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Scott Mathieson heureux de partager son expérience nippone avec l’équipe nationale féminine

Coupe du monde de baseball féminin 2014

Texte d'Alexis Brudnicki, traduit par Jacques Lanciault

Scott Mathieson

MIYAZAKI, Japon, le 4 septembre 2014 – Une des beautés de baseball est que le jeu reste le même partout dans le monde. Le baseball est un langage commun pour ses adeptes, une langue parlée partout dans le monde et où seules quelques petites subtilités viennent apporter des touches particulières à ce sport dans certains pays.

Photo ci-dessus : Scott Mathieson dans l'uniforme de son équipe nippone.

Avant que l’équipe nationale féminine du Canada n’arrive à Miyazaki dimanche dernier pour prendre part au tournoi de la Coupe du monde de baseball féminin, la troupe du gérant André Lachance a eu la chance d’assister à un match des Giants de Yomiuri au magnifique stade du Tokyo Dome!

Les baseballeuses canadiennes ont également eu l’occasion de rencontrer Scott Mathieson, un lanceur droitier canadien originaire de Vancouver en Colombie-Britannique, qui en est à sa troisième saison avec la troupe mythique japonaise. Celui-ci leur a parlé des différences qui existent entre le baseball nord-américain et celui joué au pays du soleil levant.

Équipe nationale féminine

Photo ci-dessus : Lors de son passage à Tokyo, l'équipe nationale canadienne a visiter l'ambassade du Canada au pays du Soleil levant. Voici la photo officielle de cette visite.

« Le baseball reste toujours le baseball », a lancé d’entrée de jeu, Scott Mathieson. « Mais ici, vous devez vous adapter à jouer un style différent. Surtout, il vous faut être prêt à travailler vraiment très fort. Nous pratiquons beaucoup et il faut courir, courir et encore courir. C’est très différent que de jouer dans les ligues majeures ou même au niveau AAA. »

« Il y a des tonnes de roulants frappés à l’avant-champ ici, les joueurs n’hésitent jamais à tenter l’amorti. C’est très frustrant si vous n’êtes pas prêt à cela et si vous ne vous ouvrez pas l’esprit à ce style de jeu. »

À la veille d’amorcer la deuxième ronde de la Coupe du monde de baseball féminin en affrontant justement les baseballeuses japonaises, ces remarques de Scott Mathieson serviront probablement bien les nôtres dans leur préparation. D’ailleurs, lors de leur séance quotidienne d’entraînement hier, les entraîneurs ont insisté beaucoup plus qu’à l’accoutumée sur la défensive contre l’amorti et sur la vitesse d’exécution des jeux à l’avant-champ.

Après avoir affronté la troupe nationale nippone lors des cinq dernières Coupes du monde et en plus d’avoir disputé quatre matchs préparatoires à Kazo, face à quatre équipes japonaises différentes, les jeunes filles de chez nous sont certes mieux préparées que ne l’était le lanceur canadien Chris Leroux lorsqu’il s’est amené sur le continent asiatique l’an dernier pour porter les couleurs des Yakult Swallows!

« J’ai adoré le Japon », a affirmé Leroux. « C’est un pays fantastique. La nourriture y est excellente, les conditions de vie sont magnifiques, mais le baseball est différent! Ils sont très talentueux là-bas, ne vous méprenez pas, mais ils ne frappent que des simples, en fait, simple après simple. Je m’arrachais les cheveux de les voir retrousser tous mes tirs pour des coups sûrs! En revenant dans l’abri, je regardais le tableau indicateur et je constatais qu’en deux petites manches de travail, j’avais permis huit coups sûrs et quatre points et je me demandais toujours ce qui m’était arrivé. »

« En résumé, le baseball au Japon est différent. Regarder comment jouent aux États-Unis Ichiro Suzuki et Munenori Kawasaki, ils jouent exactement comme cela. Au Japon du premier au neuvième frappeur, c’est comme cela qu’ils jouent. C’est très frustrant pour un lanceur. »

Ce qui est le plus difficile pour Mathieson au Japon, c’est la longueur de la saison, qui est éprouvante. En fait, elle est beaucoup plus longue qu’en Amérique du Nord. L’athlète canadien ne bénéficie que de deux mois pour venir se reposer à son domicile de Floride!

« Lors de mes deux dernières saisons, je me suis présenté ici au camp d’entraînement le 26 janvier et je suis retourné chez moi… le 8 novembre, tout de suite après la fin des séries éliminatoires, mon équipe ayant participé à la Série mondiale du baseball japonais ces deux années! »

« Toutefois, ici les voyages sont beaucoup plus agréables qu’en Amérique. Nous voyageons en train à très grande vitesse la plupart du temps et c’est une excellente façon de voyager. Les distances sont beaucoup plus courtes, car le Japon n’est pas un grand pays. Ce qui me permet de passer beaucoup plus de temps avec mon épouse et mon fils que quand je jouais aux États-Unis. »

En mars dernier, Mathieson a eu l’occasion de jouer de nouveau pour son pays, endossant l’uniforme d’équipe Canada lors de la Classique mondiale de baseball, une compétition qui a été disputée à Phoenix en Arizona. Il a ressenti une incroyable fierté à jouer pour son pays et à porter le maillot rouge et blanc. Ces moments passés avec Baseball Canada continuent d’être des moments inoubliables pour le lanceur canadien.

« Les mots me manquent pour exprimer ce que Baseball Canada a signifié pour moi », a avoué Mathieson. « La fédération canadienne est une des grandes raisons pour laquelle je suis ici aujourd’hui. Baseball Canada m’a donné tant d’occasions d’affronter les meilleurs au monde, j’ai tant de merveilleux souvenirs et des amis pour la vie grâce à eux. »

Depuis le début de sa carrière de baseballeur et jusqu’à aujourd’hui, Mathieson est reconnaissant envers ce qui lui a été apporté par Baseball Canada.

« Commençons par ma première expérience avec Baseball Canada », a-t-il dit! « C’était lors du camp d’entraînement de l’équipe nationale junior à Orlando, en Floride. C’est la première fois où j’ai eu l’occasion d’enfiler le dossard unifolié! Je n’oublierai jamais ce sentiment. Lors de ce camp, nous avons également joué contre des équipes des ligues mineures du baseball professionnel. C’est là que j’ai réalisé pour la première fois que j’avais tout ce qu’il fallait pour jouer dans le baseball professionnel. »

Même si Mathieson vit dans un tout autre fuseau horaire et que son nouveau chez soi est situé dans une région totalement différente de celle de la plupart de ses amis de l’équipe nationale, il se sent toujours membre à part entière de la communauté du baseball canadien. Il est soudé à elle-même s’il poursuit son chemin au Japon.

« Même si je suis à l’autre bout du monde, je reste toujours en contact avec de nombreux joueurs de baseball canadiens que j’ai rencontrés alors que je jouais avec l’équipe canadienne. Je regarde ce qu’ils font sur les sites Web et sur leurs pages twitter presque tous les jours. C’est une bonne façon de rester en contact avec eux. »

Mathieson était très heureux d’apprendre que l’équipe nationale féminine venait à Tokyo, même si la visite était de courte durée. Il a été très généreux de son temps avec les joueuses de l’équipe nationale après que son équipe des Giants ait pris la mesure des Tigers de Hanshin. Il a longuement parlé de ses années avec Baseball Canada et il a exprimé sa gratitude pour les superbes occasions que le baseball lui a données.

« C’est un sport qui peut vous emmener partout dans le monde », a-t-il affirmé. « Regardez où je vis! »

Le lanceur droitier s’est dit très heureux d’avoir pu passer un peu de temps avec des concitoyens, il était seulement un peu déçu de ne pas passer plus de temps avec l’équipe!

« Avec les Giants, j’ai vécu une longue année à être le seul anglophone de mon équipe… et la rencontre avec vous a été géniale », a précisé Mathieson. « De plus, il a avoué aux joueuses canadiennes que plusieurs de ses coéquipiers ont posé toutes sortes de questions quant à elles qui étaient dans les gradins. J’aurais souhaité que l’équipe reste plus longtemps à Tokyo. »

L’équipe nationale féminine reprend l’action à la Coupe du monde du baseball féminin vendredi à 5 h 30 (heure de l’Est).

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