5
Oct/14
0

Dominik Walsh: l’importance de communiquer

Revue de presse

Jean-François Tardif, Le Soleil, le 5 octobre 2014

Dominik Walsh

(Québec) Dominik Walsh n'aura pas mis beaucoup de temps avant de faire sa marque comme entraîneur-chef dans la Ligue de baseball junior élite du Québec (LBJÉQ). Nommé à la barre des Diamants de Québec il y a une dizaine de mois, il a conduit ses joueurs à la conquête des trois titres à l'enjeu cet été au baseball junior. En cours de route, son équipe a aussi établi un record de ligue avec 43 victoires.

Photo ci-dessus : Dominik Walsh et ses Diamants ont connu «une saison de rêve», gagnant le championnat canadien de baseball junior, de même que le titre des séries éliminatoires de la LBJÉQ. (PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL, PASCAL RATTHÉ)

«Une saison de rêve», a lancé le coach recrue lors d'une entrevue téléphonique en direct de l'Ontario, où les jeunes qu'il dirige dans le programme sport-études en baseball de l'école Cardinal-Roy évoluent en fin de semaine. «Nous avons réussi quelque chose qui ne s'est probablement jamais vécu dans l'histoire du baseball junior élite. Je suis conscient que ça n'arrive qu'une fois dans sa vie. Et j'en suis très fier.»

Walsh a indiqué qu'il réalisait encore plus aujourd'hui l'ampleur des réalisations de son équipe qu'il ne le faisait dans les instants suivant la conquête du titre des séries de la LBJÉQ il y a huit jours. «Pendant toute la saison, nous avons vécu au présent et nous avons eu des objectifs au jour le jour. Cela a fait en sorte que la montagne qui était devant nous semblait pas mal moins haute.

«Après notre dernier match, nous n'avions plus de défi. C'est quand on s'est réveillé le lendemain matin et que l'on a regardé notre feuille de route que l'on a vu combien elle était impressionnante.»

La recette du succès
Interrogé sur la recette de son succès, Walsh a indiqué qu'il avait toujours pensé que pour avoir la meilleure équipe possible, il devait s'assurer qu'il y règne une très bonne ambiance. «Il faut réussir à rendre tout le monde heureux. Tant les membres de l'organisation que l'équipe d'entraîneurs que les joueurs. Car c'est certain que plus tu vis dans un environnement de bonheur et plus les performances sauront être élevées.

«Le plus grand défi d'un coach n'est donc pas sur le terrain. Il est à l'extérieur, dans le vestiaire. Il faut que tout le monde trouve son compte et soit heureux.»

Comment faire en sorte que les joueurs soient heureux? Walsh mentionne qu'il fallait d'abord que chacun ait un rôle à jouer dans la formation, de manière à ce qu'il se sente important. Il parle ensuite de l'importance de la communication, mais surtout de l'importance d'expliquer encore et toujours.

«Les jeunes d'aujourd'hui veulent savoir pourquoi. Je me souviens de l'époque quand je jouais. La première question que je me posais lorsque l'entraîneur me demandait de faire quelque chose, c'était pourquoi. Quelles étaient les raisons pour lesquelles je devais le faire et qu'est-ce que ça allait me donner. Et ça, ça m'a toujours suivi dans mon enseignement. Chaque fois que je demande un truc, je vais toujours expliquer pourquoi je le fais. Je pense que ça, ça rejoint les jeunes.»

On peut se demander quelle tangente aurait prise la carrière de Walsh s'il avait connu les mêmes succès dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec, par exemple. Nul doute qu'un tel brio lui aurait ouvert les portes de la Ligue nationale à court terme.

«Je n'ai jamais pensé à ça. J'ai toujours su qu'en tant que coach de baseball, mon créneau serait de diriger des jeunes. Pour moi, l'avancement n'a jamais été de faire carrière chez les professionnels parce que je connaissais les limites du baseball. Et dans mes choix de vie, j'ai toujours su à quoi m'attendre. Pour moi, faire du baseball au quotidien et gagner ma vie avec ça, c'est un exploit en soi. Il n'y a pas beaucoup de gens au Québec qui sont capables de vivre du baseball et je suis l'un des privilégiés qui le fait.»

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

Remplis sous: Baseball et softball Mots clés:
Commentaires (0) Trackbacks (0)
  1. Que j’aime dont cet article. J’ai coaché contre Dominik Walsh dans le midget aaa , avec les Orioles de Montréal, et je dois féléciter ce jeune homme, pour son approche envers les jeunes, qui me rejoint absolument. Je préfère de beaucoup, les coachs qui ont une approche plus psychologique que technique. Il faut donner aux jeunes le goût de venir au terrain à tous les jours et de s’amuser. Ainsi, ils vous en donneront beaucoup plus et progresseront bien plus s’ils sont heureux. La même règle s’applique au hockey, où plusieurs entraineurs n’ont pas encore compris ça. Dommage, car ce genre d’individus font fuire nos jeunes des sports qu’ils aiment. Bravo Domink, tu as compris ça et à ton jeune age. Ce n’est pas pour rien que tu as connu le succès cet été. Les gars voulaient jouer pour toi, et ça paraissait. J’adore ce genre d’attitude et tu connaitra encore du succès. Les jeunes ont besoin d’encouragement et non pas seulement que des réprimendes. Hélas, bien des instructeurs fonctionnent par, l’intimidation, par le je sais tout, ou par , c’est ma façon qui est bonne et rien d’autre. Ouach !!!!! Continues sur ta bonne lancée, et donnes le goût à ces jeunes, de revenir l’an prochain et de se défoncer, ce qu’ils feront avec ta façon de faire. Félicitations pour ta belle saison, et tu es le genre de coach qui doit continuer dans le sport.

Laisser un commentaire


Aucun trackbacks pour l'instant