21
Mai/13
0

Capitales: trois receveurs de qualité

Revue de presse

Carl Tardif, Le Soleil, le 21 mai 2013

Josué PeleyLa norme du baseball indépendant veut qu'une équipe n'aligne qu'un receveur numéro un et confie le poste d'auxiliaire à une recrue. Chez les Capitales de Québec, on fait les choses d'une manière différente puisque trois joueurs pourraient occuper en permanence cette position névralgique. À l'évidence, Patrick D'Aoust, Josué Peley et Jean-Luc Blaquière ont bien plus que l'amitié en commun!

Josué Peley (photo ci-dessus), Patrick D'Aoust et Jean-Luc Blaquière se partagent le poste de receveur pour les Capitales. (Le Soleil, Steve Deschênes)

«Je ne peux pas croire qu'une formation de notre ligue ait déjà eu le luxe d'avoir trois receveurs de qualité», illustrait le gérant Patrick Scalabrini, qui ne voit aucun problème à gérer ce triumvirat d'hommes masqués.

Déjà, les grandes lignes sont établies : D'Aoust sera d'office dans trois des cinq matchs de la rotation «normale» des lanceurs, soit lorsque Bryan Rembisz, Jeff Duda et Dustin Crenshaw seront au monticule; comme l'an passé, Peley sera attitré à Karl Gélinas, tandis que Blaquière captera les offrandes de Jeff Kaplan, son coéquipier chez les Mets.

Patrick D’Aoust

Photo ci-dessus : Patrick D'Aoust. (Le Soleil, Steve Deschênes)

Mais lorsqu'ils ne seront pas derrière le marbre, Peley et Blaquière ne se retrouveront pas sur le banc. En fait, ils occuperont d'autres positions en défensive et obtiendront les présences au bâton nécessaires pour rendre tout joueur de baseball heureux. Pour le dernier match de la série contre les Aigles de Trois-Rivières, dimanche, les trois étaient sur le terrain.

«Leur polyvalence nous procure de la profondeur. Dans notre ligue, c'est très important d'en avoir. Si Jean-Luc est encore à l'heure des expériences, parce qu'il n'a jamais joué à une autre position que receveur dans les mineures, Josué peut jouer partout, et très bien à part ça», a ajouté le gérant.

La saison dernière, Peley avait été utilisé au moins une fois à toutes les positions défensives. «Moi, j'adore jouer partout, ça me permet de mieux comprendre la game. Je ne me considère pas comme étant une solution de rechange aux autres positions parce que je pourrais être régulier n'importe où. Et en plus, j'ai mes présences au bâton», a indiqué Peley, un arrêt-court à la base.

Il s'entend à merveille avec son lanceur, comme en témoigne Karl Gélinas. «Avec Josué, c'est rendu que je tiens ma balle de la bonne façon avant même qu'il me demande quel lancer effectuer», précise en riant le droitier.

De l'autre côté du marbre
Blaquière, lui, découvre la vision du baseball de l'autre côté de la lorgnette. Habitué à voir le jeu en face de lui, il doit apprendre à bien réagir lorsque la balle est frappée dans sa direction, qu'il soit au troisième but comme samedi ou au premier coussin, comme dimanche.

Jean-Luc Blaquière

Photo ci-dessus : Jean-Luc Blaquière. (Le Soleil, Steve Deschênes)

«Je n'ai jamais joué ailleurs, ce n'est pas toujours élégant, mais j'essaie de la bloquer que je sois au troisième ou au premier. Chaque fois, je demande à l'arrêt-court ou au deuxième-but si je suis bien placé. Mais j'aime ça, c'est le fun de jouer partout», a dit Blaquière.

D'Aoust, lui, ne devrait pas se retrouver à une autre position que receveur, à part celle de frappeur de choix. «Depuis le début, je n'ai jamais voulu aller jouer dans le champ; je vais être le dernier à le faire. Et si ça arrive, c'est parce qu'on disputera un match de 22 manches...»

