprit un jour son monde en présentant une très fine confiserie au chocolat, qu’il appela, d’un air entendu, le baiser d’étudiant. Même les gouvernantes acceptèrent ces « baisers d’étudiants », tout en sachant très bien qu’elles ne pouvaient pas empêcher les jeunes filles de rêver aux vrais, qui se réaliseraient sûrement un jour.

Le temps a passé. Bien des choses ont changé. Mais les baisers d’étudiants, délicieux souvenirs d’une époque romantique révolue, existent encore aujourd’hui. Cette idée charmante est ainsi devenue une partie de l’histoire de Heidelberg, de la tradition romantique estudiantine, de l’image même de la ville de Heidelberg ! »

Nous longeons la rivière Neckar où voguent des bateaux de croisière fluviale. Nous traversons de petits villages et apercevons parfois de beaux châteaux à flanc de montagne.

Nous croisons un champ où se promènent des chevaux…, un chameau et deux éléphants ! Un cirque ambulant peut-être ?

La route panoramique est belle… et nous sommes aux premières loges occupant la première rangée de fauteuils de l’autocar !

Bad Wimpfen… une ville fortifiée
Nous arrivons à Bad Winpfen à 14 h 45 et partons, sur les pas de notre accompagnatrice, pour une promenade d’une heure dans cette cité fortifiée qui, au XIIIe siècle, fut la résidence impériale des Hohenstaufen.

Même si le soleil brille de tous ses feux, il fait toujours froid, mais c’est une très belle journée pour y aller de promenades.

Krystyna nous indique « que Bad Wimpfen est le résultat de la fusion de deux villages, un sur la colline et l’autre situé en bas dans la vallée où s’étendent les salines de Ludwigshalles… qui firent la richesse de la région ».

« Outre les salines, ajoute-t-elle, les stations thermales sont particulièrement réputées. »

Nous nous rendons sur la colline, là où prend place la vieille ville !

Bad Wimpfen, Allemagne

Photo ci-dessus : Tout juste avant d’entrer dans la ville nous croisons cette rotonde de pierre qui est partie intégrante des anciennes murailles de la ville. Ce bastion d’artillerie date du XVIe siècle et a été dessiné par Albrecht Dürer.

Notre accompagnatrice nous donne un bref aperçu de l’histoire de la ville :

« Avant de devenir Wimpfen, le site a été occupé tant par les Celtes que par les Romains. »

« Sous les Hohenstaufen, l'une des familles les plus puissantes de la partie rhénane du Saint Empire romain germanique, la ville devint un des « Palatinats impériaux », c’est-à-dire la série de châteaux d'où les empereurs administraient l'Empire… qui était alors immense. »

« La ville a beaucoup souffert de la « Guerre de 30 ans », ce qui accéléra son déclin. En 1622, l’une des plus importantes batailles de la guerre eut lieu aux portes de la ville. Mais cette bataille ne fut que le début d’une longue période de misères. Pillages, menaces, destruction des récoltes étaient devenus chose courante, sans oublier les épidémies. À la fin de la guerre, un dixième de la population seulement avait survécu.»

« Ce n’est qu’à compter de 1817 que la ville connaît un certain renouveau, et ce, dû en grande partie au développement d’une station thermale. Le départ de cet essor thermal fut la construction de l’hôtel des Bains de la Reine Mathilde en 1835, attirant des convalescents et des personnes désirant se reposer provenant du monde entier. C’est à ce moment que le tourisme prit son envol ! »

« Un peu comme Heidelberg, Bad Wimpfen a miraculeusement échappé aux raids aériens des Alliés. Elle fut toutefois occupée par les Américains. »

Bad Wimpfen, Allemagne

Photo ci-dessus : Un restaurant installé dans une ancienne tour !

Bad Wimpfen, Allemagne

Photo ci-dessus : Nous passons devant de belles maisons à colombage de style franconien.

Bad Wimpfen, Allemagne

Photo ci-dessus : Les rues sont tortueuses. Il y a de jolies maisons fleuries, des fontaines… !

Bad Wimpfen, Allemagne

Photo ci-dessus : Les fleurs sont magnifiques… ce qui est assez étonnant compte tenu de la froide température.

Nous montons vers deux tours clochers que nous apercevons dans les airs. Il doit certainement s’agir d’une église !

Bad Wimpfen, Allemagne

Photo ci-dessus : Deux belles tours clochers que nous apercevons au loin !

Bad Wimpfen, Allemagne

Photo ci-dessus : Il s’agit de l’église « Stadtkirche », un temple protestant, dont les parties les plus anciennes datent du XIIIe siècle. L’église, aujourd’hui de style néo-classique, a été rénovée entre 1969 et 1972.

Nous arrivons devant les ruines de ce qui a dû être un magnifique calvaire !

Bad Wimpfen, Allemagne

Photo ci-dessus : Cet ensemble représentant la crucifixion du Chris est situé sur le plus ancien lieu de sépulture de Bad Wimpfen, juste à côté de l'église du village. Il a été créé entre 1509 et 1519 par le sculpteur allemand Hans Backoffen (1470-1519) de Mayence.

Le Christ apparait sur la croix entre le bon et le mauvais larron. Sa mère, Marie, et Marie-Madeleine sont agenouillées, tandis que la sculpture représentant Jean l'évangéliste qui apparaissait jadis sur le côté droit du Christ n’y est plus.

Bad Wimpfen, Allemagne

Photo ci-dessus : L’ensemble prend place depuis 1551 sous un abri construit par les familles patriciennes Koberer, Visch et Haug.

Nous poursuivons et arrivons devant une haute tour ayant fait jadis partie du château… qui est sous les échafaudages des restaurateurs, mais où il y a un chat qui dort sur les marches.

Bad Wimpfen, Allemagne

Photo ci-dessus : La « Tour bleue » est actuellement en restauration.

Il s’agit de la tour bleue, Blauerturm en allemand, une tour érigée dans les années 1200… qui a été une tour de guet jusqu’au XIXe siècle !

Bad Wimpfen, Allemagne

Photo ci-dessus : Les rénovations du sommet de la tour sont terminées, ce qui nous permet de l’admirer sous son meilleur jour.

Nous voyons une bâtisse en pierre de style roman. C’est un musée qui aujourd’hui est fermé. La maison se nomme Steinhaus et elle est dotée d’un pignon à gradins. Sa construction date des alentours des années 1200.

Bad Wimpfen, Allemagne

Photo ci-dessus : « Historisches Museum im Steinhaus » qui peut se traduire par « Musée historique de la maison de pierres »… un musée qui porte bien son nom.

Bad Wimpfen, Allemagne

Bad Wimpfen, Allemagne

Photos ci-dessus : Les fenêtres des maisons sont superbement décorées.

Les maisons ont toutes leurs petits jardins fleuris.

Bad Wimpfen, Allemagne

Bad Wimpfen, Allemagne

Bad Wimpfen, Allemagne

Bad Wimpfen, Allemagne

Bad Wimpfen, Allemagne

Photos ci-dessus : Les habitants de Bad Wimpfen dépensent beaucoup d’énergie à rendre leur environnement très joli !

Bad Wimpfen, Allemagne

Photo ci-dessus : Bel endroit pour faire une pause.

Nous passons devant une maison à colombage datant du XVIe siècle où il y a une plaque arborant l’étoile de David.

Bad Wimpfen, Allemagne

Photo ci-dessus : Peut-être l’ancien site d’une synagogue.

Il y a un petit café terrasse avec une étagère de livres dehors. Wow ! Prendre un café et lire, mais presque tout est fermé aujourd’hui.

Bad Wimpfen, Allemagne

Bad Wimpfen, Allemagne

Bad Wimpfen, Allemagne

Photo ci-dessus : Une belle place affichant une colonne surmontée d’un aigle ayant une clé dans le bec. Il s’agit d’une représentation du blason de la ville où un aigle impérial porte dans son bec une clé d'argent à l’horizontale !

Bad Wimpfen, Allemagne

Bad Wimpfen, Allemagne

Bad Wimpfen, Allemagne

Photo ci-dessus : Voilà trois autres belles maisons !

Nous sommes éblouis de la beauté de Bad Wimpfen, mais nous devons repartir !

Nous revenons tranquillement vers l’autocar et reprenons la route quelques minutes avant 16 heures.

Nous roulons maintenant en direction de Rothenbourg où nous nous installerons, hourra, pour deux nuits !

À suivre…
Notre superbe hôtel à Rothenbourg, le « Eisenhut » !

Hotel Eisenhut, Rothenbourg, Allemagne

Photo ci-dessus : L'Hôtel Eisenhut de Rothenbourg… où l’intérieur est un véritable musée. (Photo provenant d'Internet)

Textes précédents :
Vous pouvez lire les textes précédents de nos reportages sur l'Allemagne en cliquant sur les liens ci-dessous ou en accédant directement à l'onglet "Allemagne" de la rubrique «Voyages» de la barre de menu.

Notre voyage en Allemagne : Trajet proposé par "Voyages Lambert"

1er texte : Willkommen in Köln… Bienvenue à Cologne, sur les berges du Rhin!

2e texte : Cologne: sa cathédrale, ses berges sur le Rhin et ses belles maisons !

3e texte : À Aix-la-Chapelle… sur les traces de Charlemagne!

4e texte : La cathédrale d’Aix-la-Chapelle ou Charlemagne en pièces détachées!

5e texte : La Porta Nigra et le Haupmarkt, la place du Marché!

6e texte : L’imposante cathédrale de Trèves et son cloître!

7e texte : Trèves : l’ancien palais du prince-électeur… et la basilique romaine de Constantin!

8e texte : Trèves, métropole romaine... dont le cœur bat toujours… au Musée de Rhénanie!

9e texte : Bernkastel-Kues… ville aux bellissimes maisons médiévales à colombages !

10e texte : Cochem : fontaines, église aux magnifiques vitraux, une mosaïque, etc.!

11e texte : Coblence… de passage seulement et c’est dommage !

12e texte : De Coblence à Bacharach… au fil du Rhin romantique!

13e texte : Bacharach sublime découverte d'une ville...

14e texte : Heidelberg : Vieux pont et le Chemin des philosophes… pour commencer !

15e texte : Le château de Heidelberg… et surtout ses impressionnantes ruines !

16e texte : Les jolies places au cœur de la vieille ville de Heidelberg et l’église Saint-Esprit !

Bibliographie
Aachen, Aix-la-Chapelle, guide de la ville et de la cathédrale,, Édition Michael Imhof Verlag, 2011, 31 pages;

Allemagne, Guide Vert, Michelin guides touristiques, 2015, 690 pages;

Allemagne, faits et réalités,, Societäts Verlag, 2010, 192 pages;

Allemagne, des villes vivantes, Office national allemand du tourisme, 2010, 198 pages;

Atlas en fiches,, Éditions Atlas, 2008;

Cartoville - Berlin, Guides Gallimard, 12e édition ;

Encyclopédie libre Wikipédia Allemagne, Cologne, Aix-la-Chapelle, Trèves et plusieurs autres pages;

LonelyPlanet - Berlin , Publication LonelyPlanet, 2013, 352 pages;

Patrimoine mondial de l'UNESCO, Éditions UNESCO, 2009, 832 pages;

Trèves, à la découverte de la plus vieille ville d’Allemagne,, Rahmel-Verlag, 48 pages.

Remplis sous: Allemagne, Voyages Mots clés:
Commentaires (0) Trackbacks (0)

Aucun commentaire pour l'instant

Laisser un commentaire


Aucun trackbacks pour l'instant