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Trois Aigles au Colorado

Revue de presse

Joanie Dufresne, L’Écho de Trois-Rivières, 28 décembre 2013

Julien Bélanger, Jean-Félix Proulx et Maxime Brouillard Jouer au baseball dans les ligues majeures est un rêve que partagent Julien Bélanger, Maxime Brouillard et Jean-Félix Proulx. Pour tenter de le réaliser, les trois joueurs des Aigles Plante Sports se sont envolés au Colorado en août dernier pour joindre l’équipe des Trojans du Trinidad State Junior College.

Jean-Félix Proulx en est à sa deuxième saison avec les Trojans. S’il connaissait déjà l’équipe et le collège de Trinidad, ce n’était pas le cas de Julien Bélanger et Maxime Brouillard, qui en sont tous les deux à leur première expérience aux États-Unis. Grâce à ses connaissances, Proulx a pu guider ses coéquipiers à leur arrivée.

«J’ai pu leur présenter les gars et leur expliquer comment ça marche…quels cours suivre...Ç’a super bien été», affirme le lanceur.

Bélanger et Brouillard sont catégoriques. Sans l’aide de Proulx, leur intégration aurait été beaucoup plus difficile. Surtout qu’ils devaient laisser les Aigles derrière eux, alors qu’ils amorçaient les séries éliminatoires.

«Ce n’est jamais facile de quitter l’équipe, surtout cette année. Notre présence aurait pu faire une différence», exprime Maxime Brouillard.

«Ça faisait cinq ans qu’on visait le championnat avec l’équipe et on était fâché de ne pas pouvoir y être. Le plus dur a été de suivre l’équipe à toutes les rondes, de voir qu’elle est passée à deux matchs de gagner et qu’on ne pouvait pas être là», ajoute Julien Bélanger.

L’an dernier, Jean-Félix Proulx avait eu la permission de revenir au Québec pour une fin de semaine lors des séries. Mais un retard à son retour a incité l’entraîneur des Trojans, Matthew Torrez, à ne pas accorder cette permission à ses trois joueurs cette année.

Bienvenue aux USA
Il n’y a pas que sur cette décision que Torrez a été stricte. L’entraîneur a instauré toute une série de règlements pour s’assurer que son équipe et son programme de baseball soient bien perçus aux yeux de tous. Les joueurs ne peuvent, par exemple, porter de boucles d’oreille, avoir des écouteurs dans les oreilles sur le campus, ni posséder de téléphones cellulaires en classe. Bien que certaines règles peuvent sembler radicales, les joueurs avouent qu’ils les apprécient. Tout cela fait partie de la tradition du sport aux États-Unis.

«L’entraîneur nous compare tous les jours au fait d’avoir un emploi. Se battre, travailler fort pour faire partie de l’équipe, compétitionner…toutes ces choses reflètent la vraie vie pour obtenir un emploi et non seulement jouer au baseball», mentionne Maxime Brouillard.

D’ailleurs, les postes des joueurs sur l’équipe ne sont pas assurés. Après chaque session, ils courent le risque d’être retranchés de la formation.

Jouer au baseball aux États-Unis comporte de nombreux avantages pour les joueurs qui souhaitent poursuivre leur carrière chez les professionnels. Ils peuvent pratiquer leur sport à longueur d’année, et ce, à raison de plusieurs heures par semaine, et les enseignements sont plus poussés. En plus de développer leurs aptitudes sur le terrain, les joueurs ont des conférences sur la force du mental.

«J’ai eu l’impression de ne rien connaître au baseball quand je suis arrivé là-bas tellement j’en ai appris sur l’aspect mental du sport. Quand on dit que le mental, c’est 80% de la partie, tu le comprends vraiment là-bas», explique Brouillard.

Un premier pas vers la MLB
À moins d’une exception, les joueurs passent habituellement par la National junior College Athletic Association (NJCAA), ligue dans laquelle évoluent les trois Aigles, avant de jouer dans la National Collegiate Athletic Association (NCAA) et d’être repêchés par une équipe de la Ligue majeure de baseball (MLB). Les Québécois sont dans donc la bonne direction pour atteindre leur rêve.

Il est encore trop tôt pour Maxime Brouillard et Julien Bélanger pour choisir une université vu qu’ils n’en sont qu’à leur première année. Mais pour Jean-Félix Proulx, cette étape est imminente. Il ne peut signer de contrat avec une université américaine avant le mois d’avril, mais il avoue être en discussion avec certaines d’entre elles.

«J’ai parlé à deux écoles: une à New York et l’autre dans le Maine. Je ne sais pas encore si ça va marcher avec l’une d’entre elles. Je vais parler à d’autres universités aussi», exprime Proulx.

Un championnat en vue
La saison des Trojans débutera en Arizona le 31 janvier prochain. Occupant tous les trois une position différente, Brouillard, Proulx et Bélanger aimeraient bien être de l’alignement partant pour la saison à venir.

«J’étais dans les lanceurs partant l’année dernière. J’aimerais l’être cette année, avoir de bons départs et lancer plusieurs manches», confie Jean-Félix Proulx.

Bien qu’il ait connu un excellent automne au bâton, Julien Bélanger ne veut pas se mettre de pression avec des statistiques. Il souhaite jouer le plus souvent possible et prouver à son entraîneur ce dont il est capable.

«Dans le monde du baseball, c’est plus difficile pour un joueur comme moi de 5’6’’ de se faire voir. C’est plus facile pour un entraîneur de vendre des joueurs comme Jean-Félix et Maxime qui mesurent plus de 6’’. Que j’aie connu un bon début avec les Trojans, c’est un plus pour moi», explique le joueur d’avant-champ.

Outre des performances individuelles, les trois Aigles souhaitent rapporter la coupe du Championnat à Trinidad. Cela n’ajouterait que plus de bonheur à cette expérience déjà gratifiante, qu’aucun des trois ne regrette.

«Je pense que tout le monde gagne à vivre cette expérience. Autant comme joueur de baseball qu’en tant qu’individu», conclut Maxime Brouillard.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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