Le numéro 6 ne doit pas voir la présence de ses compagnons comme une menace, bien au contraire. «Ça doit plutôt lui enlever un poids, parce qu'il sait que peu importe, il sera là trois fois sur cinq», a noté le gérant à propos de l'utilisation qu'il compte faire de ses receveurs.

Gary Carter comme mentor
À son arrivée dans les filiales des Mets de New York, en 2005, Jean-Luc Blaquière a eu la chance d'avoir Gary Carter comme mentor pendant ses deux premières saisons. Carter lui a enseigné les rudiments du métier, lui permettant de développer une base solide pour ensuite forger sa propre identité.

«Il m'a un peu montré la position à l'ancienne et avec le temps, j'ai changé de style par la suite. Il faisait de très bonnes choses, il était large derrière le marbre. Gary était aussi un excellent motivateur, il était toujours positif et je trouve ça de valeur qu'il ne soit plus là. Ce que j'ai aussi appris de lui, c'est de jouer chaque match avec passion. Il nous disait souvent que ce n'était pas tout le monde qui l'aimait, mais que personne ne pouvait lui reprocher de ne pas avoir joué chaque matchs à 150 %», se souvenait celui qui a quitté le match, dimanche, après avoir été atteint à une main par un tir. Il s'en est tiré avec une bonne ecchymose, même si on a craint une fracture sur le coup.

Les Aigles sortis de Québec d'un coup de balai
Les Capitales ont retourné les Aigles à Trois-Rivières à l'aide d'un coup de balai, dimanche après-midi, à la faveur d'une victoire de 6-5 acquise en fin de 10e manche grâce à un simple productif de Jonathan Malo.

«Ça commence bien la saison, surtout qu'un balayage de quatre matchs, ça n'arrive pas souvent. Ce fut quand même une mauvaise journée pour notre attaque parce qu'on n'aurait jamais dû se rendre là avec toutes les chances qu'on a eues de marquer. Par contre, j'ai adoré la sortie de nos releveurs, Stosh Wawrzasek et Kyle Regnault [1-0]. Ce n'était pas le Stosh du camp, tout bougeait, il a lancé une tonne de prises. Il représentait un point d'interrogation, mais je ne serais pas honnête de laisser aller un gars de même», a avoué le gérant Patrick Scalabrini, qui a vu les siens combler un déficit de 5-2 à compter de la cinquième manche.

Des frissons pour Dany Deschamps
Dany Deschamps a réussi son premier coup sûr chez les professionnels avec un simple en cinquième manche, dimanche, et il en a ajouté deux autres par la suite, dont un double en huitième, en plus de marquer le point victorieux en 10e manche après avoir soutiré un but sur balles. «Je ne voulais pas trop le démontrer pendant le match, mais après, j'en avais des frissons. On dirait que je vole. Tout ce que je veux, c'est de montrer que je peux jouer dans cette ligue», a expliqué le gradué de la Ligue de baseball junior élite du Québec (LBJEQ).

Deschamps peut souffler un peu, puisque le gérant n'a pas l'intention d'appeler le LS-4 colombien Carlos Willoughby pour l'instant. «Je me suis toujours fait dire qu'il [Deschamps] était une machine à frapper. À court terme, j'aime ce que j'ai sous la main et les gars en attente vont patienter encore un peu», a avoué Scalabrini. L'autre recrue, Maxime Lefèvre, a eu l'audace de voler le troisième but en neuvième manche.

Record établi par les lanceurs des Aigles
Dimanche, les lanceurs des Aigles ont égalé un record de la ligue Can-Am datant de 2005 (Elmira) avec six mauvais lancers. Les artilleurs de Trois-Rivières ont aussi accordé six buts sur balles et atteint deux frappeurs, ce qui a fait dire à Pierre-Luc Laforest «que tu ne peux pas survivre en donnant des points gratuitement».

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

Commentaires (0) Trackbacks (0)

Aucun commentaire pour l'instant

Laisser un commentaire


Aucun trackbacks pour l'instant