À la recherche de la grandeur perdue de la Sérénissime…

Revue de presse

Louise Gaboury, Le Devoir, le 28 décembre 2013

République de Venise — C’était il y a 1000 ans. La mer dans son ADN, Venise s’imposait comme le lien entre l’empire byzantin et Rome. L’Adriatique était son domaine. On la baptisera « golfe de Venise », tellement la Sérénissime y imprégnera sa marque. Le long de la côte dalmate, des villes anciennes ont été influencées ou carrément dominées par Venise. Et en gardent un certain esprit et une beauté certaine. Voyage à la découverte de ces joyaux médiévaux.

Photo ci-dessus : À Poreč , le lion de Saint-Marc accueille les visiteurs! (Photo Jacques Lanciault)

Au coeur de ce périple, il y a Venise, bien sûr, et le somptueux héritage du temps glorieux de la Sérénissime, dont la basilique Saint-Marc n’est pas le moindre témoignage, mais aussi, plus prosaïque, l’Arsenal, important moteur de la puissance navale de la ville-État. Sa création a permis de renforcer la flotte vénitienne, dont on vantait la supériorité technique.

Nous voilà à Pula, à la pointe de l’Istrie, devenue vénitienne pendant un moment. Les pierres de la région ont contribué à la construction de Venise. La belle Šibenik est elle aussi passée sous le joug vénitien. Sa superbe cathédrale, inscrite au patrimoine de l’humanité, témoigne de cette époque. Split a été romaine avant d’être vénitienne. Si sa splendeur est surtout due au spectaculaire palais de Dioclétien, son héritage vénitien s’admire sur la place de la République, où s’alignent les bâtiments des procuraties calquées sur celles de Venise, mais postérieures à la grandeur de la République… La ville de Hvar a été fondée par les Vénitiens, avant de passer sous différentes dominations et de redevenir vénitienne. Hvar était alors la principale base de sa flotte dans l’Adriatique. Voici maintenant Korčula, occupée par les Vénitiens pendant un moment en l’an 1000, puis au XVe siècle. C’est de là qu’ils ont épié la flotte de Raguse…

Dubrovnik mérite bien son surnom de « perle de l’Adriatique ». Inscrite au patrimoine mondial de l’humanité, c’est une des plus belles villes du monde. Il faut découvrir l’ancienne Raguse tôt le matin, avant que les bateaux de croisière géants, qui ont remplacé les galères, n’y déversent leurs hordes de touristes. Malgré ses fortifications, elle tombera sous la domination de Venise et devra attendre une centaine d’années avant de retrouver son indépendance. Sortons de la Croatie pour faire une incursion au Monténégro et visiter Kotor, qui a su garder une certaine indépendance, même sous la férule de Venise.

Y a-t-il une meilleure façon de partir à la recherche de la grandeur passée de Venise qu’en voguant le long de la côte dalmate sur un bateau assez petit pour mouiller dans les mêmes eaux que les anciennes galères vénitiennes ? C’est ce que propose la Compagnie du Ponant, le temps d’une semaine, à bord du Soléal, en mai, juin et août. Les itinéraires de Venise à Venise peuvent varier légèrement d’un voyage à l’autre.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault