2 des 3 Québécois des Aigles Can-Am ont été libérés

Revue de presse

Steve Turcotte, Le Nouvelliste, le 3 juin 2013

(Trois-Rivières) C'est sans deux des trois Québécois enrôlés au sein de l'équipe que les Aigles de la Ligue Can-Am ont amorcé leur périple sur la route vendredi soir au New Jersey.

Photo ci-dessus : Dominique Samyn a disputé son dernier match dans l'uniforme des Aigles Can-Am, jeudi au stade Fernand-Bédard. (PHOTO: FRANÇOIS GERVAIS)

Jeudi soir, après le programme double face aux Saints de St.Paul, le gérant Pierre-Luc Laforest a avisé Dominique Samyn et Philippe Delisle qu'ils étaient libérés afin de faire de la place à Luis Piterson et Richard Arias, deux joueurs en mesure de jouer au milieu de l'avant-champ.

Samyn a mal encaissé le coup, lui qui vivait un rêve en goûtant au baseball professionnel. «C'est sûr que je suis déçu. Je savais que je me battais pour une place dans l'équipe avec Philippe, mais jamais je ne croyais que nous allions tous les deux être libérés. C'est un dur coup pour le baseball au Québec», avance le joueur de troisième coussin, qui avait réussi deux coups sûrs en 18 apparitions au bâton depuis le début de la saison.

«Ça allait bien, j'ai eu du temps de jeu. Je sais que je n'ai pas d'expérience au baseball professionnel, j'espérais camper un rôle de réserviste pour apprendre cette année afin de revenir encore plus fort l'an prochain...»

«Je trouve ça plate, je veux tellement que ça marche à Trois-Rivières. À qui les jeunes pourront-ils s'identifier, avec un Québécois dans l'équipe? C'est rendu une équipe d'Américains! Je leur souhaite de gagner, ce sont des bons gars dans le vestiaire, et je remercie l'organisation et les fans, j'ai vécu de bons moments. Je pensais toutefois que ça allait se passer autrement...»

Mince consolation, les deux Québécois ont été avertis qu'ils pourraient recevoir un appel si l'infirmerie de l'équipe s'engorgeait. «Mais je ne compte pas trop là-dessus pour être honnête. L'équipe avait un blessé à remplacer cette semaine et qu'est-ce qui s'est passé? Plutôt que de piger dans leur cour, ils ont préféré embaucher des Américains...»

De son côté, l'entraîneur Pierre-Luc Laforest expliquait que les deux joueurs retranchés avaient été, en quelque sorte, victimes des circonstances. «Avec la blessure de John Colafemina, j'avais dû déplacer des joueurs, de sorte que personne ne jouait à sa position naturelle. Ça nous rendait un peu faibles en défensive, disait-il. J'avais besoin d'aller chercher des gars qui sont confortables à l'avant-champ, ce qui n'était pas le cas ni pour Samyn, ni pour Delisle.»

Laforest ne ferme pas la porte à un éventuel rappel des deux joueurs. «Ce sont deux bons gars, je n'hésiterais pas à les rappeler, assure-t-il. Ils n'ont pas été retranchés à cause de leurs performances, mais là, j'avais besoin de joueurs d'avant-champ.»

Avec le départ de ces deux joueurs, il ne reste qu'un seul Québécois, le lanceur David Leblanc, dans l'alignement des Aigles. Laforest aimerait bien aligner davantage de joueurs francophones, mais il reconnaît que ce n'est pas facile.
«C'est très difficile d'aller chercher des joueurs québécois d'impact présentement; il n'y a plus rien dans les mineures, note-t-il. Idéalement, on voudrait avoir des gars qu'on peut former, pour les aider à s'améliorer.»

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.