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Objectif octobre

Revue de presse

Propos de Russell Martin recueillis par Nicolas Dupont, RDS.CA, le 24 juillet 2013

Russell MartinGarder le cap. C’est le mot d’ordre présentement dans le clubhouse des Pirates, car nous voulons conserver la constance qui nous caractérise depuis le début de la présente saison. Nous voulons à tout prix éviter ce qui s’est passé l’année dernière alors que l’équipe a perdu de la vitesse en août avant de s’effondrer complètement en septembre.

Certes, la pause du Match des étoiles a permis à tout le monde de recharger ses batteries. Toutefois, nous savons tous que les prochaines semaines seront éprouvantes tant au plan mental que physique. Pour ma part, j’ai profité de ces quelques jours de congé pour mettre le baseball de côté, chose que je suis incapable de faire en temps normal puisque mon esprit de compétition atteint son point culminant durant la saison.

Je vous mentirais si je vous disais que mes muscles n’ont pas apprécié ce petit répit offert par le baseball majeur. En réalité, j’admets que les précieux moments passés dans le spa et sur la table de massage m’ont fait le plus grand bien. J’ai également relaxé en partageant de bonnes bouffes avec les gens que j’aime, puisque je n’ai pas l’opportunité de les voir aussi souvent que je le désirerais. Nous avons discuté de choses et d’autres, et j’ai pris le soin de rire abondamment. Au cours des dernières années, j’ai remarqué que l’action de rire aidait à détendre mon corps et par conséquent, à décrocher de mon quotidien. Enfin, j’ai pris le temps d’aller assister au concert de Lil Wayne : c’est ce que j’appelle « appuyer sur le bouton pause » sur ma préparation afin de profiter de la vie, un peu.

Bref, la pause du Match des étoiles représente le moment idéal pour penser à soi et non en fonction de l’équipe comme c’est le cas habituellement.

Seul et unique but
À l’heure actuelle, les choses sérieuses ont repris leur cours et l’objectif de se tailler une place dans les séries n’a pas changé. Je constate que mon rôle sera très important pour le dernier droit, car notre personnel de lanceurs est composé de plusieurs jeunes loups comme Jeff Locke et Gerrit Cole. Ils tirent très bien leur épingle du jeu au monticule, mais ils demeurent inexpérimentés et c’est à moi de les mettre en confiance. Je n’ai pas de méthode spécifique pour y arriver, mais ce qui est certain, c’est que je m’assure de toujours me présenter sur le terrain avec une attitude positive. J’estime que les gens qui m’entourent ressentent cette énergie. Les lanceurs savent également que je déteste perdre plus que tout au monde; ils s’arrangent donc pour être dans mes bonnes grâces.

Une bonne relation entre un lanceur et son receveur axée sur la confiance est à la base de tout succès et j’essaye d’inculquer aux jeunes qu’un comportement professionnel déteint sur tout le monde. Le leadership que j’exerce avec les Pirates diffère quelque peu par rapport à mes deux années avec les Yankees, car à New York, j’étais entouré de superstars comme Derek Jeter, Andy Pettitte, Mariano Rivera. Ces derniers prenaient une place prédominante au sein de l’organisation.

Cependant, mon attitude demeure la même. Je me présente au stade avec l’idée de me dévouer corps et âme. Mon leadership s’exerce beaucoup dans mes actions : je démontre à mes coéquipiers que je vais tout faire pour gagner. Et ça, je faisais ça autant à Los Angeles qu'à New York ou à Pittsburgh. J’essaye simplement d’être moi-même et d’aider mon équipe à l’emporter.

Pittsburgh, pour faire oublier New York
Est-ce qu’il m’arrive de m’ennuyer de la vie trépidante de New York? Pas vraiment. Honnêtement, je n’ai pas le temps de m’ennuyer. New York, c’est le passé, et je n’y ai pas songé beaucoup depuis mon départ

J’adore Pittsburgh, une ville où les équipes sportives sont grandement supportées. Pensez simplement aux Steelers! Dès le premier jour du camp d’entraînement, nous avons voulu démontrer aux partisans qu’ils compteraient sur une équipe excitante qui se défoncerait pour la victoire et jusqu’ici, nous tenons parole. Peu à peu, l’engouement s’installe dans la ville et les Pirates sont en voie de retrouver leurs lettres de noblesse.

Je ne regrette absolument rien. J’adore mes coéquipiers et il s’agit sans l’ombre d’un doute du meilleur groupe de coéquipiers avec qui j’ai eu l’opportunité d’évoluer dans ma carrière. Ce serait une belle histoire de connaître du succès jusqu’à la fin de la saison.

Mille matchs c’est bien, mais…
Le plateau des 1000 matchs en carrière représente certes un bel accomplissement dans ma carrière, mais j’avoue ne pas avoir ressenti quelque chose de spécial lorsque j’ai disputé cette rencontre. Ça doit être parce que je n’ai pas encore goûté aux joies de remporter la Série mondiale.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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