Le superbe palais d’Holyrood, les ruines de son abbaye et surtout les magnifiques jardins!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 14e d’une série de reportages relatifs à un long périple intitulé « Le grand tour des îles britanniques » que nous avons réalisé avec Voyages Lambert au printemps 2013!

Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni, mercredi 29 mai 2013 – En une seule journée à Édimbourg, le temps manque pour découvrir la ville comme elle le mérite, c’est une évidence. Déjà en matinée, nous avons visité son château haut perché sur Castle Rock et nous avons découvert le Parlement écossais, lieu des débats enflammés niché dans un bâtiment moderne tout neuf.

Et notre après-midi nous réservait de bien belles surprises, alors que nous avons pris d’assaut le palais d’Holyrood, où la reine Élisabeth séjourne encore de nos jours, les pittoresques ruines de son abbaye et ses magnifiques jardins!

Une journée qui s’est terminée par un repas spectacle tout ce qu’il y a de plus écossais!

Photo ci-dessus : L'imposant palais d'Holyrood à Édimbourg, la résidence officielle de la reine lorsqu’elle séjourne en Écosse!

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Au terme de notre visite du Parlement écossais, notre accompagnateur de Voyages Lambert, Abel Rodrigue, nous indique que nous allons nous rendre sur le site du palais d’Holyrood, juste en face, pour dîner à la cafeteria du palace!

Nous y arrivons les premiers et passons au comptoir où Céline opte pour une quiche avec salade et café, tandis que je choisis une assiette de jambon accompagné de riz. L’ambiance est agréable, l’endroit est vaste, et malgré le grand nombre de clients, c’est somme toute assez calme.

Le palais d’Hollyrood : Holyroodhouse
Après notre repas, nous rejoignons le groupe à 13 h 30 et nous entrons dans la cour principale du palais d’Holyrood.

Photo ci-dessus : De superbes grilles donnent accès au palais d’Holyrood, qui fut la résidence officielle de la famille royale en Écosse, notamment de la reine Marie Stuart!

Photo ci-dessus : Une plaque haute en couleur, mettant en vedette la licorne, le symbole de l'emblème royal de l'Écosse.

Notre guide locale à Édimbourg, Helen, ne nous accompagne pas pour cette visite. On nous remet un audio-guide en français, ce qui nous permettra de réaliser la visite à notre rythme.

D’entrée de jeu, nous y apprenons que « l’endroit était à l’origine un monastère fondé par le roi David 1er en 1128! La légende raconte que le roi fit construire le monastère pour remercier Dieu qui l’aurait épargné d’une mort certaine, alors qu’un cerf l’attaquait. Il fut sauvé, dit-on, par une croix qu’il tenait dans la main… d’où le nom de l’endroit Hollyrood, rood signifiant en ancien écossais croix. »

« Le palais ne fut construit qu’à la fin du XVe siècle et au début du XVIe et habité par la royauté jusqu’au roi Charles II (1630-1685). Aujourd’hui encore, la reine Élisabeth y séjourne à l’occasion. »

Photo ci-dessus : Une des deux tours du palais d’Holyrood, celle du côté nord-ouest, terminant la partie la plus ancienne du palais, une section construite entre 1528 et 1532 pour le roi Jacques V et son épouse Marie de Guise… les parents de Marie Stuart.

Photo ci-dessus : La fontaine qui prend place dans la cour avant du palais est une réplique réalisée au XIXe siècle de la fontaine du palais de Linlithgrow, qui elle datait du XVIe siècle. Ce palais, situé à une trentaine de kilomètres d’Édimbourg, a été le lieu de naissance du roi Jacques V et de sa fille Marie Stuart!

Photo ci-dessus : Superbe porte médiévale par où nous sortirons au terme de notre visite.

Photo ci-dessus : Nous entrons par une autre porte, celle-ci ouverte dans la tour de l’horloge… et où sont gravées dans la pierre les armoiries royales de l'Écosse.

Photo ci-dessus : Nous accédons à une grande cour intérieure… à la pelouse d’un vert éclatant.

Nous montons au deuxième étage pour visiter la salle à manger, la Royal Dining Room. La table est immense, dressée pour recevoir une trentaine de convives. Notre audio-guide nous apprend qu’il s’y trouve 300 pièces d’argenterie… un cadeau reçu par la reine lors de son jubilé fêté l’an dernier, en 2012.

