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Patrick D’Aoust, l’intouchable des Capitales

Revue de presse

Olivier Bossé, Le Soleil, 10 mai 2013

Patrick D’Aoust (Québec) Chaque année, les Capitales embauchent un nouveau receveur, toujours québécois et souvent expérimenté. Chaque fois, Patrick D'Aoust voit son job menacé. Mais encore ce printemps, le numéro 6 se dresse comme partant derrière le marbre, une bague de plus au doigt.

Photo ci-dessus : Depuis son arrivée avec les Capitales en 2008, Patrick D'Aoust s'est toujours battu pour son poste de receveur. Il est aujourd'hui devenu un véritable pilier de l'équipe. (Le Soleil, Erick Labbé)

Six ans que ça dure. D'Aoust ne s'en formalise pas. Même plus: l'homme masqué des Capitales se nourrit de cette compétition à l'interne qui ne fait de lui qu'un meilleur joueur. «Je vais chercher l'expérience des autres et ça fait juste hausser mon niveau de jeu. Je le pousse à être meilleur et j'essaie d'être meilleur que lui», fait-il valoir.

Cette saison, le nouveau venu s'appelle Jean-Luc Blaquière. Sept ans dans le baseball affilié et 20 matchs dans le AAA. De son côté, D'Aoust n'a jamais même signé un contrat avec l'une des 30 organisations du baseball majeur.

C'est comme ça depuis son arrivée avec l'équipe, en 2008, comme auxiliaire de Greg Stevens. L'année suivante, sa première comme partant, l'arrivée de l'ancien des ligues majeures Pierre-Luc Laforest a fait grand bruit. En trois campagnes comme joueur des Capitales, il n'a finalement officié que 59 matchs comme receveur, contre 170 pour D'Aoust durant le même intervalle.

Puis la recrue Marc-Olivier Jodoin-Mimeault, en 2010. Et Josué Peley et Maxim St-Pierre, l'an dernier. Fort de 17 manches derrière les marbres des majeures, St-Pierre était accueilli en qualité de lanceur. Peley et Blaquière joueront devant lui, cet été, en plus de lui servir de substituts.

Un gars d'équipe
Tout cela ne le complexe pas. «J'ai toujours su que je n'avais pas le potentiel physique pour être un espoir des grandes ligues», reconnaît l'athlète de 5'9'' et 195 livres. «Ces gars-là courent plus vite et lancent plus fort que moi. Mais mon utilité est en défensive, diriger des lanceurs, pogner des balles. J'ai une mentalité d'équipe. Je sais jouer la game!» résume celui que son patron identifie souvent comme «le coeur de l'équipe». «Il amène beaucoup plus que des stats», insiste Patrick Scalabrini.

Le gérant a pris la peine de rassurer D'Aoust lors de la signature de Blaquière. Les deux assurent qu'il n'a jamais été question pour D'Aoust de s'aligner pour les Aigles de Trois-Rivières, nouvelle franchise de la ligue Can-Am. Il a été le premier joueur des Capitales à parapher une entente pour la présente saison.

Malgré sa faible moyenne au bâton de ,213 l'an dernier, quatre bagues de championnats en cinq campagnes ne sauraient mentir. Il s'est accroupi derrière le marbre dans 268 matchs en cinq saisons, soit 57 % du temps. Son taux d'utilisation grimpe à 68 % au cours des trois dernières années.

Des séquelles de commotions cérébrales l'ont freiné, au printemps dernier. Il se dit maintenant en pleine forme, tout en sachant que chaque futur choc à la tête pourrait mettre un terme à sa carrière.

Il est le plus ancien membre de l'alignement des Capitales, après l'artilleur Karl Gélinas. À son entrée comme recrue, D'Aoust visait à atteindre le statut officiel de vétéran, lui qui est maintenant LS-4. Avec des genoux encore en bon état, il a encore de bonnes années devant lui. Amenez Russell Martin et Luke Carlin!

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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