Lorsqu’elle est en visite à Holyrood, la reine y prend parfois ses repas. Les murs et les draperies sont vert pâle.

Nous passons à la salle du trône, Throne Room, où il y a plusieurs tableaux, dont des portraits des Stuart, notamment de Jacques VI, qui est devenu roi en bas âge en 1603 et qui par la suite deviendra Jacques 1er d’Angleterre, quand l’Écosse sera unifiée à l’Angleterre. Il y a deux très beaux fauteuils en velours rouge.

Dans « The Evening Drawing Room », une pièce prévue pour recevoir les invités officiels, il y a un beau portrait de la reine mère, celle d’Élisabeth. La toile, où la reine porte une superbe robe blanche, est placée au-dessus de la cheminée.

Puis, nous arrivons dans un salon privé, The Morning Drawing Room, dans lequel étaient introduits les invités privilégiés de la reine, dont notamment des chefs d’État. La reine Élisabeth II y a reçu le pape Benoit XVI récemment.

Dans The King’s Ante-Chamber, dont le plafond est décoré de stuc, il y a un clavecin du XVIIe siècle et une harpe française du XIXe siècle. La vue sur les jardins y est superbe.

Nous voici maintenant dans The King's Bed Chambers. Les murs sont recouverts de tapisserie et le plafond est décoré d’une peinture en son centre. Le lit est entouré de draperies rouges.

Nous poursuivons notre visite en entrant dans The King's Closet, une sorte de petit boudoir privé… une pièce qui nous mène dans The Great Gallery, la plus grande pièce du palais. C’est une galerie immense qui est utilisée pour des événements officiels, comme des investitures, des remises de récompenses, etc. La galerie est décorée de 100 portraits des monarques écossais.

Photo ci-dessus : Dans le palais, les photos sont interdites. Toutefois, lors de nos recherches sur Internet en vue de la rédaction de ce texte, nous avons retrouvé cette photo de la Great Gallery!

Nous nous arrêtons quelques instants pour regarder un court film sur le palais. Nous y apercevons Sean Connery et Gordon Ramsay qui y reçoivent une médaille des mains de la reine, lors d’un immense Garden party qu’elle donne annuellement dans les jardins du palais.

Nous poursuivons notre visite en accédant au The Queen's Lobby, une sorte de vestibule pour les visiteurs de la reine. Nous pouvons y admirer une magnifique cape en velours vert ainsi qu’un chapeau de velours noir à plumes blanches, symbole de l’ordre des chevaliers du chardon. Il y a également un magnifique collier de diamants et d’émeraudes, ainsi qu’une médaille de Saint-André, l’insigne de l’ordre.

Photo ci-dessus : Une personne portant la cape et les ornements que nous avons pu admirer dans « The Queen's Lobby »! (Photo retrouvée sur Internet)

Nous entrons dans The Queen’s Ante-Chamber, sise dans la partie la plus ancienne du palais. Cette pièce est située dans une tour où a vécu Marie Stuart.

Nous montons l’escalier de cette tour pour arriver dans la chambre de Marie Stuart. Se trouve également en annexe, une petite salle à manger pour la reine.

Dans The Queen's Chambers prend place un lit à baldaquin qui selon notre audio-guide aurait une valeur de 22,000£!

Cette chambre a été celle de Marie Stuart entre 1561 et 1567. C’est d’ailleurs ici que son deuxième mari, Lord Darnley a enfermé Marie pendant que ses hommes de main tuaient le secrétaire privé de la reine, David Rizzio.

Nous voyons également Mary Queen of Scott other chamber, un appartement privé où Marie recevait des visiteurs importants ou s’y retirait pour prier.

Il y a plusieurs vitrines présentant des objets ayant appartenu aux Stuart, tous étiquetés à la main. Il y a également un portrait de Marie réalisé par François Clouet.

Photo ci-dessus : Marie Stuart en 1555, âgée de treize ans, une œuvre réalisée par le portraitiste français François Clouet. (Photo provenant de Wikipédia)

Les superbes ruines de l’abbaye d’Holyrood
Nous sortons du palais et nous nous retrouvons à l’intérieur de l’abbaye d’Holyrood, en ruine.

Comme nous l’avons mentionné en début de texte, l’abbaye a été fondée en 1128 pour les Augustins après que le roi David 1er l’eut fait ériger.

Le toit de l’abbaye s’est écroulé au XVIIIe siècle et l'édifice est resté depuis en l’état… et c’est ce que nous voyons.

Photos ci-dessus : Des monceaux de pierres qui auraient tant à raconter.

Nous sortons et arrivons dans les magnifiques jardins du palais d’Holyrood, des jardins où, durant la première semaine de juillet, ont lieu les Garden Party annuels de la reine… où quelque 8,000 invités prennent place!

Photos ci-dessus : De magnifiques jardins! Nous y serions restés quelques heures encore!

Photos ci-dessus : Les « Salisbuy Crags », et sa colline haute de 251 mètres nommée Arthur's Seat, sont visibles en toile de fonds des jardins du palais d’Holyrood!

Enchantés de notre visite, nous revenons au car à 14 h 30.

Pour la suite de l’après-midi, Abel Rodrigue, notre accompagnateur, propose trois choix. Soit de nous laisser au National Museum of Scotland, ou à la National Gallery of Scotland ou encore de revenir à l’hôtel.

Il pleut et le retour doit se faire par nos propres moyens, nous optons pour le retour à l’hôtel, un fort mauvais choix!

A taste of Scotland
Après notre fin d’après-midi de repos, nous rejoignons le groupe dans le lobby à 18 h 30, puisque ce soir le souper a lieu à l’extérieur de notre hôtel d’Édimbourg… dans une maison historique construite en 1687 : Prestonfield House.

Outre un repas composé de spécialités écossaises, dont le fameux « haggis », nous assisterons à un spectacle… «The most famous scottish show in the world, comme il est écrit sur leur pamphlet publicitaire!

L’endroit est grouillant de touristes. À vue de nez, nous devions être entre 500 et 600 personnes qui prennent place dans la grande salle. Il y a des groupes de différents pays.

Rapidement le repas est servi… un service ultra rapide. En fait, après 50 minutes, tout est terminé… pourtant c’est délicieux et nous aurions apprécié prendre notre temps.

Céline a dégusté une soupe crémeuse aux carottes, navets et pomme de terre, une Oakney Clapshot Soup, suivie d’un bœuf braisé, le Scotch Beef Auld Alliance, bien cuit comme elle aime, servi évidemment avec des patates. De mon côté, j’ai amorcé le repas en savourant une terrine de gibier, un GameKeeper’s Pâté, et j’ai enchaîné avec un vol-au-vent aux fruits de mer, le Scottish Seafood, le tout arrosé au choix de vin blanc ou rouge.

Comme dessert, une mousse aux framboises savoureuse, le Prestonfield’s Cranachan!

Puis, à 20 heures le spectacle a commencé. Ils étaient plusieurs artistes portant les habits traditionnels écossais qui ont chanté et dansé jusqu’à 22 heures!

Photo ci-dessus : À notre arrivée à Prestonfield, c’est un joueur de cornemuse qui nous y a accueillis!

Photos ci-dessus : Un fort intéressant spectacle!

Photo ci-dessus : Lors d’une pause durant le spectacle, vers 21 h 15, nous avons eu droit à une petite assiette de haggis.

Photo ci-dessus : À notre sortie de « Prestonfield house », malgré l’heure tardive, il fait encore clair… et cela nous permet de constater que nous n’étions pas les seuls touristes à l’intérieur!

Finalement, notre chauffeur nous ramène à l’hôtel vers 22 h 00. Nous préparons nos valises, car demain nous quittons l'Athène du Nord!

À suivre…
Le Scone Palace dans la verdoyante région du Perthshire!

Photo ci-dessus : Le « Scone Palace », l'imposante demeure ancestrale des comtes de Mansfield!

Bibliographie
Bleinheim Palace, Guide des lieux, 1988, 49 pages;

Atlas en fiches, Royaume-Uni, l’Angleterre, l’Écosse, régions d’Angleterre, Cambridge et Oxford, Édimbourg, la Tamise, etc., Éditions Atlas, 2008;

Encyclopédie libre Wikipédia Royaume-Uni, Angleterre, Oxford, Tamise, Écosse, Édimbourg et plusieurs autres pages;

Lonely Planet - Écosse , Publication Lonely Planet, 2011, version numérique;

La Gloire de l’Écosse, Jarrold Colour Publications, 1989, 116 pages;

L’Écosse, Jean-Louis Mathon, 1990, 125 pages;

À la découverte de l’Écosse, Luc Giard, 2005, 65 pages;

Le Patrimoine mondial de l'UNESCO, Éditions UNESCO, 2009, 832 pages.